Richard Hook

Le 3e livret du magazine jeunesse audio d'origine anglaise qui en France sortait 1 mardi sur 2 dans la première moitié des années 1980 comprend les récits suivants :



* Un conté de fées : "Hansel et Gretel" (raconté par Martine Sarcey)

Une bonne reprise du conte des Frères Grimm, la narration de Martine Sarcey est très agréable et les dessins de Richard Hook sont excellents ! Notez la parenté du récit originel avec "Nennillo et Nennella" de l'Italien Giambattista Basile et "Le Petit Poucet" de Charles Perrault : ils ont un ancêtre commun sans doute élaboré à l'époque des guerres de religion et du petit âge glaciaire durant la première modernité...



* Une bande dessinée : "Aldo en Arcadie (3)" (raconté par Alexandre Baron, Michel Elias, Évelyne Grandjean)

Malcom Livingstone concocte une version jeunesse des contes et des fables philosophiques du Siècle des Lumières, puisque le roi qui veut voler s'en prend à Aldo dont il ne peut maîtriser l'aspirateur volant… Pendant que la princesse calme son père, Oncle Emo fabrique des bonbons volants qui rendent si léger qu'on peut s'envoler ! ^^



* Une légende : "L'Enfant du Soleil" (raconté par Benoît Allemane)

Les dessins d'Eric Kinkaid sont très beaux, mais ils illustrent une histoire qui pourrait rappeler un version amérindienne de "Superman" si la mélancolie ne l'imprégnait pas de bout en bout... Les dieux de la nature offrent à un couples de pêcheurs l'enfant qu'ils ont toujours voulu, mais ce que les dieux donnent ils finissent par le reprendre ! La musique est très triste aussi, ce qui peut provoquer des vagues à l'âme...



* Une feuilleton : "Gobbolino chat de princesse (3)" (raconté par Catherine Laborde)

Des chat, un chevalier blanc, un baron noir, un dragon, et une demoiselle en détresse (qui en fait s'amuse à dresser ses deux prétendants l'un contre l'autre) : entre conte de fées et cape et épée ce n'est que du bonheur qui ferait une excellente BD ou un excellente dessin animé !

La fable d'Ursula Moray Williams sur la différence, la tolérance, l'acceptation et l'intégration est plus que jamais d'actualité, les dessins de Francis Phillips sont magnifiques et la jeune Catherine Laborde est très inspirée : que du bonheur pour petits et grands !



* Une fable célèbre : "Le Lion et le rat" (raconté par Michel Elias)

Les forts auront beau dire on a toujours besoin d'un plus faible que soi, donc Michel Elias est très heureux de nous le rappeler qu'il ne faut pas les mépriser dans une reprise très mignonne d'un classique illustré de manière humoristique par Malcolm Livingstone !



* Une histoire d'aujourd'hui : "Simon et le canal" (raconté par Martine Sarcey)

On retrouve Martine Sarcey qui pour rappel était la voix VF d'Elisabeth Montgomery dans "Ma sorcière bien-aimée" et la voix VF de Shera dans le spin-off girly des "Musclor et les Maîtres de l'univers"… Ici on a une fable sur la peur, puisque Simon qui n'a jamais vu le « canal » mais qui en a toujours entendu parler en mal (« ne t'approches pas du canal, il pourrait t'arriver grand mal ») est persuadé que c'est dernier est un monstre et il en fait des cauchemars… Sa grand-mère veut le confronter à la réalité en l'amenant sur place, mais Simon n'en démord pas : s'il ne le voit pas c'est qu'il est invisible, s'il est invisible c'est que personne ne peut l'embêter, et si personne ne peut le déranger pourquoi des humains il chercherait à se venger … (saurez-vous retrouvez le monstre caché dans le dessin de paysage ? ^^)



* Un conte folklorique : "Le Grand Géant chevelu" (raconté par Benoît Allemane)

Derrière le conte rural il y a un pamphlet contre l'impérialisme et le colonialisme (remember le bras de fer entre le Sinn Féin, l'IRA et cette sorcière de Margaret Thatcher), car la volonté de Jude et l'intelligence de Liz les paysans irlandais vont triompher de la force et de la violence du géant anglais ! Un de mes contes préférés, avec pour ne rien gâcher les chouettes dessins très années 1980 de Ken Stott ^^





Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2019

Je me souviens surtout du conte Hansel et Gretel que j'adorais et que je lisais (et écoutais) plus souvent que les autres contes de ce numéro. Les illustrations étaient vraiment belles et les lecteurs des contes étaient expressifs et donnaient envie de connaître ces belles histoires merveilleuses.

Je me souviens surtout de Gobbolino, le pauvre chat noir auquel il ne cessait d'arriver des mésaventures.

De très bon moments passés à écouter les histoires (sur K7) et à les suivre sur le livret, les illustrations étant aussi variées que réussies.