Goya, d'origine humble et de grande ambition, face au monde de la noblesse espagnole qu'il a toujours regardé avec envie et admiration, fier de sa position de peintre de la Chambre du Roi, est tenté d'aduler les aristocrates qui l'ont acceuilli dans leur cercle. Mais la vérité de ce milieu qui, proche de la crise, cache mal sa corruption, son hypocrisie et sa luxure, et qu'il découvre justement grâce à sa peinture, ne va pas tarder à lui apparaître dans toute sa laideur. La fascination devient sarcasme. Les portraits qui illustrent en apparence la splendeur des puissants, cachent mal sous la somptuosité des vêtements, le désarroi hautain, voire dégénéré des puissants. (page 16)