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Citations de Revue Fiction (472)


Même sur le terrain de l’égocentrisme, où j’avais cru jusqu’alors rester invaincu, ce Rastignac transparent posait ses pieds boueux ?… C’est de fort méchante humeur que j’ai garé ma turbojet dans le parking réservé aux visiteurs, et c’est avec une mine maussade que j’ai franchi les différents cordons sanitaires qui me séparaient de Jeury.
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Oh ! écoutez, M'sieur, je commence à en avoir marre de répéter toujours la même chose. Ouais, je sais. L'Union entière veut savoir, etc. Mais je vais vous dire, vous êtes peut-être pas le premier, parce que cette foutue histoire, je l'ai racontée au moins un million de fois. Elle s'est étalée sur tous les écrans des mondes. Vous croyez vraiment qu'y a encore des mecs à pas la connaître ? Bon, bon, d'accord. C'est pour le magazine des colons, et beaucoup d'entre eux sont trop isolés dans la brousse pour avoir un écran. Moi, je veux bien. O.K. Je vais vous la sortir encore une fois.
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Pour fêter cet inconnu que lui rendait le continuum, pensa Nan, la vieille planète s'était mise en frais comme une courtisane ! Il y avait là de quoi satisfaire un orgueil effrayant ! La Métropole n'était qu'un océan de néons, des cortèges scandaient le Nom dans les avenues, les enfants, hallucinés, fixaient un ciel noir, désormais accessible.
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La silhouette était habillée de rouge.

Son crâne était petit et chauve ; son visage, aussi délicat que celui d’une très belle femme. Un rouge à lèvres colorait sa bouche. Les yeux étaient ombrés de khôl. Des signes du Zodiaque pendaient à ses lobes d’oreille. Et pourtant, aux yeux d’un observateur, son sexe était difficile à déterminer.

Ses yeux étaient fermés. Sa bouche était ouverte.

La créature chantait.

Son chant était terreur. Elle était le Mal. Sa voix empestait sa propre peur.
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Alfredo Cenci chantonne. Officiellement, il est AZ 2831. Pour lui tout seul, intérieurement, il s'appelle toujours Alfredo Cenci. Comme il est atteint de folie douce, la police l'a laissé survivre bien qu'il fut né avant la Grande Réforme. Depuis, il n'a jamais cessé d'être un citoyen modèle. Indulgents, les observateurs sociaux respectent ses manies, alors que tous autres seraient sévèrement punis pour des fautes moins graves. Dans la société nouvelle, on ne plaisante pas avec les rétrogrades : le monde est tendu vers le progrès, pas besoin de songe-creux ou de poètes. Le microphone placé chez le vieil Alfredo transmet d'étranges paroles au poste d'écoute central : des mots baragouinés dans le jargon d'autrefois, des lambeaux de musique qui ne ressemblent en rien au type d'harmonie adopté par le Conseil suprême…
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« Écoutez, grand-mère, moi, j'ai découvert Argos. On y dansait sous les tilleuls en fleurs lorsque je l'ai quitté, les yeux fermés par mes deux poings et des hurlements dans la gorge. Vous ne pouvez pas savoir, pour vous le ciel est clouté de merveilles. Mais celle-là m'a broyé l'âme. Allez dire à Vrâ que je l'aime toujours.
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LA manie des abris anti-bombe était passée depuis deux dizaines d’années, mais dès que le veuf Martin Potsubay eut les moyens de s’en faire construire un à peu près convenable, il s’y décida.

« Qualifie-moi de paranoïaque de la bombe si tu veux, » dit-il à Sam, dans leur bureau de la Computek, SARL, « mais je suis un homme pratique à ma manière. Ma peur de la bombe me rendrait cinglé – et risquerait de me faire perdre ma place – si je ne faisais pas construire d’abri…
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SIMULATEUR ! Simulateur ! » appela une voix chantante et parfaitement androgyne.

« Don Lorsan. J’écoute. »

« Simulateur ! Simulateur ! »

Don scruta dans la demi-obscurité le cadran lumineux de son chrono. « 26 juin 2048.23 heures 31 TAS. J’écoute. »

« Simulateur… »
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La veille du test, Leslie aida son père à étudier dans la salle à manger. En haut, Jim et Tommy dormaient déjà, tandis que, dans le living-room, Terry cousait, le visage impassible, enfonçant et tirant l'aiguille d'un mouvement vif et cadencé.

Tom Parker était assis le buste droit sur sa chaise, ses mains décharnées aux veines saillantes jointes sur la table, ses yeux bleu pâle rivés sur les lèvres de son fils comme si cela dût lui permettre de mieux comprendre.
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Il y avait onze planètes dans ce système et Dillon découvrit que les plus éloignées du centre ne présentaient de traces de vie d'aucune sorte. La quatrième à partir du soleil avait été jadis habitée et la troisième le serait quelque jour. Mais sur la seconde – un monde bleu avec une seule lune – une vie intelligente existait, aussi est-ce sur cette planète-là que Dillon dirigea sa fusée.

Il fit une approche furtive, se glissant à travers l'atmosphère à la faveur de l'obscurité, descendant parmi d'épais nuages gonflés de pluie, son engin offrant lui-même quelque ressemblance avec un nuage, et il atterrit avec cette absence totale de secousse dont seul un pilote terrien est capable.
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Philippe fut plutôt surpris, car sa femme était notoirement maladroite de ses mains et réussissait à peine à nouer les lacets de ses souliers, mais cette chemise était certainement un chef-d’œuvre. Elle lui allait divinement bien, et lorsqu’il l’eut boutonnée et qu’il eut noué la cravate autour de son cou, il se regarda dans la glace. Il émit un sifflement.
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L’écran reflétait maintenant des fumées cuivrées aussi épaisses que les nuées d’un incendie de pétrole. Il y avait donc bien une atmosphère, semblable à celle de la Terre. Donc, il y avait de la vie. Dufour avait toujours soutenu que les autres mondes devaient être habités. Seulement, à quel stade de l’évolution était parvenue la vie sur Mars, il était trop tôt pour le dire. Dufour estimait que la planète devait en être encore à l’étape des grands monstres préhistoriques, si son atmosphère était vraiment identique à celle de la Terre.
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La rue était silencieuse, et longue, et vide, avec seulement cette ombre se déplaçant comme l’ombre d’un faucon au-dessus de la plaine. S’il fermait les yeux et s’arrêtait, immobile, pétrifié, il s’imaginait au centre d’une plaine, au milieu de l’Arizona, en plein hiver, sans vent, sans maison pour des milliers de kilomètres alentour et avec pour seule compagnie des lits de rivières desséchées : les rues.
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À QUOI bon le nier ? Même si la pitié demeure, quinze années d’exercice dans un hôpital psychiatrique me vont pas sans émousser la sensibilité la plus aiguë. Mais si, au spectacle quotidien de la souffrance, l’émoi, l’inquiétude, cette déshumanisation ne va pas sans avantages. La tâche du médecin est de décider et, en fin de compte, l’amoindrissement émotif importe peu si la lucidité du diagnostic s’en trouve accrue.
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Car Fola était à la lettre le plus terrible numéro que le sexe faible eût jamais produit depuis les temps lointains où Hélène de Troie lançait par milliers les navires-aux-rames-légères sur les îlots et provoquait l'incendie des hautes tours d'ilion.
Fola Mason procédait en même temps de la fiction et de la réalité. Son ombre se détachait nettement sur le sol, et l'on notera en passant qu'elle était magnifiquement pourvue sous le rapport du physique. Point n'est besoin de vous faire un croquis - mais enfin, il ne fait guère de doute qu'elle eût donné des complexes d'infériorité à miss Amérique.
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LEIGH BRACKETT
On a imaginé toutes sortes de raisons pour que les habitants des autres planètes ne prennent pas contact avec nous. Le plus souvent, on a pensé à des raisons de morale : ces êtres supérieurs craindraient que le contact ne nous détruise, en nous donnant un complexe d'infériorité. Mais on peut également imaginer des raisons immorales. Sur notre Terre, les pays hautement civili- sés tels que les Etats-Unis s'entourent de barrières, ce qui provoque une immigration illégale.
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Quand Janine cessait de parler, elle semblait parfois cesser en même temps de respirer, comme pour prêter l'oreille. Ainsi faisait-elle maintenant, et le silence prit possession de la vieille maison, se pressant entre elle et son mari.

— « Es-tu sûre que cet endroit n'est pas trop retiré pour toi ? » demanda une nouvelle fois Laurent.
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L'homme seul avait tous les torts ,car dans son ignorance il avait considéré que tout ce qui voulait se mesurer à lui devait lui ressembler.
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L'autopsie avait déjà été pratiquée .Rien de particulier,sinon que la victime avait des poumons en papier -à jeter après usage.
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Ischeenar est son nom,et il vit dans le gros orteil de mon pied gauche.
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