Il y avait le silence , celui de la neige pilonnée par des milliers de bottes , celui des silhouettes aux mâchoires crisp ées marchant épaule contre épaule sans se voir , celui des renegats aveugles frolant les sommets des cong è res .
Une lagune hesitant entre terre et eau , une zone de polders coincee dans un naufrage interminable au cours duquel la végétation serait devenue folle à force de boire.
Il y avait parfois le fracas ,celui de la guerre hurlant dans notre dos , celui des cathédrales abattues cascadant de pic en pic , celui de la douleur trop longtemps contenue.
Les orties disputent le terrain aux dalles de ciment. Perdus dans ces microjungles citadines , des lutins de platre aux braies délavees par trop d'averses observent le passant d'un oeil morne.
— Ce que je vous enseigne n'est qu'une borne sur le chemin de la connaissance. Vous devez l'arpenter seul, ce chemin, éclairé par votre propre lumière. Bouddha nous a appris ceci : « Ne crois pas ce que je dis. Ne rejette pas ce que je dis. Ce qui reste à la fin sera ta vérité. »