Alors ça m'est apparu : les boîtes à livres sont indirectement des lieux de réunion de livre qui, pour une raison ou une autre, se sont fait expulser de chez eux.
Le sociologue de la lecture Claude Poussent dit que les boîtes à livres offrent une manière de s'approcher du livre qui est moins intimidante pour certain-e que de devoir aller s'inscrire à la bibliothèque, donner son nom, personnaliser son rapport à la lecture. L'anonymat d'une première rencontre, une tentative sans conséquence. Mais qu'est-ce qu'on fait, que choisir, quand on arrive déjà avec plein d'idées préconçues ?
"En mer, tu as le temps de lire quand tu n'es pas distrait par ta nav'. Tu es peinard, sous pilote. Tu te laisses bercer, à tel point que parfois tu ne sais plus si tu es dans la réalité ou la fiction."
Il ne s'agit peut-être pas de se demander qui est-ce que ces livres me font rencontrer, mais plutôt où est-ce qu'ils me transportent. C'est peut-être ça qui fait l'importance d'un livre, qu'il nous transporte.
Emporter juste un volume d'une encyclopédie me fait l'effet de séparer un chaton de sa mère et du reste de la portée avant qu'il ne soit sevré.
Faut-il finir tous les livres ? Existe-t-il de la mauvaise littérature ? Jusqu'où va la littérature ?