AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Rhys Ford (59)


Il reçut en réponse une série de moqueries vulgaires, mais néanmoins amicales. Quelques années plus tôt, il aurait été impensable pour Ruan que ses collègues inspecteurs puissent ainsi se moquer de lui. Il y avait toujours eu une certaine distance entre lui et les autres, une zone tampon qu'il avait certainement érigée lui-même, mais qu'il ne savait pas comment faire disparaître. Sa bonne étoile l'avait certainement aidé, mais il soupçonnait le monde d'avoir changé pendant qu'il regardait ailleurs.
Commenter  J’apprécie          80
- Qui t'a fait ça, Lang ?
Deacon fut surpris par la rage froide qui l'envahit. Quelqu'un (une personne qui allait bientôt mourir) avait mis la main sur une lame et l'avait utilisée pour découper le corps de Lang. Si ce fils de pute n'était pas déjà en train de lécher le cul du diable pour se faire pardonner, il le retrouverait et l'expédierait directement en enfer.
- Tu vas me le dire, bébé. Parce que je vais trouver ce connard et je vais le briser.
Commenter  J’apprécie          70
Puis Angel entendit des mots qu’il n’aurait jamais cru entendre sortir de la bouche de Rome.
— J’avais peur que tu ne rentres pas à la maison. Je pensais que tu allais être comme papa et… me quitter.
C’était stupide de pleurer, encore plus stupide de pleurer dans une maison de luxe appartenant à un type qui lui avait brisé le cœur, mais Angel sentit ses larmes lui brûler les yeux, puis couler, dévalant ses joues et tombant sur le comptoir contre lequel il s’était appuyé.
— Je ne te quitterai jamais, petit, jura Angel, en mettant dans sa voix autant d’amour pour son frère qu’il le pouvait, tout pour que Roman le croie. Peu importe où tu es, c’est ma maison, d’accord ? Personne ne t’enlèvera à moi. Quoi qu’il arrive. Je reviendrai toujours à la maison pour toi. Tu m’entends ?
La ligne était silencieuse, trop silencieuse et trop longtemps, mais finalement Angel entendit Rome renifler.
— D’accord.
Commenter  J’apprécie          30
— J’espère que tu as plus pour moi que le témoin que je viens d’interroger, lança Kane en donnant un coup aux pieds de l’agent. Et sors de ma chaise.

— On peut toujours deviner si quelqu’un a eu un frère aîné, dit Alex à Kel, se levant en reboutonnant sa veste de costume. Ils sont toujours très possessifs avec les choses qu’ils pensent être à eux.

— Tu crois qu’il est possessif à propos de la chaise ? Essaye de mater le cul de St John. Il passe de Lepreuchaun à Tormund Fléau-d’Ogres1 en un clin d’œil.
Commenter  J’apprécie          20
Un contact de la langue d’Angel sur ses lèvres et West sut qu’il était destiné à un atterrissage douloureux, mais qu’il soit damné s’il ne profitait pas de la chute. Car Seigneur, l’homme avait le goût de quelqu’un qui avait versé le ciel et toutes les étoiles dans sa bouche, et il ne pouvait pas s’en abreuver assez vite.
Les mains d’Angel étaient rugueuses, ses longs doigts étaient rudes avec des callosités et des éraflures, et ses caresses laissaient des brûlures de désir le long de sa peau. Sa bouche était dure, prenant à West plus qu’il ne donnait, et ses poumons étaient douloureux, coincés entre le désir de l’homme qui le poussait à rentrer dans la maison et l’inhalation d’une douce gorgée d’air du soir pour qu’il puisse replonger dans la bouche d’Angel.
Commenter  J’apprécie          20
Il allait mourir avec une barbe de deux jours parce qu’il avait oublié d’acheter des rasoirs, et ses longs cheveux bruns ramenés en queue de cheval avec le seul élastique de l’appartement, une chose duveteuse rose vif qu’il avait trouvée cachée au fond du tiroir de la salle de bains. Ils allaient devoir trouver autre chose pour la morgue. Il avait fouillé dans son placard et n’avait rien trouvé de mieux que ce qu’il portait déjà, un ancien T-shirt du groupe Temple of the Dog et un jean ample, tous deux usés par le lavage et le travail. Au moins, ses sous-vêtements étaient propres. C’était déjà ça. Rien à mettre à ses propres funérailles, et il allait laisser derrière lui une montagne de boulot, y compris celui d’élever Roman… Que Dieu les aide tous… mais au moins ses sous-vêtements étaient propres.
Non, quatre heures du matin n’était vraiment pas l’heure de la journée qu’il aurait choisie pour mourir.

(Page 1)
Commenter  J’apprécie          20
— Les relations sont difficiles, Dolly. Et ensuite tu ajoutes les mômes, parce que tu sais, il faut bien en avoir.

— Les gosses ne sont pas la raison d’une relation, Oz, rétorqua Dallas à son frère. Tu as une relation pour la relation, rien d’autre. C’est ce qui doit fonctionner. Toujours. Les enfants peuvent être de la crème fouettée sur le gâteau de la relation. Tout le monde n’aime pas la crème, et ceux qui l’aiment doivent éliminer les calories après coup. Les enfants, c’est du boulot. Délicieux pour le cœur, mais une sacrée dose de boulot.

— On prend des cours de philo au pays du muesli, petit frère ? rétorqua Austin. Parce qu’on dirait que tu mâches des burgers au quinoa et que tu es en train d’aligner tes chakras.

— Fais gaffe, l’Austin toujours chelou revient en force, connard, le taquina-t-il en retour. Je ne sais même pas ce qu’est un chakra, putain.

— N’importe quoi, je parie que tu as cinq pantalons de yoga et tu commandes des expressos compliqués allégés infusés au macha à ton café de libre-échange slash sanctuaire de phoques…

— C’est sorti de ta bouche bien trop facilement pour avoir été improvisé, frérot. C’est ta commande habituelle ? Parce que tu sais, quand je viendrai vous rendre visite, il faudra que je sache quoi te ramener le matin.

— Va te faire foutre, Dolly.
Commenter  J’apprécie          20
Le pop-pop-pop fit sursauter Miki, il se tourna vers le son, le monde ralentissant autour de lui. Il était pris dans un décalage temporel en gélatine, Fred continuait à le réprimander pour ses anciennes tentatives de préparation de repas tandis que des flots de gens commençaient à se disperser au niveau du stand à l’angle du parking. Du coin de l’œil, Miki vit l’expression de Fred changer, passant de la confusion à la colère.
Quelque chose lui piqua le bras. Quelque chose de tranchant et de dur, sans qu’il puisse vraiment comprendre ce qui l’avait frappé, pas avant de voir le filet de sang couler sur son coude.
Commenter  J’apprécie          20
Deacon dut mettre le sexy propriétaire de la librairie aux longues jambes dans une boîte et le cacher dans son esprit où il ne pourrait pas le voir pendant au moins une heure. C’était probablement l’une des choses les plus difficiles qu’il avait eu à faire, avec l’abandon des cigarettes et la réduction du bacon, mais Zig avait besoin de toute son attention, et Deacon ne pouvait pas risquer que ses pensées dérivent vers le bel homme aux cheveux noirs et aux yeux mélancoliques couleur whisky.

Même si, comme Deacon s’en doutait, ayant eu un aperçu du bureau de Lang, la table derrière l’épaisse porte en bois semblait plus qu’assez solide pour supporter leur poids pendant que Deacon s’enfoncerait dans le cul accueillant de Lang.

Être oncle était une vraie plaie dans les bons jours. C’était bien pire quand il fallait être un adulte responsable.
Commenter  J’apprécie          20
-Ça doit être triste, dit Mal, caressant les cheveux de Kismet. Et tu as dû te sentir affreusement seul.

-On est tous seuls. Les humais, en tout cas.

Retroussant les lèvres, Kismet passa son bras sous lui pour se gratter le ventre.

-Je pense que c’est pour ça qu’on baise, tous. Pour pouvoir être seuls ensemble pendant quelques minutes et faire semblant qu’on est liés d’une façon ou d’une autre, mais c’est faux.
Commenter  J’apprécie          20
— Il faut plus de licornes, cria Zig derrière les piles. Je ne trouve aucun livre avec des licornes. Christy aime les licornes !

— Qui est Christy ? demanda Lang en passant à Deacon une tasse vide à remplir de café.

— Une petite fille qui a frappé un des enfants qui harcelaient Zig il y a quelque temps. Elles sont apparemment meilleures amies. Des sœurs de sang, déclara-t-il en adressant à Lang un sourire calme et fatigué. Sa mère vient chercher Zig dans une heure, car elle est assez folle pour vouloir que deux tueuses en série psychopathes courent dans sa maison tout le week-end. Je pense qu’elles préparent une prise de contrôle hostile d’un pays voisin. Je crains pour la sécurité du Canada.
Commenter  J’apprécie          10
— Tu sais, Lang, pas besoin de tuer ton frère. Si tu veux qu’il meure, il peut toujours rester dîner et essayer ma cuisine.

— C’est une soirée spéciale bâtonnets de poisson, puisque nous n’en avons pas eu une vendredi dernier, tu te souviens ? rétorqua Zig. Ne fous pas tout en l’air.

— Ma puce, je brûle des plats au micro-ondes. Ne défie jamais les profondeurs de ma cuisine merdique. Maintenant, retourne là-dedans, fais tes calculs, et plus tard, nous parlerons de la façon dont tu peux t’occuper de tes affaires.
Commenter  J’apprécie          10
Il y avait un cadavre sur son plancher. Ou plutôt sur le plancher de Planète X, mais comme Alex possédait ce magasin de bandes dessinées, le plancher aussi était à lui.
Et si le cœur d’Alex, affolé, continuait ses efforts erratiques pour quitter sa cage thoracique, il y aurait bientôt un second cadavre.
Commenter  J’apprécie          10
Tout en parlant, James étudiait le type en question, qui s’entretenait non loin de là avec un uniforme bleu marine. James aurait dû ne penser qu’à son enquête, mais sa queue avait d’autres idées : elle manifesta un intérêt notoire.
Le propriétaire de Planète X était grand et mince, avec des cheveux châtain clair et des lunettes. Son visage crispé et son teint blême – sinon verdâtre – annonçaient un malaise certain. James n’en fut pas étonné, d’autant que Mancha était un sacré con. L’agent n’avait pas dû apprécier l’autocollant arc-en-ciel – la silhouette d’un immense oiseau de proie – résolument affiché sur la porte vitrée du magasin. James, lui, le considérait comme un bon présage.
Commenter  J’apprécie          10
Il ne s’étonna pas qu’elle ait deviné son homosexualité. Sa mère affirmait s’en être doutée avant même qu’il entre en maternelle, ce qui avait beaucoup gêné Alex sur le moment. Enfin, était-il normal qu’une mère s’interroge sur l’orientation sexuelle d’un enfant trop jeune pour connaître ses tables de multiplication ?
En revanche, que l’inspecteur soit gay le laissait sans voix. Il fantasmait sur ce genre d’homme, mais il n’avait jamais osé s’en approcher. Il ne sortait pas avec des durs au corps musclé et au visage buriné. Eh merde, il ne sortait pas du tout, aussi n’avait-il jamais eu l’occasion de tomber sur un bel homme à la fois gay et sexy, même s’il rêvait parfois d’une fouille au corps aux mains d’un flic robuste.
Commenter  J’apprécie          10
Une fois nu, James avança vers lui.
Alex fixait le sexe énorme et érigé qui paraissait impatient de passer à l’action. Alex déglutit et recula jusqu’à être coincé entre le dossier et le bras du canapé.
— Euh, je ne pense pas que ça entrera. Aurais-tu le modèle d’en dessous ?
— Ne t’en fais pas, ça ira très bien, promit James. Laisse-moi te montrer.
Commenter  J’apprécie          10
Il avait été prévenu. Chaque personne des services de protection de l’enfance qu’il avait rencontrée l’avait dissuadé de prendre Zig, plus pour le bien de cette dernière que pour le sien, mais Deacon était décidé. Il allait élever la petite fille de Deanna à sa place. C’était le moins qu’il puisse faire, vu qu’il n’avait pas été là quand elle avait eu le plus besoin de lui.

Il se retrouvait avec une petite fille de huit ans, brisée, amatrice de tutus roses et de bottes de combat, qui avait dû nettoyer le sang séché et la cervelle de sa mère avant d’appeler les flics.

Pourtant, en regardant dans la glacière, Deacon se dit qu’une bière aurait été sympa.

Le trajet entre Chula Vista et le nord de la Californie prenait plus de temps qu’il ne l’aurait souhaité : près de trois jours au lieu d’un seul. Voyager avec une petite fille était problématique, surtout avec la minuscule vessie de Zig. Lorsqu’elle avait vu un panneau indiquant la direction de Disneyland, Deacon avait renoncé à toute prétention d’arriver à Half Moon Bay avant le samedi.

Il avait fallu quelques centaines de dollars, un sacré paquet de sucre et une peluche d’extraterrestre bleue pour que Zig dise volontairement adieu au pays de la souris et qu’ils poursuivent leur route.
Commenter  J’apprécie          10
La petite harpie se dirigea tout droit vers les piles de la catégorie fiction sans jeter un seul regard en arrière.

La suivre semblait être une bonne idée, ne serait-ce que pour l’aider à descendre un livre d’une des plus hautes étagères, quand un homme, que Lang ne put que supposer être le tristement célèbre chauffeur de camion Deke, entra et qu’il perdit toute maîtrise de sa langue maternelle. Peut-être même tout ce qu’il avait appris, car le corps puissant de Deke avait tout balayé.

Par tous les saints, la vue du Deke de la petite fille le mit presque à genoux.

Il y avait quelque chose chez les hommes un peu rudes qui attirait Lang. C’était peut-être sa propre éducation dans une cage dorée et ses années d’école privée, dans laquelle savoir quelle fourchette utiliser était aussi important que la maîtrise de l’algèbre, mais quoi qu’il en soit, l’homme qu’il soupçonnait être Deke était loin de le laisser indifférent.
Commenter  J’apprécie          10
— Tu es le premier homme que je veux, Deacon. Le premier dont j’ai recherché le contact. Que j’ai laissé me toucher. Je te veux tellement que parfois ça me fait mal. J’ai une putain de peur bleue d’aller au fond des choses avec toi et de découvrir que je… ne peux pas. C’est ce que je déteste le plus. Je déteste ce connard pour m’avoir fait ça. Et j’ai peur de ne pas en valoir la peine… et que tu t’en ailles.
Commenter  J’apprécie          10
Lang avait une peau d’or pâle, de puissants muscles fins et des mamelons brun foncé. Il avait des poils foncés et fins éparpillés sous son nombril, traînant sur et autour de sa queue dure et épaisse et de ses bourses douces et lourdes. Deacon lécha une de ses cicatrices, la suivant le long de ses côtes, et il sentit la peau de Lang se contracter en réponse.

— Elles sont… laides, chuchota celui-ci. C’est comme s’il m’avait marqué.

— Tu sais ce qu’elles sont ? demanda Deacon.

Il en embrassa une autre, la plus grosse et la plus gonflée sur le flanc de son amant, laissant la cicatrice humide et brillante.

— Chacune d’entre elles est un énorme doigt d’honneur lancé au visage de Daniel. Tu lui as survécu, bébé. Mieux que survécu. Tu as guéri de sa merde. Tu l’as combattu, tu lui as craché au visage, et tu as continué. Et oui, je sais que tu es fort, mais je fais attention à toi parce que tu le mérites, tu mérites ce respect.

— Je n’ai été avec personne depuis… lui. Même avant ça, confessa-t-il dans l’obscurité qui les entourait alors que le feu s’éteignait. Et maintenant, tu es là, et… bon sang, je te veux. Partout… Ça fait un peu bizarre.

— Bizarre, hein ? murmura-t-il, puis il suça un endroit sur la hanche de Lang. Et si on passait de bizarre à putain de bon ?
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rhys Ford (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz fun n°3 : Le Roman de Renart

Une seule de ces propositions est correcte. Laquelle ? "Le Roman de Renart" est une œuvre composée de courts récits indépendants en ...

vers octosyllabiques
vers solitaires
verres à pied
verres progressifs

10 questions
109 lecteurs ont répondu
Thème : Le Roman de Renart de AnonymeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}