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Critiques de Richard Matheson (814)
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Je suis une légende

Des vampires cons comme des zombies (les morts ressuscités) et des vampires « intelligents » (les vivants contaminés). Dans le film c’était plutôt des zombies plus intelligents que la moyenne de leur espèce….



Enfin bref, autant le dire tout de suite, ce livre n’a strictement rien à voir avec le film du même nom.



Ah non, je me trompe, le héros s’appelle également Robert Neville et ce pauvre Robert est dans une belle panade. Seul au monde, il vit dans sa maison individuelle avec son petit jardin tout autour, ses gousses d’ail accrochées aux murs et chaque soir, dès le couché du soleil, une horde de vampires con comme des zombies viennent tourner autour de sa maison en quête de sang neuf. (un peu comme les DRH dans les entreprises, ils cherchent toujours un peu de sang neuf)



Je m’égare… donc ce cher Robert est très occupé, entre deux cuites au Whisky, à maintenir sa maison en état, à barricader ses accès, à s’approvisionner et à trouver un remède à ce mal, sans compter qu’il lui arrive quelques pépins en cours de route.



Je n’en dirais pas plus afin de ne pas spoiler ce petit livre de 230 pages mais si vous avez vu le film et que vous hésitez à lire le livre sachez que l’histoire est tout autre. Je peux même vous dire, sans rien dévoiler, qu’au final, « Il est une légende » oui ! mais alors pas du tout pour les mêmes raisons !

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Je suis une légende

Voilà une agréable découverte. Pour moi, je suis une légende c’était surtout le film avec Will Smith sortit il y a quelques années, et qui était assez sympathique a voir mais qui manquait un peu de finalité. (Par chance, la fin alternative dans le dvd arrange tout) .



Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai découvert dans une liste sur Babelio qu’il était en fait tiré d’un roman des années 50. Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai été étonnée de voir a quel point cela avait l’air totalement différent du film.



Et après la lecture j’ai envie de dire : Wahou ! Non, en fait je l’ai dit. Tout au long des quelques 230 pages qui constituent le livre, on suit les aventures de Robert Neville, le seul homme sur terre. Sa survie, son confinement chez lui, son passé, et surtout sa solitude. Tout y est habilement traité avec une justesse et une crédibilité incroyable.



La manière dont la population a été décimé, les vampires, les morts, les vivants, tout le processus est très détaillé. On apprends et on découvre les informations en même temps que Neville et on se surprend a se dire qu’on ferait peut être pareil dans les mêmes situations.



Mais là ou le livre prends tout son sens c’est bien évidemment dans les cinquante dernières pages. Les révélations que je tairais ici sont juste géniales, et le titre prends ici tout son sens.



Je suis une légende est un livre que l’on se doit de lire tant c’est un chef d’oeuvre de la science-fiction. Ecrit en 1950 il n’a pas prit une ride, ce qui n’est pas le cas de beaucoup livres plus ou moins récent.



Une réussite a tout point de vue !
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Intrusion (Nouvelles Vol. 2)

Les futurs parents d'un enfant rêvent toujours d'un bébé magnifique. Il/elle sera un peu de toi et de moi... Cet enfant va re-construire une famille idéale (Freud, 1914)

Un rêve, car nous sommes sur un petit nuage... "La femme enceinte entreprend un voyage psychique." (E.Darchis, 2000)





Oui, mais quand la femme ignore qui l'a... fécondée?Le mari revient de 6 mois de voyage, en Amérique du Sud.

-"Je vais avoir un bébé...

-Mais, c'est merveilleux! Hein? ...

Ça fait combien de temps? C'est qui?





Ann, l'épouse n'a aucune vie dans ses yeux larmoyants. "Son air égaré lui donna le frisson."

- David! Je te jure qu'il n'y a eu aucun homme dans ma vie, en ton absence.

David, il faut que tu me crois. C'est la seule chose qui m'a permis de tenir le coup. L'espoir que tu me croirais. Si tu refuses.."





Ann a fauté? Et pourquoi lit-elle autant de livres scientifiques, comme le "Traité de physique élémentaire." Une future maman a toujours peur.Le docteur Kleinman ne comprend pas...Le foetus est bizarre et il suggère de tuer le bébé, dès sa naissance! Sinon...

Un enfant monstrueux et anormal? Déformé, handicapé mental, autiste, ou...pire ?





Oumuamua est un mot hawaïen signifiant " éclaireur ou messager. "

"Les origines de l'objet interstellaire "La comète Oumuamua" restent inconnues." L'hypothèse d'une sonde E.T a même été envisagée, car l'accélération d'Oumuamua représente un véritable mystère. " Astrophysical Journal, le 02/06/2020.





Richard Matheson ( l'auteur du" Journal d'un monstre" et de" Je suis une légende ) déclarait adorer "Dracula", adolescent. "Intrusion" fut porté à l'écran avec Johnny Depp et Charlize Théron.
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Je suis une légende

Grand classique de la littérature fantastique américaine, ce titre a été adapté de nombreuses fois au cinéma avec brio. Je fais partie de ceux qui ont lu "Je suis une légende" après l'avoir vu sur écran, et si je précise cela c'est que je pense que mon intérêt pour cette lecture en a été altéré pour cette raison.

Je ne détaillerai pas le scénario, nous le connaissons tous, dans un contexte post apocalyptique, un survivant "non contaminé" survit dans un environnement hostile dont le plus grand danger est représenté par ses anciens voisins et même sa propre femme.

Un contexte et une histoire très efficace, c'est un fait. L'organisation mise en place par Robert Neville pour échapper mais aussi combattre les vampires qui le harcèlent est un régal de scénario, c'est simplement brillant en terme d'inventivité.

Mon bémol est que, influencé par les images et le rythme issus de mes visionnages au cinéma, je ne m'y suis pas retrouvé en terme d'intensité. Ici le rythme est lent, les "vampires" plutôt mous et stupides, et de fait, je suis loin de ce à quoi je m'attendais.

Si je devais donner un conseil sur ce titre, ce serait de le lire avant de voir la ou les versions cinéma, car dans ce cas précis, la version papier souffre vraiment de la comparaison même s'il reste intéressant de découvrir la version originale.

Cela-dit, c'est une lecture à faire, après tout il s'agit quand même d'un classique de légende.
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Je suis une légende

Barricadé dans sa maison, Robert Neville repousse nuit après nuit les assauts de monstres qui veulent le vider de son sang. « La nuit, ils étaient les plus forts. La nuit leur appartenait. » (p. 21) Mais le jour, Neville les traque et les extermine. Il organise sa survie et ne cesse d’espérer qu’il n’est pas le dernier homme sur terre. « Il y avait l’infime probabilité que des gens pareils à lui subsistent quelque part, tentant eux aussi de survivre, avec l’espoir de se retrouver un jour parmi ceux de son espèce. » (p. 34) L’humanité tout entière semble pourtant s’être éteinte après qu’un terrible virus se soit répandu sur terre. Immunisé contre la maladie, Neville a vu mourir les siens et se transformer en ces horribles vampires qui assiègent sa maison.

Alors, Robert Neville survit, il lutte. « À quoi bon lutter ? Ils étaient trop forts, les infâmes salauds. » (p. 41) Pourquoi lutter ? Est-ce parce qu’il incarne la vie véritable ? Mais qu’en est-il de cette vie dont il est le dernier représentant ? Malgré les foules hurlantes qui se pressent à sa porte toutes les nuits, Neville vit dans une douloureuse solitude où tous les sentiments s’exacerbent, entre découragement, folie et désir physique presque incontrôlable.

« Dans un monde où l’horreur constituait la norme, nul salut ne pouvait venir des rêves. Il avait pris son parti de l’horreur, mais sa banalité lui paraissait un obstacle infranchissable. » (p. 146) Les faits, seuls les faits le sauveront de la folie. Robert Neville décide de lutter contre les monstres, de comprendre la maladie qui les frappe et de trouver le remède. Il étudie leur sang et l’action des répulsifs, mais « comment un miroir aurait-il agi sur un bacille ? » (p. 120) Pourquoi les croix, le soleil, l’ail et les pieux tuent-ils les vampires ? Comment se transmet le bacille responsable de la maladie alors qu’il y a eu si peu de morsures ? Autant de questions qui forcent Neville à adopter une rigueur scientifique qui, pendant un temps, lui donne l’illusion qu’il réalise quelque chose d’utile. Puis, à mesure que ses recherches progressent, il fait une terrible découverte. Soudain, les monstres ne sont plus coupables, mais victimes, et leur comportement est légitime. « C’est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés. » (p. 228) Et donc, si c’était lui, Robert Neville, le monstre et la terrifiante légende ?

Ce roman installe dès les premières pages une atmosphère oppressante : on entend courir les vampires sur le toit, on sent leur odeur nauséabonde. Comme Neville, on est pris de fous rires désespérés et inquiétants et on a soudain l’envie de hurler dans le silence. Le découragement s’en mêle quand la certitude d’être le dernier homme prend toute la place. Puis, viennent la fin et le retournement de morale. Robert Matheson revisite complètement le mythe de Dracula et invite le lecteur à se placer du côté d’un monstre qui s’ignore. Quel choc avec la prise de conscience ! Tout le roman est à relire ! L’apparence de normalité que Neville tentait de maintenir prend les couleurs de l’horreur et de la déviance. L’auteur nous invite à nous départir de notre jugement anthropocentrique et l’expérience est des plus troublantes.

L’adaptation cinématographique, avec Will Smith dans le rôle principal, est bien loin des subtilités du roman : ce n’est que le combat sanglant de l’homme (le gentil) contre les vampires (les méchants). Fi de la réflexion humaniste (vampiriste ?), la fin est hollywoodiennement positive, en faveur des hommes, alors que le roman de Matheson est bien plus ambivalent.

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La maison des damnés

"20 000 dollars à celui qui réussira à tenir 10 heures dans McKamey Manor de Summertown !"



Ceci n'est pas une fiction, mais une authentique publicité pour une attraction dans le Tennessee, destinée, paraît-il, aux vrais durs. D'ailleurs, le propriétaire Russ McKamey peut-être rudement fier de son manoir hanté, car jusqu'à présent personne n'a réussi à relever le défi. Si ça vous tente...

Personnellement, je prendrais mes jambes à mon cou au premier craquement du plancher, mais au fond je dois avoir "quelque chose de Tennessee" (comme nous tous ?), car j'adore les histoires de maisons hantées.

Vous pourriez me dire qu'elles se ressemblent toutes, mais ce ne serait pas tout à fait vrai. Les fantômes et les apparitions peuvent être terriblement réels comme chez Bulwer-Lytton ou chez Dickens, Benson, Masterton et tant d'autres, ou encore provenir tout simplement de votre propre esprit malade. Et c'est encore mieux quand le lecteur n'arrive pas à trancher : c'est pour cela que les livres comme "Le Tour d'écrou" de James, le fameux Hill House de Jackson ou même "Le Horla" de Maupassant sont de véritables tours de force qu'on peut relire à l'infini.



La "maison Belasco" de Matheson tombe plutôt dans la première catégorie, et tout comme pour celle de Summertown, au début de l'histoire il y a une promesse de récompense pécuniaire.

Un richissime excentrique sur le point de mourir veut tout savoir sur la survivance des esprits... c'est toujours rassurant de savoir "où on va", quitte à débourser des sommes considérables pour avoir la réponse.

Ce manoir abandonné au passé sombre est un endroit idéal pour la trouver : il a sa réputation, et on évite de l'approcher même en plein jour.

Ce n'est pas le cas du parapsychologue Lionel Barrett qui va sauter sur l'occasion rêvée d'augmenter à la fois son compte en banque et son expérience scientifique sur le terrain. Il n'est pas enchanté par la collaboration imposée avec la célèbre médium Florence Tanner et avec Ben Fischer, le seul rescapé de la maison lors d'une expérience similaire trente ans auparavant. Ni par la présence de sa femme Edith, une douce créature un peu naïve qui insiste pour l'accompagner, mais il faudra faire avec. Une semaine seulement... sept jours pour vérifier ses hypothèses et tester une invention révolutionnaire, ce n'est presque pas assez...

Et personne dans le petit groupe n'a la moindre idée de ce qui les attend vraiment.



Alors, qu'on se le dise tout de suite : le récit est sacrément efficace !

Matheson est un écrivain doué, et même si "La maison des damnés" suit des chemins beaucoup plus "classiques" que l'inoubliable "Je suis une légende", il n'est pas moins réussi pour autant. On n'épargne rien au lecteur : "apparitions, attouchements physiques, audition extrasensorielle, catalepsie, contrôle physique, dessin automatique, ectoplasmes, fantômes, glossolalie, lévitation, parakinésie, phantasmes, rêves prémonitoires, somnambulisme, visions, xénoglossie..." : voilà juste un court aperçu de la liste des phénomènes recensés dans la maison Belasco, notés joyeusement dans l'ordre alphabétique par le pauvre Lionel au début du roman. Le lecteur voudrait bien adopter le point de vue détaché et clinique de ce scientifique excité, mais c'est tout bonnement impossible. Matheson vicie l'air autour de vous, et distille l'atmosphère malsaine du manoir de façon tellement persuasive que pendant quelques jours je me sentais obligée d'éclairer intégralement mon chemin vers les vécés nocturnes ; une chose qui ne m'est pas arrivée depuis très longtemps, en vérité.

Qui peut dire ce qui guette dans l'obscurité ? Quelque chose qui vous veut du mal, vous manipuler, vous mentir... Quelque chose qui peut altérer les pensées et la perception, transformer les objets ordinaires en danger, la sympathie en perfidie, l'innocence en lubricité et le scepticisme en peur. Qui était donc Emeric Belasco ?



L'écrivain est bien trop raffiné pour nous servir une histoire primairement épouvantable, et il est tout aussi intéressant de suivre les désaccords et les points de vue différents des protagonistes sur les phénomènes paranormaux. Barrett est un scientifique, persuadé que l'énergie négative des lieux ne peut se manifester qu'à travers les personnes présentes (il peut être intéressant que Camille Flammarion, passionné par le sujet, a publié dans les années 20 un ouvrage sur les "maisons hantées", où il arrive à la même conclusion) ; Florence la médium est profondément convaincue de l'existence des âmes errantes en peine, et elle ne désire que les soulager. Ben Fisher a presque perdu ses épatants dons médiumniques d'autrefois, mais il connait la maison... et la maison le connait.

Un sympathique huis-clos, qui mérite bien le label "horreur", car c'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant. Il est toujours difficile d'introduire et finir ce genre d'aventure, ce qui casse ma dernière étoile en deux, mais je le relirai un jour avec plaisir... plutôt que tenter de décrocher ce jackpot dans le Tennessee !



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L'homme qui rétrécit

Je pense que si j'avais lu ce roman à sa sortie (mais gros hic je n'étais pas née !) il aurait pu réellement me plaire.



A l'heure d'aujourd'hui c'est compliqué parce le sujet a été exploité par beaucoup... et donc ce sentiment de déjà vu n'a fait que perdurer tout au long de ma lecture.



Je ne peux bien évidemment rien enlever du talent de conteur de Matheson, car son écriture reste agréable. Et les aller/ retour dans le présent et le passer sont un atout majeur pour ce récit.



Mais bon, j'aurais du lire ce roman il y a bien longtemps...les choses auraient pu être différentes.



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Je suis une légende

Robert Neville est le seul survivant d’une pandémie, enfin presque, il est le seul à ne pas avoir été transformé en monstre, mi-vampire, mi-mort-vivant. Que feriez-vous à sa place alors que les monstres, qui ne sortent que la nuit, le traquent ? Robert Neville a décidé de profiter du jour pour les chercher et les tuer pendant qu’ils sont incapables de se défendre. Il essaie de comprendre ce qui s’est passé aussi.

La solitude est insupportable, il se souvient de sa femme et de sa fille, mortes de la maladie. Il lutte pourtant pied à pied, pour ne pas disparaître, et il boit.

Un jour, il rencontre une jeune femme normale.

Je suis une légende ressemble à un roman classique de science-fiction, mais la fin montre qu’il est bien plus que ça.

Un incontournable de la science-fiction.

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Je suis une légende

Je suis une légende est avant tout, pour moi, un film. Film que je n'ai pas réussi à regarder à cause de l'ambiance angoissante, et ceci dès le début.

Avec le livre, on peut prendre plus de recul.

Me voilà donc lancé dans cette lecture de 200 pages.

Livre écrit dans les années 70-80, il s'agit pour moi d'un livre dans l'air de cette époque. Dans l'écriture de Richard Matheson, on y retrouve l'ambiance et l'atmosphère des livres des science-fiction.

Ici, il est question d'un monde disparu, d'un virus ayant décimé toute la population. Un seul survivant. Quelle sera la fin ?

Ce n'est pas ici que je dévoilerai la fin, le futur de ce monde détruit…



Cette histoire amène la question du devenir de l'homme ; la question de savoir si toute action est justifiable, pour sauver sa vie ? Où sont les limites ? Faut il se battre pour survivre, cela en vaut il la peine ? Comment se définissent les règles et les valeurs d'une civilisation ?

Malgré un sujet qui peut paraître un peu "énorme" et "dépassé", l'auteur nous amène à réfléchir sur nos décisions, notre réactivité face à des catastrophes, notre capacité à respecter nos valeurs, et surtout sur nos réactions induites par notre culture propre, et comment l'Homme peut évoluer suivant l'avenir qui se dessine...
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De la part des copains

Vous vous croyez en sécurité, bien à l'abri dans votre maison, réfugié dans votre petite vie ordinaire ?

Richard Matheson, "de la part des copains", vous envoie ce livre où l'action, après vous avoir pris à la gorge, ne laissera place qu'à une sourde angoisse entêtante.

Une sonnerie de téléphone !

Passez-moi Chris, Chris Phillips ...

Une erreur ?

Des menaces de mort ...

La poignée de la porte d'entrée qui s'agite ...

Le livre est bien écrit.

Le style est efficace.

La trame du récit est classique mais sa partition se lit sur un rythme endiablé.

Sachez que toujours vous serez rattrapé par votre passé !

Ce bon polar se lit d'une traite, sans que, si vous êtes comme moi du genre à prendre un tas de notes durant votre lecture, sans que votre crayon n'ait même eu le temps de parvenir jusqu'à votre bouche restée grande ouverte pour l'occasion !

Je connaissais Richard Matheson comme un brillant noveliste de genre, comme un formidable romancier de science-fiction.

Je viens de le découvrir comme un redoutable auteur de roman policier ...
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Je suis une légende

Une légende, ce roman signé Richard Matheson en est de toute évidence aujourd'hui devenue une. Il faut dire que, bien qu'écrit en 1954 par celui que beaucoup considèrent désormais comme l'un des maîtres incontestables de la SF, l'ouvrage n'a rien perdu de sa force ! On y découvre notre monde ravagé suite à une épidémie ayant causé la quasi extinction de la race humaine, apocalypse non pas due à une quelconque catastrophe naturelle ou bien à un déferlement de zombies (comme c'est la mode depuis quelque temps) mais plutôt à la prolifération ... de vampires ! C'est dans ces circonstances que le lecteur fait la rencontre de Robert Neville qui, pour autant qu'on le sache, pourrait bien être le dernier homme vivant sur terre. A travers ce personnage hanté par le fantôme de sa femme et sa fille perdues, rongé par la culpabilité et tentant tant bien que mal de trouver un nouveau sens à sa vie en améliorant son triste quotidien, Richard Matheson s'attaque au thème de la solitude avec une sensibilité et une intelligence remarquables. A quoi se raccrocher quand on ignore si l'on est, oui ou non, le dernier de son espèce ? Comment ne pas sombrer dans la folie alors qu'il ne reste plus personne à qui parler, à aimer ?



Le roman se déroule au rythme de l'enchaînement de journées, moments pendant lesquelles on suit le protagoniste dans l'accomplissement de ses tâches routinières (sécuriser la maison, se ravitailler...) dont il s’acquitte avec une relative liberté jusqu'à parfois presque oublier la menace, et de nuits, pendant lesquelles ce sont les morts qui prennent cette fois le contrôle, le condamnant à se terrer, seul, dans son repère. Et puis soudainement, un élément va venir faire basculer cette routine : une étourderie qui pourrait se révéler fatale, une rencontre inattendue... Autant d’événements qui, au premier abord, peuvent paraître totalement insignifiants mais qui ont pourtant sur le lecteur un effet incroyablement électrisant : on attend, on espère, on s'inquiète, bref, on vit et vibre en totale symbiose avec le protagoniste. Et c'est là que réside tout le talent de Richard Matheson qui, dès les premières lignes, parvient à complètement subjuguer son lecteur qui ne peut que regarder avec un mélange de fascination et de compassion défiler le quotidien de cet homme dans un monde qui semble familier mais qu'il ne reconnaît pourtant plus. Une autre preuve témoignant du talent de l'auteur réside en sa capacité à maintenir un climat de nervosité constant tout au long du roman. Autant vous dire que ce n'est pas vraiment le genre de lecture à conseiller tard le soir lorsque vous êtes seul chez vous (expérience personnellement tentée et à ne pas réitérer) !



La qualité du roman de Richard Matheson ne tient cela dit pas uniquement à l'intérêt porté par le lecteur au sort du protagoniste. En effet, si le choix de la cause de l'apocalypse responsable de la disparition de notre civilisation ne manque déjà pas d'originalité en soi, l'auteur a également l'excellente idée de tenter de proposer une explication plausible et rationnelle au phénomène responsable de la catastrophe, tout en se réappropriant l'ensemble des clichés inhérents au mythe du vampire. On suit ainsi avec un plaisir et une excitation croissante la quête de vérité du héros ainsi que l'évolution de son étude de ces morts-vivants suceurs de sang qui suscitent une multitude d'interrogations  : leur apparition date t-elle de la dernière épidémie ou bien cet événement tragique aurait-il déjà pu se produire dans l'histoire sans que personne ne l'ai envisagé sous cet angle ? L'existence de ces créatures est-elle le fruit de la superstition ou repose t-elle sur de véritables et solides bases scientifiques ? Pourquoi l'ail leur est-il si désagréable ? Et qu'en est-il de la croix, qui semble elle aussi leur inspirer tant d'effroi ? Son efficacité serait t-elle la même sur des vampires juifs, musulmans ou athées ? Autant de questionnements légitimes auxquels l'auteur apporte des pistes de réponses souvent très convaincantes.



Guère difficile de comprendre les raisons du succès de « Je suis une légende » qui n'a pas usurpé sa place parmi les plus grands classiques de la science-fiction. Richard Matheson nous offre là un roman court mais intense, et qui se dévore d'une seule traite.
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Je suis une légende

" - Viens, Neville!"

Est ce leitmotiv glaçant , venu du dehors. C'est l'appel quotidien du voisin -et il a les dents longues- qui accompagne les soirées et les nuits de Robert Neville enfermé seul chez lui à chaque fois que la nuit commence à tomber.



Dans ce classique de science-fiction très court, d'abord, des frissons vous saisissent en prenant connaissance de la situation précaire dans laquelle se trouve cet homme. Il n'y a que le jour où l'homme peut sortir se ravitailler et remplir sa mission...

Ensuite, l'intérêt grandit dans la recherche de solutions pour sortir de cet environnement menaçant. Jusqu'à entreprendre des recherches scientifiques pour comprendre cette autre "humanité".



Enfin, le titre énigmatique ne trouvera d'explication qu'à la fin dans un ultime frisson mémorable.



Un dénouement inspiré sans doute de la théorie de l'évolution des espèces. Trop court mais splendide!
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L'homme qui rétrécit

Un homme rétrécit ... une aiguille devient un sabre . Un chat .. une araignée deviennent des ennemis redoutables et surprenants.



Ce texte à un charme fou et on se retrouve plongé dans les années 50 . Avec les standards de beautés , le statut des conjoints (épouse et mari ) , le couple , les loisirs , le scientisme ( ou ce qu'il en reste) , les styles vestimentaires .. etc. ...

Franchement c'est un vrai délice ce petit roman ..

Assez peu de prétentions: le modeste objectif étant de nous plonger dans une course involontaire vers le monde du petit , très petit ...



C'est une réussite absolue du point de vue littéraire, les passages avec le chat ou avec l'araignée ( entre autres ) sont époustouflants et prenants . Un très bon travail sur les échelles et dimensions font que le texte fonctionne bien d'un point de vue romanesque et les personnages sonnent justes .

Il y a un narrateur qui s'exprime souvent et son propos est bien fondu avec le corps du texte.



L'idée assez positive qui ressort du livre , c'est que l'homme reste un homme. Ceci même dans cette « déchéance » qui n'est de fait , qu'une autre " manière" decondition humaine .

Selon l'auteur le propre de l'homme ce n'est pas le rire (sourire) , mais l'intelligence ,qui permet de maîtriser son environnement et de donner du sens à sa vie .



Certains romans de SF ont pris un coup de vieux , un grand nombre restent plaisants à lire .

Mais ,L'homme qui rétrécit , Il n'a pas trop pris de rides , alors que indéniablement , il est très daté.



Ceci à mon humble et misérable avis , car : il amuse , distrait et témoigne valablement sur la nature humaine et aussi sur son époque de rédaction de manière subtile et charmante.

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Road Rage

En hommage à Richard Matheson, Stephen King et Joe Hill décident de faire une adaptation graphique de sa Nouvelle Duel écrite en 1971.

Road Rage regroupe deux récits, le premier librement inspiré, qui raconte l'Histoire d'un groupe de bikers, (dont un père et son fils), pourchassé par un camion. Le design du devant du camion ensanglanté avec la tête de mort de bison, les bulles ornementées d'un natif à la crinière emplumée et les bikers The Tribe donnent un aspect très très Américains. Le conducteur du camion, sera bien moins mystérieux. Cette nouvelle beaucoup trop explicative, me ravira moins.



Car ce qui est terrifiant dans l'Histoire de Richard Matheson (je n'aurais vu que l'adaptation de Steven Spielberg, scénarisé par l'auteur lui-même), c'est l'aspect universel et intemporel: cela pourrait être n'importe qui, n'importe où, n'importe quand ( Oui on peut remplacer la Plymouth 1971 par une Punto, c'est juste que graphiquement y'a moins d'la gueule). J'ai pris plaisir à lire cette seconde partie, qui m'a rappelé le film (téléfilm à la base, mais dont le succès lui permettra une sortie cinéma). Et d'ailleurs, si Matheson a écrit cette nouvelle, c'est parce qu'il a vécu quelque chose de similaire...
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L'homme qui rétrécit

Bon, ce livre ne va pas arranger mon arachnophobie.



Richard Matheson est un artiste de l'effroi. C'est en tout cas ainsi que je le vois après avoir lu ce roman. Le travail qu'il accomplit sur son pauvre héros Scott Carey, qui voit sa taille diminuer aussi régulièrement qu'une horloge atomique donne l'heure, est incroyablement visuel et émotionnel. L'angoisse sue par tous ses pores, que ce soit dans l'action quand, mesurant un centimètre, il fuit son ennemie la veuve noire ou dans les scènes familiales, quand il descend sous 1m50 et rend l'univers responsable de son état devant sa femme qui a du mal à s'adapter. La vision que le lecteur acquiert de l'univers périlleux que devient une simple cave pour un homme d'un centimètre est nette et affolante. Lors de sa descente vers les enfers du minuscule, Scott passe d'un désespoir révolté à une renonciation – ou une acceptation – de son sort. Sa résilience devient aussi infinie que les dimensions des objets autrefois si communs. Il renvoie les instants d'abattement aussi fort qu'une balle de tennis. Mais parfois la peur s'empare de lui comme un homme musclé aux bras d'acier. Il ne parvient pas à s'en dépêtrer. Tout cela passe si facilement de Scott au lecteur (à moi en tout cas) que j'en étais presque arrivé à hésiter d'éteindre la nuit.

Autre élément « surprenant » : sa libido, elle, ne décroît pas avec sa taille. Les scènes où on le voit s'exciter à la vue d'une inaccessible femme sont nombreuses. Un peu trop selon moi.



Ayant lu son Livre d'or, je savais que l'auteur n'était pas un grand fan des sciences et dissimulait des romans en fait fantastiques derrière un paravent de science-fiction. C'est particulièrement visible ici. Même si des explications techniques finissent par être données, on sent bien qu'elles n'ont qu'un impact secondaire sur Scott ou sur l'histoire. Elles sont presque de trop. Parfois, j'ai pris certains comportements du héros comme un manque de réflexion de l'auteur – par exemple le fait que lors de son ascension d'un meuble Scott s'inquiète de sa chute possible de ce qu'il voit comme des centaines de mètres. En fait Matheson avait parfaitement intégré la physique dans son histoire mais s'était arrangé pour que Scott n'imagine pas que la chute est beaucoup moins dramatique quand on fait un centimètre ou moins, à cause du faible poids et de l'importance relative de la résistance de l'air.



J'ai été ravi par la fin. Surpris peut-être pas tant que ça. Après tout, certaines lectures ou certains films plus récents permettaient de faire la conjecture de ce qui se passe. Richard Matheson est sûrement un des premiers à avoir imaginé cela. La fin, donc, ouvre des perspectives et c'est très libérateur, après une lecture en tension.



Il reste néanmoins que c'est pas avec ça que je vais arrêter d'avoir peur des araignées, moi.

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La maison des damnés

Une construction infernale pour un public averti. Matheson est un maître du suspense. J'ai été bluffé par un vieux livre de poche qui ne paye pas de mine avec ses pages jaunies et une couverture « vintage » qui représente un candélabre volant dans un salon.



Et je me suis surpris à frissonner - alors qu'il faisait très chaud - comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. De là à se retrouver inquiet, à guetter les sons du dehors et à l'intérieur, il n'y a qu'un pas que j'ai allègrement franchi !



L'ambiance m'a rappelé des films d'épouvante de Dario Argento et des scènes de « L'exorciste » me sont revenues spontanément pour illustrer certaines pages.

"L'exorciste" fut la référence lors de mon adolescence en matière d'horreur .



Sans trop dévoiler l'histoire, il est question de savoir s'il y a une vie après la mort. C'est la mission commandée par un vieux milliardaire à quatre personnes payées 100 000 dollars la semaine. le lieu des investigations est une maison immense des années 1920 considérée comme hantée.



Un thème digne d'intérêt et prometteur. Mais je me suis méfié au départ de la mise en place un peu rapide et tirée par les cheveux. Car deux éléments initiaux m'ont paru un peu fantaisistes.

Dans l'équipe il y a un scientifique Lionel Barrett, un sceptique sur la question qui est chargé de nombreux appareils de mesures mais aussi de sa pauvre femme Edith qui est une trouillarde patentée! Et elle, on ne sait vraiment pas pourquoi elle est là.

Avec ce couple, on trouve deux autres personnes aux profils plus adaptés : une spirite du nom de Florence Tanner qui a pour mission d'appeler les esprits de la maison et Ben Fischer, un médium rescapé de la première exploration des lieux 30 ans auparavant.

Avec la présence incongrue de la femme de Barrett j'ai aussi trouvé étonnant que deux domestiques s'occupent quotidiennement de la maison (apporter la nourriture et mettre des draps propres) sans que cela ne les trouble davantage alors qu'un grand danger est censé menacé toute personne pénétrant dans la maison !

A part cela, j'ai été agréablement surpris par le rythme des événements et surtout par leur intensité. On ne lâche plus le livre avant la fin mais achevons les présentations.



Le cinquième personnage du roman est bien sûr la maison et son cadre exceptionnel avec vue éventuelle (si vous cassez les parpaings mis aux fenêtres) sur un marécage dégageant tout ce qu'il y a de meilleur pour dégager les voies respiratoires. Le tout présentant de nombreux intérêts initiés par l'ancien maître de maison Emeric Bellasco, maintenant décédé, que le lecteur, mis en position d'observateur critique, va apprendre à connaître s'il arrive au bout.



Quant à la question initiale « y a-t-il une vie après la mort ? » vous trouverez quelques éléments de réponses dans ce livre effrayant mais plus cérébral qu'il n'y paraît.

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Nouvelles, tome 3 : 1959-2003

C'est tout moi, je fais un retour sur les deux premiers tomes et j'oublie le troisième, lequel renferme pas moins d'une quarantaine de nouvelles,



À noter que c'est dans celui-ci qu'on trouve le fameux Duel, que Spielberg a adapté en film. Un film qui a marqué des générations de spectateurs à l'époque et a toujours le même impact de nos jours.



Ainsi que dans les précédents recueils, Richard Matheson explore de nombreux genres et domaines, nous entraînant dans la Science-fiction (mais point trop, contrairement à ce que pourrait laisser penser la couverture) avec autant de brio que dans le fantastique, l'horreur, le paranormal... magie, vaudou, sorcellerie, possession, et même une interversion de corps. Quelques-unes de ces nouvelles s'avèrent inclassables, mais peu importent les cases.



En gros, c'est la fête dans ce volume, tout autant que dans les autres.



Son style précis et direct m'a embarquée comme à chaque fois, et je ne suis pas étonnée qu'il ait autant inspiré Stephen King.



Pour mettre un point final à cette série et avant de passer à autre chose, l'auteur nous dote, de plus, d'une post-face passionnante, expliquant qu'il a exorcisé certains de ses démons et qu'il est prêt à laisser un pan de sa vie derrière lui.



Encore une fois, si vous aimez frissonner, mais parfois pas trop (enfin ça dépend), si vous aimez être embarqué, happé, d'un bout à l'autre d'un récit, je vous conseille fortement ces recueils.



Et j'ai failli oublier de mentionner cet humour toujours aussi décapant qui fait passer bien des sauces plus épicées.
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Nouvelles, tome 1 : 1950-1953

En parlant de nouvelles l'autre jour, j'ai mentionné quelques auteurs et quelle omission impardonnable, j'ai oublié l'un des meilleurs novelliste de tous les temps, Richard Matheson.



La flagellation à grands coups d'orties blanches est de mise. Comment ai-je pu oublier ce génie ?



Ce premier recueil (il en existe 3), bien qu'ancien, n'a pas pris une ride. Né d'un homme et d'une femme, notamment, nouvelle reprise dans bien d'autres recueils est plus que magistrale.



La maison enragée, Mamour, quand tu es près de moi, Nef de mort, m'ont également beaucoup marquée. Mais Lazare II aussi. Bref, rien à jeter. dans les 29 récits que contient ce recueil, qui sont tous d'une qualité exceptionnelle. On a beau se plonger autant de fois qu'il est possible dans ces écrits, d'affilée, en tranchettes, à l'endroit, à l'envers, les mots nous emportent encore et encore.



On a bien entendu de la SF, mais surtout du fantastique, du surnaturel, de l'horreur... liste non exaustive. Le style narratif est différent d'un écrit à l'autre, l'auteur utlisant la première personne du singulier aussi bien que la troisième avec le même talent.



L'auteur de Je suis une légende et de Duel, ce virtuose de la plume au style impeccable nous emmenait déjà très très loin avec ses nouvelles et si vous n'avez pas lu ces recueils, je vous les conseille fortement.
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Nouvelles, tome 1 : 1950-1953

La revue Bifrost vient de publier un numéro spécial consacré en grande partie à Richard Matheson, écrivain auquel ont rendu hommage tous les grands noms du fantastique, à commencer par Stephen King .

J'aime le Matheson romancier, mais j'aime encore plus le Matheson nouvelliste.

Ces récits relèvent soit du fantastique, soit de la science-fiction, mais d'une science-fiction qui est souvent horrifique.

Avant d'évoquer quelques textes, je citerai Alain Dorémieux qui a parfaitement cerné la spécificité de l'oeuvre de Matheson : "Ce talent joue sur les différents registres de ce qu'on appelle la terreur, en orchestrant de multiples gammes allant du bizarre au macabre, de l'insolite en sourdine au cauchemar grand-guignolesque, le tout avec un penchant avoué pour la dissection psychologique axée sur le morbide." ( préface aux "Mondes macabres de Richard Matheson" ).

Le premier tome de l'intégrale des nouvelles concerne la période 1950-1953.

Voici une courte présentation de quelques récits :

- "Né d'un homme et d'une femme" : le récit d'une créature dont" le langage nous fait deviner la monstruosité" ( Daniel Riche ).

- "La guerre des sorcières" : le terrifiant contraste entre l'innocence apparente des"héroïnes" ( sept jolies jeunes filles qui disposent de terrifiants pouvoirs ) et ce qu'elles font.

- "Mamour, quand tu es près de moi" : "Un Terrien subit avec répulsion, avec fascination, l'emprise d'une créature féminine extraterrestre à la fois attirante et repoussante." ( Alain Dorémieux )

- "La maison enragée" : une maison s'imprègne de la frustration et de la colère du personnage principal...

- "Nef de mort" : les personnages se posent sur une planète, découvrent l'épave d'un vaisseau spatial, y pénètrent et se trouvent en face de trois corps "convulsés" ... qui sont les leurs !

- Enfin, pour terminer, "Escamotage" : un écrivain raté veut devenir "maître du monde, régulateur de l'univers", "supprimer les choses, simplifier le monde" : le monde de ce personnage va être effectivement "simplifié".

Toutes ces nouvelles, les amateurs de Matheson les ont lues et relues, et ils les reliront encore.

Vous qui ne les connaissez pas, lisez-les : vous ne le regretterez pas.
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Le Pays de l'ombre (Nouvelles Vol. 4)

Quatrième volume de ces nouvelles de Richard Matheson, Le pays de l'ombre se révèle bien entendu tout aussi savoureux que les autres et ce n'est pas parce que j'écris quelque chose à son sujet seulement maintenant que je l'avais laissé de côté.

J'ai juste encore une fois tout fait dans le désordre.

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Ce recueil couvre les années 1956-1962 et tout comme dans les autres tomes, l'auteur mêle habilement tous les genres, mais je me répète, puisque c'est le cas à chaque fois.

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Très souvent, pour ne pas dire toujours, Matheson démarre dans le quotidien de familles ordinaires où s'invite le fantastique, oscillant entre la Science-fiction, l'anticipation dirais-je plutôt, la magie, le vaudou, les forces des ténèbres, la sorcellerie, mais aussi la noirceur de l'âme humaine.

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Et l'analyse de chaque personnage est particulièrement pointue, rien n'est laissé au hasard. De quoi nous rendre schizophrène ou parano, voire les deux.

Quand vous aurez lu ce volume, vous ne regarderez peut-être plus votre entourage de la même façon. Vous ne vous verrez peut-être même plus vous-même de la même façon. Que se passe-t-il de l'autre côté du miroir ? Que renvoie-t-on ? Voire pire, que nous cachons-nous ?

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On ne se retrouve pas dans chaque nouvelle, mais celles-ci sont les plus marquantes et nous amènent parfois à une petite introspection. Toute petite, hein, les méchants c'est les autres, ça va de soi.

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La qualité des récits et du style n'est plus à vanter, Richard Matheson est très très fort, je ne peux que le saluer bien bas, comme tant d'autres l'ont fait avant moi et avec bien plus d'éloquence, tels Stephen King et Robert Bloch.

Et bien entendu, toujours cet humour dévastateur.

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Et voilà, j'ai fait le tour des recueils de l'époque, celles réunies en cinq volumes et l'autre intégrale en trois volumes.

Il n'en reste plus qu'un seul, bien à part puisque sorti ultérieusement, mais je vous en parlerai une autre fois.
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