Régis Loisel

La fin arrive et il est temps. Tome 7 en dessous des précédents, sans réel fil conducteur dans l’histoire. On saute d’un point à un autre du monde, sans même le temps de se poser plus de deux cases.

Le dessin est toujours agréable mais la série a perdu de son charme. Espérons un tome 8 à la hauteur.

peter pan on connais tous cette histoire pour enfants de disney ayant beaucoup d'adaptation même dans l'horreur 





Ici, on parle de la Bd de Loisel, 



Des dessins décalés un langage qui peut être cru et direct voici un voyage que nous offre Loisel 





Peter est un enfant mal aimé de sa mère qui es violente et alcoolique, Peter raconte des histoires à des enfants orphelins, il enjolive les histoires sur les mamans aimantes et attentionné qu'ils n'ont pas. 





Mais Peter a un ami monsieur kundal qui lui sert a manger et des histoires de tout mythe, Peter es fasciné part tout ces voyages, lui-même aimerait partir loin d'où il vient. 





Mais un soir ou sa mère le chasse, il va rencontrer une fée qui nommera clochette.





Ils vont voyager dans un pays fascinant ou rêve et Légende ne font qu'un, mais aussi, il se passera des choses bien tristes comme merveilleux.





On ira à la découverte de nos questions d'enfants pourquoi peter " pan" ?



Comment le capitaine a perdu sa main ? Et d'où viennent les enfants sur cette iles ? 





C'est un avant de l'histoire que l'on connaît 



Tous. 



Malgré les mots crus plonger votre âme d'enfant pour voyager avec Peter pan . 

Le tome trois nous tient aussi en haleine tout au long de l'histoire.

C'est un plaisir de suivre les différents chemins suivis par chacun des personnages au cours de l'histoire.

La fin est encore une fois maîtrisée car nous sommes frustrés de ne pas connaître la suite de ce rebondissements sur cette dernière planche.

Nous retrouvons Max avec le Manchot, qui est donc son père. Tous deux cherchent Baïa, surtout Max, et à se faire une identité anonyme, surtout le Manchot. On comprend maintenant que le Manchot pilotait l’avion dans lequel il y avait la fille d’Hermann, actuellement mourant, et le trésor, que Max et le Manchot ont récupéré. Quelques morts qui finissent aux crocodiles et un peu de voyance magique, mais une fin qui n’en est toujours pas une. Patience donc.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..

Superbe série de 8 tomes. Entre fantaisie et récit post-apocalyptique, c'est une histoire très prenante ! J'ai eu la chance de pouvoir emprunter à la médiathèque la série en deux fois. J'ai dévoré tous les volumes! J'ai retrouvé l'univers Loisel que j'avais découvert avec la série Peter Pan.

Cet avis repose sur la lecture des trois tomes déjà sortis et...il est très positif.

Si l'on se contente de lire le résumé de l'éditeur, on se dira que c'est du déjà vu et revu, et effectivement le scénario en tant que tel ne présente rien de révolutionnaire; et pourtant cette bd porte en elle une certaine fraicheur! Tout dans ces tomes tend - à mon sens en tout cas - vers ce maitre mot.

Le dessin d'Olivier Pont bien sûr qui n'a pas peur d'appuyer les expressions et traits physiques des personnages sans que cela ne paraisse forcé, et donne à chacun une vraie présence "à l'écran". D'autant plus alors que ceux-ci évoluent dans le magnifique terrain de jeu qu'est l'Amazonie. L'immensité, la beauté et la dangerosité de ce territoire sont vraiment bien représentées.

Il faut aussi souligner la maitrise du scénario de Régis Loisel, qui met intelligemment en place les enjeux de cette aventure et permet une lecture fluide et sans temps mort, si ce n'est légèrement au début du deuxième tome. On évolue sans cesse dans une atmosphère tragi-comique, ou la violence est omniprésente mais jamais obscène, et met d'autant plus en valeur les mains tendus et l'humanité des "héros". Cette maitrise du rythme donne parfois l'impression de lire une adaptation de film, ce qui est plutôt bon signe.

Peu de surprises dans "Un putain de salopard", du moins celle-ci ne nous laisserons pas sur le postérieur, mais est-ce vraiment le plus important?

Vivement le quatrième tome !

Ce troisième tome n'est pas des plus optimistes, d'abord en raison de ce qui arrive à patte de chèvre, et puis Peter revient vers sa mère et quel accueil... !



Bref, cela donne vraiment envie de revenir vers le monde imaginaire.



L'idée de Loisel est plutôt bonne d'aborder le vie de Peter Pan avant qu'il se soit le personnage que l'on connaît tous et le tout est franchement bien mené.



Les aventures avec crochet (qui n'en a pas encore de crochet) sont assez savoureuses et l'on sent que la bande des gamine perdus est en préparation.



A suivre donc...

Jeux d’ombres



Pénultième album de la série Avant la Quête, Folle Graine nous rapproche un peu plus de son inéluctable fin, posant à rebours les jalons de ce qui fera de la Quête de l’Oiseau du Temps l’un des plus fabuleux d’heroic-fantasy du neuvième art…



De retour à Akbar pour la prévenir du danger qui la menace, le Chevalier Bragon constate que Mara lui a pardonné les atrocités qu’il a commise sous l’emprise de l’Ordre du Signe… Alors que la secte s’apprête à menacer la Marche des Milles Verts, Bragon, Mara, Krill et Bulrog font route pour un archipel du fleuve Dol pour y trouver une graine qui pourrait entraver le retour annoncé de Ramor…



Si le trait puissamment élégant de David Etien fait merveille pour poser les décors envoûtants de l’histoire et mettre en scène les personnages emblématiques de la Quête, il se faire sensuel pour esquisser avec délicatesse les tendres sentiments qui lient Mara à Bragon…



Les éléments sont en place, le dernier acte peut se jouer… et attendant l’ultime cycle qui se situera après la Quête et qui, constitué d’un unique tome, sera dessiné par Régis Loisel lui-même, bouclant, on l’espère de façon magistrale, ce récit fascinant amorcé il y a près de quarante ans par ce formidable dessinateur et son complice Serge Le Tendre…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..

Je dois avouer qu’il m’arrive parfois d’avoir quelques faiblesses pour la fantasy et de lui accorder le bénéfice d’une lecture complaisante dans un univers un peu éculé par le genre. C’est un peu l’effet que m’a fait ce Loisel : un anti-héros naïf, un couple d’infirmières venu vivre leur amour au fin fond d’un dispensaire brésilien, des locaux proches des brutes épaisses avec un seul passe-temps dans la vie asservir les femmes (non-blanche) du coin et une légère présence fantomatique. Ça sent le déjà vu, peut-être aussi le stéréotype (ah ces sauvages qui asservissent les femmes alors que nous, homme blanc, nous les laissons libre de toutes chaînes? exprimer le meilleur d’elle-même.) A voir donc ce que donnera le second tome. Comme j’aime beaucoup Loisel et les graphismes de ce premier tome, je lui accorde le bénéfice du doute jusqu’au prochain…

Après avoir réussi à “sauver” Kryll , Bragon secondé par Bullrog revient chez Mara. Un “conseil de guerre” et une nuit torride plus tard, Bragon accompagné de Mara, et Bullrog de Kryll, part vers l’embouchure du grand fleuve pour tenter de trouver la “graine” qui leur permettra peut-être de sauver la Conque de Ramor. Cependant l’Ordre du Signe s’étend avec force massacres et veut tout faire pour les en empêcher.

C’est toujours un plaisir immense de retrouver la jolie bouille de Mara (et ses formes rebondies) -d’ailleurs Bragon ne dira pas le contraire - et quel que soit le nombre d’albums (8) nécessaires avant la Quête proprement dite, les auteurs se font un réel plaisir en mettant en scène de nouvelles créatures, et pas des plus séduisantes, pour empêcher nos personnages d’avancer sereinement. On le savait depuis le début.

Le scénario est encore suffisamment riche pour qu’on y croit et le dessin redevient de plus en plus affûté pour le mettre de belle façon en images. Comme à chaque fois il faut deux lectures pour en apprécier la valeur, une fois pour l’histoire et une autre pour se régaler des dessins fouillés jusque dans les arrière-plans. C’est malheureusement une habitude qui se perd et nombre d’albums qui sortent en masse sont bâclés sous des prétextes divers dont le plus courant et non le moins fallacieux est qu’« il faut aller à l’essentiel pour faire passer le message »...

Personnellement j’ai passé l’âge des messages et des leçons, mais j’ai encore celui du plaisir de lire et voir de beaux albums de BD. Et celui-ci en fait partie.

Des personnages très attachants, même les plus pénibles d’entre eux, dans ce petit village québécois des années 20. Emprunt de nostalgie on a presque envie d’y vivre. Les relations entre les personnages sont complexes. Le dessin prend le temps de s’attarder sur les saisons, le paysage, des petits moments du quotidien pour une immersion totalement dépaysante. Au point qu’à la fin on prend l’accent et on garde à vie des expressions québécoises. Ainsi j’appelle affectueusement ma fille mon Ti’cul ! Parce qu’en plus d’un dessin très plaisant, les dialogues sont extras !

Après avoir emprunté à la bibliothèque les six premiers tomes de Magasin Général, et avoir appréciée l'histoire de ses Québécois des années 20, j'ai décidé de lire le tome 7. Le premier ressenti en prenant cette bd a été de me dire que les dessins sont magnifiques et j'ai tout autant adoré l'histoire ! Les deux auteurs, Loisel et Tripp, se complètent à merveille. J'ai adoré le fait qu'il y ait des passages avec seulement des illustrations, elles sont tellement bien réalisées, qu'elles nous font vivre la bande dessinée pleinement !



Comme l’indique le titre de ce tome, les villageois vont prendre goût au Charleston et passer de nombreuses soirées à danser et à boire la prune ! Marie se sent libre et veut profiter de la vie, elle se lasser donc aller à une aventure avec certains personnages [les frères Latulippe]. Les hommes dansent et les femmes se font belles, la vie des villageois est pleine de joie. J’ai beaucoup ri grâce à ce petit filou de Roger-Roger !



Comme pour les précédents tomes, j'ai adoré le langage très chantant ! Ce côté vraiment typique avec le québécois, en lisant la bande dessinée, on peut entendre l'accent, ce qui est génial et rend souvent le récit comique.



J’ai beaucoup aimé ce tome qui se termine avec un sacré coup de théâtre ! Je vais de ce pas lire le tome 8 !

Peter a ramené de son dernier voyage dans le “vrai” monde les petits orphelins, famille bruyante et désordonnée, les enfants perdus. Peter se coiffe comme Pan, joue avec sa flûte et se fait appeler Peter Pan, “un cœur qui bat désormais pour deux”. Bizarrement, tout le monde commence à oublier Pan, la mémoire s’efface. Le Capitaine se fait façonner un crochet en or et en argent pour remplacer sa main perdue et peut donc devenir le véritable Capitaine Crochet. Poursuivi par le crocodile, il retrouve la besace de Peter et le livre de mythes ayant appartenu à ce père que Peter ne connait pas. Ce livre fait remonter des souvenirs dans la mémoire du Crochet… Et encore une morte des mains de Jack dans le “vrai” monde. Épisode passablement haché avec plein de petites histoires qui nous mènent sans doute vers le dernier épisode.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..

Peter opère Pan, mais celui-ci va tout de même mourir. Peter en porte la culpabilité au point d'en devenir fou. Il sera sauvé par Lys Tigré, la fille du chef indien. Le Capitaine, lui, veut sa revenge pour avoir perdu au fond de la mer ce qu'il pense être le trésor. Il attaquera les sirènes d'abord blessant Poteline, mais Peter est là pour les défendre. Il coupe la main du Capitaine qui pourra donc devenir.... suite au prochain épisode je suppose. Peter ira manger les cendres de Pan sur le bûcher... et devient donc ? D'ailleurs, c'est également dans cet épisode que le crocodile avale le réveil du Capitaine. On collectionne lentement les références connues du Peter Pan de notre enfance. Dans le "vrai" monde, on retrouve Jack et une prostituée éventrée, Mary Ann Nichols. Toujours aussi cruel mais beau.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..

L'effet des larmes d'abeille se dissipe et Pauline rejoint le monde réel bien avant Erwan, qui lui est violé par une des quatre prêtresses de clan chargées de son initiation. Lorsque Erwan retourne à son tour au monde réel, il se met en quête de Pauline en région parisienne, mais la jeune femme ne cesse de disparaitre lorsqu'il réussit à rejoindre ses domiciles successifs. Ce mystère sera probablement élucidé dans les tomes à venir, comme celui qui concerne l'existence de la fille de Pauline, ou encore celui qui expliquerait la présence du grimoire prêté à Erwan avant son initiation, dans la bibliothèque de Gaëlle, amie de Pauline.

Comme pour le premier tome, le dessin est agréable, la personnalité d''Erwan sympathique, et même si les questions auxquelles on attend des réponses se sont cumulées lors de ce 2ème tome, pas sûre que ma curiosité suffise pour emprunter la suite.

Max vient de perdre sa mère. Il décide de partir sur les traces de son passé, au Brésil où il a vécu avec sa mère quand il était enfant. Avec deux photos, il espère retrouver son père dont il ne connait rien. Mais quand sur place il montre les photos, le portrait renvoyé de cet homme n’est guère flatteur… un putain de salopard!



Déterminé à partir tout de même sur ces traces, il se retrouve vers un camp forestier en Amazonie, en proie à la violence, la prostitution, le machisme. Dans son périple en Amérique du Sud, il fait d’abord connaissance d’un joyeux duo d’infirmières françaises venues travailler dans un camp forestier puis d’une jeune brésilienne muette qui va l’aider dans sa quête…



Un putain de salopard

Si cela commençait plutôt légèrement, cela devient vite très sombre, au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la forêt amazonienne. Les couleurs changent, tout s’obscurcit, devient presque oppressant. Humour d’un côté, noirceur de l’autre, on avance dans un autre monde. Max d’un côté et les deux jeunes infirmières de l’autre se retrouvent vite en fâcheuse posture… et il faudra attendre le tome 2 qui vient de sortir pour savoir comment ils vont s’en sortir! (J’attendrais peut-être d’ailleurs la sortie du 3 pour les enchaîner sans frustration!).



L’intrigue est en effet très prenante et la dernière page laisse sur une grande envie de savoir la suite!
Lien : https://toursetculture.com/2..

Clap de fin pour cette série du Grand Mort. Au bilan, une série avec de très jolis dessins, mais une histoire un peu trop étirée en longueur, et un dénouement qui ne m’aura pas entièrement convaincu. Comme d’autres lecteurs, je suis réservé quant à la morale de cette intrigue fantastico-apocalyptique : la purge de l’humanité pour une renaissance en harmonie avec la nature... Je n’ai pas compris tous les choix des auteurs, comme l’évolution du personnage de Blanche, ou le peu d’intérêt porté à son alter ego à la peau sombre.

Catastrophes naturelles et épidémies déciment les populations humaines. Avec une dose d’ironie, les auteurs imaginent une migration du Royaume-Uni, via l’Europe, vers l’Afrique qui serait un peu plus préservée de cette apocalypse. Blanche est privée du contact du Petit Monde, et en fait voir de toutes les couleurs à Erwan, qui attend (comme le lecteur...) le retour de Pauline et Gaëlle.

Je dois avouer qu’il ne m’a pas été facile de me laisser emporter par l’histoire. Peut-être parce que j’ai laissé passer un peu trop de temps depuis le tome précédent. Peut-être parce que le périple de Pauline et Gaëlle est interminable, et pas entièrement nécessaire à l’intrigue. Quoi qu’il en soit, les dessins sont toujours aussi réussis.

Tout comme les tomes précédents, ce septième tome permet une nouvelle fois de retrouver la petite paroisse rurale de Notre-Dame-des-Lacs et de prolonger ce séjour empli de bonheur au fin fond du Québec des années 1920-30.



Après un tome assez décevant et quelques passages par Montréal qui nous éloignaient un peu trop souvent de ce petit village bien sympathique, ce septième tome se déroule à nouveau entièrement à Notre-Dame-des-Lacs, qui a d’ailleurs retrouvé tous ses habitants pour l’occasion.



Ce retour de Montréal est accompagné d’un souffle de liberté qui plonge les anciennes du village en émois. Les airs de Charleston et les robes chatoyantes font souffler un vent nouveau sur la petite paroisse québécoise, éloignant les hommes de leurs tâches quotidiennes et faisant même tomber les barbes des frères Latulippe. Cette vague musicale bien arrosée vient à nouveau briser quiétude et installer quelques tensions au sein de cette microsociété pourtant si harmonieuse en temps normal. Mais, malgré les tensions au sein du village et les lichettes de Roger-Roger, on reste bel et bien au milieu d’une chronique sociale gentillette. Une histoire qui continue de mettre en avant le caractère des différents personnages hauts en couleurs et, malgré tout, remplis d’humanité et de générosité. Si l’humour est au rendez-vous, l’attitude de Marie me laisse par contre un peu dubitatif.



Si les relations amoureuses de Marie me laissent songeur, elles permettent néanmoins aux auteurs de rester dans le même schéma au niveau de la construction des différents tomes. Il y a chaque fois ce cliff-hanger en fin de tome qui met le feu aux poudres et plonge le village en émois lors du tome suivant… et cette fois, la surprise risque d’à nouveau mettre à mal la quiétude et l’harmonie du petit village. Si cette redondance, combinée à une impression d’étirement de l’intrigue, incitera certains lecteurs à abandonner la saga, cette histoire profondément humaine qui allie simplicité, humour, bonne humeur, tolérance et générosité, continuera cependant de séduire bon nombre de bédéphiles.



Le dessin hybride Loisel – Tripp continue de faire mouche, avec Régis Loisel (« Peter Pan », « La Quête de l’oiseau du temps », « Le Grand Mort ») au crayonné des planches et Jean-Louis Tripp à l’encrage et à la finalisation des dessins. Une alchimie magnifique entre ces deux grands talents, qui nous reproduisent cette tranche de vie québécoise avec brio et nous livrent plusieurs planches muettes merveilleuses. Perso, je suis assez fan des cases mettant en scène le petit ourson aux côtés du chien, du canard et du chat.



Afin d’augmenter l’authenticité de ce petit village dans la prairie, les auteurs (avec l’aide du montréalais Jimmy Beaulieu) ont également opté pour une narration franco-québécoise compréhensible des deux côtés de l’Atlantique et riche en expressions locales savoureuses.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Loisel et Tripp nous servent ici le cinquième volet d’une série initialement prévue en trois tomes. Tout comme Serge (et le lecteur), les auteurs ont donc du mal à quitter la petite paroisse rurale de Notre-Dame-des-Lacs et décident de prolonger ce séjour empli de bonheur au fin fond du Québec des années 1920-30. Et je trouve que pour la première fois, cet effet de rallonge se ressent lors de la lecture. Les passages intéressants semblent un peu plus dilués qu’auparavant et les conversations un peu trop allongées.



Même au niveau de la construction, la reproduction d’un même schéma à chaque tome commence à créer une certaine lassitude. Il y a chaque fois ce cliff-hanger en fin de tome précédent qui met le feu aux poudres et plonge le village en émois lors du tome suivant. Cette fois, c’est la Marie Ducharme qui a couché avec le Marceau Allaire, alors qu’il devait épouser Clara. La nouvelle se répand à vive allure et vient à nouveau briser quiétude et la solidarité au sein de cette microsociété pourtant si harmonieuse en temps normal. Mais, malgré les tensions au sein du village et les quelques baffes qui se perdent, on reste bel et bien au milieu d’une chronique sociale gentillette. Une histoire qui continue de mettre en avant le caractère des différents personnages hauts en couleurs et, malgré tout, remplis d’humanité et de générosité. C’est à nouveau le passage consacré à une discussion entre Noël et le curé qui m’a le plus plu. Au fil des pages, cette histoire profondément humaine continue donc d’allier simplicité, humour, bonne humeur, tolérance et générosité. Et afin d’augmenter l’authenticité de ce petit village dans la prairie, les auteurs (avec l’aide du montréalais Jimmy Beaulieu) ont également opté pour une narration franco-québécoise compréhensible des deux côtés de l’Atlantique et riche en expressions locales savoureuses. Hostie !



Le dessin hybride Loisel – Tripp continue de faire mouche, avec Régis Loisel (« Peter Pan », « La quête de l’oiseau du temps », « Le grand Mort ») au crayonné des planches et Jean-Louis Tripp à l’encrage et à la finalisation des dessins. Une alchimie magnifique entre ces deux grands talents, qui nous reproduisent cette tranche de vie québécoise avec brio et nous livrent plusieurs planches muettes merveilleuses. De plus, ce cinquième tome permet également aux auteurs de changer de décor et d’emmener le lecteur à Montréal, le temps de quelques planches.



Vivement le dernier tome de cette succulente saga !



Retrouvez cet album parmi les titres sélectionnés au Festival d’Angoulême 2010 !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..