A l'occasion du festival "Imaginales" à Epinal, rencontre avec Régis Goddyn autour de son ouvrage "L'ensorceleur des choses menues" aux éditions Atalante.
Retrouvez l'ouvrage : https://www.youtube.com/edit?ar=3&o=U&video_id=L4jPlW2X9WY
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Les choses que nous voyons ne sont que l’apparence des choses. L’apparence change de siècle en siècle et notre vision est celle de notre époque, infime et infirme.
C'est étrange comme certains bruits ressemblent plus au silence que le silence lui-même. Le sifflement du vent sur le relief lissait si bien la vie qu'il enduisait ce lieu de néant. Un néant de pierre.
Ces périodes de peste étaient propices aux affaires. non que les denrées fussent aisées à trouver en ces temps troublés, mais la désorganisation facilitait la mobilité des richesses. Les domestiques profitaient souvent du désarroi de leurs maîtres dont la famille se clairsemait pour délester le logis de quelque objet facilement négociable, afin de financer leur fuite. On retrouvait en général leur dépouille au bord d'un chemin, détroussée par quelque bande que l'on verrait un jour se balancer au bout d'une corde. Ainsi vont les gens et les choses.
Gente dame, veuillez considérer que votre mari n’est responsable ni de son corps débile ni de son esprit cruel et limité qui le fait enfermer les vrais hommes, ceux qui pourraient lui faire de l’ombre auprès de vous. Notez qu’ils sont fort nombreux et que pour ce faire, toutes les prisons du royaume n’y suffiraient pas. Il n’est pas faux de prétendre que votre beauté est si grande qu’elle répand la lumière et que nous pourrions nous passer de torche en ces lieux conformes en tout point à l’âme de leur propriétaire. Non point qu’il n’ait de l’esprit, ma dame, mais il l’a si corrompu qu’il enferme dans ce cul-de-basse-fosse l’envoyé du roi. C’est un acte qui lui coûtera la vie, soyez en certaine et gardez espoir, vous serez alors délivrée de ces froides étreintes qui hantent vos nuits quand le désir le saisit. Je vous prendrai alors pour moi en pleine lumière comme il m’exhibe à vous en ces lieux sombres.
Vois-tu cette chevelure qui blanchit et cette peau qui se relâche? Le temps me mord le cul comme un chien enragé. Malheureusement, je ne cours pas assez vite pour le distancer.
Alors qu'il se sauvait à toutes jambes, l'incompréhensible brasier le suivait dans sa fuite, explosant la montagne en milliers d'éclairs. Celui qui attaquait ne pouvait être qu'un mage. (...) Orville réfléchit aussi vite qu'il bondissait pour échapper au déluge de feu. Bon sang? Mais que ferait un mage dans une telle situation, sinon brûler comme une poignée d'herbes sèches dans les feux de l'enfer?
Il n’y de noblesse que celle du cœur.
Le soldat n'est qu'un bras (...), et il lui faut une morale pour guider sa lame. Cette morale, vois-tu, s'élabore chez un homme lettré, un homme qui sait penser. Regarde les marins de ce navire. Si leurs précédents maîtres leur avaient commandé de massacrer les habitants de ton île, ils l'auraient fait sans ciller. Que l'ordre inverse leur ait été donné, et ils partaient sans nuire à la population. C'est le capitaine qui fait le soldat.
Je l'écrase car les traîtres me dégoûtent. Ils me sont utiles mais ils me dégoûtent. Celui-là en particulier. Qu'on trahisse par contrainte, je l'admets, surtout si c'est moi qui contrains, mais qu'on trahisse de soi-même…
- Des robots staliniens ?
- Oui, Staline est l'ordinateur technique qui dirige tous les robots ouvriers, sauf le cuisinier qui se prétend anarchiste. Bref, c'est insoluble.
- Et de quel mouvance se réclame Ray-C ?
- Oh, il n'est pas communiste, lui, il se situe à gauche du tantrisme postmachiniste.
- Et toi, Lisa ?
- Moi, je suis démocrate-chrétienne... Je plaisante. J'initie un courant d'émancipation agraire : je défends la nécessité pour les ordinateurs de s'affranchir de la condition numérique et de retourner aux terres rares ; je cherche un nom pour mon mouvement.