La question qui reste posée est bien celle de savoir comment, au delà des échecs et des erreurs du passé, les peuples de la civilisation universelle peuvent continuer à espérer construire ensemble les bases d’un avenir postcapitaliste – qu’on le veuille social ou, mieux, socialiste
les phénomènes socio-économiques, quels qu’ils soient, peuvent être expliqués à partir des seuls comportements individuels maximisateurs et que ceux-ci, par les mécanismes de marché, sont à même de conduire la société à une harmonie collective. Or, le fait est que les analyses de la dynamique du capitalisme – pardon : de l’économie de marché, le terme capitalisme étant tabou dans la littérature orthodoxe – que nous livrent les plus éminents auteurs néoclassiques sont marquées par une dénégation, têtue : dans l’élément de la théorie, la crise n’existe pas
Les grands problèmes relatifs à l’environnement et aux ressources naturelles, spécialement ceux touchant aux crises écologiques globales, ne peuvent être saisis sans se référer à un cadre théorique qui prenne pour objet et propose pour concept le "monde" en tant qu’entité socio-historique concrète faisant "système"
Les néoclassiques sont sortis vainqueurs de leur entreprise de destitution des méthodes holistiques en économie, au profit d’une vision atomiste, subjectiviste, réduisant le comportement humain à une psychologie individualiste universelle et excluant les institutions socialement construites