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Citations de Richard Llewellyn (40)


Ce n'est pas que je sois mécontent de mon sort, ni d'en être où j'en suis. Mais, si je n'avais pas commencé à réfléchir, à découvrir moi-même les choses, j'aurais pu avoir une vie, en apparence, plus heureuse peut-être, jouir d'un plus grand respect.
Mais, bonheur et respect n'ont guère de valeur car, à moins qu'ils n'aient pour cause les motifs les plus vrais, ils ne sont que leurre. La réussite vaut à un homme le respect du monde, quels que soient sa disposition d'esprit, ou les moyens qu'il a employés. Mais quelle valeur accorder à pareil respect? Et quel bonheur intérieur cet homme peut-il connaître? Et s'il s'accommode de ce prétendu bonheur, son état me paraît inférieur, son contentement de soi plus vil que ceux du plus abject animal.
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Je me demande ce qui a bien pu se passer au cours de ces cinquante dernières années pour que tout soit ainsi changé. Et je ne trouve pas d’autre explication que la mort. Quand l’éclairage au gaz fut installé, on fut moins tenté de lire, par manque de confort, peut-être, et quand l’électricité arriva, on se coucha de meilleure heure, parce qu’elle coûtait plus cher. Mais je ne puis imaginer à quel moment les enfants commencèrent à ne plus être les amis de leurs parents, ni quand le désir d’être hors de chez soi, de faire n’importe quoi, de varier à tout prix ses occupations s’est emparé des gens.
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“Le long de la route de la montagne, tels des dos d’animaux surgis du puits et enterrés là, les tas de déblais s’arrondissaient. Des arbres vivants s’y trouvaient ensevelis. Ici et là, les ajoncs y allumaient leur flamme d’or, et partout où le vent le permettait, l’herbe essayait d’y pousser.”
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On dit beaucoup de sottises sur l’amour. Mais, pour la plupart, ce sont ceux qui ne l’ont jamais connu, ou qui n’ont pas su l’inspirer.
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« Comment garder rancune à des choses devenues poussière ? » (p. 100)
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Des centaines de fois, je suis descendu dans la cage, mais jamais je n'ai pu m'habituer à sa chute.
D'abord, pendant un long moment, vous croyez être devenu aveugle. Puis la terreur vous mord de ses crocs acérés.
La descente me parut durer des heures. L'air devenait froid, mais l'obscurité régnait toujours, épaisse, suffocante, et nos pieds touchaient à peine le sol qui continuait à se dérober, si bien que, les genoux fléchis, nous semblions nous tenir sur les bords de la nuit, prêts à bondir dans le matin.
Puis le sifflement du vent s'atténua, le sol se raffermit sous nos pieds, l'air devenu plus chaud nous apporta la puanteur salée du charbon brut et, tandis qu'apparaissaient les lumières et que je retrouvais ma respiration et la saveur de la vie, une brûlante reconnaissance m'envahit de posséder le don de la vue.
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Il ne faut pas confondre tourment et réflexion, pas plus que réflexion et prière. Il peut arriver qu'une lumière s'éteigne dans votre vie , Huw. Alors votre vie devient une prière, jusqu'au moment où vous serez à nouveau assez fort pour supporter le fardeau de vos propres pensées.
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Nettoyer la maison, cuisiner, coudre, raccommoder, toutes ces besognes quotidiennes que les femmes ont coutume d’accomplir pour les hommes, oui, cela, elle pouvait le faire pour un autre. Mais lui livrer passage dans le monde de la chantante poésie où vibrent la harpe et le tambourin, lui accorder une place dans les cieux étincelants où voguent les myriades de lunes, ça, non ! […] Pourtant, je ne souhaitais pas connaître Bron comme j’avais connu Ceinwen.

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Si les choses se sont toujours bien passées dans la Vallée, c’est qu’on y est demeuré très strict, et que les hommes y réfléchissent à deux fois avant de se mal conduire. De même les femmes. Si toutes celles qui ressemblent à Meillyn Lewis étaient libres d’agir à leur guise, que se passerait-il ?
- Quoi ?
- D’abord on installerait un poste de police dans la Vallée. Et ce ne serait pas drôle. Se voir traiter comme des forbans qu’on garde à l’œil pour les fourrer en prison. Et que deviendraient nos foyers, ta mère, tes sœurs ?

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Il me semble que l’existence humaine n’est guère plus qu’un croquis, esquissé sur le Temps, sans grande réflexion, avec peu de soin, ni aucun sens du dessin.
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- Maman, est-ce que vraiment tu les tuerais ?
- Oui, Huw, certainement.
- Mais Papa dit que dans la Bible il est défendu de tuer.
- Oui, c’est dans la Bible. Mais dans la vie, c’est différent.
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Qu'elle était verte, alors, ma vallée, la vallée de ceux qui ne sont plus !
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Cette montre, mon père me l'a donné quand je suis devenu pasteur. Elle a marqué le temps que nous avons tout deux aimé. Prends-là.
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"Et maintenant, assis dans cette demeure silencieuse, je repense à la structure de ma vie, essayant de reconstruire ce qui s'est écroulé. Il me semble que l'existence humaine n'est guère plus qu'un croquis, esquissé sur le Temps, sans grande réflexion, avec peu de soin, ni aucun sens du dessin. Pourquoi, je me le demande, les gens souffrent-ils, quand ce n'est pas indispensable, lorsqu'un simple effort de volonté, un peu de dur labeur, les sortiraient de leur tourment, leur procurant la paix et le contentement.
Le tas de déblais recommence à bouger.
Je l'entends bruire et chuchoter, tandis que les murs de cette vaillante petite demeure s'arc-boutent et résistent à l'assaut. Depuis des mois, elle supporte la pression de cette masse formidable, pesant contre ses parois et sur son toit. Jamais je n'aurais cru qu'elle tiendrait aussi longtemps. Le monstre n'a pu encore venir à bout de son courage, car, du temps de mon père, les hommes construisaient bien, en bons artisans. Poutres solides, pierres de taille, travail consciencieux, amour du métier: c'est de tout ça que cette maison a été faite".

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Les hommes comme mon père ne peuvent mourir. Ils sont toujours à mes côtés aussi réels en souvenir qu'ils l'étaient en chair, aimants et aimés à jamais. Qu'elle était verte ma vallée.
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Il est dur de souffrir à cause des gens stupides. Vous les plaignez et votre pitié, l’emportant sur vote douleur, vous ne souhaitez plus leur infliger de châtiment car leurs yeux ressemblent à ceux des chiens qui se sont mal conduits, qui le savent et qui ont peur.
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Il n’y a pas de barrières ni de haies qui nous séparent de notre passé. Vous pouvez y retourner comme bon vous semble, si votre mémoire vous le permet.
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Certes, je connais l’envie du meurtre. Elle est brûlante, trop, pour être gardée à l’intérieur ; elle monte à la tête et elle dévaste là où elle passe, desséchant la gorge, de sorte que le souffle devient saccadé et sort avec un bruit sourd. Un tremblement vous saisit, vos yeux se voilent, non de larmes, mais d’un brouillard qui intercepte votre vue et, dans les ténèbres, le désir vous tourmente de saisir la chair entre vos doigts, de la déchirer jusqu’à ce que le sang jaillisse, ou de prendre un couteau et de l’enfoncer jusqu’à ce que la pointe s’émousse, ou de vous emparer d’une arme et de frapper jusqu’à en être épuisé, de broyer, de poignarder, d’étrangler, d’écraser, de tuer, de tuer, de tuer. Oh ! Certes, je connais ce sentiment.
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« Chère petite maison, dans laquelle j’ai vécu, de quel bonheur tu as été témoin, même avant ma naissance. C’est en toi qu’est ma vie, et tous ceux que j’ai aimés sont partie de toi, de sorte que m’en aller, te quitter, c’est comme me quitter moi-même. » (p. 156)
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« Ma Vallée, ô Vallée qui es en moi, c’est en toi, éternellement, que je veux vivre. Que la Mort, pire que la Mort frappe mon esprit, que la cécité dévore mes yeux, si ma pensée ou ma vue t’oublient. Vallée devenue pour certains celle de l’Ombre de la Mort, tu ne peux l’être pour moi, car la meilleure partie de mon être, c’est le souvenir de tes bruns, de tes verts, lorsque tu nous envoyais tes doux parfums, faisais croître les herbes odorantes pour la marmite, les fleurs, et que les oiseaux chantaient éperdument leur joie. » (p. 231 & 232)
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