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Critiques de René Boylesve (12)
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La leçon d'amour dans un parc

Publiée en 1902, cette "Leçon d'amour dans un parc" fit scandale, ce qui porte à sourire avec indulgence aujourd'hui. De la même manière qu'on plonge dans un univers animé dans "Mary Poppins", ici, on plonge dans un tableau de Watteau avec toute la sensualité pastorale d'un XVIIIème siècle fantasmé et poétisé, entre libertinage et codes moraux.



Dans un esprit de dandysme au charme sophistiqué, René Boylesve prévient son lecteur dès le premier chapitre : il s'agit bien d'un conte libre dont l'auteur revendique la fantaisie et les "débordements".



Ninon est une jolie marquise, de celles figurées en bergères en biscuit de Sèvres. Son époux et elle hébergent en leur château des bords de Loire une foule de familiers, plus parasites que courtisans, et les mœurs de la maisonnée sont galantes à défaut d'être réellement dépravées.



Avec une bonne dose de ce qu'on pourrait désigner comme un "humour mondain", l'auteur brosse à grands traits une sorte de Vaudeville dans un décor digne du "Roi et l'oiseau". Mi conte-philosophie, mi satire sociale, "La leçon d'amour dans un parc" est en réalité une scène sur laquelle se joue avec beaucoup de complaisance la comédie humaine du sentiment amoureux. Rien de scandaleux entre ces pages une fois oublié le contexte bourgeois de la Belle-Epoque mais une simple fable qui prête à sourire et qui peut être rapprochée du film "Le libertin" de Gabriel Aghion.



Divertissant mais loin d'être inoubliable.





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Le dangereux jeune homme

Une petite histoire de conversion aux mœurs inconnues. En effet il est bien difficile de s’intégrer dans une nouvelle culture pour un jeune qui revient de campagne et qui se retrouve dans une grande ville, hé bien, à ce moment il dévient un dangereux jeune homme...
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L'enfant à la balustrade

Scènes de la vie de province au début du 20ème siècle. On est tout de même plus proche de Clochemerle que de Balzac ! Une curiosité pittoresque que devaient lire jadis nos grands- mères... Roman d'un auteur bien oublié, que vient de rééditer l'épatante collection Librio en format de poche.
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Mademoiselle Cloque

Décidément, Balzac a fait des émules ! Voici une scène de la vie de province que n'eût pas reniée le Maître, d'autant qu'elle se déroule à ... Tours ! Cancans, esprits étriqués, bigoterie, tout y est. Roman de mœurs qui peint des querelles de clocher, c'est le cas de le dire, puisqu'il narre les rivalités qui opposent deux camps : celui des catholiques intransigeants, qui exigent que soit érigée pour saint Martin une basilique imposante, et les modérés (ou les mécréants), pour lesquels un modeste édifice suffira. Il se fait que la nièce de Mademoiselle Cloque, une vieille fille à cheval sur ses grands principes, est amoureuse d'un bel officier, dont les parents appartiennent au clan adverse. Il s'agira dès lors pour la vieille dévote de faire en sorte que ce mariage n'ait pas lieu, ce à quoi se résignera la pauvre Geneviève. Mademoiselle Cloque meurt dans des circonstances tragi-comiques, dignes d'un vaudeville. Certains portraits, proches de la caricature, ne manquent pas de sel. On peut regretter, ici encore, que de tels romans ne soient plus réédités dans de grandes collections de poche.
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L'enfant à la balustrade

L'histoire se déroule dans une petite ville calme et paisible de Touraine où le personnage principal, un enfant d'une dizaine d'années, fils unique d'un notaire apprécié de la ville, Maitre Nadaud, vit chez ses grands-parents.

Remarié avec une jeune femme après le décès de sa première épouse, son père achète une belle demeure avec jardin belvédère qu’il ne pourra occuper qu'après le décès de la propriétaire. Or, cette belle maison était également convoitée par un riche bourgeois, petit despote local, qui fait et défait les réputations dans la ville. Aussi, en représailles, la famille Nadaud est alors mise à l'écart par les notables de la ville. Le jeune narrateur observe depuis la balustrade du jardin le spectacle de cette « comédie humaine ». Scènes cruelles, ridicules et parfois cocasse de la vie de province au début du 20 ème siècle avec ses amitiés, ses ressentiments, ses médisances, ses trahisons, ses revirements, ses hypocrisies, ses faux amis.

Tourangeau de naissance, j’ai apprécié ce roman qui dépeint avec justesse et intelligence, dans une langue quelque peu suranné et des mots et des expressions qui pour certains ont depuis disparus, l’atmosphère de ces petites villes de province. René BOYLESVE est un écrivain français, Immortel, né en Touraine en 1867 et mort à Paris en 1926. Il perdra sa mère à l’âge de 4 ans et sera élevé par sa grand-tante jusqu’à sa mort en 1876. René et sa sœur retourneront alors habiter chez leur père, qui s'est remarié en 1874 avec une jeune femme et qui se ruinera dans l’achat d’un bien immobilier. Cette histoire inspirera « l’enfant à la balustrade ».

Evidemment, aujourd’hui, les hommes ne parlent plus de la même façon, ne s’habillent plus de la même façon, ne vivent plus de la même façon, mais, par chance…….. ont conservé les mêmes faiblesses. Roman quelque peu académique dans une langue un brin démodée mais très agréable à lire (l’âge du lecteur peut-être).
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L'enfant à la balustrade

Malgré le peu d’enthousiasme que la lecture du livre précédent, [La Becquée], avait suscité en moi, j’ai décidé d’enchaîner sur ce second tome, curieuse de voir quel serait le sort du domaine après la mort de la tante Félicie, et si son souhait de ne pas démembrer le domaine serait respecté.

Mais avec L’Enfant à la balustrade, on retourne en ville chez le père, et on se perd dans des querelles entre bourgeois pour savoir qui achètera une belle maison dont la propriétaire devrait bientôt mourir. Encore des histoires de prestige bourgeois, d’intrigues et de coups bas, toujours autour des possessions matérielles, mais là, avec l’innocence du regard d’enfant en moins. Je n’ai pas résisté et j’ai abandonné la lecture avant même la moitié.
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Le parfum des îles Borromées

Un roman d'une niaiserie absolue. J'apprécie habituellement me replonger dans des romans un peu vieillis mais là, j'ai été déçue.

Des gens d'un milieu plutôt bourgeois se retrouvent autour du lac majeur, en vacances. Un jeune homme, Gabriel, tombe amoureux d'une femme mariée qui se laisse aller. Il n'en est plus de même quand elle retrouve son mari, étant toujours aussi amoureuse de lui. Quant à son ami peintre, qui n'a jamais connu l'amour, il est lui subjugué par la jolie Carlotta, la fleuriste qui chante la nuit sur sa barque et de par sa voix, séduit tout le monde. Tout cela sur fond de jolie nature, qui elle aussi a pu inspirer l'amour. Sans grand intérêt, si ce n'est que c'est une belle écriture.
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Feuilles tombées

Lecture de temps de Covid. La pile à lire étant épuisée, et les librairies inaccessibles, virée vers les vieux ouvrages rapportés de maisons familiales qu’il a fallu vider. D’où ces « Feuilles tombées ». Pages du journal que tenait René Boylesve (1867-1926) et dont il avait indiqué que la publication ne pourrait être que posthume.

Autant j’avais aimé « L’enfant à la balustrade », ses souvenirs clairs et heureux d’enfant sensible, autant le René Boylesve, de la maturité installée et d’une réputation certaine, m’a paru conventionnel, amer parfois, réactionnaire souvent, misogyne beaucoup. Ces « Feuilles tombées » sont d’une saison disparue depuis longtemps.

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La leçon d'amour dans un parc

L’histoire commence quand une marquise du 18ème siècle décide de faire sculpter et ériger dans le parc de son château, une statue de Cupidon. Tous ses amis réunis, le sculpteur dévoile son œuvre. Et ce n’est pas un bébé Cupidon joufflu qu’ils découvrent, mais :

« Pris dans l’âge incertain où l’être pourvu de l’attribut viril semble encore l’ignorer et hésiter entre un geste d’enfant et celui d’une femme, Cupidon décochait une flèche au hasard. Et l’exquise particularité de cette figure était que, au lieu de fixer le but où va voler la pointe mortelle, l’adolescent, les paupières basses, regardait avec une surprise ingénue cette autre menue flèche suspendue au bas de son ventre et qui, pour la première fois, révélait son usage. »

Un Cupidon adolescent et bandant, donc.

Certains crient au scandale et menacent d’aller chercher le curé, d’autres dissertent sans fin le pour et le contre de cette statue pour le moins inacadémique. On chasse enfants, jeunes filles et petites servantes curieuses. Puis la marquise éclate de rire et le marquis demande à boire et le vin « pète à rendre jalouse la mousqueterie française » !

Amours, adultères, harassement sexuel même, les hommes comme les femmes sont sages ou libertines(ns). C’est dans ce château de toutes les libertés que grandit Jacquette. Comment, à l’âge adulte, va tourner cette enfant qui voit tout, entend tout, qui, si elle ne comprend pas exactement les faits, cerne parfaitement la morale ?

C’est ce qu’on découvrira dans ce conte moral non pas noir, mais rose, merveilleusement écrit, insolite.


Lien : https://www.gabrielle-dubois..
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La becquée

René Boylesve n’a pas beaucoup de chance. Il est né, comme c’est écrit dans mon guide touristique, dans la même ville qu’un autre René, qui l’occulte toujours. René Boylesve est né à Descartes, difficile de rivaliser… Comme j’étais dans le coin, je me suis dit que c’était le moment ou jamais de lire ce livre qui était dans ma liseuse depuis un bout de temps. Je m’y suis mise, et je ne peux m’empêcher de me dire que je comprends pourquoi Boylesve est tombé dans un certain oubli.

Le livre n’est pas à proprement parler mauvais, mais il n’est original ni de par son style, trop académique, trop rangé, trop sage (trop bourgeois ?) ni de par son sujet, celui d’une enfance bourgeoise de province, ni triste ni exaltante. Le petit Henri Nadaud, double de René Boylesve enfant, perd sa mère en 1871 et est confié aux bons soins de sa tante, Félicie, qui mène d’une main ferme son domaine terrien et régente du même coup sa famille qui vit à ses crochets. Générosité cachée, principes moraux, intrigues en vue de l’héritage, voilà un roman de mœurs des plus classiques, pas désagréable, mais dont le souvenir ne sera pas impérissable.
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Le parfum des îles Borromées

René Boylesve fait parti de ces écrivains qui, ayant connus une certaine notoriété de leur vivant, sont tombés irrémédiablement dans l'oubli après leur mort. Pourtant son oeuvre mérite d'être redécouverte. Entre Paul Bourget et Marcel Proust, Boylesve écrit dans une langue élégante. Le parfum des îles Borromées publié en 1898 est un roman sentimental, une histoire d'amour un peu édifiante et sirupeuse ayant pour cadre les bords du Lac Majeur. Les personnages secondaires (le couple Chandoyseau, le poète anglais Dante-Léonard-William Lee, le révérend Lovely, la belle Carlotta) ponctuent l'idylle entre Gabriel Dompierre et Luisa Belvidera de leur facéties avec pour décor Stresa, le Grand Hôtel des îles Borromées, le palais Borromeo et ses jardins. Il y a quelque chose de démodé dans ces pages, mais c'est ce qui en fait tout le charme.

« Cet art en apparence si simple et qui dit tout se caractérise par un perfectionnement suprême de technique. » C'est Marcel Proust qui le dit à propos de l'oeuvre de René Boylesve.

Post-scriptum :

Lorsqu'il lit A l'ombre de jeunes filles en fleurs, prix Goncourt 1919, René Boylesve comprend deux choses : 1) que c'est le roman qu'il a toujours eu envie d'écrire ; 2) qu'il n'a pas le talent de Marcel Proust. « Notre oeuvre, à nous, est ruinée par celle-là. Nous avons travaillé en vain. Proust supprime la littérature des cinquante dernières années. », écrira-t-il.
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Le Medecin Des Dames de Neans

Le titre à double sens est déjà tout une promesse. Et parfaitement tenue. L'histoire de ce docteur qui, confronté à ces dames de province qui se meurent de trop languir, décide de pimenter un peu leur vie, est une idée géniale -et fort heureusement n'en reste pas au stade d'idée : tout y est pour faire un petit chef-d'oeuvre de ce roman de Boylesve (qu'au passage l'on disait être le chainon manquant entre Flaubert et Proust -rien que ça !).
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