Les relations que vous entretenez avec votre conjoint, vos enfants, vos frères et soeurs ou vos parents connaissent parfois des tensions délicates. La cohabitation, les sacrifices, les ornières de la routine, les attentes déçues, les emplois du temps inconciliables, les petites manies, le poids des responsabilités et ce nid de vipères que sont les "affaires de famille" se conjuguent pour créer autour de vous un environnement stressant.
Chercher à comprendre n'a rien à voir avec déterminer "qui a tort et qui a raison"
N’attendez pas les mauvaises nouvelles pour profiter de la vie.
Imaginez que tout le monde est "éclairé", sauf vous.
Cette stratégie va vous donner l'occasion de pratiquer une simulation qui vous paraîtra d'abord parfaitement inacceptable. Pourtant, si vous acceptez de jouer le jeu, vous découvrirez un exercice très utile à votre épanouissement personnel.
Imaginez que les personnes autour de vous - amies ou inconnues - soient des sages parfaits. Le monde est peuplé de bienheureux, d'êtres réalisés (appelez-les comme vous voulez) - sauf vous ! Et tous ont ont quelque chose à vous apprendre. Le pignouf dans sa camionnette garée en double file est là pour vous enseigner la patience, le punk à crête d'Iroquois vous rappelle qu'on ne doit jamais juger sur les apparences...
Votre travail consiste à découvrir la leçon que chacune de ces personnes essaie de vous transmettre. De cette façon, vous vous sentirez de moins en moins agacé par son comportement ou par ses défauts. Prenez l'habitude d'aborder la vie ainsi. Vous ne le regretterez pas. Au moment où vous devinez ce que telle ou telle personne veut vous inculquer, votre colère à son égard s'envole comme par enchantement. Supposons, par exemple, que vous soyez à la poste et que le préposé prenne un malin plaisir à dispenser ses services à la vitesse d'un escargot. Plutôt que de rouspéter, posez-là question : "Qu'essaie-t-il de m'enseigner ?" Peut-être vous demande-t-il de faire preuve de plus de compassion : avez-vous jamais mesuré combien il est difficile d'exercer un travail qui vous rebute ? À moins que ce fonctionnaire ne vous incite à mieux tenir la bride à vos passions : faire la queue n'est-il pas une excellente occasion de refréner votre impatience ?
Vous serez surpris de voir à quel point ce petit jeu peut devenir facile et amusant. Il suffit de modifier votre perception; passez de la colère hargneuse ("Pourquoi me font-ils subir ça ?") à la curiosité philosophique ("Qu'essaient-ils de m'apprendre ?"). Souvenez-vous : le monde autour de vous est peuplé de sages...
Vous avez tout à gagner à être moins sur la défensive. Votre partenaire répondra à cette nouvelle disposition en se montrant plus facile à vivre - et deviendra sûrement moins susceptible à son tour. De plus, vous apprendrez davantage de choses sur la vie. Au lieu de traiter les remarques et les critiques par la colère, la peur ou le repli, vous vous intéresserez au point de vue adverse. Vous aurez davantage d'échanges à coeur ouvert et beaucoup moins de litiges.
Pourquoi ne pas tenter le coup? Qu'avez-vous à perdre, sinon ces réactions épidermiques qui empêchent votre union de prendre tout son envol ?
Nous le savons, le plus clair de notre vie ne se passe pas en vacances. Et pourtant, nous exagérons l'importance de ces parenthèses récréatives au point que nous oublions de profiter du reste de l'existence, de cette routine qui constitue notre quotidien. Nous projetons nos vacances, nous les attendons avec impatience, parfois comme la seule partie de notre vie qui mériterait d'être vécue. Elle nous apparaissent comme le point culminant de l'année, une période bénie qui compensera le stress et les déconvenues accumules pendant de longs mois de turbin. Et c'est ainsi que nous nous répétons : - Ah, vivement qu'on y soit ! -
Cette attitude soulève plusieurs problèmes. Tout d'abord, et je le suggérais d'emblée, les congés ne représente en fait qu'un faible pourcentage de notre temps. La plupart des gens que je connais prennent trois semaines de vacances, quatre tout au plus.
Le reste de l'année, c'est boulot-boulot. Passer une cinquantaine de semaines à organiser et à attendre les trois dernières, c'est un dangereux renversement de priorités et une condamnation garantie à la frustration. Pourquoi ? Parce qu'en mettant tout l'accent sue ce que vous réserve l'avenir, vous décalez votre esprit du moment présent.
Au lieu de vous immerger dans l'ici et maintenant, seul moyen de savourer les joies de la vie quotidienne, vous ne pensez qu'à l'éclaircie qui se profile, à ces quelques journées où vous allez enfin vous - éclater -.
De nombreuses personnes sont tellement allergiques aux critiques - surtout venant de leur partenaire - que, non contentes de se vexer ostensiblement, elles répliquent à l'arme lourde, voire se décomposent littéralement sur place.
Pourtant, en sachant faire preuve d'un minimum de recul et d'humilité, on se rendra compte qu'il n'y a souvent pas de quoi fouetter un chat.
Une des raisons principales pour lesquelles nous nous intéressons tant aux problèmes des autres est qu'ils nous distraient des nôtres.
Quand je passe en revue tous les couples que j'ai connus au fil des ans, je m'aperçois que la grande majorité des couples épanouis sont ceux qui ont su, d'une manière ou d'une autre, rester joueurs. Ils partageants des fous rires, de grand moments de joie, et savent se moquer d'eux-mêmes. Ils ne s'arrêtent pas aux habitudes, manies, ou imperfections de leur partenaire. Et lorsque cela arrive, ça ne dure jamais bien longtemps. Cette attitude enjouée les préserve de la susceptibilité, de l'agressivité, et de l'acrimonie, et leu évite de se montrer trop exigeants ou sévère l'un envers l'autre.
Elle leur permet également de savoir relativiser, d'avancer main dans la main, et de rester de bons amis. Nous avons découvert qu'en étant joueur et en faisant preuve d'humour, il devenait quasiment impossible de se noyer dans un verre d'eau !
Quand une personne se sent apprécié à sa juste valeur, elle devient très agréable à vivre.