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Critiques de Régis Loisel (1510)
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Magasin général, tome 7 : Charleston

Ce Magasin général, septième de la saison, prend un air de légèreté.

Les frères Latulipe ont pris leurs quartier chez Marie, où l'aîné veille le cadet qu'un ours a pogné dans le tome d'avant.

Faut dire que l' Ernest Latulipe, une fois rasé, 'est un beau gars auquel Marie ne reste point indifférente... Et comme il ne faut pas faire de jaloux...

L'ourson, rescapé des bois et gardé par Gaétan, devient la mascotte du village.

Le Charleston, ramené de Montréal par Marie, anime Notre-Dame des Lacs qui essaie d'élire un nouveau maire! Trois soirées n'y arriverons pas, et les hommes s'en retourneront au bois sans maire élu!

Car, comme dit Marie aux frères Latulipe (dont la barbe repousse...):

"Ben oui... L'hiver s'envient pis les hommes s'en vont... C'est d' même..."

En attendant, Alcide le cordonnier fait de très beaux souliers pour les dames et de jolies robes à la mode prennent forme sous les ciseaux de Philomène (ramenée, aussi, de Montréal par Marie et Jacinthe.)

Une sorte de joyeuse fantaisie s'est donc emparée de Notre-Dame des lacs.

... Et comme dans toute bonne série qui s' apprécie et se respecte, la fin du tome annonce une jolie surprise! Ça n'a pas fini de jaser, ça non!

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Café Zombo

Ah...nostalgie quand tu nous tiens ! Bien que dans mon cas, on ne puisse pas réellement parler de nostalgie, état donné que je n'ai jamais été abonnée au Journal de Mickey (sniff !!!) mais quel plaisir de retrouver cette attachante petite souris dans des aventures on ne peut plus d'actualité ! Le chômage ! Mickey et son ami Horace sont désespérés car à chaque fois qu'ils se pointent devant la nouvelle industrie qui vient de s'installer, on leur répond toujours la même chose : Non. Et eux, qui comptaient emmener leurs dulcinées en vacances, les respectives Minnie et Clarabelle ! Comment se fait-il que tous les autres habitants du quartier soient embauchés, Dingo compris et pas eux ? Il y a quelque chose de louche derrière tout cela : Mickey en est persuadé, surtout depuis qu'il a trouvé Dingo dans un drôle d'état, faisant plutôt penser à un zombie qu'à son ami de toujours ! Et comment se fait-il que celui-ci soit soudainement devenu accro au café ? Se pourrait-il que pendant qu'ils se la coulaient douce chez leur ami Donald avec ses amis, quelque chose d'horrible se soit produit ? L'avis d'expulsion placardé sur leurs maison ne lui dit rien qui vaille et pour compte , le méchant Rock Füller, banquier sans scrupules et ses acolytes dont Pat Hibulaire il va sans dire (sinon, ce ne serait pas des aventures de Mickey sans son ennemi de toujours, n'est-ce pas ?) comptent bien installer un terrain de golf dans leur quartier !



Étrangement, tous les hommes sont partants (pendant que femmes et enfants ont été envoyés dans un camp de vacances) du moment qu'on leur fournit un travail et...leur précieuse dose de café ? N'y aurait-il pas quelque chose de louche là-dessous ? Mickey et Horace sont bien décidés à trouver ce qui se trame § Une histoire originale , remise au goût du jour par Régis Loisel avec des dessins extrêmement bien travaillés et là, je retrouve mon Mickey alors oui, je ne peux que vous recommander cette lecture qui fait du bien et de la faire découvrir autour de vous !
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Magasin général, Tome 5 : Montréal

Howowo !!

Marie se retrouve sous la ligne de mire des commères et langues de vipères de son village car elle a " fauté"...

Très vite, la situation devenant intenable pour la jeune femme, Serge a la très bonne idée de l'envoyer se changer les idées à Montréal. Elle s'y rendra avec l'indispensable et gentille Jacinthe.

Ce départ, qui est aussi une fuite, va vite ouvrir les yeux aux habitants de Notre-dame-des Lacs.

Maintenant que Marie n'est plus la, et malgré un intérim assuré par Serge au niveau du magasin, on se rend compte que la jeune femme était un pilier et un élément indispensable au bon fonctionnement du village.

Elle revient quand , Marie ? Car il y en a qui sont en "pénurie" de la jeune femme....

Une fois de plus, je ne peux que saluer le talent des deux auteurs qui relatent avec beaucoup de talent une très belle histoire avec des personnages on ne peut plus attachants...
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Magasin général, tome 7 : Charleston

Et bien voilà ma petite friandise du weekend ne s'est pas fait attendre , dès potron-minet je me suis plongée dans ce nouvel épisode. Beaucoup de gaieté et de légèreté, on danse, on chante, on boit, on se fait plaisir. Que du bonheur sauf pour les vieilles chouettes mais cela est une habitude. Ce petit air de musique à redonner du rythme à cette série après un tome 6 que j'avais trouvé un peu plus terne.

Je ne fais pas de commentaires sur les dessins qui sont toujours charmants et pétillants.
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Peter Pan, tome 5 : Crochet

Ce tome m’a moins convaincu que les précédents.



C’est un peu la vie qui suit son court : l’installation réussie des enfants perdus dans l’île, les relations peu diplomatiques de Croco et des pirates, un aller-retour rapide à Londres. C’est sympa mais on est loin de la force dramatique des épisodes passés.



Trois éléments m’ont plu : le crochet de Crochet fait son apparition, la force de l’oubli dans l’île, qui permet de faire le lien avec le Peter Pan tel qu’on le connaît, et la révélation finale et totalement inattendue.



Comment cela va-t-il s’achever ?

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Magasin général, Tome 5 : Montréal

Je t'aime, un peu, beaucoup, à la folie...Pantoute ? Je t'aime, un peu, beaucoup....Énormément !



Eh oui, mes débuts furent un peu difficiles avec cette bande dessinée. On ne peut vraiment pas dire que ce fut le coup de foudre. Tous ces villageois de Notre-Dame-des Lacs, à l'accent québécois, qui braillaient, éructaient, jactaient, médisaient dans tous les coins, ça m'a d'abord fait un peu peur...

Mais il y avait Marie. Personnage à qui on donnerait le bon dieu sans confession, qui était là, encore toute pleine de son chagrin d'avoir perdu son mari. Marie. Qui pose ses deux grands yeux doux sur tout ce petit monde qui s'agite autour d'elle.

Marie...l'eau qui dort …

C'est d'abord à son histoire que je me suis attachée. Pour finalement m'immerger complètement dans l'atmosphère puritain et bon enfant de ce petit village québécois et me laisser séduire de tome en tome !

J'en suis au cinquième et je me régale !

Seulement, je ne suis pas la seule. A la médiathèque où je les emprunte, on se les arrache comme des petits pains. Tabarnak ! J'suis toute décâlissée de pas avoir à c't'heure le sixième tome avec moi !



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Magasin général, tome 9 : Notre-Dame-des-Lacs

Ah bah, mince alors...j'ai du renifler discrètement pour ne pas verser une petite larme à la fin de ce neuvième et dernier volume, très attendu.

On y retrouve tous les personnages qu'on commence à bien connaître maintenant : Marie est "en famille", elle ignore qui est le père mais au final, c'est très bien comme ça, Serge continue de régaler les villageois dans son restaurant, Noêl poursuit la construction de son bateau, Réjean a une petite "crise de foi", certains tombent amoureux, d'autres créent des souliers ou aménagent des trottoirs...



La vie s'y déroule, paisiblement, entrecoupée de moments de joie et de tristesse, comme partout ailleurs mais ici, dans ce village québécois, tout y a une saveur plus douce, plus nostalgique.

Les dessins sont merveilleux, les dialogues savoureux, en un mot, on plonge dans cet univers comme dans un lac glacé en plein été caniculaire, avec délice, reconnaissance et on en ressort avec une furieuse envie de vivre.
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Magasin général, Tome 8 : Les femmes

Que de belles surprises dans ce tome 8 !

Marie qui pensait ne pas pouvoir avoir d'enfant découvre qu'elle est enceinte , Rejean, le curé a des doutes concernant sa vocation et prend plaisir à travailler sur "une dérive", quelle belle métaphore!!! Alcide et Éloïse se déclarent leur amour. Que de belles surprises et que du bonheur pour ce petit monde et pour nous , qui nous délectons toujours avec ces tranches de vie et ces planches, avec ou sans texte, toujours aussi belles.
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Magasin général, Tome 1 : Marie

Le Magasin Général c'est le dépanneur* de Notre-Dame-des-Lacs, un village de la campagne québécoise, dans la fin des années 1920.

Ça pour dépanner, elle dépanne la Marie.

Pas le genre à faire de la façon*.

Son Felix est mort et Marie se retrouve seule à gérer la boutique de la petite bourgade tranquille où les habitants lui font une vie tout sauf tranquille.



On y trouve de tout dans c'te bicoque. Une vraie fouille à la foire de bric et de brac.



"- Tu vas-tu au magasin, toi aussi ?

- Oui, apparence que* Marie est allée à Saint-Siméon... Y va y avoir du monde à la shop* !

- J'espère qu'elle a pensé à ma commande de tissu

- Adèle, oublie pas mon tabac !

- Moi j'ai presque plus d'encre, pis de craie..."



Et pis la Marie elle est ben fine*. Tous les petits et grands services c'est aussi au Magasin Général qu'on les dégote.

Dire non, la Marie elle est "pô capabe".



"- ... Pis, le docteur m'a dit de revenir dans un mois et demi pour ôter le plâtre...

- Ouains... Comment c'est que tu vas faire pour y aller, hein ?

- Ben... Marie va m'emmener...

- Ben voyons, tu penses-tu qu'elle a rien que ça à faire, avec le magasin à s'occuper toute seule ?

- Ben... Heuuu..."



Loisel et Tripp s'associent en deux temps pour donner naissance à des personnages attachants, humains et chargés d'histoire.

La première étape par Régis Loisel en traçant son coup de crayon libre et désinvolte. Apparaissent sur le papier visages, silhouettes et perspectives.

Jean-Louis Tripp essaime ensuite ombres et lumières pour apporter les émotions nécessaires à une atmosphère animée et expressive.

Jimmy Beaulieu quant à lui facilite le language pour satisfaire les français sans délaisser les québécois.

Pour la touche finale, François Lapierre sort sa trousse et crayonne les dessins de ses couleurs.



"- Vous partez-tu, là ?

- Sais-tu chauffer* toi, Marie ?

- Euh... J'suis pas sûre-sûre, mais veut, veut pas, va ben falloir !

- Le pauvre Jean-Baptiste s'est cassé la patte : il faut que je l'amène chez le docteur à Saint-Siméon..."



Friande des expressions queb', je me suis régalée ! Je connaissais plus de quatre-vingt pour cent des formules pour fréquenter des amis québécois et apprécier le cinéma franco-canadien. J'ai appris quelques nouvelles tournures bien savoureuses.



"As-tu eu des nouvelles de ton mari ? Tous les autres sont déjà rentrés... Y devrait plus trop tarder, à c't'heure... pour les draveurs*, la saison est toujours ben plus longue..."



Magasin Général est une série de 9 tomes dans laquelle un plan du village nous est dressé avec le nom des habitants. Famille Ouellette, les frères Latulippe, Gaëtan Payette, Alcide Choquette, Famille Massicote... et bien-sûr Marie Ducharme l'épicentre des rencontres et du commerce.



J'aime m'offrir plusieurs lectures avec les BD. La première où je m'approprie l'histoire en observant l'ambiance. Puis les suivantes pour savourer les détails.

Je découvre le chat qui passe et repasse ou qui guette curieusement pendant l'enterrement.

La cocotte qui prend la fuite en caquétant au bruit nasillard d'un char* et protège ses petits.

Le corniaud de sale gamin qui balance une pierre sur un oiseau endormi.

La petite choupette en jupette qui se colle au Gaëtan en le regardant avec les yeux du coeur.

Les feuilles d'automne qui virent et voltent.

Le chien qui reçoit des câlins la langue pendante. Ah le chat qui a chopé un piaf !

Les trois horribles rombières qui s'apprêtent à râler à l'unisson. Vieilles sorcières aux tronches en biais. Câlisse* !



"- C'est scandaleux mon Père !

- du temps d'l'abbé Gagnon...

- Ça serait jamais arrivé !

- Hmpf ! x3"



C'est qu'à la bourgade, y'a d'la joie et de l'humeur. Pour sûr qu'on s'y ennuie pas.



"- ... Et j'ai bien vu que t'as un oeil sur elle depuis que t'es rentré !

- Ostie* ! ... Arrête donc, Catherine...

- Elle est en famille* de six mois, t'as pas honte ! Pis c'est la femme à ton meilleur chum* !"



C'est ma deuxième rencontre avec Magasin Général l'ayant lu une première fois en février 2007.

Pour ne pas vous laisser pantois, voici une traduction de quelques mots insolites partagés ci-dessus. Tabarnak* !



*

- Le dépanneur : l'épicier

- Faire de la façon : faire des manières

- Apparence que : il paraît que

- La shop : le magasin

- Elle est ben fine : elle est très gentille

- Chauffer : conduire

- Draveur : métier qui consiste à charrier du bois sur un cours d'eau

- Char : voiture

- Être en famille de six mois : être enceinte de six mois

- Chum : ami.e, copain / copine.

- Ostie, Tabarnak, câlisse : jurons.

*



Une belle histoire digne des plus jolies fables sur la tolérance.

Magasin Général est un pur dépaysement pour un voyage dans le temps et vers des contrées fort lointaines.



Lu en février 2007 et en mai 2020

Suite : Tome 2 - Serge

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Magasin général, Tome 8 : Les femmes

C'est l'hiver et les hommes repartent en bucheronnage. . Mais Marie est enceinte, elle qui se croyait stérile. Mais la question se pose : de qui ?

Mais surtout c'est môssieur le curé qui a une crise existentielle et qui du coup ne plus faire son office.. quel drame pour les bigottes.



Toujours dans la simplicité du petit village de notre dame des lacs avec des personnages authentiques et haut en couleur l'air de rien. Si simple, si vrai et si humain.



Je surkiffe cette BD qui fait du bien, et encore du bien
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Magasin général, Tome 2 : Serge

Tout un événement à Notre Dame des Lacs. L'hiver a amené un "survenant" (un inconnu ).

Un homme à motocyclette que Marie la veuve héberge, ce n'est pas convenable !

"On ne sait pas pantoute qui c'est c't' homme là...Un survenant de la première neige...Un monsieur de la ville avec des bottes cirées...Qui parle pas comme nous autres...Et qui lit des livres..."

Et les hommes qui sont partis bûcheronner...

Mais Serge, s'attire la sympathie de la communauté, en aidant à tuer le cochon, puis en cuisinant un bon repas. Il a appris en France, après la guerre, qu'il a faite là-bas sur le continent.

Quand, il parle de Paris, et de chez Maxim's, Marie à les yeux qui brillent à cette évocation.

Seulement pour ça..?
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Magasin général, Tome 1 : Marie

TOME 1 et TOME 2



J’en ai tellement entendu parlé, les éloges ne se comptent plus. Alors, grâce à une amie, j’ai découvert cette BD.



Je ne le regrette pas, j’ai passé un bon moment. J’ai bien aimé les dessins. On découvre aussi les expressions québécoises truculentes qui égrènent la série. Ils ne manquent pas de piquant ! Je me suis rapidement attachée à Marie, qui est le personnage principal de cette série.



A la suite du décès de son mari, elle continue à gérer le Magasin Général de ce village Québecois, qui sert aussi bien à acheter l’épicerie, que les vêtements, le matériel, tout ce qui nécessaire à la vie et au quotidien, magasin indispensable dans cette petite bourgade perdue au milieu de nulle part, dans les années 1920.



C’est aussi le lieu de rencontre où gravitent tous les habitants qui viennent se ravitailler à ce magasin. Il sert de lien social.



BD très attachante. Je ne manquerai pas de lire les autres albums, 9 au total. Un beau cadeau de Noël si le cœur vous en dit, qui ravira les ados à partir de 14 ou 15 ans et les adultes jusqu’à 77 ans... Voire plus.

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Magasin général, Tome 8 : Les femmes

Le vent de liberté continue de souffler sur Notre-Dame-des-Lacs et s'amplifie, un vrai tourbillon qui se propage de cœur en cœur. Désir d'émancipation, envie de vivre comme ils l'entendent, les habitants brisent les conventions et le silence et assument leurs envies.



Le curé a une crise de foi mais les paroissiens s'en accommodent, préférant garder un curé dans le doute plutôt que de récupérer un nouveau curé rétrograde. Marie, enceinte, annonce tout naturellement qu'elle ne sait pas qui est le père et que ça n'a aucune importance.

Tout ça n'est pas forcément très crédible mais on a tellement envie d'y croire à cette belle histoire simple et touchante. Ce village devient une sorte d'idéal.

Une immense tendresse pour le genre humain déborde de cette histoire. Tolérance et solidarité sont ici les maîtres mots. E ça fait du bien de lire une histoire qui met ces valeurs en avant. Ca change du monde qui nous entoure, ce monde dominé par forces obscures de la crevardise (copyright Alfaric). Oui, ce grand bol d'humanité fait chaud au coeur.

En plus, tout ça est raconté sans misérabilisme et sans mièvrerie mais avec tendresse, humour et bonne humeur.



Je suis pressée de lire le 9ème et dernier tome mais un peu triste à l'idée que ce sera le dernier.



Challenge B.D 2017

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Magasin général, Tome 1 : Marie

Dans le village rural de Notre-Dame-des-lacs, la vie suit paisiblement son cours depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Les hommes les plus robustes partent chaque hiver travailler dans les camps forestiers tandis que les femmes, les plus jeunes et les plus âgés s'occupent de leur terre et de leur famille. C'est dans ce décor bucolique que l'on fait la rencontre de Marie, jeune femme désormais veuve à qui revint la charge de tenir le seul véritable commerce du village : ce fameux magasin général qui donne son nom à la série. Régis Loisel et Jean-Louis Tripp s'associent ici pour dresser un portrait de la société rurale canadienne de l'entre-deux guerres, et le résultat est épatant. Le lecteur est donc invité à suivre pendant neuf volumes le quotidien des habitants de ce village fictif de Notre-Dame-des-lacs composé d'un petit bourg et de quelques hameaux plus ou moins éloignés. Le premier album possède toutes les caractéristiques d'un tome introductif et consiste donc essentiellement en une présentation des lieux et des différentes figures emblématiques du village. Les deux auteurs parviennent cela dit à distiller suffisamment de chaleur et de vie à leurs personnages pour qu'il devienne très vite difficile de les vouloir les quitter.



Car c'est bien là que se trouve le plus gros point fort de cette série : ses personnages. Régis Loisel et Jean-Louis Tripp mettent en scène toute une galerie d'hommes et femmes plus attachants les uns que les autres et dont on découvre peu à peu l'histoire et la personnalité. Il y a le vieillard un peu rebelle qui tente de construire un bateau dans son jardin, les trois austères belles-sœurs qui ne peuvent s'empêcher de commérer sur tout et n'importe quoi, le jeune nouveau curé qui tente de se faire une place dans cette petite communauté, sans oublier la pauvre Marie qui peine à trouver le temps pour faire son deuil face à l’afflux de demandes de la part de ses concitoyens. La solidarité et la bonne humeur qui règne entre les membres de ce village québécois ne tarde pas à devenir communicatives et c'est avec le sourire que le lecteur découvre la vie au jour le jour des différents habitants : les petits drames du quotidien, les inconvénients de vivre si éloignés de la ville, les affaires de cœur et de jalousie... Le charme de l'album tient aussi en grande partie à ses graphismes chaleureux bourrés de personnages joviaux dotés de visages tout en rondeurs et particulièrement expressifs.



Avec ce premier album, Régis Loisel et Jean-Louis Tripp inaugure le début d'une nouvelle série prometteuse prenant place dans un cadre original et mettant en scène des personnages avec lesquels on se sent immédiatement en empathie. A découvrir d'urgence !
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Magasin général, Tome 4 : Confessions

Tout le monde espère le mariage de marie et Serge.. mais comme personne ne voit rien venir, les bigottes vont forcer la main au curé afin qu'il parle aux intéressés.

Dans un petit village comme Notre Dame des lacs, les quand dira t'on vont vite , trop vite même..



J'adore vraiment ctete série, qui est exceptionnelles par sa qualité de graphismes et de colorisations.. comme je dis souvent du bonbon pour les yeux.

Sans compter sur le scénario qui nous montre les habitants de ce petit village sous ses bons jours mais aussi les moins bons.

C'est également une BD ou on s'attache, on s'attache a ces personnages simples, humains, fragiles, sensibles.. bref tellement proche de nous.. Ca change des super héros ou des espions qui ne prendront jamais une balle alors qu'une plus d'obus s'abat sur eux;



un vrai coup de coeur

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Magasin général, tome 9 : Notre-Dame-des-Lacs

Tabernacle, cette fois-ci c'est bien fini. Avec ce tome nous disons adieu à nos héros de tous les jours de ce petit village québecois bien attachant qu'est Notre-Dame-des-Lacs. Tout le monde danse au son du Charleston. Les anciennes générations se réconcilient avec les nouvelles pour faire découvrir la modernité à ce brin de campagne. Le bateau de Noel avance bien, Le ventre de Marie grossi bien et la crise de vocation de Réjean se termine bien.

Snif... snif... Calvaire!! C'est bien dur de se retenir de verser une petite larme tant ce village respire convivialité et bonheur. Et comme il est dur de les quitter. Même si à la fin de cet ouvrage, un album photo prolonge notre voyage et nous permet de découvrir ce que sont devenus nos personnages auxquels on a su si bien s'attacher.

Ostie, C'est bon, ça fait du bien. Finalement c'est tout simplement la vie qui est racontée. Pas de grand héroisme, pas de grande révolution, pas de grande Histoire... Seulement la vie, la vraie.

Le tout est magnifiquement mis en valeur par le dessin conjoint de Loisel et Tripp qui savent si bien marier leur talent.

Un grand bravo, et merci pour ce moment de bonheur à travers 9 tomes (on ne vous en veut pas du tout d'avoir transformé la trilogie initialement prévue en... nonalogie ?) dont un dernier bien épais (125 pages).
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Magasin général, tome 6 : Ernest Latulippe

Youpi, pas d'enterrement dans ce tome-là ! Cela fait drôlement du bien !

Lorsque les villageois de Notre-Dame-des-lacs voient que Marie et Jacinthe prolongent de jour en jour leur séjour à Montréal et qu'ils en viennent à manquer des outils indispensables pour leurs récolte, ils commencent à se jeter la pierre les uns sur les autres, tout un chacun accusant son voisin d'avoir forcé Marie à partir, elle la tenancière du Magasin Général et, de surcroît, ayant le camion avec elle. Ce dernier lui servait en effet à se rendre à Saint-Siméon afin de se procurer auprès de ses fournisseurs le matériel nécessaire dont ses clients avaient besoin.

Bref, eux qui ont tant souhaité son départ en viennent maintenant à espérer qu'elle rentre le plus rapidement possible...



Mais Marie, qui entre temps, a fait son deuil de feu son mari Félix, profite bien de la vie à Montréal et ce n'est que parce que ses chères forêts manquent cruellement à Jacinthe qu'elles reprennent toutes les deux le chemin du retour. Marie, ignorant la pénurie dont on souffert les habitants du village redoute l'accueil qu'ils vont lui réserver...



L'on voit dans cet ouvrage l'apparition de deux nouveaux personnages : Ernest et son frère Mathurin qui s'est fait attaqué dangereusement par un ours. Heureusement, Serge et Jacinthe sont là ! Ces deux-là comptent-ils s'installer définitivement au village et abandonner leur vie d'ermites dans les bois ?



Une bande-dessinée toute en couleurs, avec le progrès (au sens propre du terme) en plus puisqu'en revenant de leur voyage à Montréal, nos amies Marie et Jacinthe n'on pas fini de surprendre nos villageois avec non seulement, leurs anecdotes croustillante sur la vie en ville mais également avec toutes les babioles qu'elles ont rapporté !



Je crois que je pourrais même porter ma note à 4,5/5 pour ce tome tant il m'a fait rire en voyant l'ignorance des habitants de ce petit bled perdu émerveillés devant un appareil photo ou encore un phonographe...UN Quoi, vous avez dit ? Mais à quoi donc peut bien servir pareil engin ?

A découvrir !

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La Quête de l'oiseau du temps, tome 4 : L'Oeu..

Dis, Père Le Tendre, raconte-nous une histoire, celle d'Akbar, et de la terrible menace qui pesait sur elle!

Oui, raconte-nous comment le chevalier Bragon le bougon, son élève Bulrog,le chevalier sans nom et la tendre Pélisse, fille de la sorcière Mara vont-ils faire pour trouver l'oiseau du temps?

Leur quête les mène au sommet du doigt du ciel, repère de l'oiseau du temps.

Kiskill est belle, l'immortelle, les accueille au sommet de l'éminence rocheuse qu'elle garde comme la prunelle de ses yeux.

Où le mythe dépasse la fiction... Et les images de Loisel atteignent le summum de l'art graphique! Époustouflifiant...

Je fais partie des trop rares à mon goût qui pensent que la bande dessinée n'est pas un art mineur ni de la littérature bas de gamme, il suffit de se rendre à Angoulême ou tout autre lieu célébrant cet art et d'y admirer des planches originales pour être saisi par la magnificence des dessins.

Dans ce troisième opus, le plus abouti selon moi, nous achevons avec les personnages, la quête de l'oiseau du temps.

Je referme cet album avec la certitude que je le relirai, c'est une évidence!

Un chef d'œuvre, je ne mâche pas mes mots!

Mille furies! Dans "L’œuf des ténèbres", on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs!

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Magasin général, Tome 5 : Montréal

Ah marie !! Quand on se laisse aller à ses pulsions dans un petit village comme Notre dame des Lacs on paye le prix fort.

Les cancans vont bon train mais surtout les jugements... mais quand les choses ne tournent pas comme le souhaiteraient les habitants de ce petit village c'est le branle bas de combat.



J'aime de plus en plus cette série, ses personnages et son humour.

Je pense qu'au jour d'aujourd'hui cette série est vraiment un incontournable de la BD; par cette mise en scène formidable, si simple et à la fois si surprenante... et je pense ne pas être au bout de mes surprises.



Je ne regrette aucunement cette immersion au coeur du Quebec bien au contraire
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Magasin général, Tome 5 : Montréal

Eh oui, comme vous pouvez le constater, cette fois, je fais les choses à l'endroit, c'est-à-dire qu'après le quatrième tome vient le cinquième. Logique, non ! Eh bien pas toujours pour moi étant donné que pour ce qui est des bandes-dessinées, je m'approvisionne toujours dans celle que j'appelle "ma" médiathèque (à savoir la médiathèque de ma ville) et que je ne suis parfois obligée d'attendre qu'un ou plusieurs tomes aient été rendus par le lecteur précédent (ce qui est d'ailleurs le cas pour le troisième tome). Bon, j'arrête de raconter ma vie et passons tout de suite à ce qui vous intéresse.



Après avoir été repoussée pas Serge car ce-dernier a des aspirations toutes autres (et comme, le dirait le Réjean, qui ne sont pas bien très catholiques), Marie se réfugie dans les bras de Marceau, le fils de sa meilleure amie et qui, par conséquent, pourrait très bien être son fils à elle, si Dieu ou je ne sais qui d'autre, eut bien voulu qu'elle puisse en avoir.

Bien que cela ne se soit produit qu'une fois, tout le village (comme n'importe quel petit village d'ailleurs) ne tarde pas à être au courant et à lancer la pierre à Marie...bien que pour ce genre de choses, il faille être deux mais bon, passons...Marie, n'en pouvant plus moralement de se voir repousser par tout le village, décide de partir avec celle qu'elle considère désormais comme sa fille, la jeune Jacinthe dont la grand-mère s'est éteinte récemment et qui n'a, par conséquent, plus de famille.

Elles vont donc partir toutes les deux mais où, et pour combien de temps ?

C'est à partir du moment où les gens se rendent compte que leur Marie était bien utile en tenant le Magasin Général et en faisant leurs courses à Saint-Siméon avec son camion qu'ils vont regretter d'avoir été aussi injustes avec elle. Comment vont-ils faire dorénavant pour se réapprovisionner ? Serge, quant à lui, bien qu'étant bien aidé par Gaëtan, son fils adoptif (voir tome précédent), ne peut pas à la fois s'occuper du magasin et du restaurant...D'où, un énorme problème qui leur arrive dessus à tous ceux et celles qui manquent énormément de tolérance et qui ont encore beaucoup de choses à apprendre !



Mêmes remarques que pour les tomes précédents, à savoir un graphisme très bien travaillé avec des couleurs pastels (comme je les aime), des personnages attachants (enfin certains plus que d'autres) mais avec toujours ce même langage qui a tendance à dérouter de temps à autre le lecteur ; ce à quoi je rajouterais que j'en ai un peu marre de voir quasiment chaque tome commencer systématiquement par un enterrement (petit reproche personnel !). A découvrir !
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