Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et Masse Critique, qui me permettent de découvrir de nouveaux romans, et ainsi de diversifier ma littérature. C'est ce qui s'est produit avec "Dans la maison de l'autre", brillant roman de Rhidian Brook. Ce roman a immédiatement attiré mon attention, sans doute grâce à sa magnifique couverture, mais aussi parce que son histoire m'a intriguée, j'ai donc voulu m'y plonger...
Et bien, je suis vraiment satisfaite de ma lecture ! Le thème est intéressant et apporte de l'intensité à l'histoire : la dénazification de l'Allemagne après 1945, que l'on observe de deux points de vue différents ; les Anglais, qui occupent une des zones les plus touchées par les bombardements (avec, notamment Hambourg, une ville dévastée pendant la guerre), et, parallèlement, les Allemands, coupables ou non, qui doivent se battre pour survivre à la perte d'un proche, à l'absence de nourriture, ou encore à la réquisition de leurs demeures...
C'est ce qui arrive aux Lubert, une riche famille endeuillée par la mort de la maîtresse de maison, qui doit faire face à la réquisition de sa demeure par un commandant anglais, Lewis Morgan. Cependant, à la surprise générale, ce dernier décide de cohabiter avec les Lubert, ce qui va provoquer une série d'évènements aussi douloureux que joyeux.
Ce que je retiens de ma lecture, ce sont les personnages. Chacun apporte un trait de caractère, un élément qui les rend encore plus touchants. Commençons par les Britanniques, et Lewis Morgan, le "héros" de ce roman, qui défie l'opinion publique en gardant les Lubert avec lui ; sa femme, Rachael, le personnage que j'ai le plus apprécié, froide et méprisante au début, et, qui, au fil des péripéties, devient plus humaine et sincère ; Edmund, un enfant un peu délaissé, mais qui devient très mûr pendant l'absence de son père. Du côté des Allemands, celui que j'ai préféré est incontestablement Lubert. Un père chagriné par la mort de sa femme, mais qui se montre toujours bienveillant envers ses colocataires ; Frieda, une adolescente marquée à jamais par le régime d'Hitler et surtout par la mort tragique de sa mère, renfermée sur elle-même, ce qui la conduira à commettre bien des erreurs...
Le seul bémol de ce livre, c'est sa fin. Une fin "heureuse", pourrait-on-dire, qui nous redonne espoir, mais qui n'évoque malheureusement pas le destin de tous les personnages, à mon plus grand regret.
Bref, je suis ravie de ma lecture, un beau témoignage sur une période moins connue de l'Allemagne, mais tellement terrible pour de nombreuses familles...Je ne peux donc que vous conseiller ce roman, qui, je n'en doute pas, vous plaira !
A lire !!
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Un très bon roman sur la reconstruction, le pardon . 1945, l'Allemagne est au point zéro , un architecte doit partager sa maison avec un couple gradé de britanniques. Les descriptions sont exceptionnelles, au delà des histoires et drames personnels il y a une réflexion sur le rapport a l'ancien ennemi, le pardon...ou comment tourner la page pour avancer .
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En septembre 1946, Rachael Morgan, accompagnée de son fils Edmund, rejoint son mari dans la ville dévastée de Hambourg. le colonel Lewis Morgan travaille au sein de la Commission de contrôle alliée en zone britannique, chargée de la dénazification et de la reconstruction de la ville. Pour accueillir sa famille, il a réquisitionné une belle demeure, celle de Stefan Lubert, architecte mis sur la touche en attendant d'obtenir son certificat de dénazification. L'homme vit seul avec sa fille Frieda et trois domestiques. le colonel Lewis, généreux et partisan d'une fraternisation avec les "autochtones", propose à Lubert une cohabitation.
Rhidian Brook s'est inspiré de sa propre histoire familiale pour écrire ce roman. C'est en effet son grand-père, qui proposa à l'Allemand dont il réquisitionnait la maison, de rester dans sa demeure.
"Dans la maison de l'autre", roman sentimental et historique, aborde une période assez méconnue dans l'histoire de la Seconde guerre mondiale : celle de la dénazification qui avait pour but d'épurer les institutions et la vie publique allemande, afin de permettre la reconstruction de la vie politique locale sur une base démocratique. Pour obtenir leur sésame, le fameux certificat qui les blanchissait de tout , les citoyens allemands devaient répondre à un questionnaire, le Fragebogen, qui comportait 131 questions destinées à juger de leur degré d'implication dans le régime nazi. Son utilité a été remise en question au vu des questions et des réponses...
La partie occidentale est alors divisée entre les Français, les Américains et les Anglais. le dicton de l'époque était de dire que les premiers avaient le vin, les seconds les paysages et les derniers les ruines. Et effectivement, le décor dans lequel déambulent nos personnages est un amas de ruines. Hambourg a été dévastée suite aux raids aériens anglais et américains, entre le 25 juillet et le 3 août 1943, qui ont fait 45 000 morts. Avec celle de Dresde, cette attaque aérienne a été la plus meurtrière en Europe.
Voici un contexte important qui explique les relations compliquées et ambiguës qui vont s'instaurer entre les différents protagonistes de l'histoire. Alliés punitifs ou protecteurs, Allemands perdus ou vengeurs, les uns et les autres ont tous de bonnes raisons de se détester comme de s'aider. Tous ont subi des pertes... d'êtres chers, d'un pan de leur vie, de leur innocence, de leur pays. Il s'agit de construire un nouveau pays sur des ruines encore fumantes où les orphelins errent parmi des cadavres qui n'ont pas encore révélé tous leurs secrets.
Deuil et chagrin, passion et raison, humanisme et intérêt politique... Ce roman offre une belle histoire humaine sur un fond historique à la fois dramatique et porteur d'espoir.
Une lecture très agréable et instructive.
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Un bon roman! Un fabuleux témoignage de l'après guerre notamment après la deuxième guerre mondiale. L'Europe défaite, anéantie, brisée contemple l'ampleur de sa folie, comment se relever face à un tel carnage mais le plus dur à supporter est de pouvoir à composer avec ses ennemis, cohabiter avec eux, c'est comme si on se décidait fermement au suicide mais tout en sachant qu'on y parviendra jamais. C'est bien là le climat dans lequel va nous plonger Rhidian Brook, un climat chaud ou froid d'un instant à l'autre...
En effet, le colonel anglais Lewis Morgan, pour une mission dénazification de l'Allemagne, après perquisition de la maison de la famille Lubert accomplit à son honneur, il décide de cohabiter avec cette famille...de cette cohabitation va jaillir plusieurs événements bouleversants...
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Pour la famille anglaise des troupes d'occupation, qui s'installe dans une maison de Hambourg en 1946, "l'Autre", c'est l'Ennemi, c'est l'Allemand honni et vaincu qui doit payer pour les morts, les destructions et les cinq années de conflit laissant l'Europe exsangue.
Partant d'un désir de fraternisation, Les Morgan et les Lubert vont cohabiter dans la maison réquisitionnée de ces derniers, en se supportant, s' insupportant, s'apprivoisant, et mêlant intimement, dans une ambiance plombée, des vies de famille fracassées par la perte et le deuil. Des vies d'hommes et de femmes qui tentent de se retrouver après le traumatisme psychique de la guerre, et de reconstruire un foyer, une harmonie et un avenir professionnel.
En décor de la trame narrative, le contexte historique met en scène une après-guerre rarement décrite, avec les difficultés d'un pays à genoux et en ruine, où les allemands meurent de faim et de froid dans des baraquements, quand les vainqueurs réquisitionnent pour se loger confortablement.
Dans l'année suivant la capitulation, il est interdit de fraterniser avec la population, interdit de l'aider à se nourrir, à se chauffer. Le "civil" est de tout façon coupable et mérite son sort, même s'il s'agit de bandes d'enfants des ruines vivant comme des rats.
Les alliés vont détruire les usines, outils de travail et de production, symbole du Reich tout puissant, parfois piller le patrimoine des familles allemandes déplacées et maintenir, par nécessité, un climat de suspicion où les commissions de dénazifications fonctionnent à plein régime, toutes puissantes sur les destins individuels.
Il faudra attendre le plan Marshall de 1947 pour aider les pays d'Europe, dont l'Allemagne, à se reconstruire.
Un livre , construit sur des faits réels, qui se lit avec effroi et intérêt.
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“ Il était beaucoup plus facile de détruire que de reconstruire : une ville millénaire était rasée en une seule journée ; la vie d'un homme se terminait dans le claquement d'une balle. À l'avenir, Edmund et ses enfants connaîtraient des noms d'avions, de tanks, de batailles et se rappeleraient facilement les horreurs de l'époque, les noms de ceux qui les avait commises. Mais lequel d'entre eux serait capable de nommer celui qui avait colmaté les brèches ou rebâti sur les ruines de jadis ?”
En effet on connaît mieux les évènements et les personnages qui ont fait une guerre que ceux qui ont permis les reconstructions. Peu de romans et d’ouvrages historiques par exemple sur les années qui ont suivi la chute du régime hitlérien en Allemagne. Je ne saurais citer pour ma part que Automne allemand de Stig Dagerman et Un temps pour vivre, un temps pour mourir de Erich Maria Remarque.
Ce roman prend donc place en Allemagne pendant la dénazification. C’est le récit d’une cohabitation tout à fait inhabituelle au sein d’une très belle maison de Hambourg au bord de l’Elbe, entre la famille d’un militaire anglais pour laquelle elle a été réquisitionnée, et la famille allemande qui en est propriétaire. Chacune des familles a une plaie, chez les Morgan la mort du fils aîné dans un bombardement et chez les Lubert la disparition de l’épouse également lors d’un bombardement. Le rapprochement sera long et assez difficile.
Ce livre montre aussi le quotidien des Allemands : le déblaiement des ruines, la recherche des proches disparus, le marché noir, les enfants sans famille vivant dans la rue, la difficulté d’obtenir le “Persilschein”, le certificat de probité indispensable pour travailler, sans oublier les opposants à la présence étrangère en Allemagne. Mais aussi les comportements plus ou moins nobles des officiers d’occupation, un peu des tractations avec les Russes...
Inspiré par l’exemple du grand-père du romancier qui lui même avait préféré partager la maison réquisitionnée plutôt que d’envoyer la famille allemande dans un des baraquements prévus pour eux.
Beaucoup de mots et phrases en Allemand ne sont pas traduits, c’est peut-être génant voire agaçant lorsque l’on n’est pas germanophone.
Un livre qui avait retenu mon attention et ne m’a pas déçue.
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge dans l'Allemagne de l'après-guerre, une période assez peu connue de moi. J'avais lu "Une femme dans Berlin" qui m'avait fait découvrir l'Allemagne après la défaite mais côté russe.
Je ne savais donc pas par exemple que beaucoup d'Allemands avaient été jetés de chez eux et leur maison réquisitionnée pour des familles anglaises. Je ne savais pas non plus la complexité de la denazification, notamment concernant cet imbuvable questionnaire permettant (ou non) de "blanchir " les gens et le fait que les Allemands ne pouvaient absolument rien faire tant qu'ils n'avaient pas ce fameux certificat.
L'auteur a bien su mettre en lumière la situation des Allemands après la guerre. Il nous a décrit la pauvreté, la famine, les moyens que les gens trouvaient pour s'en sortir, le marché noir, mais aussi la haine ressentie par certains pour les Tommies, les groupes de résistance. J'ai été bouleversée par ces orphelins essayant de se débrouiller par eux-mêmes et par la décision de Lewis Morgan de partager la maison avec une famille allemande, outrée par les amalgames sur les Allemands que l'on donnait à lire aux femmes anglaises avant de partir vivre auprès de leurs maris travaillant à la reconstruction de l'Allemagne. Certains deqcriptifs de la perte d'un proche sont faites avec assez de finesse, nous y voyons différentes façons d'appréhender un deuil.
J'ai beaucoup aimé chaque personnage, tous très différents les uns des autres. Lewis Morgan m'a bouleversé, sa bonté, son attention au travail, son désir d'aider les autres. Si tout le monde était comme lui, il n'y aurait plus jamais de guerre. J'ai également aimé Stefan Lubert, cet Allemand sensible, Rachael qui essaie de revivre, Edmund ce jeune garçon curieux et prêt à tout pour aider ces petits amis allemands. J'ai apprécié ses sentiments touchants envers son professeur et ses réflexions sur cette personne. Et j'ai même ressenti de la compassion pour une Frieda en colère, fragile et facilement influençable.
Je conseille vivement la lecture de ce très beau roman et j'ai hâte de voir l'adaptation cinématographique !
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Je suis vendue. On me propose une lecture avec pour toile de fond la seconde guerre mondiale, je sais d'avance que je vais aimé ma lecture. Cette fois n'a pas fait exception. D'autant plus que c'est un pan de l'histoire sur lequel j'ai peu lu : la prise de possession des Anglais dans une Allemagne dévastée après la fin de la guerre. J'ai tout aimé de ce roman historique ; l'histoire, les questions qu'il soulève, les personnages... Et d'autant plus que l'auteur nous raconte, d'une façon romancée, la véritable histoire de son grand-père. Énorme coup de coeur pour cette lecture !
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C'est en effet un étrange récit, que celui de Llewellyn Jones, venu de grande Bretagne aux États-Unis, pour y écrire le roman de sa vie. Sa rencontre avec Joseph Bosco va l'emmener vers une folle aventure travers le pays, à bord de la "Chuik" , une drôle de voiture entre Buick et Chevrolet. Vendre des papillons... Entrer dans la famille de Joe, rencontrer Edith, la mère, blessée à vif, les soeurs Mary et Isabelle, tellement dissemblables. Voyage qui va le conduire en prison, et sans le vouloir à la recherche de lui-même et du père détesté de la fratrie. Un roman de 541 pages, parfois indigeste.
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22 bonnes critiques sur ce roman. Mais le sujet est grave : la dénazification du peuple allemand sur une période de l'après-guerre 39-45.
Radhian Brook a construit un roman où vont se rencontrer deux familles , l'une britannique, ,l'autre allemande.
La réquisition de la superbe demeure à la lisière de Hambourg, près de l'Elbe dans un quartier miraculeusement épargné des bombardements anglais, appartient au colonel Lubert, architecte dans le civil. Il y vit seul, avec sa fille de 15 ans, la mère de celle-ci ayant été tuée par un bombardement allié.
Le colonel Lewis Morgan, accompagné de son jeune fils Helmut et de son épouse Rachaël qui se remet douloureusement de la perte de son fils aîné Michaël, tué lui par une bombe allemande , sera logé au titre d'occupant vainqueur dans cette somptueuse résidence.
On peut imaginer les relations difficiles entre anciens peuples ennemis.
Néanmoins le Colonel Lewis propose au colonel Lubert de disposer d'une partie de l'immense demeure au premier étage pour son usage personnel.
Dans un paysage où tous les alentours sont en ruines, se faufilent des ombres à la recherche de quelques nourritures ou trafics pour survivre dans le froid glacial . Dans le milieu hostile et malgré les difficultés relationnelles, ces deux couples vont apprendre à se connaître. C'est l'intérêt de ce roman qui peut apporter à chacun une autre façon de voir, de réfléchir lors de circonstances exceptionnelles.
Des informations sur l'après-guerre dans une Allemagne dévastée, jusque là assez peu connues apportent un aperçu sur le travail de reconstruction qu'il reste à faire aussi bien dans les esprits nazifiés que dans l'attitude des vainqueurs.
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Le titre ne ment pas, c’est une étrange histoire.
Un jeune homme Llewelyn Jones quitte son Pays de Galle pour un séjour aux Etats Unis chez sa tante. Il voudrait parcourir le pays et écrire un livre. Il rencontre par hasard Joe Bosco qui lui propose de sillonner le pays pour vendre des papillons. Llew accepte et est présenté à la famille, composée de la mère défigurée par un incendie et des deux sœurs de Joe, Isabelle et Mary.
Joe est une véritable tornade, parlant sans arrêt, inventant des mots et des théories, et prenant quelque liberté avec la vérité pour vendre ses boîtes entomologiques.
Le père qui autrefois a attrapé ces papillons dans les jungles, a abandonné sa famille et est devenu l'Innommable.
Joe aurait trouvé preneur pour l’ensemble de la collection. Arriveront-ils au bout de cette transaction qui les mettrait définitivement à l’abri des problèmes d’argent ?
Une histoire très différente de l'excellent Dans la maison de l’autre, mais qui a son charme.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Fleuve Noir pour m'avoir permis de découvrir ce titre. Car effectivement, j'ai découvert un auteur de talent et une histoire forte en lisant ce livre.
Tout d'abord l'histoire. L'auteur s'est inspiré d'une histoire vraie, celle de son grand-père. Haut gradé de l'armée britannique, ce dernier a en effet vécu en Allemagne après la seconde guerre mondiale. A l'époque, les familles des officiers devaient s'installer dans le cadre de l'opération de « dénazification » mise en oeuvre par les pays vainqueurs de la guerre. Le grand-père de Rhidian Brook avait alors décidé de cohabiter avec la famille allemande qui était propriétaire de la maison dans laquelle il devait habiter.
De ce fait, l'auteur a décidé de romancer cette démarche si singulière. On ne sait si toute l'histoire est inventée ou si certains éléments sont biographiques. Ce que l'on sait tout de même, c'est que rares ont été les histoires de ce genre.
On découvre alors des personnages forts issus de deux familles. L'une est allemande, composée d'un père qui, pendant la guerre n'était pas pour le parti nazi, et de sa fille, élevée selon les principes de la jeunesse hitlérienne. L'autre famille est britannique. Le père est dans l'armée et n'a pas vu sa femme et son fils depuis 3 ans. De cette guerre, chacune de ces familles a perdu un proche.
La cohabitation, les a priori, le ressentiment, les conditions de vie, toutes ses informations sont extrêmement bien retranscrites par l'auteur. Le style est fluide et agréable, le rythme est soutenu sans être trop rapide.
En somme, une lecture très agréable et une histoire qui permet d'en savoir plus sur une période de l'histoire de l'Allemagne moins traitée dans les romans. De ce fait, j'ai apprécié revenir sur la période d'après guerre, lire les descriptions des villes détruites et la manière dont les allemands ont vécus cette période, ainsi que la manière dont les britanniques ont appréhendé leur mission dans ce pays en reconstruction.
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Un énième roman sur la deuxième guerre mondiale, oui...mais celui-ci traite d'un aspect des évènements peu raconté, ni en littérature ni au cinéma: la dénazification de l'Allemagne orchestrée par les alliés.
C'est pour participer à cette mission qu'un officier britannique, Lewis Morgan, accompagné de son épouse, est envoyé en poste à Hambourg. Hambourg est en ruines et ses habitants survivants errent dans les décombres. La demeure d'un ancien architecte du Reich, veuf, qui y vit avec sa fille adolescente, est réquisitionnée pour les loger. Morgan refuse de chasser son "hôte" préférant cohabiter. Cette cohabitation ne sera évidemment pas sans effet, bousculant leurs vies et leur certitudes.
C'est un très beau roman, qui m'a beaucoup touchée. Bien écrit, il permet d'oberver l'Histoire depuis les deux points de vue, celui des vainqueurs et celui des vaincus, avec une grande justesse.
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L’histoire se déroule à Hambourg en 1946.
Les alliés se sont partagés l’Allemagne et le roman se situe dans la zone anglaise.
Lewis Morgan, colonel doit superviser les opérations de reconstruction.
Sa famille le rejoint dans une grande maison réquisitionnée. Mais Lewis ne souhaite pas chasser les propriétaires allemands de leur demeure et décide de cohabiter…..
J’ai bien aimé cette histoire et je remercie Babélio Masse Critique et les éditions fleuve noir de m’avoir permis de la découvrir.
La période d’après guerre en Allemage est assez méconnue. Elle est ici abordée du point de vue des anglais ce qui est particulièrement intéressant.
Beaucoup de thèmes sont abordés :
-l’extrême pauvreté de la population allemande, la errance des enfants orphelins, l‘existence et l’obtention des certificats de dénazifications obligatoires pour trouver un emploi, allemands : coupables, non coupables ?...
-le rôle des anglais, leur passé et leur attitude colonialiste mais ayant eux aussi beaucoup soufferts pendant la guerre.
- et puis les relations au sein même de la maison où chaque personnage vit avec ses blessures.
Beaucoup de pistes de réflexion délivrées dans un roman agréable à lire.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Lewis, tout en retenu, qui n’adhère pas à certaines idées de l’administration anglaise. Certains lui reprochent d’ailleurs sa cohabitation :
-« Les gens ne préfèreraient-ils pas être avec leurs compatriotes ? Dans les camps ? »
-« Dans les baraques Nissen ? A moitié morts de froids ? »
Il savait qu’il ne respectait pas le discours officiel mais il fallait que cela se sache.
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« Dans la Maison de l’Autre « roman passionnant qui se passe en Allemagne juste après la Seconde Guerre Mondiale. L’histoire se déroule à Hambourg de l'après-guerre occupée par les alliés.
Le colonel Lewis Morgan est chargé de l’opération de « dénazification » et la reconstruction de la zone dévastée.
Avec sa famille il est logé dans une magnifique villa réquisitionnée, comme d’ailleurs tous les anglais de haut grade, il propose aux propriétaires – un architecte allemand et sa fille – de rester. Ils occupent l'étage et le couple d'anglais, le rez-de-chaussée.
La colocation ne se passe pas bien dans les premiers temps.
On ne sait pas ce qu'il a fait pendant la guerre. Le Colonel Lewis pense qu'il fut nazi, son épouse Rachel ne le croit pas.
On le devine assez rapidement qu’elle va tomber amoureuse de lui... Histoire d'amour sur fond de guerre et de reconstruction.
Dévoilant une période méconnue de l'Histoire,
Voilà un roman qui donne à réfléchir... » Un récit magnifique et troublant, vibrant d'humanité.
Rhidian Brook nous dévoile une période méconnue de l'Histoire. C’est un roman qui donne à réfléchir... »
Un récit magnifique et troublant, vibrant d'humanité.
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