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Critiques de Richard Stark (110)
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Sous pression (Parker rafle la mise)

"Sous pression" m'a fait penser au film "Ocean Eleven" : un casino, du fric, un braquage, des casseurs sympas,...



Mais rien à voir ! Parker, contrairement à Georges Clooney, est un casseur taciturne qui a besoin d'argent et pour remplir ses poches (pas une vengeance).



Sur ce constat, il accepte le deal avec l'Organisation (criminelle) de Karns : braquer le casino de l'île Cocagne et raser tout ! Ça fera les pieds au proprio, un certain "Baron", qui n'a pas voulu "reverser" une partie de ses bénéfices à l'Organisation. Au racket, Baron dit "non" et ça fait chier Karns.



Parker, héros récurent de Richard Stark (Donald Westlake, en fait), m'a fait penser à Sherlock Holmes parce que notre homme est capable de déduction : remarquant que le marin qui doit piloter leur bateau a une couleur de peau qui tiendrait du cachet d'aspirine trempé dans du fromage blanc, il déduit qu'il est sorti de prison depuis peu... Ben oui, un marin, c'est bronzé, tanné, boucané ! Pas blanc.



Ce ne fut pas la seule fois qu'il se livre à des déductions. Parker est rusé et ne laisse rien au hasard.



Homme peu causant, il réfléchit, planifie le plan de bataille et rien ne peu faire foirer l'affaire. Mais moi, je sais que ce qui foire en premier dans un plan de bataille, c'est le plan de bataille lui-même !



Tiens, deux fédéraux qui arrivent suite à un mouchardage... avec une proposition, eux aussi !



Faites vos jeux, rien ne va plus ! Et ça commence à partir en cou.... en vrille.



Un roman sympa, sans temps mort, agréable à lire, mais qui, aurait eu plus de cachet avec cinquante pages de plus pour étoffer certaines choses (sauf si, une fois de plus à la traduction, Gallimard a fait sauter des pages pour ne pas dépasser les 185 pages).



On remarque bien que la collection Série Noire a commencé à la fin de la Seconde guerre (1945 pour les trois premiers) parce que comme dans "L'étouffe serviette", on a un Fritz dans le coin. Nous avons beau être en 1966, à cette époque, les Casques à Pointes *version SS* qui ont filé après la guerre sont un peu partout.



Le style de Stark/Westlake est facile à lire, les bandits plus sympas que les flics, il y a de l'humour et on passe un bon moment de lecture.



Ils ont beau dire, chez Gallimard que : "les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas être mis entre toutes les mains" et que "L'amateur d'énigmes à la Sherlock Holmes n'y trouvera pas souvent son compte" (moi, j'y ai trouvé le mien) ou que "L'esprit en est rarement conformiste parce qu'on y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu'ils poursuivent, que le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère, que parfois il n'y a pas de mystère et quelquefois même, pas de détective du tout"...



Et bien, malgré tout, il reste de l'action, de l'angoisse, de la violence, du tabassage en règle, des cadavres, et toussa toussa ! J'adore !



Lecteurs, il vous faut découvrir les petits chefs-d’œuvre oubliés de la Collection Série Noire, en vente dans toutes les bonnes bouquineries ou les vides grenier.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Parker, tome 4 : Fun Island (BD)

Suite à un casse qui a mal tourné, Parker se retrouve isolé dans un parc d'attraction fermé, encerclé par une bande de mafieux et flics ripoux, qui voudraient bien récupérer le magot avant l'arrivée de la Police. Graphisme toujours sec et dynamique, en bichromie, ambiance dure, personnage toujours aussi taciturne et malin, j'accroche toujours. Certaines illustrations sont de véritable icônes, en trois trait il présente un atmosphère, chaque vignette devient un logo, je pense en particulier aux pages où il organise ses pièges dans chacune des attractions, de pures merveilles. Mais dans ce quatrième volet, l'intrigue est plus anecdotique, un seul lieu d'action sur une durée plus courte, un seul contre tous, pas de femmes, peu de retournements de situations, cet épisode est un peu moins délirant, un peu moins pulp que les autres.
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

Le trait est brut, au pinceau, avec une colorisation en bichromie, un bleu-gris accentuant les effets de lumière. Les silhouettes, surtout féminines, le mobilier, l’architecture, les cadrages semblent sortis des publicités de l’année 1960. L’histoire s’intègre dans cette époque, le ton est celui du roman noir de l’époque. C’est une histoire de vengeance, Parker n’est pas un saint, et se faire doubler par un minable, comme Mal Resnick, cela va entraîner beaucoup de violence. Parce que Parker cogne aussi très fort, même sur les femmes. C’est le genre de héros sans scrupules, un dur, sans états d’âmes, mais il a affaire à plus tordus que lui, ça ne lui fait visiblement pas peur. C’est un récit noir, violent, Il y a beaucoup de texte mais les images racontent encore autre chose, elles mettent en place une atmosphère magistralement maîtrisée, cinématographique, un gros plan sur une cigarette qu'on allume, un regard de femme, quelques textes en voix off, quelques bègnes, quelques coup de feu et le phares d’une voiture qui file dans la nuit. C’est racé, idéalisant les clichés du genre, on navigue dans une superbe ambiance de roman noir de fin des années 50, et c’est réalisé avec tellement de classe qu’on en arrive à admirer l’horreur et la noirceur.
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Flashfire

Richard Stark, alias Donald E. Westlake, est un écrivain de polar que je connais de longue date sans avoir jamais eu l’occasion de lire ne serait-ce qu’une ligne de ses œuvres. Avec Flashfire, voilà qui est réparé. Vais-je y revenir ? Pas certain. En tout cas, probablement pas avec une aventure de Parker, le voleur astucieux à la chance de cocu — passez-moi l’expression.



Donc, Parker, le héros, est un voleur patenté. Mais un voleur plein de ressources, qui ne se laisse jamais abattre... quoique ! Si, ça lui arrive de se faire tirer dessus. Mais au dernier moment, il y a toujours le petit deus ex machina qui le sauve in-extremis. Et comme ça se produit plusieurs fois dans un roman de 200 pages, c’est trop. Bon j’exagère. On ne lui tire pas dessus à chaque fois. À défaut d’être blessé, il est seulement menacé. Mais à chaque fois il y a le petit truc qui lui permet de retourner la situation à son avantage. À la fin, j’ai trouvé agaçant, trop facile.



En bref : Je l’ai lu avec plaisir et plutôt rapidement. L’écriture est agréable. Si j’ai trouvé excessif le nombre de rebondissements, le tout reste tout de même cohérent et ça ne fait pas non plus truc mis là pour rallonger la sauce (là, j’avoue que je pense en particulier à une mauvaise expérience de lecture : Les mystères de Paris dans sa version complète.). Donc, sans le trouver extraordinairement génial, incontournable, je me permettrai de vous conseiller de le lire si vous en avez l’occasion et que ce type d’histoire vous attire, bien sûr. Je précise ce point parce que je suis de plus en plus souvent désappointé par des avis négatifs donnés par des lecteurs qui n’auraient jamais dû chercher à lire le livre qu’ils critiquent. Les résumés et les critiques des autres sont justement là pour éviter de lire des trucs qui ne nous conviennent pas, non ?




Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Comme une fleur

Parker est un truand, pas un petit filou, pas un gredin en papier mâché, le genre de bidoche top-budget sur lequel tu te casse les quenottes : un vrai dur à cuire. 





Froid, méthodique, calculateur et violent. Il a ce côté animal qui émoustille les poules qu'il croise. 



Son truc à lui c'est les casses, et faut que ça rapporte, assez pour pouvoir vivre un train de vie de flambeur avec toute cette caillasse amassée qui brûle les doigts jusqu'à épuisement des stocks. Il éclate des gueules et des fessiers pour s'assurer un peu de sérénité jusqu'au prochain coup. Le taff est rodé et le mec connaît son affaire car son petit biz tient la route depuis une majorité. 



Il a un carnet de contacts de copains margoulin bien rempli et bosse à son compte, mais je peux pas vous garantir qu'il paye l'Ursaf. 





Le regarder bosser avec pragmatisme et efficacité et régler ses affaires à l'américaine au fil des pages est globalement très agréable mis à part ce moment où il arrache le filtre d'une cigarette et ne le jète pas à la poubelle,  petit mal-appris ! 





Parker c'est un peu un mix entre un percheron avec des œillères et Attila : S'il a décidé d'aller acheter du Yop, te fous pas sur sa voie. Et si derrière lui, l'herbe ne repousse pas, c'est certainement à cause de la paire de baloches en béton armé qu'il se trimballe et qui creuse des tranchées de la taille du Grand Canyon en raclant le bitume New-Yorkais. 





Ce pragmatisme un peu déter' on le retrouve aussi dans le style de l'auteur dont la plume qui va droit au but et ne s'embarrasse pas de détails superflus m'a rappelé celle des aventures du génie de cambrioleur malchanceux Dortmunder. Et après une petite recherche post-lecture je me rends compte que (j'enlève mes lunettes de soleil pour ajouter un peu d'effet dramatique) Richard Stark n'est autre que Donald Westlake. BOOM.



 Je vais donc rajouter de ce pas ''joueur de Cluedo assidu'' dans la partie expériences de mon CV, je sais maintenant que ça paie. 





Nous avons donc affaire à un bon petit roman noir d'un mec qui a fait ses preuves dans le milieu (70 bouquins au compteur, le mec est un stakhanoviste du roman noir) et ça se ressent : les ingrédients du polar hard boiled sont tous dans la cocotte et ça va chauffer sévère. Les aventures de notre gibier de correctionnelle, avec aussi peu d'états d'âme qu'une prof principale aigrie au conseil de classe, s'étalent sur plus d'une vingtaine de volumes ce qui laisse rêveur quand à la carrière de truand qu'aurait pu avoir son créateur s'il avait choisi le canif à la place du stylo.



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Comeback

parker pourrait



être le digne descendant

des voleurs comme Arsène lupin, fantonas, ou diabolik. d, ailleurs avec diabolik il ont beaucoup de points communs, ils sont sortis tout les deux dans les années 60, ils sont tous les deux

des cambrioleurs assumé, et on un code de l, honneur qui leur fait voler que les riches.diabolik vole les riches par gout du

défi,et réinvesti son argent dans tu matériel pour faire de nouveaux coups.

diabolik a la différence de parker n'a que

peux d, amis, et il partage sa vie avec Eva,

sa compagne.parker lui fregente plus la

société et les femmes. mais ils sont tous les deux méticuleux dans leurs casses,

si diabolik garde ses trésors dans ses différents refuges , parker lui aime le luxe, et fregente les soirées mondaines.

et tout les deux sont ennemis d'une société qui n'est pas plus juste qu'eux.

parker peut faire des gestes désintéressé

comme dans parker gentleman ou il va

venir en aide à des pensionnaires d'une

maison de retraite qu'un promoteur veux chasser pour construire un complexe immobilier avec piscine et thalasso a la place.

la il nous revient après 25 ans d, absence,

pour lutter contre un prédicateur qui

prône la bonne parole au pauvres, et qui

fait des quête pour les plus démunis,

mais qui en réalité entretien des maîtresses.

seulement parker et pas le seul a s, intéressé à lui.

richard stark revient avec une nouvelle

aventures de parker riche en émotions

et le suspense d'un cambriolage brillamment organisé et magnifiquement

mené.

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Flashfire

Westlake c'est un auteur caméléon ...

On le connait plein d'humour , on le découvre ici dans un registre beaucoup plus percutant , un registre ou la violence est présente , ou l'humour céde la place à un ton beaucoup plus incisif ...

Parker est un anti héros extraordinaire , que l'on se régale à suivre dans cette histoire de vengeance qui prend aux tripes le lecteur ...

Le style d'écriture colle parfaitement au sujet de ce trés bon polar , ou les personnages sont trés bien croqués , le susense constant ...

Westlake surprend beaucoup parceque rien dans son oeuvre ne laisse penser au préalable qu'il puisse écrire un thriller aussi jubilatoire ...

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Flashfire

Parker, un cambrioleur talentueux, prudent et vindicatif, entreprend méthodiquement de se venger de trois de ses ex -partenaires l' ayant escroqué et préparant un énorme coup à Palm Beach, patrie des oisifs fortunés, entre septuagénaires liftées couvertes de bijoux et vieux beaux coiffés de casquette de yachman et chaussés de mocassins à glands....Un polar rythmé et divertissant, bénéficiant d' une récente et honnête adaptation cinématographique, sous le titre "Parker", avec , à l' affiche, Jason Statham, Jenifer Lopez et Nick Nolte....
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Demandez au perroquet

Entre deux lectures plus prenantes, un petit polar léger mais bien ficelé que ce Demandez au perroquet de Richard Stark, alias Donald Westlake, un des cadors du polar US.



On y retrouve son héros récurrent, Parker, bandit froid et réfléchi, mais que Stark rend vite attachant par son comportement méthodique, professionnel et souvent humoristique. Dans la série des bandits sympathiques, Robin des Bois était philanthrope et généreux, Arsène lupin élégant et ingénieux, quant à Parker, il est prédictif, psychologue, égocentrique mais n'use de la violence qu'en tout dernier recours. Alors forcément, ça crée du lien avec le lecteur...



Ici en l'occurrence, pourchassé après son dernier casse, Parker tombe opportunément sur Lindhal, marginal aigri, qui le recueille et va immédiatement l'orienter vers son nouveau gros coup : le casse de l'hippodrome voisin. Encore faudra t-il avant échapper aux mailles du filet des flics qui le recherchent, des voisins soupçonneux de Lindhal et des remords et états d'âmes des uns et des autres.



Un bon - et rapide - petit polar qui s'avale rapidos et si vous en voulez plus, demandez au perroquet !
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Comeback

Près d’un quart de siècle après Signé Parker, c’est donc dans une caravane de chantier plantée au milieu du parking d’un stade accueillant un célèbre télévangéliste que l’on retrouve Parker.



Premier volume du deuxième cycle consacré par Richard Stark à son héros, Comeback porte la marque de fabrique classique d’une aventure de Parker : un coup amené par un amateur, un complice qui voudrait garder tout l’argent et une cavale menée à cent à l’heure dans l’espoir d’échapper aux flics, de rectifier le traître et de se faire la malle avec le butin. Tout cela avec à ses trousses, suite à une série ininterrompue de rebondissements, la garde rapprochée du télévangéliste, un flic aux penchants sadiques et le traître lui-même qui voudrait récupérer l’argent du casse.



Il est vrai que, expliqué de cette manière, l’intrigue semble pour le moins alambiquée. Mais n’oublions pas que Stark est aux commandes et que tout est millimétré pour permettre à ces événements a priori anarchiques de s’emboîter parfaitement.

Le plaisir des retrouvailles avec Parker est bien là pour le lecteur comme, vraisemblablement, pour l’auteur. Un auteur qui a fait du chemin et maîtrise sans doute un peu plus que lors du premier cycle les ressorts de son intrigue.



Il en ressort des personnages particulièrement bien brossés, fussent-ils de fugitives apparitions, à commencer par Archibald le télévangéliste prêt à tout pour remettre la main sur son argent et son assistante nymphomane, Tina, ou encore Calavecci le flic qui prend un plaisir pervers à faire souffrir ceux qui tombent entre ses griffes. Quant à Thorsen, le chef de la sécurité d’Archibald, Stark lui réserve un beau numéro de duettiste avec un Parker amené à jouer un rôle pour le moins original.

George Liss, le traître, personnage à la détermination quasi surhumaine, offre de son côté à Parker un adversaire à sa taille jusqu’à un final crépusculaire et angoissant qui parachève ce Comeback réussi qui, malgré quelques irruptions d’un humour pince-sans-rire agréable, se révèle particulièrement noir et laisse éclater de fulgurantes explosions de violences.


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Parker, tome 2 : L'organisation (BD)

New-York - Miami - New York 1963. Parker a un compte a réglé avec l'organisation. Un de ses amis l'a encore trahi, l'appât du gain... La mafia ne le lâche pas. Avec son culot effronté et son talent réunis, il met un plan assez machiavélique en place. Il représente les professionnels, les voleurs bien sur, qui n'hésitent pas à tuer si c'est nécessaire. Il existe un code, une sorte de déontologie dans le milieu, mais les règles sont faites pour être contournées, n'est ce pas.
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Firebreak

Un peu partagé sur cet opus de la série Parker .

Certes l'histoire est trés efficace , percutante , palpitante méme .

Westlake maitrise son scénario et se fait plaisir avec un polar de haute volée .

Tout fonctionne bien , le lecteur est bien pris à "l'hameçon" ...

Et pourtant il manque quelque chose , quelqu'un : Parker .

Westlake était tellement focalisé sur son histoire qu'il a laissé un peu Parker de coté ...

Et cela pour ceux qui aiment cette série grace au personnage de Parker ça a du mal a passer .

Aprés , c'est un trés bon polar , plus que fréquentable .

Il y a juste ce petit bémol qui génera surtout les fans de cette série .

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Backflash

Toujours cette série Parker de Westlake !

Toujours le méme plaisir de voir ce grand auteur mettre à bas son image cool avec une série aussi percutante et jubilatoire .

Cet opus entraine Parker dans une galére incroyable , que Westlake se régale à mettre en place .

Le ton est incisif , volontaire , on est à fond pour cette histoire qui méme si elle péche un peu par moments savére trés efficace .

Il est vrai que ce n'est pas le meilleur des Parker ,mais le plaisir est là quand méme .

On prend un bon bol d'air avec cet opus qui reste malgré ces défauts largement au dessus du tout venant .
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Comeback

Avec la série des Parker , Westlake casse son image d'auteur comique plus que policier .

Cet opus confirme cela avec brio.

L'intrigue est tout sauf prétexte à de l'humour , c'est un suspense tendu , efficace ,agressif que l'on découvre ici.

On est clairement dans une logique de polar Hard Boiled , et cela fait du bien.

Il n'y a pas de rebondissements téléphonés typique de certais auteurs contemporains .

Westlake prend son travail , son oeuvre au sérieux et envoie du lourd une nouvellefois avec ce trés trés bon opus .

On retrouve Parker avec le plus grand plaisir pour un moment de jubilation.

Ce n'est pas un chef d'oeuvre , mais bon sang que ce livre fait du bien !
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Demandez au perroquet

On avait abandonné Parker grimpant une colline pour échapper à la police après son dernier braquage. C’est là qu’on le retrouve dans Demandez au perroquet. Arrivé au sommet, il tombe sur un homme armé d’un fusil. Il s’agit de Tom Lindahl. Comme la plupart des chasseurs du coin, il s’est mis à la recherche des fugitifs. Sauf que, coup de chance pour Parker, si Lindhal recherche les braqueurs, ce n’est pas pour les livrer à la police mais dans l’espoir qu’ils l’aideront à se venger de son dernier employeur, une entreprise gérant un champ de courses, en le dévalisant.

Tributaire de cet homme seul partageant sa vie avec un perroquet muet, Parker va devoir encore une fois faire preuve d’ingéniosité mais aussi compter sur le hasard pour échapper à ses poursuivants et rejoindre enfin Claire dans leur maison de Colliver Pond.



Depuis 1962, Parker a bien changé. Longtemps apparu comme un monolithe, une machine parfaitement huilée, à tel point que l’on pouvait se demander s’il avait changé, vieilli, entre sa dernière aventure de 1974 et son retour en 1998, il est, depuis plusieurs volumes, bousculé par son créateur.

Expédié en prison dans Breakout, presque dépassé par les événements dans À bout de course !, il semble de plus en plus esseulé et même, par certains côtés, essoufflé. Il ne sera d’ailleurs jamais vraiment question de braquage dans ce nouveau roman : le cambriolage du champ de courses n’est qu’un objectif annexe et se trouve traité comme tel. Ce que fait Stark, c’est placé son héros vieillissant dans une situation des plus inconfortable, histoire de voir s’il a encore les tripes et le cerveau qui lui permettront de s’en sortir.

Isolé, sans complices professionnels auxquels se raccrocher, expédié dans un environnement hostile dans lequel il risque à tout moment d’être identifié comme l’un des braqueurs recherchés, Parker doit improviser sans cesse et voit s’accumuler les grains de sables dans une machine qu’il n’a même pas eu le temps de commencer à huiler. Dans ce hameau peuplé de ploucs pas toujours très malins mais plutôt perspicaces, l’insubmersible héros va donc passer son temps à colmater les brèches.

De manière récurrente mais plutôt fugitive à chaque fois, Richard Stark a évoqué la manière dont Parker pouvait faire preuve d’une certaine connaissance du genre humain et de sa psychologie pour faire en sorte que des situations ne dégénèrent pas. Cet aspect psychologique apparaissait un peu plus dans À bout de course ! Il est ici prégnant. Pour sauver sa peau, Parker ne peut pas compter que sur son ingéniosité matérielle et doit de plus en plus composer avec les personnalités des gens qui croisent sa route.



En mettant son héros dans cette situation, Richard Stark non seulement renouvelle intelligemment la série, mais fait aussi changer notre regard sur Parker. Le loup solitaire devient peu à peu un homme esseulé. Marginal vis-à-vis de la société mais aussi de son milieu depuis le début, Parker se retrouve de plus en plus isolé et, ainsi qu’on l’a déjà dit dans la chronique précédente, comme un archaïsme, une survivance d’un milieu qui n’existe plus et qui n’a pas réussi à s’adapter à la nouvelle société interconnectée dans laquelle nous vivons. Ce faisant, et même s’il continue à lui donner un aspect froid et méthodique, Richard Stark rend son personnage de plus en plus humain.



Avant-dernier roman de la série, Demandez au perroquet apparaît donc comme l’un des meilleurs du revival de Parker initié en 1998, une remise en cause du héros sans doute un peu cruelle mais aussi belle, au fond.


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À bout de course !

Un roman qui porte presque bien son titre, puisqu’il s’agit de l’antépénultième volume des aventures de Parker.



Un Parker qui commence à fatiguer et qui semble attirer de plus en plus les ennuis. Après un coup avorté avant même qui quiconque ait vraiment pu en parler car un des participants portait un micro lors de leur première réunion, Parker se retrouve sur un plan foireux : attaquer un fourgon blindé lors du déménagement d’une banque. Un braquage apporté une fois de plus par un amateur. Un amateur qui plus est en liberté conditionnelle, ancien employé et amant de l’épouse du directeur de la banque. De quoi orienter assez vite les soupçons de la police. Ajoutons à ce bras cassé un chasseur de prime qui voudrait mettre la main sur l’homme au micro et une policière qui a du flair et vous avez tous les ingrédients pour une catastrophe annoncée.



Voilà un épisode à part dans la série, où l’on voit plus que de coutume un Parker courir consciemment au devant des ennuis dans une affaire dont il sent dès le début qu’il ne pourra la maîtriser complètement. Sans être passif – il se démène et joue de son ingéniosité et de celle de ses complices pour tenter de redresser la barre – Parker semble toutefois plus subir que mener la barre, là où, auparavant, il réussissait toujours par la force de son engagement à renverser des situations défavorables.

Parker retrouve dans À bout de course ! le rang d’humain. Et le roman marque une vraie rupture en ce qu’il nous montre un Parker vieilli, dépassé par la vitesse à laquelle le monde avance. Et si, en fin de compte, l’échec probable de ce braquage ne venait pas des multiples éléments perturbateurs lâchés par Richard Stark dans son intrigue, mais plutôt du fait que Parker n’est plus qu’un archaïsme, un truand à l’ancienne comptant sur quelques faux papiers et des cabines téléphoniques pour monter un coup, dans un monde où les failles dans lesquelles s’engouffrer sont de plus en plus étroites ?



Épisode crépusculaire de la série qui abandonne le lecteur en le laissant un peu sur sa faim en compagnie d’un Parker seul et traqué, À bout de course ! apporte paradoxalement, par cette rupture, du sang neuf à la série sans pour autant délaisser l’action, une intrigue au cordeau et des dialogues ciselés qui ne sont d’ailleurs pas sans rappeler parfois Elmore Leonard.


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Planque à Luna-Park

Slayground en VO. Jeu de mot avec Playground (terrain de jeu), et slay (tuer). Un Parker sans bavure, sans rayure qui tire un trait sur les crevures qui prétendaient le doubler. Le scénario habituel. Après un braquage réussi et une fuite loupée, – un complice trop fébrile –, Parker se trouve coincé dans un parc d'attraction, fermé au public mais pas aux malfaisants qui veulent voler le magot. Parker fera tourner les manèges pour brouiller les pistes et la galerie des glaces révélera sa maîtrise de la réflexion.



Les malfrats qui croyaient chasser une proie apeurée, vont découvrir un prédateur calculateur et sans pitié. Moralité : « Touchez pas au grisbi ! »
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

L'excellent Darwyn Cooke adapte les romans de Richard Stark en comics.

Si le premier volume (Le Chasseur) n'est pas le meilleur de la série, Darwyn Cooke fait tout de même un excellent boulot, autant sur le scénario que sur son dessin en bichromie qui colle parfaitement au récit.



L'histoire se passe dans les années 60 aux Etats Unis, Parker est un voleur qui vit une vie de luxe grâce à ses méfaits. Il ne prévoit un casse que s'il arrive en dessous des 5000 dollars, tant qu'il a de l'argent de côté, il se range et vie dans des hôtels de luxe.



Un jour, alors qu'il arrive a bout de ses économies, il entend parler d'un coup facile avec un gros gain à la clé. Le coup se passe facilement comme prévu mais une fois le casse terminé, il est trahi par l'un de ses associés et est laissé pour mort.



Dans ce récit, on va suivre la vengeance de Parker, comment il va retrouver son ancien associé et comment il va faire pour récupérer son argent.



Fans de polar noir ou fans de Darwyn Cooke, je ne peux que vous conseiller de vous diriger vers ce titre. (Je recommande l'intégrale publié chez Dargaud qui est vraiment top).
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Parker, tome 1 : Le chasseur (BD)

J'ai lu l'ensemble des tomes de cette série et je ne suis pas plus convaincu que cela. Pourtant, il y a eu pléthore de prix et récompenses ainsi qu'une bonne accroche du public pour ce polar.



Si le premier tome était pas mal, le dernier (Fun Insland) n'est pas très fun. Le cadrage est assez maîtrisé. Le dessin est vif et dynamique mais par moment assez illisible. Il y a tout de même une énergie brute qui est assez appréciable pour suivre les différents récits. Cela fait tout de même très années 50.



Le gangster Parker se révèle être un personnage assez rusé pour élaborer des plans où il s'en sort à chaque fois. Il se dégage comme un charme désuet. Le troisième volume à savoir Le casse est sans doute mon préféré.
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Firebreak

Un polar des plus classiques et correctement construit, mais quand on n'a pas lu les autres Parker - ce qui est mon cas - cela manque d'informations sur le personnage en question et nuit à la tenue du roman .
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