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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , 1990
Biographie :

Agone est une revue de critique politique, d'histoire sociale, de philosophie et de littérature engagée, créée à Marseille en 1990.

Site : http://agone.org/revueagone/

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
C'est-à-dire qu'on pourrait commencer ainsi un livre sur l'anthropologie : quand on considère la vie et le comportement des hommes sur la terre, on s'aperçoit qu'ils exécutent en dehors des actes qu'on pourrait appeler animaux, comme l'absorption de nourriture, etc., des actes revêtus d'un caractère spécifique qu'on pourrait appeler des actes rituels.
Mais, cela étant, c'est une absurdité de poursuivre en disant que ces actes se caractérisent par ce ceci qu'ils proviennent de conceptions erronées sur la physique des choses. (C'est ainsi que procède Frazer, lorsqu'il dit que la magie est essentiellement de la physique fausse, ou, selon le cas, de la médecine fausse, de la technique fausse, etc.).
Ce qui est caractéristique de l'acte rituel, au contraire, n'est pas du tout une conception, une opinion, qu'elle soit en l'occurrence juste ou fausse, encore qu'une opinion - une croyance - puisse elle-même être également rituelle, puisqu'elle fait partie du rite.
Si l'on tient pour évident que l'homme tire du plaisir de son imagination, il faut faire attention que cette imagination n'est pas comme une image peinte ou un modèle plastique ; c'est une construction compliquée, composée de parties hétérogènes : des mots et des images. On n'opposera plus alors l'opération qui utilise des signes sonores ou écrits à l'opération qui utilise des "images représentatives" des événements.
Nous devons sillonner tout le champ du langage.
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Aussi, ce serait faire mauvaise grâce au pouvoir de nos gouvernants, qui non seulement ne s’effacent qu’activement devant la libre circulation du capital, mais conservent en outre le monopole de la puissance répressive au service de celle-là.
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Le capitalisme n’est pas le marché, mais le pouvoir dans le marché. Un pouvoir économico-étatique qui s’est emparé du monde, et a fait de l’espace physique et social de ce monde un marché en son pouvoir. Quant au libéralisme, il est cette utopie qui, pensant le marché sans penser le pouvoir, ne sert qu’à masquer le pouvoir inscrit dans le marché ; il n’est qu’un des éléments du spectacle, dont le rôle, avec la mise en scène médiatique du divertissement, est d’installer l’omission du pouvoir dans un présent perpétuel. Dénoncer le spectacle n’a en ce sens d’autre but que de donner à voir ce qui voudrait rester dans l’ombre.
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Cessons d'imputer au "fanatisme religieux" le terrorisme irlandais ou la guerre civile algérienne : c'est prendre la partie pour le tout et le pavillon pour la marchandise. Etant respectable par essence, la religion est toute désignée pour servir de couverture à un nationalisme qui s'est bâti autour de la différence religieuse et l'a prise comme drapeau ; c'est lui le vrai responsable. Le fanatisme n'est pas coupable des guerres de Religion au XVIe siècle ; leur véritable enjeu était la construction du sujet, l'image que chacun voulait avoir et donner de lui-même, l'estime de soi. Or, écrit Lucien Febvre, "s'il y avait une chose que les contemporains de Martin Luther repoussaient de toutes leurs forces, c'était l'argument d'autorité" ; ils ne pouvaient plus s'estimer eux-mêmes, si le clergé catholique avec ses "pasteurs" continuait à les traiter en grands enfants, en moutons, en "ouailles". La subjectivité révoltée contre l'autorité pastorale de l'Eglise catholique a fait couler plus de sang que la lutte des classes et le mouvement ouvrier au XIXe siècle, disait Michel Foucault ; la subjectivité, et non la religion, qui en était seulement l'endroit le plus sensible, le plus respectable.
Le germe de religiosité engendre une complaisance à la docilité ; "la religion est naturelle à l'homme", disaient Benjamin Constant et Raymond Aron, qui, apparemment, se considéraient eux-même comme étrangers à l'espèce humaine, puisqu'ils étaient l'un et l'autre incroyants. Mais on comprend trop bien d'où vient le plaisir que avons à prendre au sens fort la docilité complaisante : il provient de notre tendance à prêter anthropormorphiquement une compréhensible à la culture comme à la nature.
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"L’homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S’il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l’industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait que le bonheur ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l’amour. Et l’horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation de la vie ne serait pas considérée comme une réaction pleinement justifiée. L’homme ne reste humain qu’en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes - notamment le cinéma, la radio et l’avion - tendent à affaiblir sa conscience, à émousser s curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l’animalité."

George Orwell.
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"Dans un pays totalitaire, le héros de cinéma doit être un surhomme. Alors que dans une démocratie, c'est un homme du peuple. J'appris cela pour la première fois en préparant "Fury" et j'ai toujours pensé depuis que c'est absolument exact."

Fritz Lang.
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"Il émane de la télévision quelque chose d'épouvantables. Quelque chose de pire que la terreur que devait inspirer, en d'autres siècles, la seule idée des tribunaux spéciaux de l'Inquisition. "

Pier Paolo Pasolini.
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"Quand les ouvriers de Turin et de Milan commenceront à lutter aussi pour une réelle démocratisation de cet appareil fasciste qu’est la télé, on pourra réellement commencer à espérer. Mais tant que tous, bourgeois et ouvriers, s’amasseront devant leur téléviseur pour se laisser humilier de cette façon, il ne nous restera que l’impuissance du désespoir."

Pier Paolo Pasolini.
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« C’est un chantage odieux selon lequel la légèreté, la superficialité, l’ignorance et la vanité se voient imposées comme un état d’âme et une condition humaine obligatoire. »

Pier Paolo Pasolini (parlant de la télévision).
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"Une bonne part de ce que nous appelons « plaisir » n’est rien d’autre qu’un effort pour détruire la conscience."

George Orwell.
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