Régine Salvat

Dans les arts martiaux, on travaille la maîtrise du corps et de l'esprit, l'équilibre de l'être.

Mais bon, les adultes sont ce qu'ils sont, raisonnables pour deux et inquiets pour des riens.

L'aïkido est une Voie. La Voie qui me permettra d'accorder mon esprit avec celui des autres. Elle mène à l'harmonie avec l'Univers et à la paix intérieure. J'y parviendrai un jour.

Sans compassion, je crains que l'humanité ne perde toute raison.

Il faut une sage-femme pour mettre l'homme au monde, il faut aussi des passeurs, des hommes et des femmes sages, pour l'accompagner dans ce monde et l'aider à bien le quitter.

En s'attachant à la vie, on tue l'esprit, on tue la liberté.

Aller à la rencontre de RemY, de Régine et du courage de cette famille, c'est forcément aller à la rencontre de "déplaceurs de montagnes", vous savez, ceux qui alors commencent par enlever les petites pierres tout autour...

Point de fiction ici, c'est la vraie vie, celle qui se heurte à tant de portes fermées ou à celles qu'on vous claque à la figure et on entend les rires moqueurs derrière.

Seulement , Régine et sa famille ne s'en sont pas tenus là, ils ont voulu se faire entendre, mieux, qu'on les écoute, jusqu'aux plus hautes instances... La réponse est dramatique et mène à un drame encore plus grand...
Mais au delà du chagrin vécu, il y a des cœurs encore grands ouverts et qui veulent que les choses changent !

C'est un livre poignant, émouvant, dérangeant assurément.
Et donc, à lire absolument !

Un livre à lire, pour l'histoire de Rémy et pour les talents d'écrivain de Régine Salvat. Un texte fort, qui raconte l'errance médicale, le désespoir d'une mère, la beauté d'un petit garçon qui aurait bien aimé pouvoir vivre... Réflexions sur le bien fondé de la mort médicalement assistée, pour que l'humain puisse partir dignement et entouré de ses proches.

Quand tu es né, nous avons souhaité que tu aies tous les bonheurs du monde. Mais il n'y a pas de choix, ta maladie fait partie de toi. Ce que tu traverses dépasse nos volontés. Avec ton père, on donnerait notre vie pour toi. Personne n'est coupable, ni toi, ni nous.

"Elle", c'est la maladie. La sienne, à lui. Une maladie inconnue, anonyme : une chose insaisissable. Rémy l'a baptisée la "Maladie". La majuscule a tout changé : on peut appréhender ce qui peut se nommer, l'apprivoiser ou le combattre.