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Citations de René Barjavel (1983)


"[...] Reste toi-même, aime ton métier. Tâche d'y réussir brillamment. Mais n'en éprouve aucune vanité. Une seule chose compte, une seule chose est belle : l'effort." - Page 71
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ravage
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Et puis il n’y eut plus rien que ce noir et intérieur de la vision fermée, qui n’est pas l’obscurité, mais une lumière endormie.
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C’était l’image silencieuse de la destruction d’un monde, proposée aux hommes par les hommes.
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Vivre les malheurs d’avance, c’est les subir deux fois.
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Ils regardaient tout les deux vers le ciel où plus rien n’apparaissait que l’indifférence des étoiles au fond de l’infini.
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Les pentes de ses hanches étaient comme celles de la dune la plus aimée du vent de sable qui a mis un siècle à la construire de sa caresse
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Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois.
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J'ai eu envie de relire Barjavel et ses romans d'anticipation pour retrouver le plaisir de mon adolescence. Quel visionnaire ! Sans révéler le Grand Secret, cela fait penser à ce qu'il s'est passé ses dernières années sur notre planète. Barjavel nous resitue pendant la guerre froide et relit les événements historiques des années 50 aux années 70 en imaginant un danger planétaire contre lequel lutter. Cette lutte commune à toutes les grandes puissances pourrait pacifier les relations entre elles. Il montre également le désir des nations à conquérir l'espace et d'autres planètes en cas de surpopulation.
J'ai eu beaucoup de plaisir à relire ce roman dont l'écriture est très rythmée.
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Nous voulons connaître l'Univers dans tous ses secrets, les plus grands et les plus petits. Et nous savons déjà au moins une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables, et que chacun de notre côté, dans notre morceau de connaissance et dans notre nationalisme misérable, c'est pour les hommes que nous travaillons.
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Aujourd'hui, au berceau, les filles portent déjà des culottes. Au début du siècle, au contraire, tous les enfants étaient en jupe. Avec une jupe et rien en dessous, les pipis, masculins ou féminins, ne posaient pas de problèmes. Les garçons n'obtenaient le droit à la culotte que longtemps après être devenus "propres".
Léon Frapié, dans son roman La Maternelle, raconte l'inquiétude d'une jeune institutrice au moment où elle prend son poste et se trouve en face d'une assemblée remuante de bambins uniformément habillés de jupes.
- Mais comment distinguer les garçons des filles ? demande-t-elle à sa directrice.
Et la directrice répond :
- Vous n'avez qu'à les retourner...

Edition France Loisirs, p125.
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La remise était un débarras. Une charrette à bras déglinguée levait vers le plafond ses brancards dont l'un était cassé, quelques caisses vides avaient été jetées dans un coin les unes sur les autres, un balai de sorgho usé jusqu'au manche s'appuyait au mur à côté d'un arrosoir rouillé mais...
Mais je vis tout de suite l'incroyable, l'inespéré, l'inimaginable ; le long de la cloison de brique qui séparait la remise du hangar à fagots, des piles et des tas, croulants, abandonnés, de livres, de revues, d'illustrés, d'albums neufs ou fatigués... Tous les invendus du bureau de tabac... Un volume et un poids de lecture qui faisaient dix fois, vingt fois, mon propre poids et mon propre volume...
Mon émotion ? Imaginez une femme ayant soudain accès aux coffres de Cartier, et pouvant y prendre à pleines mains l'or, les diamants et les perles...
Il y avait aussi les rubis et les émeraudes des couvertures en couleurs, il y avait des années complètes de Lectures pour tous et de Je sais tout, des romans populaires : Vierge et grand-mère ou Flétrie le soir de ses noces, une foule de classiques en petites brochures, Le Père Goriot, L'Homme qui rit, Vigny et Musset, et Le Cid et Iphigénie, avec Nick Carter le grand détective, et les crimes du Petit Journal et le monde de L'Illustration et du Journal des voyages. Et les premiers numéros de Sciences et Vie...
J'en ai pris un échantillonnage, et je suis allé m'asseoir dans le trou-du-jardin. Et pendant des mois; peut-être plus d'un an, j'ai lu, j'ai lu, j'ai lu, sur les sacs, dans la terre ou au milieu des fagots. J'ai lu tout et n'importe quoi. Les romans sentimentaux m'ennuyaient, les grandes revues me passaient en grande partie au-dessus de la tête, mais je picorais partout, comme une poule qui fait son menu d'une graine, une sauterelle, un brin d'herbe, un escargot...
J'ai emmagasiné en peu de temps une quantité et une diversité extraordinaires de bijoux et de clinquant. Mais la pacotille aussi reflétait la lumière.
Je n'avais personne pour diriger mes lectures. Et je pense que ce fut bien. L'essentiel est de lire beaucoup. N'importe quoi. Ce qu'on a envie de lire. Le tri se fait après. Et même la mauvaise littérature est nourricière. La seule littérature stérilisante, la littérature prétentieuse, philosophisante, cuistre, est sans danger pour les enfants parce qu'ils ne peuvent pas pénétrer dedans. Ils la rejettent, comme ils tournent le bouton de la T.V. au moment des discours politiques. Ce sont des sages.

Edition France Loisirs, p 119 à 121.
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Après des siècles d'esclavage, nos aïeux réussirent à s'affranchir, demandèrent leur place au soleil. Les hommes blancs n'en continuèrent pas moins à les considérer comme des bêtes. Ils leur réservèrent les travaux les plus sales, les plus humiliants, jusqu'au jour où, jugeant que ces "sales negres" devenaient trop nombreux, faisaient concurrence à la main-d'œuvre nationale, et menaçaient la sécurité intérieure, ils voulurent se débarrasser de ces hommes dont ils n'avaient plus besoin.
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Une auto s'achetait à crédit, payable en plusieurs années, et les salaires élevés des ouvriers leur permettaient de s'offrir ce luxe et quelques autres. L'usine les tuait à cinquante ans. Mais, au moins, jusque-là, avaient-ils bien vécu.
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Selon le parti au pouvoir, la Civilisation commençait à la mort du Christ, à l’avènement des Capétiens, ou à la prise de la Bastille, et telle victoire devenait interdite si elle n’était pas d’accord avec la doctrine. Aline, plutôt qu’aux textes qu’on lui proposait, s’était fiée aux illustrations. Car, chaque fois qu’ils se trouvaient obligés de modifier les manuels, les éditeurs, pour réduire les frais de fabrication, conservaient les mêmes clichés. Ils se contentaient de changer les légendes. Ainsi, sous la même photographie d’un militaire, Aline avait pu lire successivement les mots de « sauveur de la France », « traître », « père de la patrie », « usurpateur », « martyr ». Aussi avait-elle décidé de ne s’en tenir qu’aux images, d’aimer ceux qui étaient beaux et de honnir les autres.
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La Deuxième Guerre mondiale (...) s’était terminée par un bouquet. Une fleur à Hiroshima, une fleur à Nagasaki. Jamais si belles fleurs de feu, d’enfer, de ciel, de lumière, de cendres, jamais si belles fleurs sur notre pauvre Terre. Fleurs de soleil, calices, ciboires où trempe le doigt de Dieu. Cent mille morts incandescents sous leurs pétales, cent mille âmes purifiées. Bénis soient les pieux guerriers. Que les savants soient sanctifiés. Que leur règne vienne. Amen.
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Le printemps de 1955 fut le second printemps des amours de Jeanne et Roland. Il leur semblait qu'ils ne faisaient que commencer à vivre. Ils plaçaient le début du monde au jour de leur rencontre, et ce jour recommençait chaque fois qu'ils se retrouvaient. Des obstacles difficiles les séparaient :
Les trois enfants de Roland, un garçon deux filles, et sa femme qui n'accepterait jamais de divorcer. Lui, malgré cela, avait la certitude que tout s'arrangerait miraculeusement, un jour, bientôt peut-être, et qu'ils pourraient enfin vivre ensemble une vie sans cesse plus heureuse, plus lumineuse, pareille à un chemin qui irait vers l'horizon en s'élargissant. Toujours. Il pensait vraiment "toujours". Il ne concevait pas que la mort pût mettre un terme à cette perfection de joie. Il aimait Jeanne avec toute sa puissance d'homme, et une fraîcheur et une naïveté d'adolescence. Il avait trente-deux ans au moment de leur rencontre, elle trente-cinq, maintenant trente-six. Il la comblait dans son cœur, l'émerveillait dans son intelligence, la bouleversait dans son corps à un point tel qu'elle croyait quand elle reprenait conscience, que cela ne pourrait jamais être pareil, ce n'était pas possible. Et quand elle s'ouvrait de nouveau devant lui, il l'emportait encore plus haut, plus loin dans la lumière et la nuit rouge de la joie.
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- Mes enfants, dit Grey d’une voix blanche, là… il y a là… Il tenait dans sa main gauche un papier qui tremblait. Il se tut, se racla la gorge. Sa voix ne voulait plus sortir. Il frappait l’écran avec son feuillet qui se froissait. Il avala sa salive, il éclata : - Bon Dieu, merde ! C’est de la folie ! Mais ça existe ! Les quatre sondeurs peuvent pas déconner tous les quatre ! Non seulement il y a là les ruines de je ne sais quoi, mais au milieu de cette caillasse, là, à cet endroit-là, juste là, il y a un émetteur d’ultra-sons qui fonctionne !
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Chacun fait le contraire de ce qu’il devrait faire pour être heureux, puis il accuse les autres de son malheur.
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"Nous vivons dans un univers que nous croyons immuable parce que nous l'avons toujours vu obéir aux mêmes lois, mais rien n'empêche que tout puisse se mettre brusquement à changer, que le sucre devienne amer, le plomb léger, et que la pierre s'envole au lieu de tomber dans la main la lâche. Nous ne sommes rien, mon jeune ami, nous ne savons rien."
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