.... je repense à cet échange bouleversant entre Mandela et son fils aîné qu lui demandait pourquoi il ne venait jamais dormir à la maison auprès des siens. Mandela a répondu qu'il y avait trois millions d'autres enfants qui avaient besoin de lui. Si dure, si cruelle que cette phrase paraisse, elle reflétait le simple et terrible calcul qui était le sien. Un des bus qu'il poursuivait en acceptant ce sacrifice, c'était qu'un jour d'autres pères, et d'autres mères, ne soient pas obligés de répondre la même chose à leurs enfants. C'était que son propre fils puisse recevoir en héritage une nation libre où il n'aurait pas à se battre pour une liberté qui aurait dû lui revenir de plein droit à la naissance.