A cette heure, le campement des médias le long du train silencieux avait pris l’aspect d’un bivouac militaire de la guerre de Sécession. Le matériel électronique pendait au grillage comme des cartouchières ou des gourdes ; l’aube tourbillonnante transformait en fantômes les quelques cameramen encore debout, marchant d’un pas raide et lent tels des pervers nocturnes.