Regitze Schroder

Malgré la quatrième de couverture, fort incitative, et la promesse d'un récit palpitant, j'ai parcouru ce pseudo-thriller sans enthousiasme.

L'auteur s'intéresse à l'identité féminine, ayant écrit un essai sur la problématique identitaire dans les romans de Simone de Beauvoir. Pour autant, on ne retire pas grand chose de ces mises en scène, ces exhibitions, cette perversité latente chez les principaux personnages, et encore moins cette soumission d'Anna, personnage principal, à Sophie, femme inspirée, dominatrice, manipulatrice... L'intrigue n'est pas sans évoquer le roman -à mon avis plus réussi- de Delphine de Vigan, "D'après une histoire vraie".

L'étude de moeurs, particulièrement celle du milieu bobo parisien, est intéressante, quoique caricaturale, mais certaines scènes, carrément pornographiques, n'apportent rien au récit.

Ceci pour la première partie du roman, la plus longue, qui se déroule à Paris, Paris que l'auteur connaît très bien, pour y avoir vécu et être parfaitement francophone.

La deuxième partie du roman est un peu plus intéressante. Du face à face entre Anna et son mari, Jonas, qui naviguent quelque part en Europe, de leur retour chez eux, à Copenhague, nous retiendrons le nouveau statut d'Anna, plus assumée en tant que femme, moins repliée sur ses doutes et ses peurs, comme si la disparition (?) de Sophie, son mentor, lui avait donné une nouvelle dimension, de femme et d'écrivain. Nous saurons aussi, progressivement, en quoi le passé d'Anna l'a inhibée et la hante toujours.

Mais tout ici est artificiel, calculé, comme le hasard, et les personnages nous filent entre les doigts, parce qu'il est impossible (pour moi en tout cas) de s'identifier à eux.

Au cours de ma lecture, je me suis souvent demandée à quel genre appartenait ce roman. Le qualifier de "thriller psychologique" me semble bien usurpé .

Merci aux Éditions L'Harmattan , et à Masse Critique, pour l'envoi de ce livre.

Avant de commencer ma critique, je voudrais sincèrement remercier Babelio de m’avoir proposé ce récit dans le cadre de sa dernière masse critique.



Ce roman nous fait découvrir la rencontre entre Sophie, une écrivaine franco-danoise renommée, et Anna, une jeune femme au tempérament soumis et effacé qui voudrait écrire. Sophie va prendre Anna sous son aile pour l’aider à trouver son identité d’auteure et à lui montrer comment l’inspiration peut jaillir.



« Un hasard calculé » est présenté comme un thriller psychologique, mais je dirais plutôt que c’est un roman d’atmosphère car il est parsemé de nombreuses descriptions teintées d’une certaine complaisance qui éteignent la tension dramatique. Nous lisons sans surprise une relation sous emprise avec le dénouement qui en découle et avec, à la clé, des scènes érotiques parfois peu crédibles, voire grotesques. En ce qui concerne l’histoire à proprement parler, c’est une déception car tout est prévisible.



J’ai également été assez déçue par ce roman car il est parcouru de fautes de style, de syntaxe et d’orthographe. Par contre, j’ai bien aimé que soient abordées tout au long du roman la difficulté du processus d’écriture, la naissance parfois chaotique de l’inspiration et la quête de son identité d’auteur qui va de pair avec la quête de son identité profonde.



Si l’on met de côté son attente de suspense et les maladresses de la traduction, on peut passer un moment agréable de lecture en se concentrant sur la quête d'identité d'Anna.

Je remercie Babelio et les éditions L'Harmattan de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de Masse critique littéraire.



Ce roman dont le résumé m'avait fortement intriguée m'a un peu déçue. Dans la 1ere partie, nous suivons Anna et son mari Jonas qui quittent les côtes danoises pour un périple en mer à bord de leur voilier. Nous y découvrons un couple usé par les habitudes du quotidien et une Anna effacée et résolue à son rôle d'épouse modèle. Elle a cependant un rêve, celui d'écrire un roman... La seconde partie du roman se déroule à Paris où Anna restera seule lors d'une escale tandis que Jonas s'occupera de conclure une affaire importante pour son travail en Norvège. Dans un café parisien, Anna va rencontrer Sophie Berger, une autrice à succès franco-danoise. Sophie va conclure un pacte avec Anna. Elle demandera à Anna de se soumettre à elle à 100% en échange elle lui promet de lui apprendre à écrire. Anna va donc obéir aveuglément à Sophie en l'absence de son mari et redécouvrir le désir et le plaisir. La troisième partie du roman nous raconte le retour au Danemark d'Anna et Jonas et le changement intérieur qui s'est opéré chez Anna, elle n'est plus l'épouse soumise qu'elle était, elle se sent différente de tous les gens qu'elle côtoie et elle a enfin réussi à écrire son roman.



En refermant ce bouquin, je me suis dit que je restais sur ma faim..Il ne s'agit pas vraiment d'un thriller psychologique même s'il y a un certain suspense...Les personnages ne sont pas très attachants et la dernière partie est vraiment très prévisible et pas très crédible. La domination de Sophie sur Anna est psychologique mais uniquement traduite par de l'érotisme...c'est un peu réducteur...dommage car c'était un chouette sujet !