Notre visage nous est directement à tout jamais invisible. Cette conviction naïve de se connaitre visuellement, comme on reconnait autrui dans le miroir par référence du reflet à son modèle, je la désigne d'illusion auto-spéculaire. L'illusion spéculaire consiste donc à croire, sans y avoir vraiment réfléchi, que la connaissance visuelle de soi est une donnée immédiate de la perception. Notre identification à notre image dans le miroir est si bien intériorisée et si familière, que nous restons pantois devant cette révélation que notre visage, nous ne l'avons jamais vu et nous ne le verrons jamais directement.
« L’adjectif faux sonne de façon désobligeante – les « faux » jumeaux sont de vrais enfants, mais aussi de vrais jumeaux, puisque engendrés et nés en même temps. » (p. 85)
« Tout être humain […] est un être singulier, une personne, et les jumeaux ne font pas, ne peuvent pas faire, exception à la règle. Alors chaque enfant, même jumeau, porte en lui les signes d’une singularité imprescriptible. En somme, pour lui, le mérite des jumeaux est d’illustrer envers et contre tout, contre les puissances de l’hérédité, contre les pouvoirs du milieu, le principe de singularité. » (p. 20)
« Deux idées sont fondamentales dans ma contribution à la psychologie des jumeaux : les jumeaux sont des couples excessifs et non d’exception, l’individuation des jumeaux est un paradoxe puisqu’elle s’affirme en dépit des pouvoirs de l’hérédité et du milieu. » (p. 43)
Deux idées sont fondamentales dans ma contribution à la psychologie des jumeaux : les jumeaux sont des couples excessifs et non d'exception, l'individuation des jumeaux est un paradoxe puisqu'elle s'affirme en dépit des pouvoirs de l'hérédité et du milieu.
« Le paradoxe des jumeaux, c’est celui qui éclipse ou englobe tous les autres : les jumeaux identiques ne sont pas identiques psychologiquement. » (p. 8)
Ne laissons pas les mots penser à notre place.
« Mais ce qu’il nous importe de souligner, c’est que jamais et nulle part la gémellité fut chose indifférente. » (p. 84)
« Dans la majorité des cas, c’est la fille qui domine le garçon. » (p. 15)