Bien que le « Zohar, » Le Livre de la Lumière, ne soit point, pour le public, ignoré ou seulement peu connu, nous n’avons pas voulu donner cette traduction, — la première faite en français, — sans le précéder d’une introduction, laquelle, faute de pouvoir expliquer succinctement ce qu’est ce monument de la Kabbale hébraïque, n’en sera pas moins utile à la compréhension d’un texte dont l’apparente obscurité courrait la chance fâcheuse d’apporter au lecteur une désillusion presque complète, s’il n'était prévenu que c’est bien au-delà de la lettre qu’il faut lire. Mais voyons, d’abord, ce que l’histoire nous enseigne de certain sur l’origine de ce document de la tradition ésotérique.
La télépathie et le Néo-Spiritualisme
« Aucune saine raison ne nous permet d ’attribuer à la nature une puissance et une vertu limitée », a dit Spinoza. Il semble que la meilleure part des savants de notre temps aient voulu adopter pour devise cette affirmation du philosophe et s’en faire une idée directrice. Les plus hardis d’entre eux soutinrent même que la puissance naturelle n’avait pas de limites et que, par elle , et avec elle, on pourrait expliquer des faits que les générations précédentes, plus hésitantes, avaient considéré comme mystérieux et impossibles à pénétrer dans leur cause.