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4.31/5 (sur 1822 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Ontario , le 14/10/1955
Mort(e) à : Kamloops (Colombie Britannique) , le 11/03/2017
Biographie :

Richard Wagamese était un auteur et journaliste canadien.

En activité depuis 1979, il a exercé comme journaliste et producteur pour la radio et la télévision, et est l’auteur de treize livres publiés en anglais par les principaux éditeurs du Canada anglophone. Wagamese appartient à la nation amérindienne ojibwé, originaire du nord-ouest de l’Ontario, et est devenu en 1991 le premier indigène canadien à gagner un prix de journalisme national. Depuis lors, il est régulièrement récompensé pour ses travaux journalistiques et littéraires. Il est notamment le lauréat du Prix national de réussite indigène pour les médias et les communications 2012, et du prix 2013 du Conseil canadien des arts.

Parmi ses derniers romans en date, "Indian Horse" est sorti en 2012 et a été récompensé par le prix du public lors de la Compétition nationale de lecture du Canada. En 2013, Wagamese a publié "Him Standing", paru chez Orca Press.

L’auteur a reçu le titre de docteur ès lettres honoris causa à la Thompson Rivers University de Kamloops en 2010 et à la Lakehead University de Thunder Bay en 2014.

"Les étoiles s’éteignent à l’aube" (Medicine Walk) est son premier roman traduit en français. Récit de l’ultime voyage d’un père, que son fils accompagne, ce roman est aussi une histoire de transmission, de racines, à travers l’exploration de paysages somptueux, la découverte d’un passé enfoui, une ode à la terre et à l’amour.
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Source : Wikipedia anglais, Etonnants Voyageurs
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Citations et extraits (435) Voir plus Ajouter une citation
- Quand t'as pas quelque chose, le chercher en vain, c'est perdre son temps, c'est ce que je pense.
- Ça fait du bien de pas avoir certaines choses.
- Ah ouais. Pourquoi ça en particulier?
- Ben, ça te fait prendre conscience que t'es vivant. Que t'as touché quelque chose. Que quelque chose t'a touché.
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Richard Wagamese
Leurs patrouilles sortaient en même temps et le no man's land n'était plus que ruées et reptations de forces résolues à contrôler cette mince bande de vide. A la tombée du crépuscule, ils se glissaient les uns vers les autres. Puis les tirs de barrage démarraient. Des fusées éclairantes transformaient le paysage squelettique en un déchaînement de rouge étourdissant, un gigantesque éblouissement blanc, un épanouissement jaune qui retombaient sur eux comme un parachute dont l'ombre s'enfonçait dans des recoins imperceptibles, les laissant cloués là.
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Seul. Il n'avait jamais su ce qu'était la solitude. Même s'il y réfléchissait bien, il n'arrivait pas à donner une définition du mot. Il était en lui, indéfini et inutile comme l'algèbre – la terre, la lune et l'eau établissaient la seule équation qui donnait de la perspective à son monde et il le traversait à cheval revigoré et rassuré de sentir ces terres autour de lui comme le refrain d'un hymne ancien.
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Il avait quitté l'école dès qu'il avait atteint l'âge légal. Il ne s'intéressait pas aux livres et là où il passait le plus clair de son temps libre, nul besoin de grandes idées... Il entendait les symphonies du vent sur les crêtes, et les cris stridents des faucons et des aigles étaient pour lui des arias ; le grognement des grizzlis et le hurlement perçant d'un loup contrastaient avec l'oeil impassible de la lune. Il était indien.
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Je me tenais sur les rochers aux toutes premières lueurs du jour, avant que quiconque ne se soit réveillé et je sentais la nature entrer en moi comme la lumière. Je fermais les yeux et la sentais. La nature était une présence. Elle avait des yeux et j’étais surveillé. Mais jamais je n’eus l’impression d’y être un intrus.
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Cette nuit là, tandis qu'il était allongé dans le grenier, il aperçut le liseré de la lune entre les lattes de la grange. Elle était suspendue dans l'indigo et projetait un rayon de lumière bleuâtre en travers du lit. Il y avait l'odeur du bétail. L'odeur riche et franche de l'avoine, de la paille et le foin séchant après la coupe. Le trottinement des souris dans les coins. Il y eut un bruit sur l'échelle. Il releva la tête de l'oreiller rudimentaire et la vit grimper les derniers échelons et arriver dans le grenier. Elle portait une chemise de nuit blanche. Elle marcha en silence jusqu'à lui, si bien qu'on aurait dit qu'elle planait, il retint son souffle.
Elle arriva au bord du lit de camp et il ferma les yeux. Il sentait qu'elle le regardait. Il ouvrit les yeux d'un coup, s'assit sur le bord du fin matelas et trouva sa main qu'elle prit entre les siennes. Ni l'un ni l'autre ne parla. Elle tint sa main, puis ouvrit les siennes et la garda au creux d'une paume en caressant le dos du bout des doigts. Il ne parvenait pas à respirer à fond, il se sentait lourd, incapable de bouger. Elle porta sa main libre à sa bouche à elle, puis elle puis elle la posa contre sa joue à lui. Il ferma à nouveau les yeux, tentant d'en faire entrer en lui la sensation satinée et il la sentit bouger. Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle était allongée tout près de lui, son souffle caressait son visage. Il avança une main dans sa direction, mais elle la repoussa et garda sa position. Son souffle était sec: un soupçon de cannelle sur un arrière-fond de vin. Il était allongé les bras sur les côtés, pénétrant du regard le chatoiement de ses yeux. Ils ne parlèrent pas. A la place, elle continua de garder une main sur son visage à lui. Il posa ses mains sur ses hanches et elle le laissa faire. Il cherchait ses mots mais il n'en avait pas en lui. La masse de ses cheveux les encadrait comme un rideau. Son odeur féminine, toute de musc, de savon et de fumée. Le bruit des bêtes s'agitant dans leurs salles et quelque part au loin, le glapissement d'un coyote pourchassant des campagnols dans l'herbe des champs. Elle se leva doucement, ses mains tombant de son corps, comme une peau qui mue, elle resta debout à le regarder et quand il tenta de parler, elle se baissa et posa un doigt sur ses lèvres pour le faire taire. Il lui saisit le poignet. Ils s'observèrent et quand il l'attira à lui, elle ne résista pas, et laissa son corps s'installer contre le sien, il l'embrassa et elle l'embrassa, il avait posé ses mains sur ses épaules, elle tenait sa taille entre les siennes. Ni l'un ni l'autre ne bougeait. Quand elle se releva, il sentit dans ses paumes le vide de l'espace qui les séparait.
- Ne brise pas le cercle, murmura t-elle. Elle retourne à l'échelle, descendit les échelons et le laissa suspendu dans le ciel qu'elle avait créé dans sa tête.
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Le garçon rejoignit la nature. C'était tout ce qu'il lui fallait. Le fusil le retenait là. C'est ainsi qu'il en vint à comprendre la valeur des êtres vivants, par sa faculté à les faire disparaitre. Prendre la vie était une chose solennelle. La vie était le coeur du mystère. Le fusil son moyen de l'évaluer.
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Il entendait les symphonies du vent sur les crêtes, et les cris stridents des faucons et des aigles étaient pour lui des arias ; le grognement des grizzlys et le hurlement perçant d'un loup contrastaient avec l'œil impassible de la lune. Il était indien. Le vieil homme lui avait dit que c'était sa nature et il l'avait toujours cru. Sa vie c'était d'être seul à cheval, de tailler des cabanes dans des épicéas, de faire des feux dans la nuit , de respirer l'air des montagnes, suave et pur comme l'eau de source et d'emprunter des pistes trop obscures pour y voir, qu'il avait appris à remonter jusqu'à des lieux que seuls les couguars, les marmottes et les aigles connaissaient.
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Ils marchaient avec les raquettes pendant deux heures, faisaient un feu et buvaient du thé fort, et dans ce monde froid et stérile, le garçon en venait à voir Noël comme un moment où la nature et sa vacuité étaient parfaites. De temps à autre, le vieil homme lui racontait une histoire. Mais c'était l'émotion du silence au milieu duquel ils marchaient qu'il préférait. La nature endormie. L'atmosphère ouatée dans laquelle même les sons étaient absorbés et se matérialisaient dans l'immense blancheur inviolable de l'hiver. Dans sa tête, c'était sa Noël.
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Les gens attribuent bien trop d'importance aux mots. Parfois, c'est mieux de rester assis, sans plus. Pour à nouveau s'habituer les uns aux autres, en quelque sorte.
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