Riikka Ala-Harja

Un livre tendre et touchant.

Julie, guide touristique sur les plages du débarquement, doit faire face à la maladie de sa fille et à l'éloignement de son mari.

Elle fait des parallèles entre la maladie et les récits du débarquements Comment continuer à vivre alors que tout s'éfondre ?

Un très beau roman et une plume à découvrir.

Jori Nyman a pour habitude de passer l’hiver au soleil loin de la Finlande sur l’île de Gran Canaria. A la retraite, cet ancien patron de chantier naval demande (ou ordonne) à Mikko de venir le rejoindre. Bricoleur, il s’occupe de tout pour lui. Dior d’origine malienne est embauchée comme la nouvelle femme de ménage de Nyman . Veuf depuis peu, sa femme était rongée par la cancer mais surtout par l’alcool.



Ces trois personnages se croisent et chacun prend la parole. Trois personnages habités par des espoirs ou des idéaux. Mikko est obnubilé par la réalisation d’ une chaise au design inégalable. Dior mariée à un homme âgé verse une partie de son salaire à son père resté au pays. Cette jeune femme a été vendue à cet homme qui est aujourd’hui son époux. Mikko et Dior dépendant financièrement de Nyman qui ne peut oublier ni sa femme, ni son ancienne faillite. Les personnalités se dessinent, les remords et les regrets apparaissent métamorphosant la configuration des relations. Les solitudes de chacun se bousculent, s’effleurent mais les frontières restent imperméables. L’accès au bonheur en devient illusoire alors que les vacanciers continuent à se dorer au soleil...L’ambiance en devient presque pesante et on est balloté du début à la fin de ce livre dont on ne sort pas indemne !
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Débarquement : avec une majuscule, en Normandie, c'est l'Histoire de soldats, de différentes origines, pris dans un conflit qui les dépasse. C'est ce que raconte Julie, guide touristique, aux visiteurs français, québécois ou allemands.

Le débarquement aussi de la maladie, celle d'un enfant, celle qui ravage tout. Le débarquement c'est aussi l'issue finale d'un amour qui s'est enfui et morcelé.

J'ai été surprise qu'une auteure finlandaise se lance sur un sujet "typiquement" français mais elle s'en sort avec les honneurs. Elle évite d'abord l'écueil de l'épanchement franco-français. Ensuite, la plume scandinave me charme toujours: une douceur, d'une pensée qui coule de source dans une nature très poétique mais hachée par des images fortes sans concession.

Un roman difficile à conseiller à cause de son sujet mais qui pourtant devrait ravir de nombreux lecteurs.

Taneli a 16 ans et mesure 2,27 mètres. Dans son village perdu au cœur de la Finlande, tout le monde se moque de lui et rien n’est à sa taille, surtout pas les jeans que sa mère lui achète. Taneli rêve d’évasion, de grandeur. Mais surtout de la belle Mona, 24 ans, qui le fait cruellement fantasmer. Celle-ci a posé pour un magazine porno qui circule en ce moment au lycée. Mais ce bout de papier n’est pas la seule raison qui fait parler de Mona : celle-ci monte une troupe de théâtre, elle qui rêve de devenir metteur en scène. Alors Taneli s’inscrit et croit son rêve d’évasion se réaliser quand Mona lui propose de l’accompagner à New-York à un stage de metteur en scène. Taneli pense qu’il plaît à Mona. Mona, elle, pense plutôt à utiliser le jeune homme.



L’histoire est sympathique, l’écriture légère et certaines scènes très amusantes. On se relaxe quand on lit ce livre. Seul bémol tout de même de taille : la fin est décevante car inexistante.
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Empreint de réalisme, attentif aux détails du quotidien, il dit avec précision la difficulté d'être en accord avec sa vie propre, les doutes et les tiraillements, de manière directe, parfois brutale.
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Dans ma découverte de la littérature scandinave, je n'avais encore pas ou peu fait la Finlande. Ce roman sauvé du pilon présente un été de la vie d'un adolescent de 16 ans, géant (2.27m), dévoré par sa trop grande taille, ses aspirations, ses fantasmes avec ses hormones qui le travaillent et sa rencontre avec la belle Mona, 24 ans, qui rêve de devenir metteur en scène et d'écrire la pièce de théâtre qui révolutionnera le monde ;-)

Donc voilà qu'elle l'emmène à New York, lui le jeune crédule, pour se servir de lui. Crédule, finalement, il ne l'est pas tant que ça et saura profiter aussi de ce qui lui est offert. Ce qui est sûr, c'est que le roman n'est pas passionnant, le style est un peu lourd, l'histoire manque de corps, la chute finale est sans aucun intérêt. A noter : c'est la première fois que je lis un livre où les pages sont roses (pour privilégier le confort de lecture nous dit l'éditeur. Bon, moi, je ne suis pas sûre que ça ait rendu ma lecture plus agréable !)

Un peu décevant, donc !

C'est une belle histoire avec du sens, hélas gâchée par un style lourd et télégraphique assez désagréable. Une écriture inadéquate peut ainsi massacrer un thème pourtant très intéressant.

Chaleureux et un brin compatissant...

Pas si idyllique la vie aux Canaries...

Sensible et courageux...

j’ai l’impression vraiment de poursuivre un cycle, celui du rapport des femmes à la maternité. Ici, la situation est tragique : la fille unique de Julie est atteinte de leucémie, et même si, de nos jours, elle a 80 % de chance de guérir, Julie n’oublie jamais, face à tous les protocoles, toutes les précautions à prendre, drastiques, afin d’éviter les complications et les rechutes. Pour paraphraser le médecin-chef qui suit Emma, nous sommes loin des années 70 et de son taux élevé de récidive.

Seulement, Julie a un autre combat à mener, d’ordre intime : son mari s’est éloigné d’elle, définitivement semble-t-il. le reconquérir ? Impossible, au vue de l’échec de ses tentatives, bien avant la maladie de sa fille. Divorcer ? Pas si simple quand il faut présenter un front uni face au cancer, même si la moitié des couples se sépare après la maladie de leur enfant, que l’issue soit heureuse ou non – une statistique que je ne connaissais pas.

Ce qui m’a frappé, à cette lecture, est l’échec du couple, et l’absurdité des concessions faites par l’un et l’autre pour que leur couple perdure. Julie n’est jamais allée au bout de sa thèse, Henri a renoncé à sa belle carrière de journaliste parisien parce que Julie voulait vivre en Normandie – pour être proche des plages du Débarquement. Elle n’a jamais vraiment eu son mot à dire pour l’aménagement de leur maison, signe de leur réussite sociale et amoureuse – il a toujours choisi tout ce qui était à bas prix. Elle vit désormais dans un appartement, comme beaucoup de femmes divorcées, loin de ce symbole de réussite qu’est la maison, ayant la garde partagée de sa fille, et ne pouvant avoir aucun contact avec elle quand elle est avec son père (Note : il est des couples qui se séparent en prenant davantage en compte les enfants).

Ce qui m’a frappé est la reproduction de l’unicité : Henri et Julie, dont les prénoms riment, semblent être enfant unique. Tous deux n’ont que peu de lien avec leurs mères qui, du moins dans un cas, ont choisi l’éloignement. Quant à la meilleure amie de Julie, elle n’a qu’une seule fille, Léa, parce que la deuxième, Anna, est décédée de la mort subite du nourrisson et qu’elle a refusé de suivre les conseils des médecins, en ayant un autre enfant. Des prénoms qui, ici encore, se ressemblent, sont « à la mode », pratiques, courts, féminins – et presque interchangeables.

Eux n’ont pas de prénoms, ce sont les soldats, ceux du Débarquement, ceux qui étaient déjà sur place – les Allemands – dont Julie évoque le parcours pour chacun des groupe qu’elle guide. Pas d’érudition abusive, dans aucune des parties du roman, le lecteur en apprend beaucoup plus sur ce qui s’est passé ce jour-là, sur la vie quotidienne en Normandie, sur les choix que certaines ont fait pour que les leurs vivent mieux. Julie se garde bien de juger, elle est historienne, elle est mère.

Et moi, en refermant ce livre, de me demander ce qui a pu attirer une auteur finlandaise à nous compter avec tant de force ce Débarquement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..

Julie est guide touristique en Normandie, sur les lieux du débarquement.

Alors qu'elle relate tous les jours l'avancée des soldats alliés aux touristes, Julie mène de son côté ses propres combats: celui pour la guérison de sa fille Emma atteinte d'une leucémie, celui de la séparation avec son mari, et celui contre sa culpabilité et sa solitude afin de garder la tête hors de l'eau.

Débarquement est le très beau roman d'une femme dans la tourmente cherchant coûte que coûte à garder l'espoir de vivre à nouveau des jours heureux.



Riikka Ala-Harja nous livre la chronique du combat de Julie pour des lendemains lumineux et entrecoupe cette fiction de récits historiques passionnants autour du 6 juin 1944.



Rachel
Lien : http://librairielefailler.bl..

En partance pour les Canaries, voilà que je le trouve à la bibliothèque! De la littérature finlandaise? c'est inattendu, mais pourquoi pas?

Comme j'avais un très long trajet en métro j'ai attendu 80 pages avant d'abandonner. Aucun intérêt, et ennuyeux de surcroît.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..

Un livre avec des personnages un peu décalés et plutôt désabusés par la vie. Un père et sa fille vont tenter de renouer des liens perdus. Pas mal.

Un livre qui trop rarement nous permet d’enfiler aussi bien la personnalité et l’histoire de quelqu’un d’aussi différent que nous. Riikka Ala-Harja a vraiment un don étonnant pour nous faire pénétrer et voir de l’intérieur le monde de ses personnages.