LE PAYSAGE HÉRITE LA COULEUR QUI LUI REVIENT…
Extrait 2/2
…Le grain connaît la richesse d’une goutte d’eau
sa dimension multiplie les appels au ciel trop bleu
et toute larme suffit à sa grandeur en devenir
La mort respire en moi et cache son désarroi
au cœur des mots désabusés qu’elle veut démasquer
dans les steppes d’un sommeil dissimulé
entre deux clignements de paupières
Paysage habillé d’inaltérable lumière
les oiseaux brodent nouvelles images
aux couleurs d’un futur bâti
dans le creux de mes mains foudroyées
LE PAYSAGE HÉRITE LA COULEUR QUI LUI REVIENT…
Extrait 1/2
Le paysage hérite la couleur qui lui revient
et l’homme s’habitue aux présences
que les saisons multiplient et désintègrent
Je vis ignorant les sources du vent
Prisonnier des gestes précis dus à toute survivance
j’attends l’instant de liberté que confère la seconde
quand tout dort dans ma tête
Je cultive ce désert destiné aux impasses du futur…
La dernière seconde se pare d'éternité
L'étendue projette ses plaines au sang lassé
et le voyage improvise nouvelles vagues de soleils
à déjouer le premier mot
qu'il ne prononcera pas encore
Le langage de la prime enfance
se désagrège avec les chants des oiseaux
quand la dernière seconde se pare d'éternité
Rejoindre le voyage
Fleurs d'astres inconnus
arrachent masques inclinés
sur le sommeil d'un nouveau firmament
La main n'hésite pas à rejoindre le voyage
de la fable arrachée aux maisons insoumises
Quelle jeune femme parle inlassablement
à l'homme qui ne pourra jamais l'entendre ?
Extrait
J’ai appris à lire
entre machine à coudre lettres interdites
et enclume résistant à tous les coups
de promesses abritées dans la déchirure des lèvres
des livres jamais lus
Si l’espace n’est pas ma terre
le temps ne m’appartient plus