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3.67/5 (sur 50 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Héraklion, Crète , 1947
Biographie :

Rhéa Galanaki est une femme de lettres.

Elle a étudié l'histoire et l'archéologie à l'Université d'Athènes.

Elle fait partie des romanciers grecs contemporains de tout premier plan. Elle est l'un des membres fondateurs de la Société des Écrivains Grecs et a publié divers recueils de poésie et de critiques littéraires ainsi que de romans, dont, "La vie de Ismail Ferik pasha", le premier roman hellénophone a avoir été inclus en 1994 dans la Collection d'Ouvrages majeurs publiée par l'UNESCO.

En 1999, "Eleni, ou personne" (1998) remporta en Grèce le prix national du meilleur roman et fut l'un des trois ouvrages nominés pour le European Aristeion Prize for Literature.

Rhéa Galanaki vit à Patras.

Source : www.transcript-review.or
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Bibliographie de Rhéa Galanaki   (4)Voir plus

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Vidéo de

Rencontre avec Gérard Meudal, traducteur de Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits de Salman Rushdie (anglais. Actes Sud), Loïc Marcou, traducteur de L' ultime humiliation de Rhéa Galanaki (grec. Galaade) et Xavier Luffin, traducteur de le Messie du Darfour d'Abdelaziz Baraka Sakin (arabe. Zulma) animée par Marie-Madeleine Rigopoulos. Captation et montage Frisnel Enkary.

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Des années plus tard, chaque fois que la mélancolie allait précipiter la première peintre grecque sur les récifs escarpés d'un monde troublé, peu d'images produiraient des lignes et des couleurs. Tournant le dos à ses inquiétudes précoces, Eléni ne se demanderait pas alors comment la peinture surgit, mais comment elle se tarit.Sa tentative pour le comprendre la transportait aussitôt sur la nef des fous. (p.27)
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Ces leçons durèrent un bon nombre d'années. Le maître, qui connaissait l'anatomie, enseigna à Eleni la dimension humaine de la statuaire. En fin connaisseur de l'art antique, il apprit à son élève le caractère sacré du nu. Eléni se mit à concevoir le tableau comme un organisme, un réseau de relations et de sentiments dans lequel l'âme humaine se trouvait engagée. (p. 39)
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Elle put le constater une fois adulte et peintre, en voyant certains des portraits de la Dame. Mais elle avait alors compris que la peinture peut rendre un même visage de bien des façons, que ce soit en raison de la liberté propre à l'art ou parce qu'un visage en contient beaucoup d'autres. (p. 17)
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La douleur éprouvée par un sans-abri excède même ce qu'il peut en dire, qu'il ait ou non l'éducation ou un diplôme. Elle est plus profonde, plus sourde, plus sombre que ces mots morts-nés dont nous disposons pour communiquer chaque jour et peut-être aussi que tous les mots dont nous nous servons pour écrire. Ici, nous n'écrivons plus. Nous avons oublié l'écriture. Nous sommes les représentants d'une culture orale, et peut-être même muette. Nous ne croyons plus aux lettres. Elles n'ont pas su protéger de la chute ceux qui les maîtrisaient.
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Maman, comment les gens pourraient-ils ne pas de révolter - tout comme vous vous êtes révoltés il y a de cela cinquante ans - quand ils sont confrontés au spectacle sans précédent de la ruine du pays. Dis-le-moi en toute sincérité : comment penses-tu que cela soit possible ? Même si le régime actuel n'est pas une dictature militaire, ce que j'ai tendance à penser moi aussi, réfléchis donc l'espace d'un instant, maman : est-ce pour cette démocratie des nantis et des rares privilégiés, est-ce pour cette toute puissance de l'argent qui détruit tous les peuples d'Europe, qui rogne un à un les droits sociaux acquis au prix de longues luttes, dis-moi maman, est-ce pour cette démocratie que vous avez versé votre sang ? Je ne peux pas le croire.
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Elle était la préférée de son père. Non en vertu d'une aînesse qui n'était que le fruit du hasard - encore que sa conception et sa naissance ne pourraient jamais être détachées de l'année de la révolution - mais en raison de leur ressemblance, qui tenait moins à ses traits qu'à sa fierté et à son audace. Cette fille avait grandi pendant les années troublées de l'insurrection, un fait qui, selon son père, ne pouvait être dissocié de sa passion pour la peinture, si du moins ce n'en était pas la cause. Il avançait comme explication que, d'après son expérience personnelle, ces années terribles avaient tiré de chacun, petit ou grand, quelque chose de plus que ce qu'il semblait être dans des conditions normales. En bien ou en mal, peu importait, mais en tout cas quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Et cela se produisait de manière extrêmement simple, comme lorsque, de temps en temps, un miracle s'allume, avant de s'éteindre, en recouvrant tout d'une lumière plus rouge. (page 14)
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Des années plus tard, chaque fois que la mélancolie allait précipiter la première peintre grecque sur les récifs escarpés d'un monde troublé, peu d'images produiraient des lignes et des couleurs.
Tournant le dos à ses inquiétudes précoces, Éléni ne se demanderait pas alors comment la peinture surgit, mais comment elle se tarit.
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Il lui plaisait de bâtir le nid de la mémoire avec la paille et les brindilles de civilisations passées. Il disait que ces dernières avaient imprimé le passage du corps de l'homme dans des pierres rongées et le passage de ses idées dans des connaissances dont certaines étaient encore enseignées ou survivaient dans les jeux des enfants dans la rue. C'est là qu'il avait ramassé la paille et les brindilles, comme autrefois il avait ramassé un poignard dans une grotte. Il parla ensuite à Antonis de cet unique indice de sa première vie. Il lui prêtait diverses significations symboliques, dont il confiait à son frère la pire, à savoir qu'il avait placé sa vie sous le signe des poignards.
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La rue est une maison. C’est pourquoi elle est remplie des histoires douloureuses, voire tragiques, des individus qui y vivent.
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Je fixai un petit miroir sur les branches pour me permettre d’ajuster un chapeau d’homme sur ma tête tondue. La vierge peintre s’était absentée, elle était apparemment repartie en Attique, dans cet Orient à laquelle elle appartenait. Je promis de ne pas oublier son visage, pas même les infimes détails qui peuvent échapper aux femmes. Elle devait être en train de courir, d’apporter à Ceccoli des nouvelles de sa très chère patrie. De lui dire que son élève n’avait pas peur et qu’en se métamorphosant de femme en homme elle entendait ses paroles et ses leçons comme un bourdonnement d’abeilles autour d’elle. Et que je pressentais autant que l’on puisse pressentir en un pareil moment, que, la question de l’art mise à part, la terre promise laisserait en moi les traces indélébiles de la vie. Je faisais déjà tout mon possible pour penser comme un homme. J’avais déjà commencé à parler en disant je.
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