La vie dans les grandes villes est abstraite, mécanique, rationnelle — la vie de la campagne est concrète, organique, irrationnelle. Le citadin est rationnel, sceptique, incroyant — l’homme de la campagne [Landmann] est émotionnel, croyant, superstitieux.
La race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l’Égypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités.
La question du désarmement européen et mondial est étroitement liée à la question russe. Avant que l’Europe et la Russie ne concluent une paix permanente, ni la Russie ni la Pologne ni la Roumanie ne peuvent désarmer; mais la France ne peut pas désarmer, elle non plus, puisque ses alliés à l’Est sont trop faibles pour se protéger seuls en cas de guerre. Inversement, tant que les États de l’Europe entretiennent des armées, la Russie ne peut pas désarmer puisqu’elle ne peut jamais être sûre que les armées européennes ne s’unissent un jour pour porter ensemble atteinte à l’État russe.
En résulte donc un cercle vicieux dans la question du désarmement ; une issue ne peut être trouvée que si les États européens rendent une guerre intereuropéenne impossible en concluant un traité d’arbitrage obligatoire
et qu’ils convient ensuite les autres puissances militaires, la Russie, le Japon et la Chine, à une conférence sur le désarmement terrestre, par analogie à la Conférence sur le désarmement naval de Washington.
De ce fait, la Russie exerce une pression permanente sur les États de l’Europe par son unique présence. Cette pression va augmenter car la croissance démographique européenne ne peut égaler celle de la Russie.
La question européenne tout entière atteint son paroxysme avec le problème russe. L’objectif principal de la politique européenne doit être d’empêcher une invasion russe. Pour l’éviter il n’y a qu’un seul moyen : l’union de l’Europe.
La Russie ne cache pas ses intentions offensives. Ses dirigeants déclarent comme leur objectif ultime la destruction des démocraties européennes et l’entrée de tous les peuples dans la Société des Nations de Moscou. Ils se moquent des méthodes pacifistes de la deuxième Internationale et prêchent le militarisme rouge.
L’objectif principal de la politique européenne doit être d’empêcher une invasion russe. Pour l’éviter il n’y a qu’un seul moyen : l’union de l’Europe.