René Forget

À nouveau, René Forget nous surprend en réussissant plusieurs intrigues et aventures à l’intérieur de la réalité historique de la Nouvelle-France.



Il réussit aussi à décrire une vie paroissiale qui manque malheureusement à toutes les histoires écrites par les généalogistes. Je ne critique pas les généalogistes, ils n’ont pas le droit de déformer la réalité historique pour plaire à leurs lecteurs mais il est rafraichissant de voir que nos ancêtres ne faisaient pas qu’acheter ou vendre leurs propriétés.



Nous vivons donc à la fois les événements quotidiens, les événements historiques et les petites intrigues à la fois paroissiales que familiales.

Eugénie Languille est très émancipée pour une femme de la Nouvelle-France de cette époque et elle est très impliquée dans la vie de la paroisse. François, de son côté est tiraillé entre le désir de se faire connaître comme artisan sculpteur et ébéniste, sa vraie passion, et son rôle de propriétaire terrien qui devrait défricher la propriété.



Le couple cherche le bonheur dans ces deux préoccupations personnelles et la vie familiale qui nous réserve des surprises.



Les deux premières citations que j’ai mises étaient beaucoup plus longues dans le livre et illustrent le côté négatif de ce deuxième tome. La volonté de raconter la vie quotidienne de cette façon enlève de l’intensité dramatique au roman. J’aurais préféré avoir cette information plus diluée dans plusieurs situations, la lecture du roman en aurait été plus facile.



À recommander pour ceux qui veulent connaître la vie de nos premiers colons de la Nouvelle-France ou qui, comme moi cherchent de l’information pour écrire l’histoire de leur propre ancêtre.

Nous n’avons pratiquement pas d’informations sur nos premiers ancêtres. Voulant écrire leur histoire, j’ai recueilli des informations générales sur la vie en Nouvelle-France à cette époque et sur les « Filles du Roy ».



J’ai lu ce livre pour avoir plus d’informations générales et aussi pour m’inspirer dans l’écriture de l’histoire de ma propre ancêtre.



Je n’ai pas été déçu pour les informations générales et j’ai été agréablement surpris par les intrigues inventées par l’auteur.



Il y avait deux catégories de « Filles du Roy » les filles destinées aux colons et les filles destinées aux seigneurs et à la bourgeoisie naissante. Eugénie Languille fait partie de la deuxième catégorie. Ce choix lui permet d’élaborer un peu plus d’intrigues que s’il avait choisi une paysanne.



L’auteur a réussi à nous raconter une histoire plausible et intéressante sur la vie d’Eugénie en France. Cette histoire nous laisse voir comment le recrutement de nos ancêtres aurait pu se faire. C’est aussi en France qu’elle a connu Mathilde et de Violette deux personnages que l’on retrouvera dans les autres tomes de cette sage.



Au cours de la traversée, elle a une idylle avec un engagé, François Allard. L’auteur peut ainsi nous raconter ce qu’aurait pu vivre nos ancêtres sur le navire les emmenant en Nouvelle-France. Le rang social d’Eugénie permet aussi à l’auteur de nous raconter les intrigues inventées par Eugénie pour retarder son engagement.



J’ai bien aimé ce roman qui nous permet d’imaginer ce qu’auraient pu vivre nos ancêtres. Le roman est plausible mais avec une histoire intéressante.