Les Gandhi, les Nehru sont rares. Le face-à-face qui fut le leur - teinté de noblesse et de compréhension - est exceptionnel. Privé du Mahatma, Jawaharlal se sent dépouillé. Il lui manque parfois la lucidité de visionnaire que fut celle de la Grande Âme ; et surtout cette chaleur, cette lumière, cette transparence que lui offrait Bapu.
Fils d'un tondeur de draps lyonnais, Joseph Sève s'engage à sept ans dans la marine. Puis, hussard de Napoléon, il passe, lors des cents jours, au service du vice-roi d’Égypte.
Le rebaptisant SOLIMAN, le souverain le fait généralissime de son armée.
Un jeune officier suisse - regard clair, tunique bleue, environ vingt ans - se lève :
- Ni par la Méditerranée, ni sur le Rhin, ni sur le Danube, déclare-t-il. Le général traversera le Valais et franchira le Grand Saint-Bernard pour entrer en Italie. Il y battra Mêlas entre Milan et Gênes. Parions.
Un silence lui répond. Ce blanc-bec qui n'a jamais vu le feu ose donner des leçons aux héros qui ont déjà combattu maintes fois sous les ordres de Bonaparte ? Tassin le toise :
- Attendez de connaître le champ de bataille pour jouer les stratèges, gronde-t-il. Mais au fait, qui êtes-vous ?
Les talons joints, la nuque fière :
- Jomini, pour vous servir.
Trois mois plus tard, le 5 juin 1800, ayant franchi le Saint-Bernard, le Corse remporte, entre Milan et Gênes, la victoire de Marengo.
La bibliophilie devient affaire de famille: tous auront peu ou prou le souci d'accroître cette collection, miroir prestigieux de la puissance de l'Etat bourguignon. Puissant, certes, mais vulnérable: la mort de l'ambitieux Charles le Téméraire suite au désastre de Nancy, en 1477, vient bouleverser le destin des Pays-Bas méridionaux. Le dernier duc de Bourgogne laisse derrière lui une librairie dont le nombre de pièces avoisine le millier. Qui trop embrasse mal étreint, dit-on. L'adage ne vaut pourtant pas pour la collection bourguignonne, dont le nombre n'a d'égal que la qualité des pièces conservées. Et pour cause: bien des artistes, des copistes, des auteurs et des traducteurs de renom ont consacré leurs talents à l'enrichissement de "la librairie de mondit seigneur".
Monsieur Philippe n’était pas seulement un guérisseur-né comme il s’en trouve de temps en temps, et qui, grâce à une faculté psychologique encore inexpliquée par la médecine moderne, réalisent des cures aussi réelles que surprenantes. Il les dépassait infiniment par son profond sentiment des forces inconnues, de la présence de Dieu et de son inspiration, en même temps que par son autorité morale sur son entourage et sur les malades qui venaient le consulter en foule.
L'Enfant ...le Prince vers lequel nous conduit la Comète, sera r'il Noir ou Blanc ?
Perplexe je ne savais que dire. Mais son conseiller - son jumeau paraît-il - lui a répondu à ma place : - L'Enfant sera l'un et l'autre, mon frère. Noir pour toi, Blanc pour Melchior. Chacun d'entre nius n'aura pour lui que le regard de son coeur. Or le regard du coeur n'a rien à voir avec les réalités humaines et la couleur de la peau
La semaine suivante, Bonaparte déjeune à Milan avec le comte Pietranera, sous-lieutenant de la légion italienne. Celui-ci assistait au repas de Berne :
- J'ai éprouvé une étrange émotion à l'écoute de ce jeune Suisse, se souvient-il. Il parlait comme ayant accès à un futur que nous-mêmes ne pouvions prévoir.
- Que me contez-vous là, lieutenant ? Depuis le grand Frédéric, les génies de l'art militaire ne se sont guère manifestés !
- Il y a autre chose, mon général. Que cet officier ait étudié la tactique, je n'en doute pas. Mais c'était votre pensée qu'il exprimait. Avec vos mots. Avec vos certitudes. On eût dit un autre vous-même.
- Vous rêvez, comte... Je rêvais souvent lorsque j'étais enfant. «Hai sognato, Napoleone», me disait ma mère qui s'en inquiétait. Elle avait raison. Ne rêvez pas, lieutenant...
À l'heure ou chanteront les troubadours d'oc, Dame Isaure, leur fée, suscitera en eux l'homme nouveau, fils de l'autre, Horus au nom d'or.
L’imagination transpose : il y a une nuit qu’il faut savoir pénétrer. Nous vivons les yeux tournés vers l’avenir, sans voir le trésor dont nous sommes riches.
Embarqués sur la nacelle du vieux Vaïno, nous comprendrons mieux que nous ne sommes pas autre chose que ce que nous percevons à chaque instant de la continuité du monde.
L'astronomie, la philosophie, la théologie, l'alchimie, la médecine... se trouvent intimement liées dans cette pensée qui nous invite à un retour à la nature et à nous faire comprendre que " tout est dans tout ".