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Critiques de Rieko Matsuura (8)
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Natural woman

Yôko Murata est mangaka pour des revues underground. Alors qu’elle voit, pour ce qui est sans doute une rupture, sa dernière petite amie en date, une hôtesse de l’air prénommée Yukiko, la jeune fille remonte le fil de ses souvenirs amoureux. Trois périodes de sa vie pour trois filles, de Hanayo, son premier amour à Yukiko, une relation purement sexuelle, en passant par Yuriko, une collègue hétérosexuelle qu’elle a aimée platoniquement.



Un roman érotique où les descriptions impudiques des scènes de sexe s’opposent à la pudeur des sentiments. Yôko, volontiers masochiste, se prête à toutes les volontés de ses compagnes, à tous les jeux sexuels, par amour ou par lassitude. Car Yôko se cherche encore. Elle veut aimer mais ne sait pas exprimer ses sentiments, manque de confiance en elle, surtout depuis sa première relation, son premier amour qui a si mal tourné.

Roman d’une errance amoureuse et sexuelle, Natural woman exprime les doutes, les désirs, les pratiques d’une jeune homosexuelle entraînée dans des relations ambigües qui lui apportent à la fois souffrance et plaisir, tendresse et douleur, amour et haine. Cru sans être vulgaire mais à ne pas mettre entre toutes les mains tout de même.

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Natural woman

Trois histoires qui s'imbriquent dans l'érotisme d'une femme, qui se découvre et nous révèle ses sensations, pensées. Plutôt intéressant. Dans la veine des livres qui tentent à la fois de casser des clichés et des codes, et de donner aux lecteurs et au monde un peu plus de réalité et de contenu à des vécus méconnus voire stigmatisés.

Un livre d'ouverture, donc. Qui en ce sens mérite d'exister. Et il est plutôt pas mal écrit.
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Pénis d'orteil

J'avais beaucoup aime cette intrigue très originale, s'inscrivant dans le grotesque. Une femme s'aperçoit qu'un de ses gros orteils se termine en penis. Comment cette femme va pouvoir se faire accepter socialement avec cette difformité ?

Elle va réussir à se faire embaucher dans une sorte de cirque pour y présenter un spectacle. Et on assiste alors à toute une galerie de portraits plus extravagants les uns que les autres. Je ne me souviens plus très bien comment tout cela se termine mais peu importe.

L'imagination de cette auteure, s'inscrit dans la pure tradition japonaise de l'extravagance. Pas tres loin parfois des délires de Abe Kobo ou plus récemment de Ko Machida.

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Natural woman

Un roman en trois longs chapitres, presque des nouvelles pouvant se lire indépendamment et relatant trois moments particuliers de la vie de Yôko, dessinatrice de manga d’une vingtaine d’années. Dans la première histoire, elle se réveille pour la dernière fois près de sa petite amie hôtesse de l’air avec laquelle elle ne s’entend plus. Dans la seconde, elle accompagne une collègue de travail au cours d’un week-end de repos et n’ose pas lui avouer à quel point elle l’attire. Dans la dernière, elle revient sur sa liaison avec Hanayo qui l’éveilla, parfois brutalement, à la sexualité entre filles.



Étrange roman sur la difficulté des relations amoureuses à travers le portrait d’une jeune homosexuelle fragile et hypersensible. Étrange parce qu’à la fois très pudique et très cru, tout en retenu et en même temps n’hésitant pas à décrire de façon précise des ébats souvent proches du sadomasochisme. Yôko se cherche, Yôko aime mais ne sait comment le dire, Yôko subit, cède et agit sous la contrainte psychologique de ses partenaires. Le récit, à la première personne, fonctionne comme un journal intime. Yôko se livre et expose son manque de confiance en elle, sa difficulté à se sentir pleinement femme, à devenir une « natural woman » accomplie et sereine. Les scènes lesbiennes sont totalement suggérées ou parfaitement explicites, toujours déstabilisantes, à l’image de ce livre où le malaise plane en permanence, où le lecteur devient par la force des choses voyeur malgré lui.



Entre désir et répulsion, entre douceur et cruauté, entre lutte effrénée et convergence des sentiments, entre douleur et plaisir, la vie sentimentale exposée de la sorte apparaît aussi fascinante que complexe.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Pénis d'orteil

Kazumi, une jeune étudiante, est bouleversée quand son amie se suicide. Qu’est-ce qui a pu la conduire à un tel acte ? Quel n’est pas son étonnement quand elle voit quelques jours plus tard, lui pousser un pénis… sur son orteil ! Il y a-t-il un lien ? Tout le long du roman, on suit sa découverte des rapports humains, ses interrogations sur l’amour, l’amitié… et le sexe.

J’ai beaucoup aimé les descriptions des relations entre les différentes personnes, les perceptions de chacun… Le sexe est quand même le thème fort de l’histoire, on y goûte à toutes les sauces (sans mauvais jeu de mots), comme quand elle suit la tournée du Flowers Show. L’histoire s’engourdit à ce moment-là et la fin est trop « happy end » à mon goût. Le récit s’étale un peu trop, elle aurait facilement pu tenir en moins de pages !

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Natural woman

Yôko Murata est une mangaka de revues underground, que beaucoup qualifieraient spontanément de masochiste. Le fait est qu'elle ne sait pas comment gérer une relation amoureuse, faute d'empathie et de sensibilité. Trois relations, trois moments clés de sa vie amoureuse et sexuelle sont ici racontés, en remontant dans le temps, de son actuelle histoire avec l'hôtesse de l'air Yukiko à son premier amour, Hanayo, en passant par sa relation ambiguë avec son amie Yuriko.

Trois moments d'incertitude, d'instabilité et de trouble.



"Natural Woman" n'est clairement pas destiné aux âmes sensibles. L'immersion dans l'intimité des personnages est brutale, on est d'emblée confrontée aux détails crus de la vie sexuelle et amoureuse des protagonistes.



Yôko, le personnage principal, apparaît comme la tête du serpent qui se mord la queue : ses trois relations amoureuses et sexuelles sont ici racontées dans un ordre régressif, où la fin transparaît au commencement. Yukiko, l'amante hôtesse de l'air, sert de déclencheur à un retour sur soi, sur le passé ; elle semble le dernier avatar, dépourvu de réels sentiments amoureux, purement sexuel, de la relation originelle de Yôko avec Hanayo. Le deuxième chapitre marque un interlude, où la relation amicale entre Yôko et Yuriko flirte avec les allusions, jeux et déclarations amoureuses, toute en douceur et irrésolution. Le troisième chapitre, consacré à la relation première, celle qui unie Yôko et Hanayo, vient boucler la boucle : tout a déjà été dit.



Le personnage de Yôko est égoïste, relativement insensible, inconsciemment cruel. Ses relations sadomasochistes avec ses amantes successives, où elle tient le rôle de la soumise masochiste, ne lui servent qu'à camoufler son incapacité à prendre soin de l'autre, à être attentive et prévenante des désirs de ses partenaires. Une bulle d'égotisme puéril, que la troisième amante (et premier chapitre) vient crever avec exaspération.



Le terme « lesbien » n'est pas prononcé dans le roman, et le terme « homosexuelle » est rare. Seuls les dialogues permettent d'aborder de façon plus explicite les questions d'identité, qui portent davantage sur le genre et l'amour que sur une identité sexuelle revendiquée. Si l'on aime une femme, aime-t-on toutes femmes ou seulement celle-ci ? Y a-t-il un grand et unique amour ? Et si l'on aime une femme, est-on encore une femme ou devient/est-on un homme ? Hanayo répond : « en te rencontrant, je me suis sentie a natural woman »…



Les descriptions des actes érotiques et sexuels des quatre femmes sont précises, crues, jamais gratuites. Elles sont la matière même du roman. Troublantes, déstabilisantes aussi, parfois. A tel point que j'ai été surprise de constater que ne figuraient à aucun moment les mots désignant les parties génitales féminines : une expression métaphorique les remplace, contournement poétique déconcertant dans cette écriture sans fausse innocence ni pitié.
Lien : http://www.lalunemauve.fr/ec..
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Natural woman

Changement d’ambiance. Yoko, une jeune mangaka remonte le cours de ses souvenirs pour passer en revue ses différentes liaisons, ratées ou avortées. Yukiko, l’hôtesse de l’air qu’elle n’aime pas vraiment, Yuriko, l’amie qu’elle pourrait aimer sans que cela se concrétise, Hanayo, la femme qui lui a brisé le cœur. Cette narration au rebours cherche évidemment dans les erreurs passées les échecs d’aujourd’hui mais permet surtout de creuser le portrait de la narratrice, à laquelle ses amantes ne cessent de reprocher sa fausse pureté et sa passivité. Sa tendance à se laisser dominer, soumettre, à les encourager à se montrer cruelles et brutales. Pas d’histoires d’amour, mais des passions mal assouvies, des entrechocs, des plaisirs violents et des fins qui ressemblent à des écroulements. Malgré le jeune âge des protagonistes, il ne s’agit pas d’un roman d’apprentissage, tant Yoko n’existe que dans le rapport de force, le masochisme pervers, qu’elle décrit d’une petite voix candide et raisonnable, et ne peut pas évoluer. « Décrire » étant le mot-clé, âmes un peu sensibles s’abstenir.

La narration à rebours peut dérouter. La linéarité à l’envers montre non pas une évolution, mais des échecs qui se répètent et mettent en exergue des scènes érotiques très crues. Yoko est-elle en quête de quoi que ce soit ? L’une des dernières scènes montre Yoko et une de ses amies, peu après sa rupture avec Hanayo, et s’achève sur une petite morale pas très fine, un peu niaise : « Tu ferais mieux d’apprendre à vivre avec ta douleur ». Tout ça pour ça. Cela mis à part, je me demande où l’auteur voulait en venir en se plaçant sous la tutelle de Carole King/Aretha Franklin et de cette hypothétique « natural woman ». S’il s’agissait de dépeindre une sorte d’éternel féminin inerte et cruelle, je veux bien. S’il s’agissait d’autre chose, je pense qu’elle est passée à côté de son sujet.
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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Natural woman

sans intérêt.... descriptions indécentes...
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