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Critiques de Richard Morgiève (143)
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La Fête des mères

Richard Morgiève nous offre ce qui pour moi s’apparente à un bijou littéraire fort en émotions qui passe du drôle au tragique à travers l’histoire d’une famille bourgeoise versaillaise. Une histoire racontée par Jacques un des quatre fils qui tente de survivre avec ses frères malgré ce cruel manque d’amour parental.

Une plume bouleversante pour une histoire familiale qui l’est tout autant.

C’est à découvrir et à offrir sans modération.
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Le Cherokee

L'histoire paraissait séduisante...j'aimerais bien avoir l'avis de quelqu'un d'autre parce que là, moi je n'ai rien compris!

dommage. Il y a des tas de petites choses qui m'ont plus dans ce roman mais l'histoire m'a parue décousue.
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Les hommes

J'ai lu Les hommes sans savoir où j'allais. Ce n'est pas vraiment le genre de livre que je choisis habituellement. .

Et J'ai aimé, j'aime, beaucoup. C'est lent. Ça m'a happée, mais il ne fallait pas aller trop vite. Ce n'était pas possible. Vous savez, comme une sorte de rythme imposé. Impossible de dévorer. Il y a de la nostalgie, beaucoup. Une ode au passé. A la fidélité.

Ça me donne envie de lire ce bouquin de Giovanni. De voir à quoi ressemblent les voitures que je ne connais pas. Les mots font jaillir les images, c'est fort, très fort. Moi qui ne vois que rarement...



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Un petit homme de dos

Un petit homme vu de dos c'est le portrait d'un réfugié polonais arrogant et plein de ressources, un homme à la personnalité surprenante et à l'honnêteté toujours chancelante mais aux ressources inépuisables et qui peut se montrer tout à la fois égoïste, hâbleur, culotté, magouilleur mais aussi attachant et charmeur. C'est aussi le portrait d'un mari qui est mort de ne pas avoir pu survivre à sa femme. Mais ce roman parle non seulement du manque ressenti par un fils qui a aimé ce père hors norme (au point de ne jamais pouvoir faire son deuil) mais aussi d'exil, d'amour, d'amitié et de trahison.

Tout dans le livre témoigne de l'admiration et de la tendresse que l'auteur éprouve encore pour cet homme trop brutalement disparu. Rarement un hommage d'un fils à son père ne m'aura autant chamboulée et passionnée. Ce livre est un uppercut, un roman vibrant d'humanité et d'amour.



Plus d'info sur http://lebruitdeslivres.blogspot.fr/2013/05/un-petit-homme-de-dos.html
Lien : http://lebruitdeslivres.blog..
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Un petit homme de dos

Voilà, je viens de refermer ce livre encore toute bouleversée par la sensibilité qui s'en dégage; mélange d'amour et de violence, de douceur et de destruction, de force et d'immaturité, de solidarité et de lien social et familial compliqué.

L'écriture est assez particulière. Elle souhaite retranscrire la méconnaissance du français de certains personnages. C'est intéressant même si ce n'est pas toujours facile à suivre.

Et puis, surtout, au coeur de tout ça, omniprésent, l'Amour, teinté de lumière mais empreint de maladresses et de pudeur. C'est surtout cela qui est bouleversant !
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La Fête des mères

Coup de coeur. Au-delà d'être un roman familial parfaitement mené, ce livre est une leçon de style. C'est la première fois que je lis cet auteur, et chaque phrase est un exemple de beauté, de maîtrise et de retenue à la fois, tout en exacerbant la plupart des sentiments comme personne. Ne serait-ce que pour cette raison, vous pouvez y aller !
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Cimetière d'étoiles

Un livre dont un des personnages siffle la chanson de la “Rivière sans retourˮ ou “Rio Bravoˮ ne saurait être totalement mauvais. Le même cite la bible, en latin, original, non ? Et le style de l’auteur, truffé d’aphorismes, mériterait d’être lu avec un papier à portée de main pour en noter les plus percutants. A propos de percussion, ça dézingue à tour de bras, les flics sont très politiquement incorrects, grâce leur soit rendue. L’histoire, finalement assez mince, bien que conduite de main de maitre, n’est-elle pas qu’un prétexte au délire textuel plus qu’à l’intrigue. En fait, cela importe peu, le plaisir du lecteur s’abreuve aux deux biberons.
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Cimetière d'étoiles

☠ Cimetière d'étoiles - Richard Morgiève ☠

@joellelosfeld



J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse critique organisée par @babelio_ que je remercie ainsi que @joellelosfeld



J'avais hâte de m'y plonger, il faut dire que j'avais adoré un des autres romans de l'auteur : Le Cherokee.

Je commence donc avec envie ma lecture, découvre deux flics inséparables, pourris et torturés, une scène de crime, un cadavre bref un bon début sauf que l'écriture de l'auteur me déboussole, me perd, me reprend, me perd à nouveau, me fait perdre le fil, m'embrouille... je ne m'en fait pas j'avais eu le même ressenti avec le Cherokee. Certes. Sauf qu'au bout de quelques dizaines de pages, le Cherokee avait fini par me happer alors que là les pages s'enchaînent et je n'y arrive pas. Je me suis demandé pourquoi, et j'en suis venue à la conclusion que ici je n'ai pas accroché aux personnages et c'est toujours compliqué pour moi quand je n'apprécie pas les personnages principaux, je ne me projette pas dans l'histoire, je ne la vis pas avec eux et le style particulier de l'auteur qui avait fini par me séduire dans son autre roman, a ici plombé ma lecture. Ce n'est qu'à une quarantaine de pages de la fin que là je n'ai plus décroché, les mains crispées sur le livre, les yeux exorbités, j'ai avalé le grand final d'une traite.

Bref une lecture quelque peu décevante pour moi mais un final en feu d'artifice sanglant.
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Le Cherokee

Belle découverte que "Le Cherokee" de Richard Morgiève. l'auteur instaure un climat très particulier grâce à son style d'écriture très direct et au personnage principal, Nick Corey, shérif d'un coin perdu de l'Utah en 1954.

Celui-ci poursuit deux enquêtes hautement sensibles, dont l'une se confond avec sa vie. Corey s'attaque au mal absolu en traquant le tueur en série qui a tué ses parents et des terroristes issu de l'armée américaine prêts à faire exploser une bombe. Cela peut sembler faire beaucoup mais l'ensemble tient la route avec le personnage de Corey: ses réflexions sur le sens de la vie, la destruction de l'environnement par les hommes, l'homosexualité , la question indienne, la cruauté, la mort, le rapport au passé...et quelques touches d'humour tout de même !

On pourrait presque parler de polar philosophique tant ce roman nous entraîne loin.

Merci à l'opération "Masse critique" pour cette lecture atypique.

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Les hommes

En refermant ce roman, je me demande encore son thème. Une hymne aux hommes ? Oui je suis d’accord. Une ode à la vie ? On peut tellement répondre oui comme non. En tous cas, c’est la vie d’un homme, la vie de Mietek. Ce voyou yiddish comme il aime à s’appeler, au cœur plus immense que tout ce qu’il a pu voler et braquer en une vie.



Cette vie se déroule, avec tous ceux que Mietek rencontre, raconte et fait survivre dans sa mémoire. Beaucoup de personnes, et beaucoup de bars. Je ne vous mentirai pas : on s’y perd quelque peu. Mais les essentiels restent là, même si vous avez arrêté votre lecture des jours durant, vous les retrouver, vous savez qui ils sont. Vous en verrez de nombreux tomber. Mais jamais dans l’oubli. C’est autant tragique que beau. A côté de tous ces gens, on a Mietta, Mietek. Ce narrateur qui ne sait pas qui il est, qui ne se reconnaît pas dans ses origines, ni même dans une glace. Alors il préfère vous parler des autres plutôt que de lui et du dégoût qu’il s’inspire. Sa bonté est sans limite, ç’en devient à peine croyable. Même pour les femmes qui ont traversé sa vie, et qu’il ne réussit pas à aimer comme il le faudrait, il reste là, celui sur qui l’on peut compter.



Je n’ai aucune idée sur combien d’années se déroule le roman. On a quelques indices donnés en précisant l’arrivée de certains évènements qu’a connu la société française. Mais ce brouillard me plaît, on comprend que le temps passe, mais qu’il n’oublie pas d’emporter sur son passage des personnes et des bâtiments. Ce mouvement là a fini par me plaire, puisqu’une fois entraînée dedans, on ne s’attend à aucune fin particulière, et surtout pas à une chute. Ce livre suit le temps qui passe, rien ne peut arrêter ça, on vous laisse seulement imaginer vous même la suite, après plus de 365 pages.



Maintenant, après ces quelques lignes, je crois que je sais. "Les hommes", c’est l’ode à la fraternité. Celle qui peut exister malgré la dureté du monde et le temps qui défile, impitoyable.





Une lecture qui me parle, qui ne m'a laissé aucun goût de longueur et pourtant le risque était grand.
Lien : https://wordpress.com/post/a..
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La Fête des mères

La fête des mères de Richard Morgiève faisait partie de la sélection du Prix Médicis.. qui lui a échappé. Cependant, il a reçu le Prix Georges Brassens 2023.



Richard Morgiève nous offre une nouvelle version sous son propre nom d’« histoire d’un cœur désolé dont personne n’a la clé ». Paru en 2015 chez Carnets Nord, le roman était alors signé Jacques Bauchot. Une connaissance de l’auteur, – qu’il surnomme « le haricot, parce qu’il est devenu le leader de la graine de haricot dans le monde – lui demande d’écrire sa vie en 2012.

L’auteur nous raconte cette vie d’un autre, un fils de famille de la haute bourgeoisie versaillaise dans les années 1960 ! Et quelle vie !

Numéro deux d’une fratrie de quatre garçons, une mère qui se parfume à l’Heure bleue, très belle et très toxique. Il est le souffre-douleur d’un ainé et protecteur de deux petits abandonnés à eux même, un père rescapé des camps de concentration, banquier et absent…



Une histoire très poignante, très intime, avec des touches d’humour mordant, racontée à la première personne. Nous suivons la vie de ce petit garçon de 10 ans jusqu’à son âge adulte.

Un livre-pansement pour un ami, pour raconter quarante ans après, l’indicible et sa (re)construction…



J’ai beaucoup aimé le personnage d’Yvette.

Le phrasé est majestueux, tout comme le vocabulaire, une magnifique écriture. Une lecture qui ne laisse pas indemne.



J’ai rapproché ce roman familial à Mauriac ou Bazin. Richard Morgiève a publié 31 romans, ce n’est surement pas le dernier, ni l’unique que je lis.
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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La Fête des mères

Il y a plus de dix ans, une vague connaissance demande à Richard Morgiève d'écrire sa biographie. Séduit par le romanesque de son existence, l'auteur accepte à condition qu'il puisse la fictionner et la signer du nom du personnage principal : Jacques Bauchot. Le résultat est publié par Carnets nord en 2015. Ce fut un fiasco éditorial.

En 2023 il paraît de nouveau, après quelques corrections, chez Joëlle Losfeld.

Jacques vit dans une famille bourgeoise versaillaise. La mère est cruelle, prétentieuse, méprisante, égocentrique, manipulatrice, toxique... Mais elle est tellement belle que son deuxième fils lui pardonne beaucoup. Et puis elle est tellement malheureuse que son comportement cyclothymique est sûrement la conséquence d'une profonde dépression et d'un mal-être abyssal.

Le père est banquier, souvent absent, toujours ramené par son épouse à son passé de détenu dans un camp de concentration d'où il est revenu incontinent. Parce que son père a été déporté, parce que son « charmant » grand-père maternel l'appelle « Dreyfus », parce que son aîné le surnomme le « circonscrit » (sic), Jacques est persuadé qu'il est juif et craint d'être incontinent comme son père...

Jacques et ses trois frères tentent de survivre tant bien que mal dans cette tribu éclatée et dysfonctionnelle. Malgré leurs rancœurs, leurs différences et leurs jalousies, ils vont se rapprocher et tenter de créer un cocon protecteur face à leurs parents si imparfaits.

Dans une écriture fulgurante à l'humour noir et à la poésie sombre, l'auteur de « Cherokee » a dessiné le portrait tendre d'un enfant qui se transforme en adulte avec un lourd bagage de névroses et de peurs. Le récit est parcouru par une question angoissante et vertigineuse : qu'est-ce qu'être un homme et comment le devient-on ?

La réponse est peut-être dans un trèfle à cinq feuilles, un haricot magique, un lac où lancer sa canne à pêche, un petit bout d'Afrique et un ami lointain qui s'appelle Roch Dambert, celui qui guide ?





EXTRAITS

Il n'y a pas d'éternité pour l'amour mais des romans pour le raconter.

J'étais perdu de mère.

Sans le rêve, on ferait comment pour supporter notre existence ?

Dès qu'il y avait la parole, il y avait le mensonge, la haine.

J'avais été enfant si peu...

On était toujours dans une autre histoire, écrite par d'autres.

Après les camps, le métier d'humain était devenu presque impossible.

Le problème, avec le langage, c'était qu'il dénaturait toujours la pensée, il nous dénaturait tout court.
Lien : https://papivore.net/littera..
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La Fête des mères

Un livre fleuve sur le destin d’un enfant qui devient ado puis adulte, la relation avec ses frères et ses parents, ainsi que sa vie amoureuse…



Je dois dire que j’ai été séduit par cette histoire et aussi par l’écriture de Richard Mogiéve dont j’ai lu avec La Fête Des Mères le 1er roman alors qu’il écrit depuis plus de 30 ans.



C’est une véritable œuvre littéraire mais qui reste accessible. C’est surtout une histoire qui, au delà de la manière avec laquelle elle a inspiré ce livre, est intime, profonde, poignante tout en ayant beaucoup de touches humoristiques.

On se reconnaît dans ce qu’éprouve le narrateur mème si on ne l’a pas vécu.

J’ai notamment aimé toutes les incompréhensions de l’enfant lorsqu’il ne comprend pas ce qui paraît évident aux autres et dit seulement sous la forme de sous entendu, propice à tous ses fantasmes et interprétations.



Un livre difficile à lâcher une fois commencé !
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Cimetière d'étoiles

Pour une novice de Morgiève, je n'aurais peut-être pas dû commencer par cet opus. En tout cas, j'ai eu bien du mal à entrer dans le livre et à suivre ses personnages aussi mal-aimables que mal-aimés, véreux et pourris que malheureux. Mais ce n'est pas tant à cause de ces deux flics revenus de tout que j'ai failli lâcher le livre avant la fin, c'est plutôt à cause du style de l'écriture. Entrecoupée, ciselée, parfois en flux de conscience, parfois en descriptions cryptiques (ou peut-être faut-il être un habitué?), souvent glauque, toujours crue, parfois poétique. Toutefois, j'ai tenu bon (je n'aime pas aller au bout d'un livre, on ne se refait pas), et j'ai eu raison. Car la fin rachète le mal que m'a donné le livre. Je ne vous la raconterai pas, évidemment, mais elle est belle et affreuse à la fois.
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Le Cherokee

1954 aux États-Unis. Le shérif Nick Corey en pleine tournée de nuit dans les plaines désertiques de l’Utah est le témoin de l’atterrissage inattendu d’un avion de chasse qui parait sans pilote. Bientôt sur place, le FBI et l’armée vont tenter d'élucider ce mystère qui semble poser problème.

Alors qu'ils commencent à avoir quelques pistes, le shérif Corey se retrouve traqué par le tueur en série qui a assassiné ses parents. Le lecteur est alors embarqué dans une enquête passionnante, une vraie course contre la montre.

Un polar sombre sur fond de guerre froide, si bien écrit que l'on est happé par l'histoire. Un excellent roman policier!
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Le Cherokee

Un polar américain des années cinquante écrit aujourd'hui par un français. Pourquoi pas ? L'époque où l'Amérique est au fait de sa puissance et de ses terreurs. Peur des petits hommes verts, peur des rouges, et surtout peur du rose, la couleur du péché. Un excellent début et de très belles pages, mais Morgiève a chargé la barque jusqu'au plat-bord. Impression de compilation, de déjà lu, de patchwork et d'une créature frankenstein. Le rêve tourne court, dommage.
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Le Cherokee

Un shérif secret et solitaire, Nick Corey, voit atterrir près de chez lui un avion sans pilote. Cela se passe dans les années 1950 aux Etats-Unis, en pleine chasse aux sorcières anti-communiste. L’événement est inquiétant, la population n’est pas loin de croire à une invasion des martiens ! En même temps, la découverte d’une voiture abandonnée, qui pointe vers un crime horrible, rappelle au shérif le mode opératoire du meurtrier de ses parents.

Cela fait beaucoup pour un seul homme, me direz-vous. On se laisse prendre car les personnages sont remarquablement bien campés, à part peut-être l’agent du FBI dont les contours sont plus flous.

Nous suivons la quête du shérif torturé et cynique. Que cherche t-il finalement ? Le bonheur ? La vengeance ? Le bien ? S’accepter tel qu’il est ? Est-ce une leçon de vie ou l’auteur veut-il nous faire partager sons sens de l’absurdité de la vie sur Terre, à l’image des blagues absurdes que son héros raconte ?

J’ai découvert un thriller psychologique empreint d’humour noir qui m’a beaucoup plu, l'écriture est belle et incisive. Ce roman peut sembler déconcertant, au final ce qui importe est moins la résolution de l’enquête que le parcours du héros. Je n’avais pas encore lu Richard Morgiève, je lirai d’autres titres (ils sont nombreux) de cet auteur. Très bonne lecture !

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Les hommes

J'ai attrapé ce livre au vol sur le présentoir de la médiathèque parce que j'ai aimé cette couverture qui allait me plonger dans des années passées et un univers certainement disparu à jamais. Pourrais-je rencontrer Mietek sur mon chemin ? Pas sûre du tout.

Mietek est plutôt de la trempe des voyous qui volent, montent des affaires de recels, de trafic de voitures, le tout sous une apparence somme toute normale. Dans ses combines il n'est pas seul et ne peut l'être : l'amitié, l'engagement et la parole donnée prévalent.

Mietek veille sur Madame Test sa voisine, seule et âgée. Mietek veille aussi sur le devenir des Mohamed et du café qui va fermer. Impensable pour lui de les voir crouler et finir à la rue. Il sait se faire le fils d'une femme qui n'est pas sa mère au moment où celle-ci passe de vie à trépas ; il sait régler son compte à un souteneur violent.

Un univers qui semble bien loin de notre époque, un langage cru, une inaptitude à être aimé plutôt qu'à aimer. Quand vient l'enfant qui sait le cueillir on s'émeut. La fin m'a particulièrement touchée, émue. 

​​​​​​​Une très belle lecture.
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Les hommes

Une couverture en noir et blanc qui n’évoque rien d’autre que les bons vieux clichés d’antan, un homme de dos portant à sa hauteur une petite fille rieuse et un brin chipie. Impossible de passer à côté de la couverture du dernier livre signé Richard Morgiève, Les hommes publié chez Joëlle Losfeld Editions. Sur la forme, c’est alléchant. Et sur le fond, ça donne quoi ? Lettres it be vous en dit un petit peu plus.



# La bande-annonce



C’est un hymne aux hommes en marge de la loi, qu’écrit ici Richard Morgiève.

Ceux qui ressemblent aux héros de Jean-Pierre Melville, à Lino Ventura, Alain Delon ; ces derniers samouraïs, perdus dans un monde aujourd’hui disparu qui fait la part belle à l’amitié, au code de l’honneur et à l’amour des femmes.

C’est aussi l’histoire de Mietek, qui sort de prison, et essaye de s’en sortir comme il peut en volant des voitures et en braquant, mais au fond, il sait qu’il ne peut pas se contenter de ça, qu’il lui manque autre chose : peut-être cet amour impossible qu’il rencontre, cette fille aux yeux de Chinoise qui elle ne l’aime pas, mais lui donnera ce qu’il cherchait sans le savoir.



# L’avis de Lettres it be



Mietek Breslauer est l’homme de la situation, le héros de tous les jours au cœur de ce roman. On marche dans son pas assuré, on suit ses rencontres d’un jour, ses amitiés naissantes, ses amours tonitruantes. La lecture est assez rythmée, terriblement visuelle. On croit apercevoir au détour d’une page la « gueule » d’un Delon à ses plus belles heures, on croit entendre la gouaille d’un dialogue d’Audiard. Morgiève ne ment pas avec ce roman : c’est bien une France d’avant qui est traduite dans ce livre, une France rendue à la perfection tant on « voit » plus qu’on ne lit.



On retrouve dans ce dernier livre de Richard Morgiève tous les thèmes qui lui sont chers. De la place de l’homme à la relation paternelle, en passant par la figure de l’amour et celle de la Femme, l’auteur né à Paris se confronte une fois encore à l’exercice de l’introspection pour délivrer un roman à la hauteur de ses attentes. Ce fut déjà le cas pour Un petit homme de dos, et Morgiève récidive pour, disons-le, le plaisir des lecteurs.



Une lecture hâtive nous laisserait comme seule et unique impression que ce roman est un énième cri, un énième râle du « C’était mieux avant » poussé par un mâle qui regrette les mâles de son espèce et pointe du doigt les moins-que-mâles d’aujourd’hui. Une lecture attentive nous pousse plutôt vers la qualification d’un roman en noir et blanc, qui donne à voir et à vivre une époque révolue où sous les blousons de cuir se cachaient d’éternels frères, d’éternels amoureux, d’éternels amis.



La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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La Fête des mères

UN GRAND ROMAN ! ✨️



Une famille de la haute bourgeoisie versaillaise complètement dysfonctionnelle. Entre ce père traumatisé et cette mère éteinte, complètement morcelée. Au milieu d'eux, grandissent quatre frères qui s'aiment autant qu'ils se haissent. Ils ont faim, sentent mauvais et Jacques tombe malade. Mais il ne perd pas espoir, se bat contre le sort en attendant la lumière au bout du tunnel... Heureusement que le trèfle à cinq feuilles et la graine de haricot sont là.



"J'ai décidé d'y aller à pied, marcher était une façon merveilleuse de perdre son temps, et vivre, c'était choisir de perdre son temps du mieux possible."



La fête des mères c'est l'histoire de Jacques Bauchot qui raconte sa famille. Avec son regard et ses mots d'enfant, il va analyser les siens et les liens qui les animents. Ce père absent dont le passé dans les camps de concentration plane encore et pèse sur les enfants tel un brouillard dont il ne faudrait se dépêtrer. Cette mère dépressive dont on ressent la détresse et qui impose une discipline de fer, à la limite de la maltraitance. La maladie qui l'habite, lui Jacques l'enfant hypersensible, en manque d'amour.



"On avait tout pour être heureux mais on était tous malheureux, tragédie banale."



Au delà de l'histoire, ce que je retiendrais surtout c'est la plume de Richard Morgiève. Fine et ciselée, elle dissèque les émotions et les ressentis avec une grande acuité. Le style est là, à la fois exigeant et facile à lire, à la fois empli de candeur quand s'agit de saisir les incompréhensions d'enfants.



Entre amour et haine, entre soumission et révolte. Un roman familial époustouflant qui passe une drôle au tragique en une poignée de mots et qui est d'une grande singularité.
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