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3.87/5 (sur 23 notes)

Nationalité : Cuba
Né(e) à : Caibarién , le 07/09/1952
Biographie :

René Vázquez Díaz est un écrivain, dramaturge, journaliste et traducteur cubain contemporain.

Jeune étudiant, il est envoyé en Pologne par le gouvernement cubain pour y suivre des études d’ingénieur naval. Il se retrouve aux chantiers navals de Gdańsk et en profite pour s'échapper vers la Suède et s'installer à Malmö en 1975.

Il décide d'abandonner la voie où auraient dû le mener ses études pour se consacrer à la littérature. Il commence à écrire, devient journaliste, publie des nouvelles et des romans, écrit des pièces de théâtre, traduit des écrivains suédois en espagnol.

Il est l'auteur d'une trilogie sur Cuba : "L’Ère imaginaire" ("La era imaginaria", 1987), "L’Île du Cundeamor" ("La Isla del Cundeamor", 1995) et "Un amour qui s’étiole" ("Un amor que se nos va", 2006). En 2007, En 2003, il gagne le prix au concours Juan Rulfo (organisé par RFI).

Il est également auteur de "Fredrika au paradis" ("Fredrika en el paraíso", 2000) qui met en scène l'écrivain suédoise Fredrika Bremer (1801-1865), précurseur du féminisme, qui fit un bref séjour dans le Cuba au cours des premiers mois de 1851.

En 1994, sur son initiative, il organise à Stockholm dans le cadre du Centre International Olof Palme, la première rencontre entre Cubains de l'Ile et Cubains de l'exil, à laquelle participent des écrivains de renom tels que Miguel Barnet, Heberto Padilla et Jesus Diaz.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
En sa qualité de maçon et de plombier, mon oncle est sans doute l'un des seuls cubains à n'avoir jamais travaillé pour l'Etat. Avec du matériel volé, ou de mèche avec des gens bien placés, il s'est toujours arrangé pour travailler pour son propre compte. Une fois je lui ai dit :
- Tonton, tu ne sais pas que ce pays a fait une révolution ?
Il m'a regardé surpris et m'a répondu :
- Ah oui ? Et qu'est-ce que j'en ai à faire ?
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Dehors, la musique continuait à flirter avec la nuit veloutée. A côté des malangas se trouvait un magnifique massif de papaye et Nicotiano faisait comme s'il dansait avec. A son sommet, la papaye ressemblait à une femme à la longue chevelure dans la pénombre et ses fruits tombants rappelaient de grands seins ombreux.
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- Sur l'île du Cundeamor, s'il vous plait.
- Mais ma petite dame, cette île n'existe pas, lui réplique le chauffeur de taxi un peu désolé en voyant son aspect défait et son visage triste.
- Non, elle n'existe pas, répliqua-t-elle d'un ton abattu, mais allons-y quand même.
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Ma fiancée chérie, aussi irremplaçable que ma propre denture, me dis-je furieux en ouvrant de nouveau les yeux et la bouche, comme un lézard, vers le soleil : je ne sais pas pourquoi bordel de merde ! je sentais que la perte de Mariela serait comme la perte de mes dents. Toutes d'un coup, molaires et canines, moi édenté précocement par un seul coup de pied au cul de l'Histoire.
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Après avoir mangé on peut penser à tout ou presque, disait ma grand-mère Celia : à la politique, à l'amour, à l'éducation, à la culture, à la religion et même aux affaires et à la réussite sociale.
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Yo sé bien que cuando el mundo
cede, livido, al descanso
sobre el silencio profundo
murmura el arroyo manso
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Cela s’était produit tout près de Fredrika : d’une façon discrète mais ferme, les autorités américaines – quatre officiers en uniforme – avaient arrêté l’homme élégant aux yeux magnifiques qu’elle avait longuement observé. C’était sans doute le mystère de ses yeux qui l’avait obligée à le distinguer parmi la foule empressée du port : des yeux à l’apparence affable mais terriblement malicieux. Sans le quitter du regard, elle pensa à ce que l’on appelle la malice. Car le regard de l’homme lui sembla inexorable, trompeur et méfiant ; tout cela réuni constituait peut-être de la malice, une qualité qu’elle était incapable d’imaginer. Serait-ce simplement de la méchanceté ? Absolument pas. En le regardant bien (trop bien) au beau milieu de l’émotion de son départ de la Nouvelle-Orléans, Fredrika aurait juré que ces yeux recelaient également un trésor de tendresse. Serait-il français, ce délinquant présumé ? Car Américain il ne l’était pas. Ses manières naturellement distinguées sous un soleil de plus en plus accablant… son port altier, presque capricieux… Oui, c’était cela qui le rendait « non américain » : son orgueil exacerbé, qui s’était encore accentué lorsque les officiers l’avaient emmené… Serait-il espagnol, ce monsieur, ou alors quelque créole de retour à La Havane ?
La première fois que Fredrika vit des Espagnols en chair en os cela c’était à bord du vapeur Ospray l’été précédent. Le bateau venait de La Havane et quand elle monta à Charleston, pour se rendre à Philadelphie, la première chose qu’elle éprouva fut un vertige qui faillit la faire tomber à terre, complètement inconsciente, devant tout le monde. On était en juin et la mer semblait faite de beurre fondu. « Maintenant je sais que l’on peut mourir de chaleur », écrivit-elle plus tard dans son journal. Mais avec de l’eau fraîche et des oranges récemment embarquées de Cuba, elle avait repris des forces et s’était distraite en observant les Espagnols. Les femmes s’éventaient avec une subtile coquetterie, une expression absente sur leurs visages, pendant que les hommes bavardaient comme si leurs corps, relativement petits, avaient eu un droit mystérieux à occuper une place de choix dans le monde. « De par la singularité de leurs physionomies et leur manière d’être, si différente de celle des Américains – nota-t-elle à cette occasion – il m’a été agréable d’observer un groupe d’Espagnols qui arrivaient de Cuba. De par la vivacité de leurs gestes, le fort accent de leur langue et la distinction de leurs traits, il me sembla déduire que les Espagnols appartiennent à une race beaucoup éloquente que l’anglo-saxonne ; cependant, tout au moins à l’époque où nous vivons les Espagnols ne portent pas témoignage qu’il en soit ainsi ».
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Selon Pline l'Ancien, une femme indisposée pouvait transformer le vinaigre en vin, provoquer la mort de millions d'abeilles, faire moisir le pain, ternir l'éclat des miroirs et provoquer des avortements subits chez les juments. Et tout cela sans que Pline eût connu ma soeur Glicinia ! Elle aurait pu transformer Fidel Castro en bègue, provoquer la colère d'un colibri et faire que ce pédé de Piruli s'éprît d'une femme. Dire qu'elle devenait "irritable" serait manqué de respect à la langue.
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Quelqu'un chantait dans les rues de Miami Beach et Betty Boop, chose étrange, se réveilla sans la moindre sensation de détresse. Elle promena son regard à travers la pénombre de la chambre et remarqua qu'il lui restait encore une heure, toute une heure … une petite heure bien agréable avant la sonnerie du réveil. Elle s'aperçut alors qu'elle avait dormi toute la nuit avec ses faux-cils.
Contrariée, l'haleine fétide, la voix éraillée, elle s'exclama:
– Bah, des manies de vieille.
Qui diable chantait-il, à cette heure-là, dans les rues somnolentes de Miami Beach ?
– C'est une voix mélancolique et puissante, – se dit-elle en, baîllant.
Betty avait l'habitude de se réveiller, au milieu de la nuit, avec un mauvais goût dans la bouche et prise de panique. Des chœurs de voix rauques faisaient irruption dans son sommeil pour lui chanter de tristes nouvelles. Ces nouvelles avaient toujours deux thèmes : Funio et Cuba.
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