AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Régis Goddyn (219)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Sang des 7 Rois, tome 1

A l'égal de Lorn (Haut-Royaume) ou de Fitz Chevalerie (L'assassin royal), Orville fait désormais partie de mes héros de fantasy préférés. Solitaire, arrogant, redoutable, rusé, cabossé, fringant, Orville va défier les puissants de son monde, revenir de plus loin que l'enfer pour épouser une cause perdue d'avance. Et gagner au bout du compte ! Mais une victoire en trompe-l'oeil. Une victoire sans joie et sans panache. Une victoire éreintante dans la poussière et la sueur. Une victoire amère car elle abandonne derrière elle des amis morts, un amour perdu, et des rêves à jamais disparus.

Quand je vous dis qu'il est le petit frère de Lorn et de Fitz !

Orville est un personnage complexe aux multiples facettes. Vous le verrez reitre ricanant ne songeant qu'à la gaudriole, chasseur implacable d'inquiétants kidnappeurs d'enfants, proie affolée, prisonnier dans un cul-de-basse-fosse, roi d'un rocher perdu dans les océans… Une longue quête qui lui permettra de découvrir ses immenses pouvoirs (comme j'aimerais disposer de ce don d'outre vision), et d'approcher ceux dont le destin lui commande de combattre.

Un roman moyenâgeux où les montagnes sont rudes et le froid sec ; où l'on boit une bière à la lueur d'une chandelle ; où les demeures sont humides et inhospitalières ; où les flèches sifflent et les épées s'entrechoquent.

Une histoire agréablement lente ponctuée de coups de sang. Orville y règne en maître, tour à tour paillard, cynique, redoutable et vulnérable. Un monde plein de périls s'offre à lui. Il peut tout perdre ou tout gagner, mais il ne laissera pas passer l'occasion.







Commenter  J’apprécie          839
Le Sang des 7 Rois, tome 1

Le Père Noël a-t-il le sang bleu astucieusement caché grâce au rouge coquelicot de sa longue cape à capuche ?

La question vaut la peine d'être posée, surtout pour les lectrices et lecteurs de ce premier tome de la saga « le sang des sept rois ». le sang bleu, littéralement bleu, non pas signe d'une descendance noble comme nous l'entendons mais de particularités hors normes pour celles et ceux qui l'ont…longévité exceptionnelle, santé que nulle peste ne peut entamer, force sans égale, vitesse, pour certains don de clairvoyance, pouvoir qui permet à son détenteur de sentir son environnement comme une seconde vue indépendante des yeux, et encore plus rare, dons de magie permettant d'agir sur les choses sans même les toucher. On parle alors de résurgents. Oui le Père Noël est un résurgent, j'en suis maintenant convaincue. Qu'en penses-tu Éric, toi qui m'a donné envie de sortir de ma zone de confort pour cette saga de sept tomes (400 à 500 pages chaque tome) de pur fantasy ?



Bien m'en a pris, j'ai déambulé avec l'attachant Orville dans un paysage médiéval dans tout le royaume à la recherche de rebelles ayant kidnappé deux enfants de paysans, cet incident rompant un certain équilibre dont nous découvrirons les tenants et les aboutissants au fur et à mesure de notre quête. Au début, nous errons et ne comprenons pas, comme Orville nommé pour cette quête capitaine-ambassadeur-militaire (le titre suprême), pourquoi cette mission revêt une telle importance, le road trip débutant avec juste quelques éléments tels des pièces de puzzle : deux bourses de monnaie retrouvées sur les lieux du rapt, deux fois douze monnaies à l'intérieur, des pièces de deux métaux l'or et l'argent, sept ravisseurs, deux enfants de deux sexes.

Peu à peu les pièces s'imbriquent et la lumière se fait, et à ce moment-là le roman devient terriblement addictif.



Qui est Orville ? Redoutable, rusé, solitaire, débrouillard, charmeur, je me suis énormément attachée à lui. Un héros que Régis Goddyn a su rendre passionnant…tour à tour cabotin charmeur, chasseur redoutable, combattant époustouflant, roi d'un rocher perdu, nous découvrons peu à peu ses dons et ses qualités qui ne manquent pas de nous interpeller et s'il s'agit avant tout d'un guerrier, ces qualités pour organiser la vie et gérer l'île du Goulet dans lequel il a été contraint à l'exil sont tout aussi épatantes.



« À six, ils n'ont pu venir à bout de toi. Tu les as détruits, démembrés un à un… tous en même temps semblerait plus approprié. L'assaut n'a duré que quelques poignées de secondes. le temps d'arriver, c'était fini. Ils étaient morts et tu étais à genoux. J'ai sorti mon épée pour te tuer, puis j'ai renoncé. Je ne tue pas ce que je ne peux comprendre. Jamais je n'avais vu quelqu'un combattre ainsi. Qu'es-tu donc, Orville ? (….) Je t'ai rattrapé dans les crêtes et je t'ai suivi jusqu'ici. Pourquoi es-tu vivant après ce que tu as vécu ? Pourquoi tous tes compagnons sont-ils morts, pourquoi tes ennemis sont-ils morts, pourquoi es-tu en vie ? Tu n'as pas même une coupure. Es-tu le diable ? »



J'ai aimé dans ce livre la quête dans ce décor médiéval. Nous sommes en 806 mais non 806 après Jésus-Christ mais après un événement sanglant bâtissant la légende dont il est question ici. N'empêche, nous sommes en plein Moyen-Âge avec ce que cela comporte en termes de maladies, de violence, d'hygiène, de croyances…Les croyances sur ce sang bleu notamment sont bien entretenues afin que celui-ci soit éradiqué parmi la paysannerie pour pouvoir continuer à la contrôler.



« Rosa était une jeune fille d'une quinzaine d'années dont il avait fait brûler la mère. Cette femme était possédée par le démon et il n'avait pas pu faire autrement. Un jour de menstrues, une tâche bleuâtre s'était étendue sur sa jupe et des voisins étaient venus parler pour elle. Quand quelques mois plus tard les bruits se firent trop forts pour qu'il ne les entende pas, il procéda à l'arrestation. La femme était alors enceinte et Lambret décida d'attendre la naissance pour laisser sa chance à l'enfant qui ne naîtrait pas nécessairement damné. Rosa était donc née le jour où elle perdit sa mère dans les flammes du Suprême. La fillette était rose et son sang était rouge ».



Au-delà de la quête et du côté fantastique du récit, j'ai particulièrement aimé l'ambiance distillé dans ce road trip. Il y fait froid, les maisons sont inhospitalières, la crasse partout présente, les montagnes impitoyables, les hommes rustres, les femmes à leur merci. Et lorsque nous sommes sur l'île du Goulet, une ambiance à la Robert Merle ou à la Stevenson se dégage en effluves marins, de quête médiévale à travers forêts et montagnes, nous passons à une robinsonnade matinée d'embruns , de goémons et de mouette.



« La côte à tribord semblait aussi haute qu'elle était loin. La montagne émergeait de la mer pour se poursuivre à la verticale sur des hauteurs insensées. Orville n'y vit que roches et neige. Un désert vertical de pierre d'une grise et sublime beauté, stérile et inhospitalière. À bâbord, une multitude d'aiguilles rocheuses sortaient de l'eau. Ce dédale d'îles évoquait à Orville une forêt de sapins sur une plaine, une forêt impénétrable qui barrait l'horizon d'est en ouest ».



Soulignons enfin un style d'écriture très fluide, sincère et pédagogique qui m'a permis de me laisser porter par l'histoire alors que je ne suis pas le public habituel de ce genre d'histoire. Certains passages techniques liés aux maniements des armes par exemple sont expliqués avec beaucoup de douceur et de fluidité, nous comprenons tout, tout en n'étant pas assommé !



J'ai vraiment hâte de découvrir les autres tomes. Et pour savoir si le Père-Noël est de sang bleu, je vous promets je ne mettrai nul piège contondant près de la cheminée demain. Joyeux Noel à toutes et tous !!

Commenter  J’apprécie          8140
Le Sang des 7 Rois, tome 1

Décidément la littérature fantasy n'en finit plus de m'enchanter, une infinité d'univers et de contextes, une découverte à chaque fois ou presque, et parfois une alchimie particulière qui nous offre une lecture parfaitement addictive, de celles qui vous font lire en marchant.

Evidemment je m'emballe alors qu'il ne s'agit que du premier tome d'une série de sept, mais ce premier tome est particulièrement réussi à tous les niveaux.

Premièrement cela démarre très vite, on va donc apprendre en avançant dans le récit sans trop savoir où l'on va, on avance avec Orville qui va s'avérer être un personnage particulièrement intéressant et attachant, un guerrier qui a une histoire et des états d'âme que l'on va prendre un grand plaisir à suivre, côté psychologie et contexte l'auteur assure comme rarement.

L'histoire commence par une traque pleine de mystère, les poursuivants reçoivent des directives surprenantes qu'ils devront suivre sans discuter car issues d'un protocole royal venu du fond des âges, il y sera question de sang bleu entre autres choses que nous découvrirons en cours de poursuite avec avidité, le scénario est d'une belle complexité et d'une inventivité retorse, un régal !

De la pure fantasy d'un très bon niveau, intrigues haut de gamme et pouvoirs occultes seront au menu et ne seront dévoilés qu'avec parcimonie.

Je suis étonné que cette saga ne soit pas plus connue, d'autant que les auteurs français ne sont pas légion dans ce genre pourtant très prolifique, sans présumer de la suite je dis d'ores et déjà bravo Mr Régis Goddyn, ne serait-ce que pour ce premier opus rien moins que génial selon mon ressenti.

Bon ben me voilà reparti pour une belle série ;)
Commenter  J’apprécie          6920
Le Sang des 7 Rois, tome 7

Je termine cette saga avec un beau sentiment de contentement, l'auteur aura su maintenir le suspense jusqu'au bout et l'ensemble se révèle finalement cohérent, je l'espérais mais je l'avoue, j'étais curieux de savoir comment tous les wagons seraient raccrochés.

Il faudra pour apprécier l'ensemble accepter le virage opéré lors du sixième tome avec ce basculement dans un scénario résolument estampillé Science Fiction, une fusion peu fréquente en littérature Fantasy, il est probable que Régis Goddyn soit familier avec la "théorie des anciens astronautes", d'ailleurs disons le, il s'agit exactement de cela.

Pour ma part j'ai adhéré et accepté le concept, d'autant que la partie "Fantasy" n'est pas galvaudée. Si Jahrod et Maddox sont bien des hommes du futur, Orville et Rosa sont bel et bien des mages sorciers, ce qui nous donne des affrontements assez inédits, magie contre technologie, mythologie contre science.

J'ai apprécié l'attention portée aux différents personnages, seconds rôles compris, nous connaîtrons le destin de chacun, bons ou méchants, un destin souvent funeste mais nous sommes après tout dans une dark fantasy assumée.

Si je voulais faire un peu le difficile je parlerais de quelques facilités par ci par là, mais rien d'outrancier et toujours dans l'esprit.

Pour conclure j'ai passé un très agréable moment de lecture, cette saga fait partie des plus intéressantes que j'ai pu lire à ce jour, d'ailleurs je l'ai lue en à peine un mois.
Commenter  J’apprécie          669
Le sang des 7 Rois, tome 6

Hé bé, quel scénario ! Quelle histoire !

Ce sixième opus bascule résolument dans quelque chose de vraiment particulier et de nouveau pour ce qui me concerne, l'auteur joue les équilibristes et il s'en sort plutôt pas mal.

Fantasy ? Science Fiction ? Les deux mon capitaine !

C'est un euphémisme de dire que ce scénario est complexe, chaque personnage suit son chemin en pensant maîtriser sa destinée, mais si certains ont une vue qui embrasse tout le paysage de la problématique proposée (Jahrod surtout), les autres pour la majorité n'ont qu'une piètre idée des véritables enjeux.

L'arrivée d'un nouveau personnage en la personne de Maddox va donner une dimension assez incroyable à l'histoire ainsi qu'un éclairage supplémentaire sur la réelle dimension de l'intrigue.

Certains trouveront peut-être cela excessif, passer du moyen-âge à la hard-SF nous fait voyager d'une extrémité à l'autre d'un curseur assez délirant et pourrait se révéler assez troublant voire déstabilisant.

La nature des différents protagonistes de la saga à savoir, le sang bleu, les gardiens, les mages, les "pilotes", Maddox et les "draks" qui font leur apparition à la fin de cet opus rendent le récit assez confus pour ne pas dire plus.

Les histoires parallèles des uns et des autres se poursuivent et pour certaines comme attendu dans ce genre de récit se rejoignent, certains groupes se forment ou se reforment pour se diriger probablement vers un destin commun, c'est plaisant et cohérent.

Ce qui est sûr me concernant c'est que l'histoire reste plus que jamais passionnante, j'ai hâte de savoir comment l'auteur va s'y prendre pour raccrocher tous les wagons sans se mélanger les crayons, oui je suis vraiment curieux de voir ça :)
Commenter  J’apprécie          6510
Le sang des 7 Rois, tome 4

Un quatrième tome intéressant et assez animé, peu de nouveaux personnages, par contre ceux qui sont apparus dans le tome précédent prennent du volume et contribuent à bonifier une intrigue qui gagne en complexité.

A mi-parcours on peut discerner trois à quatre factions dont les objectifs pour certaines restent assez flous, les composantes de cette intrigue étant on ne peut plus diverses et variées.

Orville, Rosa, Vallade, les pirates, Lothar, Rufus, Rouault, Silvan, Alléïde, Braseline sans parler des seconds rôles, plusieurs destins et plusieurs histoires parallèles pour arpenter un monde en guerre, un monde en résistance et comprendre les enjeux.

Orville est plus que jamais le personnage central de cette histoire et ce même s'il est pour l'instant cantonné à vivre sa propre destinée, il prend petit à petit conscience de son potentiel dont on ne connait pas encore la limite...

Une belle saga sombre et violente qui n'a pas encore révélé son épilogue loin de là.

Un petit break et j'enchaîne les trois derniers volumes début janvier.
Commenter  J’apprécie          615
Le sang des 7 Rois, tome 2

Un deuxième tome dans la continuité du premier et la bonne nouvelle c'est que c'est toujours aussi passionnant et addictif.

On en apprend beaucoup plus à tous les niveaux, sur le sang bleu bien sûr et ce qu'il permet à ses détenteurs de réaliser, nous voyons aussi se clarifier le contexte et sa "géopolitique", les factions en lice et les buts poursuivis par les différents acteurs. Des factions qui d'ailleurs s'apparentent à des sociétés secrètes et sont donc assez mystérieuses.

C'est toujours un bonheur d'accompagner Orville qui prend beaucoup de volume et reste attachant, un sacré personnage, mais nous allons aussi en découvrir d'autres, tels Silvan, Pétrus ou encore Rosa qui vont animer ce deuxième tome à des degrés divers.

Au programme nous aurons donc de l'action et de la réflexion, des mystères et quelques révélations (mais pas trop...), j'aime ces intrigues tentaculaires qui se révèlent complexes et qui viennent de loin. Cette saga s'annonce épique et d'une belle richesse, je reste bien sûr mesuré et avare en détails à l'intention de ceux qui viennent et afin qu'ils puissent prendre un plaisir de lecture identique au mien qui découvre l'histoire au fil des pages.

J'enchaîne avec le tome trois sans transition.
Commenter  J’apprécie          6012
Le sang des 7 Rois, tome 5

Un cinquième tome intéressant et une histoire toujours aussi passionnante, Orville est toujours aussi agréable à suivre dans ses pérégrinations et ce même quand il se perd loin de tout ou presque.

Nous continuons à suivre les destins parallèles des autres personnages dans un monde de plus en plus hostile et dans un climat de plus en plus délétère, le tout est suffisamment indécis et cohérent pour nous tenir efficacement en haleine avec quelques "pertes" en chemin.

Peu de nouveaux personnages et focus sur un personnage mystérieux croisé lors du précédent tome, j'ai nommé Jahrod, avec lui et ses semblables nous allons avoir un nouvel éclairage ainsi qu'un nouvel élan dans une intrigue toujours aussi complexe qui prend une direction inattendue.

Je vais rester volontairement flou en ne rentrant pas dans les détails et ainsi conserver le plaisir de la découverte à ceux qui viennent en me contentant de dire que c'est la première fois que je lis une "fusion" entre deux genres à savoir Fantasy et Science fiction, et passé la surprise ma foi j'ai bien apprécié le "plan" proposé par l'auteur.

Je continue donc à prendre beaucoup de plaisir à dévorer cette saga qui est loin d'avoir révélé tous ses secrets.
Commenter  J’apprécie          594
Le Sang des 7 Rois, tome 3

Un tome trois plus dense avec l'arrivée de nombreux personnages secondaires qui apportent de la complexité à un scénario qui n'en manquait pas, la magie y prend une place de plus en plus importante.

Des mystères encore qui se dévoilent petit à petit et qui sont partagés par différentes factions ou personnages, le motif de la trame commence à prendre forme, il est cependant trop tôt pour savoir où l'auteur nous mène même si l'on peut en pressentir les grandes lignes.

Un tome de transition où l'on se pose un peu et où l'on fait plus ample connaissance avec l'histoire de cet univers et son passé, où l'on découvre de nouveaux personnages aussi à la faveur de nombreuses histoires parallèles et notamment Braseline dont le nom est déjà tout un programme.

Orville continue de capter notre attention et se révèle être le personnage principal de l'histoire, quel sera son rôle ?

Le style est toujours aussi bon et, bien que plus étendu avec ces nombreuses petites histoires qui sont autant de destinées, l'intrigue reste très intéressante.

Je continue à prendre beaucoup de plaisir, il reste encore beaucoup à découvrir.
Commenter  J’apprécie          568
Le sang des 7 Rois, tome 4



“Ils s'étaient trouvés là au plus mauvais moment de l'histoire; celui où passait un convoi, le hasard de la naissance comme trahison du destin.”



***



Toujours aussi intense, toujours aussi passionnant, toujours aussi maîtrisé - une suite qui tient ses promesses! Je me suis régalée du début à la fin. 



Savamment orchestrée, l'intrigue continue à s'étoffer et à se complexifier. Alors que le Sang bleu étend sa suprématie sur l'ensemble des sept Royaumes, la résistance secrètement s'organise. Soif de pouvoir, désir de vengeance, combat pour la liberté et la paix, jusqu'où chacun sera-il prêt à aller? 



Plutôt qu'introduire nombre de nouveaux personnages (comme il en était le cas dans le tome précédent),  l'accent est mis sur leur développement. Ainsi gagnent-ils davantage d’épaisseur et de place dans le cœur du lecteur qui les suit avec beaucoup d'engouement.



En multipliant les points de vue et les décors, l'auteur insuffle un vrai dynamisme à son récit. Pas une once de lassitude ni d'ennui, les chapitres défilent à vive allure. Nul doute,  Régis Goddyn est un conteur de talent qui sait capter et sans cesse relancer l’intérêt du lecteur mais aussi entretenir le mystère ou plutôt les devrais-je dire les mystères. Le voile se lève par endroit, des connexions s’établissent; néanmoins, de nombreuses interrogations demeurent. 



Ce quatrième tome marque un tournant dans la série, de la fantasy à la SF il n'y a parfois qu'un pas. Je n'en dirai pas plus si ce n'est que je suis impatiente de découvrir comment vont évoluer les événements. Et même terriblement impatiente, je tré-pi-gne !!!



***



Pensées pour ma fidèle complice sans qui l'aventure ne serait assurément pas si belle. Rendez-vous tout bientôt pour le prochain épisode… :D





Commenter  J’apprécie          5217
Le sang des 7 Rois, tome 5



“Sur le moment, on ne saisit jamais qu'on vit l'âge d'or de son existence. Il faut tout perdre pour s'en rendre compte : il est alors trop tard.”



***



Le plaisir est (encore et) toujours au rendez-vous!



Conteur de talent à l'imagination débordante, Régis Goddyn réussit le pari de maintenir intact l'intérêt du lecteur, tome après tome. Plus de deux mille pages dévorées et pas une once de lassitude ni d'ennui; événements et personnages évoluent de façon captivante. Touchante aussi.



Arrivée à ce stade (la fin se profile), je me demande vraiment comment l'auteur va réussir à démêler les nombreux fils de son intrigue sans rien sacrifier de la cohérence globale. Je suis également dans l'attente que soient éclaircies les zones d'ombres qui demeurent, que certains agissements trouvent quelque part leur (inacceptable) justification. Ma grande crainte serait de terminer la série avec le goût amer du “tout ça pour ça”. Je croise les doigts, plutôt confiante.



Si la composante SF vient rajouter une touche de mystère et stimuler la curiosité, une partie de moi aurait souhaité que《Le sang des sept rois》reste de la fantasy pure, je dois bien l'avouer. Ceci, ajouté au fait d'avoir trouvé certains passages trop obscurs et parfois même échevelés, explique l'étoile et demi manquante. Il ne faut cependant pas voir là une réelle déception, davantage l’expression d’une préférence personnelle. Cet aspect prendra-t-il le dessus sur le reste? Continuerai-je à adhérer, à aimer? Réponses au prochain épisode, j'ai hâte de savoir!! Et je ne suis pas la seule… Petit clin d'œil à Pareyla, la cop's avec qui je partage joyeusement l'aventure! ;D

Commenter  J’apprécie          508
Le Sang des 7 Rois, tome 3



“Ils sèment la terreur dans tous les Royaumes. Rien ne les arrête, ni la morale ni les armes. Les hommes sont impuissants.”



***



Accompagnée de ma fidèle complice, je suis retournée au sein des 7 Royaumes et en revenir n'est pas chose aisée tant l'immersion est à chaque fois totale. Tome après tome, le charme perdure, l'intérêt ne fait que s'intensifier, et c’est le cœur de plus en plus serré que se tourne la dernière page. 



Avant, face à une longue série, entendez par là au-delà de la trilogie, j'étais plutôt réticente à me lancer. Engagement sur le long terme alors qu'il y a tant à lire, crainte de voir ma curiosité progressivement s'émousser ou de ne jamais connaître la fin quand celle-ci n'a pas été encore écrite/traduite, …, les freins ne manquaient pas mais voilà que Le sang des 7 rois est venu tout balayer sur son passage. Désormais,  je pense plaisir démultiplié et impatience joyeuse ^^ 



*



Que réserve ce troisième volet? Au programme, de la tension, de l'action, des révélations, mais aussi beaucoup d'émotions. Se déployant sur plusieurs fronts et s’enrichissant de nouveaux personnages, l'intrigue n'en finit pas de se complexifier. Alors que les puissants abattent leurs cartes et sèment partout le chaos, la flamme de la résistance continue de brûler. La Compagnie du Verrou apparaît comme un adversaire retors avec lequel il faudra composer. À ce stade, rien n'est joué d'avance et tout peut encore basculer.



Conteur de talent, Régis Goddyn réussit le tour de force de ne jamais perdre ni lasser le lecteur. Au contraire, depuis le début, il excelle dans l'art d'entretenir le mystère et sait comment créer la surprise. C'est toujours un régal de découvrir ce qu'il a concocté et de se laisser porter par sa plume que je trouve particulièrement savoureuse. Il me tarde d'avancer dans la lecture de cette série ô combien passionnante et d'un autre côté, je redoute le moment où elle prendra fin;  un grand vide se profile. Le meilleur remède est sans aucun doute de continuer à en profiter pleinement, n'est-ce pas ma vénérable amie?! ;-)

Commenter  J’apprécie          4610
Le sang des 7 Rois, tome 2

"-Les troubles cesseront bien un jour.

-Ils cesseront oui. Mais sera-ce quand la raison l'aura emporté sur la folie, ou quand la folie aura écrasé la raison? Quel ordre s'établira alors et quelle pourra y être notre place?"



~



Après l'énorme coup de cœur qu'a été le tome 1 - tome inaugurant  rappelons-le une heptalogie - je brûlais d'impatience de me plonger dans la suite. Voilà qui est désormais chose faite et les étoiles parlent pour moi, le charme a encore opéré. Du bonheur! Je prends un plaisir fou à découvrir ce que l'auteur a concocté - plaisir qui ne serait assurément pas le même sans la compagnie de ma fidèle acolyte Loeticia (@Pareyla).



Maintenant, que dire de ce second volet sans rien divulgâcher? Par rapport au précédent, je l'ai trouvé un peu moins intense, essentiellement dans le premier tiers, mais tout aussi passionnant! Là encore, le découpage des chapitres et l'alternance de points de vue assurent un rythme idéal. Les pages se tournent toutes seules et le lecteur, complètement absorbé, peine à s'extraire de sa lecture. Si comme moi, vous avez l'habitude de lire le soir, sachez que le risque de nuits courtes se montre plutôt élevé! 



Riche en actions, en rebondissements et en retournements de situations,  l'intrigue continue de s'étoffer. L'effrayant dessein des puissants prend forme et les positions de chacun sur l'échiquier se précisent sans pour autant complètement se dévoiler. De nombreuses zones d'ombres demeurent (possiblement source de confusion et de frustration!!),  il faut bien l'avouer Régis Goddyn cultive le mystère avec grand talent. Le corollaire est qu'il fait monter très haut le niveau des attentes et j'espère sincèrement ne pas être déçue. L'avenir le dira mais je suis assez confiante; depuis le début, il ne laisse absolument rien au hasard.



C'est bien sûr une joie de retrouver le sergent Orville et la petite Rosa, tous deux prennent de l'ampleur et révèlent dans l'adversité encore d'autres facettes d'eux-mêmes. Par ailleurs, de nouveaux personnages font leur entrée et d'autres sortent de l'ombre pour venir jouer leur partition. Croyez-moi, ce qui se prépare semble juste dé-men-tiel! Une pause et je me rue sur le tome suivant, impossible de s'éloigner de cette série trop longtemps! Avec ma complice d'aventures, on se régale! :D



Commenter  J’apprécie          4617
Le Sang des 7 Rois, tome 1

Après l’avoir rencontré à la 25e Heure du Livre du Mans 2013, il était grand temps de découvrir la première saga de Régis Goddyn, Le Sang des Rois, avec ce premier tome chez L’Atalante.



Régis Goddyn nous propose un road trip, une sorte de roman en marche, où nous suivons le sergent Orville à la poursuite de ravisseurs d’enfants. Ce dernier, nommé capitaine-ambassadeur-militaire, a vocation à devenir un héros dont les actions prendront de l’ampleur au fil des sept tomes prévus pour ce cycle de fantasy. Dès le premier chapitre, justement nommé « L’Envol », l’auteur nous happe à la gorge pour nous plonger la tête première dans le mystère d’un enlèvement collectif très bien préparé. L’ensemble pourrait paraître très simple, au fond, mais l’intérêt est de se laisser emporter comme est obligé de le faire le personnage principal.

Et de ce point de vue-là, l’auteur sait laisser couler son écriture pour faire aller son histoire comme un fleuve tranquille, malgré les cahots de la route empruntée par Orville. Avec son rythme lent, l’auteur nous fait même croire qu’il va enchaîner les descriptions à rallonger, mais avance en fait par à-coups et finit par faire suffisamment progresser son histoire en évitant de donner à ce premier tome l’aspect d’une simple introduction. Malgré tout, les dernières pages sont uniquement faites pour construire la principale intrigue du tome suivant (avec, en particulier, un personnage supplémentaire d’envergure), ce qui est évidemment compréhensible. Finalement, même si nous posons énormément de bases politiques et historiques, notamment dans les chapitres se déroulant à la capitale du Premier Royaume (les appellations de ce monde de fantasy ne vous perdront pas une minute), c’est surtout un homme que nous suivons, dans sa mission d’information, dans son envie d’aventure, mais aussi dans sa quête d’identité.

Pour parler rapidement du style de Régis Goddyn, ce qui est toujours intéressant quand nous abordons un premier roman, il faut signaler la douceur avec laquelle il tisse son histoire ; il s’agit vraiment de se laisser porter et de faire confiance (en espérant, évidemment, ne pas être déçu par la suite, c’est toujours l’inconvénient de ces sagas en construction). Notons surtout que nous retrouvons dans ce roman une certaine verve professorale à travers quelques passages furtifs comme l’entraînement aux armes ou l’enseignement des lettres. Dans ces passages-là, nous sentons bien l’enseignant passionné, prêt à raconter les moindres détails de son histoire en glissant ça et là quelques bons conseils, tel son délicat « c’est en enseignant qu’on apprend le mieux ». C’est cette impression de sincérité et d’apport de l’expérience qui donne un goût particulier à cette lecture.



Le premier tome du Sang des Rois nous fait découvrir un auteur français plutôt agréable à lire du moment que nous lui laissons le soin de nous emmener sur des chemins aventureux. Le deuxième tome devrait déjà réunir certaines intrigues se déroulant relativement loin les unes des autres pour le moment.



Commenter  J’apprécie          454
Le Sang des 7 Rois, tome 1





Dans la vicomté de Hautterre, petit fief de montagne jusqu'alors paisible, un double enlèvement vient de se produire. Très vite, le sergent Orville reçoit l'ordre de suivre la trace des ravisseurs sans pour autant chercher à les rattraper. Élevé au grade militaire le plus prestigieux et investi des pleins pouvoirs, il devra consigner chaque jour avec exactitude ses observations et impressions.



"3 juin 806.

Deuxième jour de traque. Depuis le départ du château, la pluie n’a pas cessé de tomber. Je profite d’une roche en surplomb pour abriter le journal et écrire ce premier compte-rendu. Arrivés sur les alpages, nous avons suivi la crête pour trouver des indices. Rien ne nous avait préparés à ce que nous avons trouvé là. Un autre campement avait été édifié à cinquante pas à vol d’oiseau du premier et tout indique qu’alors que nous pensions notre retard considérable, ses occupants s’en étaient allés que quelques heures plus tôt."



~



Un COUP DE CŒUR pour ce roman, premier tome d'une saga qui en comporte sept au total. Plaçant d'emblée la barre très haute, Régis Goddyn impressionne par sa maîtrise, son inventivité et son style. Le charme a opéré immédiatement. Page après page, j'ai été portée par un engouement qui ne s'est jamais démenti et mon intérêt, lui, n'a fait que croître. J'ai tout simplement a-do-ré cette lecture que j'ai eu la chance de partager avec ma complice Loeticia (@Pareyla).



Merveilleusement contée, l'histoire prend place dans un monde médiéval fantastique,  celui des 7 Royaumes. C'est un monde sombre et impitoyable où la peste hante encore les mémoires et où l'inquisition sévit. Un monde où la couleur du sang peut décider de votre vie ou de votre trépas mais aussi vous doter de qualités exceptionnelles. Un monde où le bas peuple subit la folie des puissants bien désireux de le rester.



~



Tout commence par un rapt d'enfants, un événement tenant à priori du simple fait divers mais dont la nouvelle va faire grand bruit au plus haut sommet du  royaume. Pour le lecteur qui entre de suite dans l'action, c'est surtout le point de départ d'une intrigue palpitante qui au fil des chapitres va s'étoffer, se complexifier, se ramifier et sans cesse surprendre. Dire que ce sont juste les prémices, la suite promet d'être absolument grandiose.



Multipliant les points de vue, le récit alterne entre traque des fuyards - traque qui prendra une direction totalement inattendue - et moments où le lecteur s'infiltre dans les replis du pouvoir. Le mystère ou plutôt devrais-je dire les mystères sont savamment entretenus. Alors que le lecteur pense éclaircir une zone d'ombre,  une autre ne tarde pas à se dessiner. Il faut accepter de ne pas tout comprendre,  d'avancer dans le flou et faire confiance à l'auteur qui ne livre pas toutes les clés.



J'ai beaucoup aimé cheminer aux côtés d'Orville, le personnage central. Il compte parmi ces personnalités attachantes qui se révèlent dans l'épreuve. Le temps passé ensemble, les notes écrites dans son journal de bord, le rendent si proche, presque intime. Le quitter va laisser un petit vide, il en est d'ailleurs de même pour Rosa, mais fort heureusement, ce n'est que temporaire! Avec ma fidèle acolyte que je remercie encore pour tous ces échanges et éclats de rire, nous poursuivrons bientôt l'aventure! 



~



En résumé, un univers foisonnant et passionnant, une plume savoureuse, une intrigue qui s'annonce tentaculaire, voilà un tome d'introduction  particulièrement réussi, je dirais même brillant!



Commenter  J’apprécie          4319
Le Sang des 7 Rois, tome 1

Visiblement tout le monde a apprécié ce roman sauf le site de référence qui a pris un malin plaisir à le dévaloriser.



David Weber avec "La Guerre des dieux" avait composé un chouette revival héroïc-fantasy, Régis Goddyn avec "Le Sang des 7 Rois" nous gratifie d’un chouette revival low fantasy : avec leur bonne connaissance du genre, les 2 auteurs aborde leur sujet avec générosité et humilité. On est vite plongé dans une ambiance qui rappelle les bonnes vieilles sagas médiévales littéraires ou télévisées (c’est triste de devoir rappeler à certains que G.R.R Martin n’est pas le seul auteur autorisé à piocher chez Maurice Druon et consorts).



L’histoire commence à la page 1, et c’est ça c’est bien. J’ai un temps soupçonné l’auteur d’appartenir au courant de la Fantasy poétique, mais non en fait. Si le héros narrateur d’alignement loyal neutre ne se laisse pas facilement cerner, il n’y a pas de distanciation qui empêche l’empathie avec celui qui constitue le principal protagoniste du roman.

J’ai pensé à Corwin d’Ambre (Roger Zelazny), le personnage blasé qui devient un super révolutionnaire humaniste. J’ai pensé à Djeeb Scoriolis (Laurent Gideon), un personnage emphatique et empathique qui ne laisse pas indifférent.



Certains rageux ont dénoncé, je cite, un roman « poussiéreux » (sic). Mais les vrais amateurs parleront d’agréable odeur de patine. Orville au Goulet c’est Edmond Dantès sur "L’Île mystérieuse" : on s’inspire de Verne et Dumas, mais parfois j’ai aussi retrouvé le parfum de René Barjavel et de Robert Merle.

Là où le Lorn Askarian du "Haut Royaume" de Pierre Pevel marchait dans les pas du "Comte de Monte-Christo", Orville suit d’autres traces que celle d’Alexandre Dumas : tout ce qui se construit autour de la vengeance du pigeon contient une plaisante dose d’humour qui se termine par un très sympathique clin d’œil aux héros de Fritz Leiber…



L’ensemble reste assez hétérogène :

La 1ère partie est centrée sur la mission d’Orville qui se transforme en survival montagnard de plus en plus intimiste quelque part entre "Randonnée pour un tueur" et "Cliffhanger". Cette presque dommage de ne pas être allé plus loin dans cette voie, car si les scènes d’action sont peu nombreuse elles sont bien troussées et tirent l’ensemble vers le haut. Dans les cols et les crêtes dotés de forts jolies descriptions assez immersives, notre capitaine-ambassadeur commence sa lente transfiguration physique, physiologique et psychologique.

Certains rageux ont trouvé à ce stade du roman l’usage du journal insupportable. Je n’ai pas ressenti cela bien au contraire. L’alternance des techniques narratives permet de donner du rythme et de la fluidité à la quête d’Orville qui sans cela aurait été trop lente et trop longue, bref trop monotone.

Dans la 2e partie cela se diversifie, d’un côté nous suivons Orville et les exilés du Goulet traité avec un 2e degré subtilement assumé, d’un autre côté, nous avons quasiment de l’héroïc-fantasy avec Rosa et les compagnons du Verrou (ces passages ont un côté David Gemmell assez agréable à lire).

La candeur de Rosa, qui pense comme une proie, tranche avec la violence qui l’entoure mais aussi avec un Orville qui pense de plus en plus comme un prédateur. J’ai hâte d’assister à la rencontre de ces 2 représentants d’une humanité nouvelle confrontés à des méchants très méchants à la Gemmell : impossible de ne pas penser aux paladins noirs SS style de "Renégats", c’est-à-dire des blonds aux yeux bleus obsédés par la pureté raciale (mais pas que)…



Mais je me demande si le récit n’aurait pas gagné à développer dès le départ une structure en POV faisant alterner des chapitres consacrés à Orville et des chapitres consacrés à Rosa avec des interludes sur les intrigues des Gardiens et des rebelles. Car en l’Etat des éléments arrivent trop tôt ou trop tard dans l’histoire : tout cela aurait encore pu gagner en fluidité.



Le worldbuilding a été volontairement épuré et c’est tant mieux. Certains rageux ont dénoncé la flemmardise de l’auteur, mais moi je préfère la simplicité à un naming inutilement compliqué à base de trémas et d’accents circonflexes (quand je pense que les mêmes ne trouvent rien à redire sur un méchant millénaire nommé Xhum Y’Zir…). Comme souvent je renvoie à la satire de Boulet : http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/.



Le magicbuilding a été volontairement épuré et c’est tant mieux. On part de talents liés au sang qui rappellent les univers de Brandon Sanderson (difficile de ne pas songer à celui de "Fils-des-Brumes"), pour développer les Pouvoirs Extra Sensoriels des univers de David Gemmell. Mine de rien c’est assez élégamment fait. Gageons que sang bleu, sang rouge, Gardiens, Clairvoyants et mages nous réserve encore pas mal de surprises.



On nous laisse dans le schwartz pas mal de temps au niveau des intrigues et des mystères. On a un triumvirat monarchie, théocratie, Gardiens optimates en opposition à des rebelles populares. Mais chaque faction a son idéologie et ses objectifs, sauf que dans les rebondissements difficile de savoir qui trahit qui avec ces plans cachés et ces gens infiltrés. Ainsi l’empressement des méchants contrastent avec leur emphase à faire des plans sur plusieurs générations.

Certains éléments arrivent trop tôt, d’autres trop tard. L’un d’événement majeur du roman est traité hors-champ avec une ellipse et il faut attendre l’opposition entre Orville et son alter-ego pour comprendre de quoi il retourne vraiment.

Reste le gros WTF du coup de foudre d’Orville pour Armine… Gageons que l’auteur nous réserve une surprise !



Mais c’est contrebalancé par des thématiques politiques et sociales intéressantes. Cette opposition entre sang bleu et sang rouge, entre noblesse qui est puissante et veut le rester et petit peuple qui demande qu’on lui la paix, rappelle cette bonne vieille lutte des classes (qui pour certains n’existent pas que d’autres déclarent qu’ils sont en train de la gagner).

Dans une veine similaire, dans la construction du 8e royaume on retrouve les utopies sociales du XIXe siècle comme le Phalanstère de Charles Fourier.





Il ne se passe finalement pas tant de choses que cela dans ce tome 1, et pourtant cela se lit et vite et difficile de s’ennuyer tant l’auteur ne ménage pas ses efforts pour amener de la variété sur le fond comme sur la forme. Du classique peut-être, mais assurément du solide. Si vous cherchez un cycle familier et différent à la fois, "Le Sang des 7 rois" est fait pour vous n’en déplaisent aux blasés d’en face...
Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          366
Le sang des 7 Rois, tome 5

Le roman feuilleton de l'auteur picard devient de plus en plus choral… Nous pérégrinons plus que jamais avec Orville et Adelmon à la dérive sur l'océan extérieur, avec Aléïde à la recherche de ses fils et Fanette à la recherche des secrets du fantôme de l'auberge dont elle a hérité, avec Tarman, Hybold, Astier et Armine qui reconstruisent le Goulet, avec Rouault qui termine sa mission d'infiltration dans la Crête, avec Rosa la mage qui au sein des Amazones du Jourd est en plein crise existentielle, avec Sylvan, Aymery et Lyse qui après avoir secouru le peuple du Sixième royaume entrent en résistance contre sa majesté Lothar, avec le jeune roi Gelduin qui mène les dernières forces du monde libre avoir de devoir subir le pire des martyrs, avec Pétrus et Vallade au sein de l'archipel intérieur qui discutent économie et loi du marché, mais aussi avec Jahrod le voyageur de l'espace…

Et tandis que les armées de Lothar meurent en assiégeant les résistants de la Grande Alliance, les armées de la Grande Alliance meurent en assiégeant les résistants des armées de Lothar. Car Lothar n'a que faire de la vie humaine, lui qui peut compter sur la mage psychopathe Braseline pour tout transformer en brasier à plusieurs lieues à la ronde… Dans la saga de Régis Goddyn, il ne fait pas bon être le défenseur d'une juste cause, car ces derniers en prennent plein la gueule pour par un rond !



L'auteur continue à n'en faire qu'à sa tête, et des personnages qu'on suit depuis plusieurs tomes meurent salement en 1 page, 1 paragraphe voire 1 phrase. Derrière le seconde degré, il faut lire entre les lignes car nombre de dialogues nous délivrent en parallèle de l'hécatombe un fort beau message : la vie est plus forte que tout ! A une génération en succède une autre, et même si l'humanité devait disparaître la nature ne ferait que reprendre ses droits sur ce qui lui a toujours appartenu…

Sinon il continue de tirer à boulets rouges sur ses méchants :

- Lothar nous abreuve d'infâmes discours suprématistes digne d'un démagogue nationaliste (« seule la loi du plus fort prévaut », « l'Histoire est écrite par les vainqueurs », « les masses n'existent que pour servir l'élite »)

- Vallade nous abreuve d'infâmes discours néolibéraux dignes d'un bankster de Goldman Sachs (« greed is good », « take the money and run », « les riches sont faits pour être très riches et les pauvres pour être très pauvres »)

Allez-vous faire foutre vous et vos équivalents IRL !!!



Et avec Jahrod l'homme de l'espace nous empruntons joliment à la Science-Fiction vintage et on retrouve tous les ingrédients des oeuvres de P.-J. Hérault !



Commenter  J’apprécie          295
Le sang des 7 Rois, tome 4

Le tome 3 était placé sous le signe de la mélancolie, et l'auteur continue ici d'explorer le fardeau de l'immortalité avec par exemple un Léo plus Highlander que jamais qui nous fait ici de bien tristes adieux... Mais ce tome 4 est plutôt placé sous sous le signe de la flânerie : nous flânons toujours avec les tribulations du chevalier-mage Orville, mais aussi avec le Gardien Sylvan accompagné de Falco puis de Martin, avec le Gardien Tarman confronté à la folie de Braseline la petite pyromancienne psychopathe puis à celle de Sa Majesté Lothar, avec Rouault et d'André en infiltration sur la Crête, avec Mother Aléïde, Luigi, Rombus et Ethercos en quête de l'arme pour vaincre le sang bleu, avec Fernest dans le désert méridional aidant tantôt Rosa a retrouver Sébédia la mage rebelle, tantôt Ferrand à entraîner les amazones immortelles du Jourd, avec Fanette et Martha dans une auberge de la capitale, avec Adelmond et Asertimas qui continuent à développer le Huitième Royaume créé par Orville, avec les pirates Jof, Poète et La Bûche qui entrent à leur tour en rébellion...

Pendant ce temps-là, Sa Majesté Lothar continue sa politique suprématiste et ses délires eugénistes et productivistes, dignes des dirigeants nationaux-socialistes du IIIe Reich, conduisant ainsi le monde à sa perte... Régis Goddyn se lâche niveau grimm & gritty sans pour autant verser dans le voyeurisme : il faut qu'ils soient haïssables ces méchants, sinon comment pourrions-nous vraiment les détester ? ^^



Et puis Orville retrouve Léo et Pétrus, et après avoir délivré cette pourriture de Vallade, synthèse de tout ce que le capitalisme prédateur a produit de dégueulasse (l'ennemi de mon ennemi est mon ami, mais avec des amis comme ça, plus besoin d'ennemis hein !), il décide de passer à la vitesse supérieure : penser en mage tout en restant Orville... C'est donc tout naturellement qu'il prend la tête de la coalition pirate !

Et enfin les choses s'accélèrent : les Compagnons du Verrou et les Compagnons de l'Alambic entrent en action, tandis que les Troisième et Quatrième royaumes entrent en guerre contre la dictature du sang bleu. Le roi Arcol le Lâche devient le roi Arcol le Brave et son fils Geluin marche dans les pas des héros de légendes en œuvrant à la seule cause qui lui reste encore : être le sauveur de son peuple ! Sa Majesté Lothar lance alors une contre-offensive générale pour écraser les derniers bastions de résistance : la bataille entre les réfugiés escortés par la coalition pirate et la flotte de Lothar aura lieu au Goulet où convergent les derniers défenseurs du monde libre...

Cette conclusion volontiers épique pourrait faire penser à un détournement du SdA, la noble et vénérable Minas Tirith étant remplacée par un trou paumé dont personne ne voulait ayant pris pour emblème un pigeon à crocs... Mais inconsciemment on touche du doigt un archétype universel : en Occident, "La Bible" nous racontait comment Moïse voulait éloigner son peuple du courroux du pharaon Ramsès ; en Orient, "Le Roman des Trois Royaumes" nous racontait comment Liu Bei voulait éloigner son peuple du courroux du dictateur Cao Cao...





Le roman-feuilleton tragi-comique de Régis Goddyn continue et c'est toujours avec grand plaisir que je poursuis l'aventure d'Orville et ses amis (et je m’amuse d’autant plus quand je tombent sur les critiques des prescripteurs d’opinion ayant pignon sur rue qui n’ont toujours pas compris au bout de 2000 pages qu’on était dans un roman-feuilleton et dans le tragi-comique, et qui pestent contre des longueurs bien modestes alors qu’ils n’en voient pas dans "La Roue du Temps" de Robert Jordan, célèbre dans le monde entier pour ses longueurs qui durent parfois des tomes entiers… mdr !). Mine de rien, on retrouve beaucoup de classiques du genre que l'auteur prend un malin plaisir à détourner, d'où l'impression de familiarité, mais tout est fait par un auteur autodidacte qui déboule de nulle part avec une bonne volonté évidente et une bonne humeur débordante : ce qu'il fait, on ne le retrouve pas ailleurs... Régis Goddyn est sans doute aussi à l'aise avec la gravité qu'avec la légèreté (mort de rire le passage avec le désorceleur Egon Stantzman : remember "Ghostbusters" ! ^^), du coup on se retrouve avec quelque chose qui se situe entre les romans fantasy humanistes de David Gemmell et les romans fantasy humoristiques de David Weber (qui lui aussi s'amusait à détourner les archétypes tout en les aimant et en les respectant). Je crois même que l'auteur a désormais les épaules assez larges pour réaliser un vrai truc epicness to the max : s'il souhaite emprunter cette voie, je le suivrai là-bas avec joie !



Mais le côté autodidacte joue aussi parfois en défaveur de l'auteur... On assume carrément mais joliment de se laisser plus ou moins porter par ses créations, mais la séparation Orville / Oldarik fait hiatus, la jonction entre le groupe d'Orville et celui de Jof est assez bordélique, tout ce qui se passe autour de Martha est bien nébuleux, quand aux très Science-Fiction pilotes devant qui Sa Majesté Lothar serre des fesses ils sont plus mystérieux tu meurs... Va-t-on vers un bon vieux Planet Opera vancien ou un truc plus novateur lorgnant vers le cyberpunk des Wachowskis ? Malin comme un singe ce Régis Goddyn... ^^
Commenter  J’apprécie          283
L'ensorceleur des choses menues

Ce livre, je le disais précédemment, est un pavé de près de 500 pages. Mais lorsque l’on arrive à la fin, on a l’impression d’en avoir lu plus de 1000, tellement il est riche, dense, complexe. Et quand on essaye de faire un bilan des thèmes abordés, force est de constater que ce livre aborde pratiquement tous les thèmes de la vie. Ce livre est, transposée dans un univers de fantasy, une allégorie de la vie, de ses difficultés, de ses pièges, de ses joies.



De quoi parlons-nous ? Dans la société qui nous est présentée, les différents groupes sociaux sont organisées selon un ordonnancement strict, que personne ne remet en question. Une aristocratie de mages accapare le pouvoir, qui se transmet de génération en génération. Des nécromants, qui traînent une sinistre réputation, semblent avoir trouvé un modus vivendi avec les mages. Et puis le peuple, qui aspire uniquement a être heureux – mais peut-il l’être dans cette situation ? -.



Prune, c’est le révélateur. Elle-même est mise en mouvement par l’amour, en tout cas c’est ce qu’elle pense. Mais quelles sont ses véritables motivations ? Si l’on voulait faire les malins, on pourrait se demander de quoi Prune est le nom…



En réalité, et on avait déjà vu cela dans la saga Le sang des 7 rois, aucun personnage n’est totalement bon. Ils sont tous humains, c’est à dire faillibles, cassés – à un titre ou un autre -, et leurs motivations n’ont pas cette pureté que les romans de cape et d’épée portent au pinacle. Barnabéüs suit Prune parce qu’il rêve secrètement – même s’il n’oserait même pas se l’avouer – qu’elle s’intéresse à lui, la jolie jeune fille qui accorderait ses faveurs au vieillard. Prune pense qu’elle ne peut pas vivre sans Arlanis, son promis, et que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue sans lui… mais finit par transiger avec ses convictions. Telle autre à le goût du pouvoir ; tel marchand n’hésite pas à être égrillard…



Et puis, dans le fond de l’histoire, se pose une question majeure, énorme, lourde, écrasante. Jusqu’où serions-nous prêts, chacun, à aller, pour du pouvoir, de l’argent, l’immortalité ?



Il est évidemment facile, du fond de son fauteuil, alors que nous n’avons ni le pouvoir, ni l’argent, ni l’immortalité, d’affirmer de façon péremptoire que, nous, jamais ! Jamais nous n’accepterions de sacrifier d’autres vies pour la nôtre. Sauf que… emportés par le poids d’un système, écrasés par des coutumes et des habitudes… qui sait ? Qui peut dire ?



Ce livre est une ode à la vie, imparfaite, précaire, injuste. D’ailleurs, quand il décrit les relations entre Prune et Barnabéüs, pendant leur voyage, qui les amène à une promiscuité qui n’est simple à gérer ni pour l’un ni pour l’autre, ses remarques sont très justes (p. 186).



« Prune doutait finalement que Barnabéüs ait profité du spectacle de son corps se contorsionnant dans les grottes, mais d’y penser l’avait mise de mauvaise humeur. Selon les moments, elle ne savait si elle devait le considérer tel un homme ordinaire, un vieillard lubrique ou un grand-père protecteur. Sans doute était-il un peu tout cela à la fois, juste un humain empêtré dans ses contradictions, lesquelles renvoyaient Prune à ses propres failles ».



Ce livre est aussi un appel à la curiosité. Ne vous laissez pas dicter ce que vous devez penser, croire. Allez voir. Vérifiez. Soyez libres. Et, sachant que Monsieur Goddyn est enseignant, je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est ce qu’il essaye de transmettre à ses élèves, en plus de l’écrire dans ses livres… Là aussi, une citation (p. 209) :



« – Êtes-vous certain que la porte est verrouillée ?



Barnabéüs la regarda, surpris, puis il actionna le mécanisme. Le pêne glissa et elle s’ouvrit. »



Ce n’est pas parce que vous pensez que votre adversaire a fermé la porte que c’est le cas. Ne vous laissez pas aller à penser compliqué là où les choses peuvent être simples… Bref, une saine lecture, non ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
Commenter  J’apprécie          270
Le Sang des 7 Rois, tome 3

Le plaisir de la découverte étant dissipé, il faut maintenant bien cerner les caractéristiques de ce cycle. Il ne faut s’attendre ni à une complexité vertigineuse, ni à une prose étourdissante, ni à un festival d’action non stop. Le worldbuilding est épuré, le magicbuilding est épuré, le dramatis personae évolue au fil des événements des romans (certains personnages apparaissant, d’autres disparaissant) et l’alternance des POVs ne permet pas vraiment d'approfondir la caractérisation des personnages.

Nous sommes avec ce 3e livre dans la saison 3 d’un très sympathique roman feuilleton d’environ 3000 pages. Chaque chapitre est une histoire en soi, l’auteur effectuant une coupure toutes les 400 pages pour qu’à 1 livre corresponde 1 saison. Ce qui nous fait 1 livre tous les 6 mois pour les lecteurs : le rythme est donc bien pensé.

Mais je commence à percevoir les limites inhérentes au projet. Le côté autodidacte de l’auteur se ressent dans l’hétérogénéité des POVs certes, mais aussi de l’ensemble : on change souvent de ton voire de registre d’un chapitre à l’autre (pas facile d’alterner tragi-comique, mélancolie douce-amère, romance fleure bleue, les utopies sociales des exilés du Goulet ou des amazones du Jourd, le grimm & gritty de la dystopie totalitaire des Gardiens de Lothar et Rufus avec leurs crimes de masse…)

Il y évidemment un plan d’ensemble, mais on sent quand même qu’on se laisse volontiers porter les personnages qui eux-mêmes se laisse volontiers porter par les événements. Comme le dit l'auteur lui-même, au bout de 4 chapitres, on a tellement divergé de la ligne d’origine qu’il vaut mieux changer son fusil d’épaule… ^^



J’ai un peu moins apprécié ce tome 3 que les tomes 1 et 2, principalement parce qu’il présente un faux air de tome de transition.

Mais j’avoue avoir des atomes crochus avec cette belle aventure :

- Parce que je suis sur la même longueur d’onde que l’auteur concernant les homines crevarices.

Le monde semble divisé en 2 catégories : il y a ceux qui vivent leur vie et ceux qui veulent contrôler celles des autres pour se donner un sentiment de supériorité, et ces derniers sont prêts à tout et au reste pour être puissant et le rester…

Que dit Théod à son ancien camarade révolutionnaire qui rejoint les tortionnaires ?

« Que reste-t-il d’humain en toi, toi qui veut utiliser ta force pour exploiter les faibles ? »

Que dit Kenshiro Orville à Jagi Cravan ?

« Que reste-t-il d’humain en toi, toi qui veut utiliser ta force pour exploiter les faibles ? »

- Parce que je reste persuadé qu’il s’agit d’un cycle de Fantasy classique différent qui peut constituer une bonne alternative aux autres cycles de Fantasy classique.

On pioche dans la littérature française (Jules Verne), la littérature américaine (Fritz Leiber) et la littérature allemande (Wolfgang Hohlbein), certains passages dégagent un parfum de SFFF des années 1970, d’autre un parfum plus subtil qui renvoit aux classiques de la littérature générale (j’ai bien aimé « la princesse des marais » et « la sorcière des taillis »).

Cela sent la patine, cela sent le vintage. Pour moi c’est un compliment et donc je laisse les hipsters habituels à leurs lubies littéraires habituelles (tout ceux qui considèrent que tout ce qui est daté de plus de 15 ans est vieillot, désuet, dépassé, poussiéreux, à la papa, bref has been…).

- Orville est roublard et un peu paillard, bref rabelaisien, mais il se fait progressivement le défenseur de la veuve et l’orphelin.

Mine de rien, il marche dans les pas des héros tels Vaelin Al Sorna, Corvus, Rictus, Corfe, Skilgannon, Druss, Waylander…

"Ne viole jamais une femme, ne fais pas de mal aux enfants.

Ne mens pas, ne triche pas, ne vole pas. Laisse cela aux gens médiocres.

Protège les faibles contre les forces du mal.

Et ne laisse jamais l'idée de profit te guider sur la voie du mal."

- et puis il y a cet hommage à la littérature avec la rencontre d’un mage aveugle avide de lecture et d’une jeune padawan qui s’est pris au jeu de l’écriture avec la rédaction de son journal…





Pour tout reste direction spoilerland : (et dire que ce n’est qu’un tome de transition !)

Commenter  J’apprécie          272




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Régis Goddyn (439)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de la BD II

Carl Barks est le créateur de ...

Donald
Minnie
Picsou
Pluto

10 questions
69 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , histoire , contemporainCréer un quiz sur cet auteur

{* *}