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Critiques de Régis Delpeuch (96)
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Mamie Polar : Mamie Jo ne fait plus de cade..

Très bonne série, qui plait énormément à mes sixièmes. La mise en page les aide je pense beaucoup à la lecture : phrases clés en majuscules, protagonistes surlignés. Mais surtout c'est très drôle dans les dialogues.
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Mamie Polar : Fallait pas toucher à l'école de ..

C'est la première enquête de Mamie Jo que je lis, grâce à Masse Critique et aux éditions ScriNeo, et j'avoue que j'ai adoré. Merci beaucoup pour cet envoi !

Ce livre est très beau, la couverture fait envie, très colorée, et il est imprimé comme un journal de bord ou un rapport d'enquête, où différentes polices et tailles de caractères sont utilisées. La présentation du livre fait partie entière de l'aventure. Ce roman policier est composé de chapitres très courts, ce qui le rend vraiment facile à lire, même pour de jeunes lecteurs débutants. Il est très rythmé et ne s'encombre pas de détails. L'intrigue n'en reste pas moins pleine de suspense et de rebondissements. Il y a également des scènes vraiment très drôles. le style est léger, les mots sont simples.

J'ai absolument tout aimé. Et que cette enquête soit la deuxième de Mamie Jo ne dérange pas du tout. Au contraire, les références à ce précédent opus sont distillées judicieusement avec un grand soin pour susciter l'intérêt du lecteur.

Les personnages sont très bien choisis. Chacun a un rôle important et différent dans l'équipe d'enquêteurs.

Bravo M. Delpeuch ! C'est top !
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Rififi au collège

il est bien c'est un bon livre car ce livre est marrant, il est très imaginatif. Je vous conseil de le lir

Collège Leo Ferre

Dorian Combebias 6eme5 et Stefan Buruiana CM2





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Les 4051 de Pitchipoï

En juillet 1942, Marie-Louise, une jeune assistante sociale, vient faire un stage dans le camp de Pithiviers où sont détenus de nombreux jeunes enfants accompagnés ou non de leurs mères. Par les yeux de cette jeune femme, R. Delpeuch fait découvrir le sort des enfants juifs malmenés par les Nazis grâce à la coopération des forces de l'ordre du régime de Vichy.

L'écriture simple et fluide de l'auteur, les chapitres courts de ce roman rendent le récit abordable pour les jeunes lecteurs. Ils s'identifieront à coup sûr à Marie-Louise qui, peu à peu, comprend l'horreur à laquelle elle assiste, impuissante… Sa seule consolation c'est d'apporter un peu de réconfort à ces petits, isolés des leurs, malades et apeurés, jusqu'au départ pour Pitchipoï, un lieu cher à leur imaginaire.

« Pitchipoï, c'est comment dire (…) on le chante dans une comptine populaire du folklore yiddish. C'est au bout du monde et si on y croit, tout y est merveilleux.» Ils ne savent pas que jamais ils n'y retrouveront leur famille, qu'ils seront exterminés sans aucune forme de compassion dans cet endroit immonde qu'est Drancy.



Les recherches de l'auteur et sa narration donnent corps aux enfants raflés et détenus d'abord au Vel' d'Hiv avant d'être déportés vers Pithiviers et Beaune-la-Rolande puis Drancy. Les émotions de Marie-Louise et de ses amies bénévoles sont les nôtres devant leur triste sort et l'inhumanité de ceux qui les entourent. Ce court roman construit simplement a tout pour séduire de jeunes lecteurs intéressés par la seconde guerre mondiale. Je recommande les pages documentaires qui complètent l'ouvrage d'un apport historique.

Je remercie Netgalley et les éditions Scrinéo qui m'ont fait profiter de cette lecture émouvante et nécessaire pour accomplir le devoir de mémoire.

#les4051depitchipoï

#NetGalleyFrance

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Vous ne nous séparerez pas

Voici un témoignage qui dérange, qui serre le cœur, qui dégoute, qui révolte, mais qui ne laisse pas indifférent.



Au fil des pages, on sent Sarah qui perd sa capacité à ressentir ses émotions jusqu’à se déshumaniser complètement. « Survivre ». Ce simple mot, répété sans cesse est glaçant.



Comment des êtres humains peuvent-ils faire subir autant de souffrances à d’autres êtres humains ? Le prétexte de la différence est totalement fallacieux. Car la différence n’est bien souvent que physique ou idéologique. Mais cela suffit à certains pour faire sortir le pire d’eux-mêmes.



Ce genre de témoignage doit perdurer. Personne ne doit oublier ces horreurs. Les arrestations arbitraires, les exactions, les tueries gratuites. Je n’arrive pas à comprendre ce qui a pu pousser les nazis à chercher à tout prix à exterminer des populations entières.



Ce témoignage est romancé mais il retrace la vie réelle de Sarah et de sa mère, leur parcours et leur survie dans ces horribles camps. En fin de livre, des photos des camps rendent ce témoignage encore plus réel et plus révoltant. Heureusement, il y a des personnes qui ont survécu, car nous avons besoin de leur témoignage pour que, plus jamais, une telle chose ne puisse se reproduire.
Lien : https://labibliothequedallys..
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Graines de liberté

écouté en 2018, lors d'un premier salon du livre audio à Montreuil (y en aura-t-il d'autres, je l'espère)

Tout va bien jusqu'à ce que la conteuse ne voit personne sur la place; une petite fille lui dit que les rassemblements sont interdits!
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Graines de liberté

Un titre de Pascale Maupou Boutry intéressant à plusieurs niveaux, pour l'illustration d'une part, usant de quelques atouts artistiques ombre et lumière et par son histoire bien sûr d'autre part.



Les images distillent un vrai charme, rustique, surtout dans les intérieurs moyen-âgeux restitués de paysans, éclairés à la bougie comme dans les tableaux du Nord du XVI ème siècle, à la manière de Georges de la Tour. Régis Delpeuch arrive à inspirer une scène du temps d'avant, juste avec une teinte ocre bien travaillée et pourtant sans mobiliers.



Nous sommes dans les campagnes et notre héroïne y filera régulièrement son chemin.



C'est une conteuse.







Chaque jour, elle sort sa flûte puis lit une des histoires collectées sur son carnet.



D'ordinaire, on l'attend avec impatience, les personnages du village sont nombreux mais l'illustrateur leur accorde une tout de même une réserve, pas d'expressions visibles d'enthousiasme.



Un peu sauvages mais à l'écoute.



La conteuse est un peu la télévision de l'époque, avec ses nouvelles véhiculées de villages en villages, avec ses divertissements qui vont nourrir l'imagination du quotidien, c'est aussi une invitée surprise, c'est certainement assez rare.







Sauf, qu'un jour et les jours suivants, dans une partie du pays, elle ne pourra plus gagner sa croûte, les regroupements y sont interdits.



Comment cela se fait-il?



La place d'un village est un peu aussi son coeur, n'est-ce pas chers lecteurs?



Si on prive une petite ville de son coeur et de son désir d'hospitalité, elle se meure, elle devient aussi sèche et aride qu'un lit de rivière désertée.



Et puis, elle s'oublie.







Quelle terrible mal pouvait nécessiter d'interdire les gens de se rassembler sur les places?



La vie semble être un peu bouleversée à cette limite du pays, les gens ont peur, nous le constatons à l'image et nous restons tout ouï, curieux de comprendre quelle autorité a pu décider de cela?



Ces gens ont c'est certain une terrible histoire à raconter.







La suite est surprenante et bien trouvée.



La fin nous prouve bien que de simples petites étincelles déclenchées peuvent générées de grands feux.



Ce fait, nous le concluons sans que cela ne soit montré à l'image, les auteurs laissent les lecteurs seuls juges de ce qui s'est passé après que notre conteuse se soit échapper de la prison dans laquelle on l'aura mise enfermée après avoir rassemblé autour d'elle.



Le pourquoi importe peu, ce qui est le plus important, c'est que les murs n'auront pas retenir ses histoires et également leur subtile pouvoir.



Ce que la Culture peut faire, nul ne peut le défaire, retenez bien cela, jeunes lecteurs.







Les jeunes lecteurs pourront profiter si ils le souhaitent de la lecture de l'histoire accompagnée de musique, un bonus.



Une belle surprise.
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L'enfant d'Oradour

Voilà un moment que j'envisage de visiter le village-martyr d'Oradour, alors quand j'ai vu que, de plus, j'avais déjà apprécié un autre roman du même auteur, je me suis précipitée sur ce témoignage! La première partie nous plonge dans la vie quotidienne d'un petit village des années 1940, encore préservé de l'invasion nazie. Et puis Roger est tout jeune alors la guerre doit lui sembler lointaine. On partage avec lui le plaisir désuet de fabriquer sa propre canne à partir d'une pousse de châtaignier, ou encore de "faire chabrot" en versant un peu de vin rouge dans la soupe ! C'est sympathique et rafraîchissant.



Et puis nous voici au cœur du drame ce fameux 10 juin 1944, avec les soldats allemands qui traversent le village, les fouilles (ils cherchent soi-disant des armes cachées par les maquisards), les coups de feu, la peur. "Roger se fie à son instinct, à cette petite voix intérieure qui lui dit de fuir, de courir le plus vite et le plus loin possible"", et c'est ce qui le sauvera. Deux passages sont particulièrement chargés d'émotion : l'explosion dans l'église et le chien criblé de balles... On partage la souffrance du petit garçon "perdu dans son chagrin et son désespoir", d'autant plus lorsqu'il réalise l'étendue de "tous ceux qu'il ne reverra plus".



Le récit est complété par un cahier documentaire clair et concis qui apporte des précisions sur le massacre (j'ai notamment appris que les SS avaient pour habitude de se venger de chaque action des maquisards en s'en prenant aux civils) et explique ce qu'est devenu Roger par la suite. Un musée-mémorial a été construit tout près du village-martyr (conservé en l'état) et mène à la visite de ce dernier.
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-e..
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L'enfant d'Oradour

Waouh en voilà une chronique qui ne va être facile à écrire….



On suit Roger un enfant de 7 ans qui vit Oradour. Le 10 juin 1944, des soldats allemands débarquent dans le village et en résultera le terrible massacre d’Oradour-sur-Glane. L’histoire de Roger est une histoire vraie, l’histoire d’un petit garçon marqué par son expulsion de sa Lorraine natale par les Allemands et qui préfère fuir que suivre ce que lui dit un allemand… Voilà ce qui va lui sauver la vie !



On suit le massacre indirectement, les horreurs commises sont ainsi non pas directement explicitée, mais on les découvre petit à petit à travers les yeux d’un enfant. Et cela rend la lecture possible par d’autres enfants.



Bien sûr ce n’est pas un livre très joyeux, mais cela reste un livre très important. Personnellement j’avais découvert ce fait tragique en classe de CM1 ou CM2, et il m’avait profondément révoltée, j’avais eu besoin d’en parler, de débriefer ce qu’avait très bien fait mon professeur mais également mes parents. Je pense toujours qu’il sera extrêmement important de débriefer cette lecture avec l’enfant qui lit ce livre. Cela doit ouvrir à une discussion pour que jamais ces faits ne soient oubliés, et pour éviter autant que possible qu’ils se reproduisent.



Le livre se termine sur la chronologie exacte de cette journée, la remise en perspective dans le contexte historique, le pourquoi les Allemands ont-ils fait cela (même si bien sûr cela ne justifie en rien l’horreur du massacre bien au contraire !) et je trouve cela très bien surtout quand ce sont des enfants qui sont ciblés et qu’ils n’ont pas encore toutes les connaissances nécessaires autour de la seconde guerre mondiale.
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Les 4051 de Pitchipoï

Impossible de sortir indemne de cette lecture...

Une fois n'est pas coutume : dans ce roman, c'est une jeune assistante sociale en stage dans le camp de Pithiviers qui raconte l'horreur à laquelle elle assiste durant des mois interminables. Les maltraitances infligées aux Juifs raflés, le manque d'hygiène, de nourriture, les maladies, l'humiliation, la cruauté, la violence...

J'ai fini ce roman en apnée et en larmes. En tant que maman, enseignante et être humain, je ne peux rester insensible à la lecture de ces destins tragiques.

Je salue le travail de l'auteur, très bien documenté comme en témoignent les dernières pages explicatives du livre, pour rendre accessible cette partie de l'Histoire à de jeunes lecteurs.

Je partagerai ce récit avec mon fils de 11ans, parce qu'il est essentiel de transmettre pour ne jamais oublier.
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Vous ne nous séparerez pas

Thèmes : Seconde guerre mondiale, déportation, camps de concentration, souffrance, relation mère-fille, Shoah, histoire vécue



Au travers de ce récit, l’auteur retranscrit l’horreur connue par de nombreux Juifs durant la seconde guerre mondiale. Inspiré de faits réels, Régis Delpeuch, nous entraine dans la vie de Sarah, une adolescente juive et de sa maman.

Si elles ont réussi à fuir le Vélodrome d’Hiver où elles avaient été conduites lors de leur première arrestation, elles n’ont pas eu autant de chance la seconde fois.

On suit alors leur parcours, tout d’abord au camp de Drancy puis le transport en train jusqu’à Birkenau. Chaque jour elles sont un peu plus confrontées à la faim, la fatigue, la maladie, la mort mais font le nécessaire pour ne pas être séparées. Envoyée seule à Auschwitz durant plusieurs mois, Sarah va continuer de se battre avec l’espoir de retrouver sa mère et d’être libérée par les forces alliées.

La fin de la guerre ne signifie pas pour autant la fin des problèmes. Leur retour se fait dans des conditions difficiles. Comment oublier, faire comme si rien ne s’était passé ? Comment reprendre le cours de sa vie ? Ceux qui n’ont pas été déportés ne peuvent pas comprendre et ne veulent pas forcément savoir.

Après la souffrance des camps, c’est la souffrance du retour.

Mais une bonne rencontre peut changer les choses et redonner le goût de vivre…



Accompagné de documents complémentaires, ce livre est un appui pour aborder le sujet de la déportation et le sort des juifs durant la seconde guerre mondiale. C’est aussi un bon support pour le devoir de mémoire.

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Vous ne nous séparerez pas

Quelle claque !



Je ne sais pas bien par où commencer, mais peut-être vous dire que ce fut un COUP DE COEUR est déjà un bon début.



Lorsque j'ai vu cette parution chez SCRINEO, impossible de résister, je suis allez en librairie et l'ai commencé le soir même.

Une lecture belle, incroyable, touchante, révoltante, percutante, poignante... J'ai du mal à trouver les mots justes pour décrire cette lecture.



Sur la couverture vous pouvez lire "Inspiré de l'histoire vraie de Sarah et Maria, échappées du Vel d'Hiv, rescapées d'Auschwitz". Ce livre est classé dans les 12 ans et +, je pense qu'il est important de noter que ce n'est pas une lecture facile, je vous invite même à préparer votre boîte de mouchoirs. Je me suis énormément attachée à Sarah et à sa maman. Le lien qui les unies est celui d'une mère et de sa fille qui ont parfois du mal à se comprendre, à communiquer... mais un lien qui dans l'horreur et l'inhumanité leur sauvera la vie...



Cette période de l'histoire est si riche, si intéressante, et à la fois tellement inhumaine qu'il est toujours compliqué de se dire que tout cela a réellement eu lieu, dans notre pays... et au final il n'y a pas si longtemps. Certains passages vont retournent l'estomac, vous soulève le cœur et vous glace le sang... Les faits sont décrits avec justesse, on ne nous cache par les choses, on ne les minimise pas.



En fin de livre vous trouverez des photos de Sarah et Maria, les vraies Sarah et Maria, encore un moment qui vous touche en plein cœur. Le petit plus, vous trouverez également quelques pages regroupant les dates principales à retenir de cette sombre période de Notre Histoire.
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L'enfant d'Oradour

🕊C’est l’histoire vraie de Roger, seul enfant rescapé du massacre d’Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944.



🕊Roger a 4 ans lorsque sa famille et une centaine d’habitants sont expulsés de leur village de Charly situé en Lorraine. Pendant 3 ans 1/2, ils vont refaire leur vie à Oradour-sur-Glane, avec 45 autres habitants de Charly. Le samedi 10 juin 1944 à 14h, alors que Roger et ses soeurs sont à l’école pour passer la visite médicale avec tous les élèves du village, des coups de feu éclatent.



🕊Plus d’un an de mauvais rêves plus tard, alors qu’il rentre enfin vers son village de Lorraine, une cérémonie a lieu à Metz où on le présente comme héros. Roger pleure parce qu’il ne veut pas oublier tous les bons moments qu’il a passés avec son papa Arthur, sa maman Georgette, ses grandes sœurs Marie-Jeanne et Pierrette, son petit frère Claude et la toute petite Josette.



🕊C’est un petit roman poignant et bouleversant. Roger a suivi ses intuitions et sa débrouillardise a été salvatrice. Tout le long du récit, on suit Roger qui fuit, le coeur battant, on tremble pour lui, on vibre avec lui. Je vous rassure, Roger n’a rien vu et le roman ne traite pas du massacre. Ce n’est que dans la partie documentaire, que l’on découvre les faits historiques. Le roman aborde la fuite, la peur et surtout l’amour qui unit cette famille qui traverse des événements tragiques.



🕊C’est un roman à mettre entre toutes les mains de plus de 10 ans. Je pense qu’il devrait être lu en élémentaire avec un accompagnement de l’enseignant. C’est une devoir de mémoire que de le transmettre pour ne pas oublier et surtout pour nourrir la culture de la paix 🕊.



@des_livres_et_l_imagination
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L'enfant d'Oradour

Je suis Limousine… Je vis près de Tulle et ai fait mes études à Limoges. Toute jeune j’ai découvert l’histoire de mon département durant la Seconde Guerre mondiale. Les 99 pendus de Tulle, le maquis, les divisions allemandes qui traversaient les villages répandant la terreur parmi les habitants… Arrivée à Limoges, j’ai découvert l’histoire d’Oradour-sur-Glane, blessure encore douloureuse pour la région. Une amie très chère a perdu une partie de sa famille à Oradour-sur-Glane et un froid matin d’octobre, jour de brouillard, nous sommes allées leur rendre hommage au village martyr. Je n’oublierai jamais le choc de cette visite. Chaque ruine est restée en état, une carcasse de voiture attend que la rouille ait raison d’elle sur une place du village, les impacts de balles, les traces de feu, les marques d’une vie heureuse disloquée en un jour. Le temps s’est suspendu le 10 juin 1944, au moment où la vie de 642 femmes, enfants, hommes a été prise par les Waffen SS de la division Das Reich.



Sacrée gageure que de raconter à des enfants de 10 ans cet évènement d’une rare violence, d’une sauvagerie extrême, impossible à comprendre, impossible à accepter. Des hommes, jeunes, très jeunes même, des malgré-nous donc des Alsaciens et des Mosellans, des Français donc, sont entrés un beau matin dans un paisible village limousin pour exécuter l’intégralité de la population. Des innocents ! Tous ! Tous sacrifiés !



Je ne pensais pas un tel roman possible. Surtout que le personnage central a vécu ce cauchemar (il n’aurait pas aimé qu’on l’appelle héros), qu’il était à peine plus jeune que les lecteurs ciblés. Mais ce livre est une éclatante réussite, il est une ode à l’amour que Roger portait à sa famille, au petit village limousin qui les a accueillis si chaleureusement et cela rend encore plus poignant le récit du massacre.



La langue est précise, accessible sans être simpliste. Le récit est atroce mais sobre et empreint de respect.



Pour moi ce livre possède un caractère obligatoire, il devrait être lu par tous les enfants du monde pour que jamais l’horreur ne recommence et que jamais on n’oublie.
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L'enfant d'Oradour

Un récit historique poignant et criant de vérité sur l’une des pires atrocités de la Seconde Guerre Mondiale…



Je remercie les éditions Scrineo pour cette lecture qui sort encore une fois de mes préceptes habituels. J’aime vraiment tester de nouvelles choses et découvrir de nouveaux écrits. Et celui-ci, comme ma lecture précédente, ne font que le confirmer. La réalité résonne parfois bien pire que la fiction. Et ce roman là n’est clairement pas tiré de l’imaginaire, mais de la cruauté de certains hommes…
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Rififi au collège

normal
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Histoires de dragons

Nous n’avons pas aimé ce livre car c’est pour les petits. C’est ennuyeux à mourir et il fait dormir.
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Histoires de dragons

Nous pensons que le livre parle trop d’histoires de dragons. Ce livre est bien pour les enfants de 7 ans à 10 ans qui peut-être l’adorerons.

Je suis le seul qui a aimé ce livre car j’aime les histoires de dragons, je vous le conseille vivement.
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Les 4051 de Pitchipoï

Les 4051 de Pitchipoï est un livre pour ne pas oublier. L'histoire nous transporte dans les heures les plus sombres de l'histoire du XXème siècle.



Les 16 et 17 juillet 1942, des milliers de Juifs sont arrêtés lors de la terrible rafle du Vel d'hiv. La plupart seront internés dans les camps du Loiret avant d'être envoyés vers Drancy puis vers les camps d'extermination en Pologne. C'est à Pithiviers que nous faisons la connaissance de Marie-Louise, une jeune assistante sociale stagiaire de dix-neuf ans.



Au travers de chapitres courts, elle raconte une réalité inhumaine. Elle nous fait ressentir la terreur, la douleur et la détresse que subissent les femmes et les enfants internés. Les descriptions sont détaillées, on ressent la peur, la faim, on entend les pleurs des enfants, les cris des mères. Marie-Louise incarne l'espoir et la compassion, elle lutte pour le bien-être de chacun et tente d'offrir un peu de réconfort dans un monde qui semble s'effondrer autour d'eux.

L'écriture de Régis Delpeuch est simple et efficace, il trouve les mots justes pour décrire l'horreur, l'indifférence et le racisme. Ce qui rend ce récit encore plus touchant, c'est qu'il repose sur des personnes réelles.

A la fin de l'ouvrage, on peut découvrir ce que sont devenues les personnes que Marie-Louise a croisées durant l'été 42.



De nombreux récits ont décrit la vie dans les camps d'extermination, rares sont ceux qui racontent la vie dans les camps d'internement français avant le grand départ. C'est ce qui fait l'originalité de ce livre.

Merci aux éditions Scrinéo et à NetGalley pour cette lecture.

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Vous ne nous séparerez pas

Un récit poignant



Le devoir de mémoire... Comment faire en sorte que l'on n'oublie jamais l'horreur vécue durant la Seconde Guerre Mondiale ?

Grâce aux témoignages. En écoutant, en lisant ceux qui ont survécu à l’innommable.

Régis Delpeuch s'inspire d'une histoire vraie pour son roman Vous ne nous séparerez pas qui laissera, à n'en pas douter, sa trace chez le lecteur.



Sarah a 14 ans. Avec sa mère, elles sont arrêtées durant la Rafle du Vél d'Hiv en juillet 1942.

La peur... L'horreur...

Pourtant, toutes deux réussiront à s'échapper.

Mais un matin de mai 1944, des policiers frappent à leur porte.

Le cauchemar recommence.

Elles ont été dénoncées.

Sarah et Maria sont Juives.

Elles seront envoyées au camp d'Auschwitz-Birkenau.



Sarah Lichtsztejn-Montard a raconté sa terrible histoire dans les collèges et lycées de France.

Pour que l'on n'oublie jamais.

Elle accompagne lors de visites du camp d'Auschwitz.

Elle retourne dans cet enfer, pour que jamais plus des êtres humains aient à revivre ça.



Régis Delpeuch se fait le porte-parole de cette jeune fille qui a dû se battre pour sa survie.

La mort partout autour d'elle, les humiliations, des souffrances que l'on ne peut même pas imaginer.

Les faits (réels ! faut-il le rappeler ?) décrits sont au-delà de l'insoutenable.

Cependant, ils m'ont parus comme "atténués". Peut-être était-ce voulu par l'auteur, le roman s'adressant à de jeunes adolescents. Peut-être y a t-il de la pudeur dans ces pages ?

Beaucoup de dates, qui effectivement permettent de replacer les faits, mais qui semblent un peu "artificielles" lorsqu'elles apparaissent dans les dialogues.

J'ai été émue aux larmes par le fond, la forme m'a plus tenue à distance.

La lecture en a été moins douloureuse ceci dit.

Je lis assez peu de romans ayant trait à cette période historique. Je crois avoir beaucoup de mal avec cette violence si proche de nous et qui n'est malheureusement pas une fiction.

Vous ne nous séparerez pas n'est pas aussi douloureux à lire que d'autres témoignages.



Ce roman est tout de même nécessaire.

Les camps ne devraient jamais devenir de simples faits historiques.

Nous avons besoin de ces témoignages, de prendre conscience de l'horreur subie par de vraies personnes, des hommes, des femmes, des enfants...

Régis Delpeuch a rendu certaines parties de son roman terriblement - douloureusement - vivantes.

D'autres m'ont parues plus superficielles mais Vous ne nous séparerez pas reste un roman absolument essentiel à lire.



Le côté presque didactique m'a moins séduite mais le témoignage, avec ses détails, ont rendu ce camp très réel. Et c'est là l'essentiel, le vrai but de ce roman.

C'est une claque nécessaire.



A découvrir en librairie dès le 22 octobre.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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