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Critiques de Riyoko Ikeda (81)
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La rose de Versailles, tome 1

Aujourd’hui j’ai le grand honneur de vous parler d’un manga qui a changé l'Histoire du Manga, et plus encore…

https://www.youtube.com/watch?v=iR3EPigmdJY

"La Rose de Versailles" / "Lady Oscar" est plus qu’un shojo pionnier et référence, c’est une œuvre culte qui grâce à son adaptation animée est entrée dans l’éternité ! (je vous dis ça, pourtant je n’aime pas le shojo hein ^^) Et puis osons le dire : avec "Versailles no Bara", Riyoko Ikeda a plus fait pour la promotion et le rayonnement de la culture française dans le monde que tout ce qu’a pu faire en 40 ans le Ministère de la Culture français… Faut-il en rire ou en pleurer ???





Je suis obligé de contextualiser un peu pour expliquer l’ampleur du phénomène…

En 1968 année révolutionnaire s’il en est ^^, le manga Ashita ni Joe met le gouvernement dans l’embarras en lui mettant le nez dans son caca. Pour avoir la paix, les autorités décident de mettre fin aux mangas traitant de sujets sociaux… Pas de bol car les gekidas renaissent aussitôt sous l’étiquette seinen, et Go Nagai qui a des comptes à régler avec le Japon bien-pensant et coincé du cul cartonne avec ses shonens antisociaux. Mais ouf, on peut toujours compter sur les shojos et leurs inoffensives romances à l’eau pour calmer le jeu parmi le lectorat féminin… Oui mais non, Riyoko Ikeda révolutionne le genre et crée un phénomène de société avec sa saga consacrée à la Révolution Française ! Mort De Rire ^^



Riyoko Ikeda appartient au « Groupe de l'An 24 », avec Moto Hagio, Keiko Takemiya, Ryōko Yamagishi, Yumiko Ōshima, Yumiko Igarashi, auxquelles on peut facilement rajouter Chieko Hosokawa et Machiko Satonaka…

Ces auteures s’emparent du genre shojo qui à leur époque était encore largement écrit par des hommes (mais n’accablons pas Shotaro Ishinomori qui faire émerger des héroïnes fustigeant le rôle de femme au foyer, de Leiji Mastumoto qui transforme ses sylphides tantôt en déesses tantôt ou en démones, ou Buichi Terasawa qui transforme ses bimbos en détresse en bimbos strong independant women ^^), et lui offrent de nouveaux thèmes et de nouveaux codes tant graphiques que scénaristiques.

Le manga paru en 1971-1972 dans le magazine Margaret raconte initialement l’histoire de la reine du rococo Marie-Antoinette en s’inspirant de la biographie (hagiographie ?) du romancier autrichien Stefan Sweig. Le triangle amoureux formé avec Oscar et Fersen reprend tout les codes de l’amour courtois donc on se croirait dans une chanson de geste avec les alter egos d’Arthur, Guenièvre, Lancelot et Hélène. Mais peu à peu l’histoire se recentre sur Oscar qui devient la véritable héroïne du drame. La sixième fille d’un général est élevée en homme pour assurer les obligations d’une vieille famille aristocratique, et on part de "Princesse Saphir" d’Ozamu Tezuka pour mélanger le mystérieux Chevalier d’Eon agent spécial de Louis XV et le Chevalier de Jarjayes fidèle d’entres les fidèles de la dynastie Bourbon. Et puis dès le départ elle fait aussi la part belle à l’héritage de Victor Hugo et Emile Zola avec les sœurs Jeanne et Rosalie, la brune qui n’est qu’ambition et perfidie et la blonde qui n’est qu’altruisme et modestie…

Oui cela reste girly avec des personnages kawaii aux yeux de gobis, des trames étoilées ou enflorées, tout plein d’étranges émois, des sentiments exacerbés, des amours enflammées, des belles gosses et des beaux gosses en veux-tu en voilà, et les connaisseurs de l’anime seront surpris par les partis pris humoristiques rendant hommages aux gimmicks cartoonesques des 1950/1960 (j’avoue que j’ai bien ri aux crêpages de chignon des chipies, aux bouffées délirantes du Cardinal de Rohan ou aux raclées que grand-mère fout à André ^^)… Mais à l’aube du féminisme on nous offre un formidable portait de femme, et à l’aube de la démocratisation on nous offre le formidable portrait d’une aristocrate patriote qui fait le choix de défendre l’avenir de son pays plutôt que son passé. Femme passionnée, Oscar de Jarjayes ira jusqu’au bout de ses convictions tant dans sa vie privée que dans sa vie publique… Puisque chacun et chacune d’entre vous est allé à l’école autant vous dire que ça ne se finit pas bien, mais alors là pas bien du tout ! (et oui, encore un série sponsorisée par les mouchoirs kleenex…) Finalement, seule une poignée de personnages échappent à la guillotine pour participer à la suite intitulée "Eroica" dont bordel de merde on attend toujours la traduction dans la langue de molière !!!



Graphiquement les auteures du « Groupe de l'An 24 » étaient très proches les unes des autres. Reprise d’un style antérieure, émergence d’un style dominant, auteures influencées les unes par les autres, auteures ayant consciemment ou inconsciemment élaboré un style communément… Impossible de trancher, mais ceux qui écrivent « oh, c’est juste repompé sur Candy » me paraissent quand même assez incultes… Toujours est-il que ce style a été déterminant pour tous les grands charadesigners de l’âge d’or de la japanime et ce n’est dans doute pas un hasard si Michi Himeno a été infidèle à Shingo Araki en travaillant en solo sous la direction d’Osamu Dezaki à l’adaptation animée de ce manga culte…

Ce qui distingue l’auteure de ses consœurs, c’est la manière dont elle modernise énormément ses graphismes en très peu de temps : quand les choses s’animent on passe volontiers du découpage rectiligne au découpage oblique, pour les souligner les moments les plus intenses les innovations se multiplient et quand la passion l’emporte sur la raison les planches pètent la classe de ouf comme chez Shotaro Ishinomori et Go Nagai… J’imagine facilement que l’auteur de "Devilman" lui a rendu la pareille avec son récit court "La Sinistre Reine de Versailles"… ^^

Difficile de savoir pourquoi Riyoko Ikeda est ensuite passée d’un charadesign foncièrement féminin (qui sera repris par la plupart des auteurs des années 1970/1980, à commencer par Masami Kurumada pourtant inconditionnel des shonens virilistes ^^) à un charadesign foncièrement masculin. Les autres œuvres de l’auteure n’ont pas été éditées en France, mais en cherchant un petit peu on s’aperçoit qu’elle pose les bases du style de Kaori Yuki avant Kaori Yuki ("Angel Santuary"), et les bases du style de Fuyumi Soryo avant Fuyumi Soryo ("Cesare").





Chapitre 1 : "Dans le Tourbillon d'une nouvelle vie"





Chapitre 2 : "L'Ivresse de la gloire"





Chapitre 3 : "Un Amour interdit"





Chapitre 4 : "Capturez le Masque Noir"





Chapitre 5 : "La Souffrance d'Oscar"





TO BE CONTINUED…





Challenge Pavés 2016-2017 1/3
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La rose de Versailles, tome 2

Aujourd’hui j’ai le grand honneur de vous parler d’un manga qui a changé l'Histoire du Manga, et plus encore…

https://www.youtube.com/watch?v=iR3EPigmdJY

"La Rose de Versailles" / "Lady Oscar" est plus qu’un shojo pionnier et référence, c’est une œuvre culte qui grâce à son adaptation animée est entrée dans l’éternité ! (je vous dis ça, pourtant je n’aime pas le shojo hein ^^) Et puis osons le dire : avec "Versailles no Bara", Riyoko Ikeda a plus fait pour la promotion et le rayonnement de la culture française dans le monde que tout ce qu’a pu faire en 40 ans le Ministère de la Culture français… Faut-il en rire ou en pleurer ???





Je suis obligé de contextualiser un peu pour expliquer l’ampleur du phénomène…

En 1968 année révolutionnaire s’il en est ^^, le manga Ashita ni Joe met le gouvernement dans l’embarras en lui mettant le nez dans son caca. Pour avoir la paix, les autorités décident de mettre fin aux mangas traitant de sujets sociaux… Pas de bol car les gekidas renaissent aussitôt sous l’étiquette seinen, et Go Nagai qui a des comptes à régler avec le Japon bien-pensant et coincé du cul cartonne avec ses shonens antisociaux. Mais ouf, on peut toujours compter sur les shojos et leurs inoffensives romances à l’eau pour calmer le jeu parmi le lectorat féminin… Oui mais non, Riyoko Ikeda révolutionne le genre et crée un phénomène de société avec sa saga consacrée à la Révolution Française ! Mort De Rire ^^



Riyoko Ikeda appartient au « Groupe de l'An 24 », avec Moto Hagio, Keiko Takemiya, Ryōko Yamagishi, Yumiko Ōshima, Yumiko Igarashi, auxquelles on peut facilement rajouter Chieko Hosokawa et Machiko Satonaka…

Ces auteures s’emparent du genre shojo qui à leur époque était encore largement écrit par des hommes (mais n’accablons pas Shotaro Ishinomori qui faire émerger des héroïnes fustigeant le rôle de femme au foyer, de Leiji Mastumoto qui transforme ses sylphides tantôt en déesses tantôt ou en démones, ou Buichi Terasawa qui transforme ses bimbos en détresse en bimbos strong independant women ^^), et lui offrent de nouveaux thèmes et de nouveaux codes tant graphiques que scénaristiques.

Le manga paru en 1971-1972 dans le magazine Margaret raconte initialement l’histoire de la reine du rococo Marie-Antoinette en s’inspirant de la biographie (hagiographie ?) du romancier autrichien Stefan Sweig. Le triangle amoureux formé avec Oscar et Fersen reprend tout les codes de l’amour courtois donc on se croirait dans une chanson de geste avec les alter egos d’Arthur, Guenièvre, Lancelot et Hélène. Mais peu à peu l’histoire se recentre sur Oscar qui devient la véritable héroïne du drame. La sixième fille d’un général est élevée en homme pour assurer les obligations d’une vieille famille aristocratique, et on part de "Princesse Saphir" d’Ozamu Tezuka pour mélanger le mystérieux Chevalier d’Eon agent spécial de Louis XV et le Chevalier de Jarjayes fidèle d’entres les fidèles de la dynastie Bourbon. Et puis dès le départ elle fait aussi la part belle à l’héritage de Victor Hugo et Emile Zola avec les sœurs Jeanne et Rosalie, la brune qui n’est qu’ambition et perfidie et la blonde qui n’est qu’altruisme et modestie…

Oui cela reste girly avec des personnages kawaii aux yeux de gobis, des trames étoilées ou enflorées, tout plein d’étranges émois, des sentiments exacerbés, des amours enflammées, des belles gosses et des beaux gosses en veux-tu en voilà, et les connaisseurs de l’anime seront surpris par les partis pris humoristiques rendant hommages aux gimmicks cartoonesques des 1950/1960 (j’avoue que j’ai bien ri aux crêpages de chignon des chipies, aux bouffées délirantes du Cardinal de Rohan ou aux raclées que grand-mère fout à André ^^)… Mais à l’aube du féminisme on nous offre un formidable portait de femme, et à l’aube de la démocratisation on nous offre le formidable portrait d’une aristocrate patriote qui fait le choix de défendre l’avenir de son pays plutôt que son passé. Femme passionnée, Oscar de Jarjayes ira jusqu’au bout de ses convictions tant dans sa vie privée que dans sa vie publique… Puisque chacun et chacune d’entre vous est allé à l’école autant vous dire que ça ne se finit pas bien, mais alors là pas bien du tout ! (et oui, encore un série sponsorisée par les mouchoirs kleenex…) Finalement, seule une poignée de personnages échappent à la guillotine pour participer à la suite intitulée "Eroica" dont bordel de merde on attend toujours la traduction dans la langue de molière !!!



Graphiquement les auteures du « Groupe de l'An 24 » étaient très proches les unes des autres. Reprise d’un style antérieure, émergence d’un style dominant, auteures influencées les unes par les autres, auteures ayant consciemment ou inconsciemment élaboré un style communément… Impossible de trancher, mais ceux qui écrivent « oh, c’est juste repompé sur Candy » me paraissent quand même assez incultes… Toujours est-il que ce style a été déterminant pour tous les grands charadesigners de l’âge d’or de la japanime et ce n’est dans doute pas un hasard si Michi Himeno a été infidèle à Shingo Araki en travaillant en solo sous la direction d’Osamu Dezaki à l’adaptation animée de ce manga culte…

Ce qui distingue l’auteure de ses consœurs, c’est la manière dont elle modernise énormément ses graphismes en très peu de temps : quand les choses s’animent on passe volontiers du découpage rectiligne au découpage oblique, pour les souligner les moments les plus intenses les innovations se multiplient et quand la passion l’emporte sur la raison les planches pètent la classe de ouf comme chez Shotaro Ishinomori et Go Nagai… J’imagine facilement que l’auteur de "Devilman" lui a rendu la pareille avec son récit court "La Sinistre Reine de Versailles"… ^^

Difficile de savoir pourquoi Riyoko Ikeda est ensuite passée d’un charadesign foncièrement féminin (qui sera repris par la plupart des auteurs des années 1970/1980, à commencer par Masami Kurumada pourtant inconditionnel des shonens virilistes ^^) à un charadesign foncièrement masculin. Les autres œuvres de l’auteure n’ont pas été éditées en France, mais en cherchant un petit peu on s’aperçoit qu’elle pose les bases du style de Kaori Yuki avant Kaori Yuki ("Angel Sanctuary"), et les bases du style de Fuyumi Soryo avant Fuyumi Soryo ("Cesare").





Chapitre 6 : "Le Feu brûlant de la révolution"





Chapitre 7 : "La Belle promesse d’amour"





Chapitre 8 : "Le Destin qu’on s’est choisi" (ATTENTION SPOILERS !!!)



ça y est, vous pouvez aller chercher une boîte de mouchoirs kleenex ^^



Chapitre 9 : "Auprès de Dieu" (attention spoilers si vous n’avez jamais été à l’école…)

C’est une révolte ? Non, c’est la Révolution !



Vous pouvez aller cherchez une 2e boîte de mouchoirs kleenex ^^



Chapitre 10 : "La Comtesse en noir" (histoire annexe)

L’auteure a choisi que continuer à faire vivre la saga d’Oscar et André par des récits courts se situant entre le début de l’Affaire Masque Noire et le retour de Fersen des Amériques, et ici on transpose les crimes de la monstrueuse hongroise Elisabeth Bathory dans la campagne française…

On se retrouve donc avec un très plaisant récit gothique entre enquête, fantastique et cape et épée, mais il ne faut pas en être surpris car les deux thèmes de prédilection du Groupe de l’An 24 c’est l’Histoire et l’Horreur ! ^^

C’est aussi l’introduction de l’espiègle et potentiellement horripilante nièce d’Oscar dénommée Loulou de la Rolancy, mais j’en reparlerai pour le tome 3



PS: dans cette 2e intégrale, les graphismes évoluent déjà du shojo au josei, et dégagent un esprit sixties/seventies très agréable, limite disco-funk avec Oscar et André très fashion en chemises col pelle à tarte et pantalons patte d’eph (John Travolta aurait débarque de "La Fièvre du samedi soir", je n’aurais guère été surpris ^^)





Challenge Pavés 2016-2017 2/3
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La rose de Versailles, tome 3

La tourmentée Oscar de Jarjayes a fait chavirer bien des cœurs : André, Girodelle, Fersen, Sofia, Rosalie, Charlotte, Bernard Châtelet, Alain de Soisson, Robespierre, Saint-Just, et Louis Joseph Xavier François de France qui s’il avait vécu aurait fait d’elle sa reine… sans compter toutes les jeunes filles de la cour et tous les jeunes gens de l’armée !

Comme dans "La Comtesse en noir", nous sommes dans cette 3e intégrale au début de l’Affaire Masque Noir avant que Fersen ne rentre des Amériques, du coup la relation entre Oscar et André se retrouve mis en pause dans le même « entre deux » qui a fait les beaux jours de Nicky Larson / Ryô Saeba et Laura Marconi / Kaori Makimura dans la saga culte "City Hunter" (avec une séduisante inversion des rôles et des sexes ^^).

Mais 13 ans après la fin de la série mère, Riyoko Ikeda a fait évoluer son storytelling du shojo au josei : le Destin de la France, la tragédie Bourbon et le pathos romantique cèdent la place à un cape et épée de bon aloi qui alterne enquêtes policières et récits sociaux. Pour les lecteurs, la saga continue mais pour Oscar obligé de babysitter une chipie surdouée le cauchemar recommence… Loulou de la Rolancy (modèle évident de cette saloperie de Sailor Chibi : remember "Sailor Moon" de Naoko Takeuchi), est à la fois enfant et adulte et son intelligence précoce est atténuée par un sens de l’orientation largement défaillant. Elle est porteuse de tous les côtés humoristiques et cartoonesques, et elle peut dire aux autres personnages leurs quatre vérités sans que cela prête à conséquence puisqu’elle est déconnectée du relationship drama de la saga…

Mais 13 ans après la fin de la série mère, Riyoko Ikeda a fait évoluer ses graphismes du shojo au josei : on passe d’un charadesign foncièrement féminin à un charadesign nettement plus masculin qui donne un côté androgyne à moult personnages (avec certes quelques erreurs propres aux mangaka entre deux époques graphiques), et les dessins sont plus détaillés donc de meilleure qualité. Le découpage est fluide et dynamique, et pléthore de décors auraient leur place dans les plus grandes séries historiques : l’ensemble est particulièrement agréable ! (et encore une fois, ce travail aura son d’influence dans l’animation puisque on reconnaîtra les similitudes avec plusieurs créations de Yoshiaki Kawajiri le top animateur ("Vampire Hunter D" pour ne pas le citer ^^))





Histoire 1 : "Loulou et la poupée qui l’accompagne"





Histoire 2 : "Le Fils du général de Jarjayes"





Histoire 3 : "Le Pirate turc et la religieuse"





Histoire 4 : "L'Élixir du Diable"







"Versailles no Bara" est la seule des 35 séries de l’auteur a avoir été traduite en français, elle qui la considère comme une œuvre de jeunesse inaboutie : on se demandera donc quand est-ce qu’on pourra lire sa vision d’Elisabeth Ière, de Catherine II de Russie, des dernières heures de la monarchie élective polonaise, de l’épopée napoléonienne, de la révolution russe, de l’Anneau des Nibelungen ou des grands moments du Japon médiéval… Soupir

"Cesare" de Fuyumi Soryô est peut-être un bel arbre qui cache une majestueuse forêt : aux éditeurs de nous la faire découvrir !





Challenge Pavés 2016-2017 3/3
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La rose de Versailles, tome 1

Je me suis offert un beau plaisir régressif et nostalgique ce week end. Ma fille a rapporté ce premier tome de l'école et quand elle me l'a mis sous le nez je suis retombée 35 ans en arrière (put... tout ça !)



Alors je le dis tout de suite. Je ne suis pas branchée manga . Je n'en ai lu que deux ou trois.

Mais celui ci, c'est juste LE chef d'oeuvre.

Si je ne devais lire qu'un manga dans ma vie ce serait celui ci.



La rose de Versailles (Versailles no bara) est une oeuvre qui a d'abord été publiée sous forme de sérié dans le magazine "Margaret" durant 82 semaines (1972/1973).

Riyoko Ikeda s'est inspirée de la biographie "Marie Antoinette" de Stefan Zweig pour créer ce shojo manga.

Elle en oubliait même de manger tellement elle était prise par son oeuvre !

Oeuvre qui va devenir un véritable phénomène : des fans clubs d'Oscar , une adaptation théâtrale, une adaptation au ciné, un disque, la parution de la série dans un magazine en italie et surtout le dessin animé "Lady Oscar" dont j'ai vu que dis je dévoré tous les épisodes, souvent le mouchoir à la main.



12 millions d'exemplaires pour la version poche. C'est juste incroyable.

Incroyable aussi que ce soit le Japon qui ait contribué à faire connaître ce pan de notre histoire.



C'est une oeuvre de fiction qui a pour cadre notre histoire de France.

Nous y suivons l'arrivée de Marie Antoinette à la cour de Versailles.

En parallèle, on découvre aussi Oscar François de Jarjayes, personnage de pure fiction, mais tellement magnifique. Lorsqu'elle est née, son père a décidé qu'elle serait élevée comme un garçon. Oscar apprend donc à se battre à l'épée, s'habille comme un garçon et devient un général de la garde royale au service de Marie Antoinette.



Ce manga est magnifique et romantique et passionné. Les dessins des personnages sont sublimes. Les sentiments sont exacerbés. oscar a un coeur noble et contrairement aux autres essaie de bien conseiller la reine et se préoccupe du peuple. Un code de l'honneur prononcé. Un sens du devoir qui fait passer ses intérêts personnels après ceux de la patrie et de la Reine.

J'ai aimé les marques d'humour dans les dessins avec la grand mère qui tape André (l'ami d'enfance d'André).



C'est une belle lecture que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Je n'y ai pas trouvé de défauts. oeuvre parfaite puisque plus de 30 ans après mon coeur bat encore la chamade pour Oscar et André. Oeuvre inoubliable.

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La rose de Versailles, tome 2

Un 2ème tome tout aussi plaisant que le premier. Bien sûr, comme dans le précédent volet, il y a des aspects un brin cucul la praline mais ça ne vient jamais gâcher le plaisir de lecture. Il faut dire que les personnages sont sacrément bien caractérisés et donc forcément très attachants. En plus je trouve que le côté historique est plutôt bien fichu et l’auteure évite le simplisme dans la peinture des figures historiques. Si elle se range indéniablement du côté du peuple, elle ne fait pas de Louis XVI et de Marie-Antoinette des salauds méprisables. Ikeda donne un aspect vraiment tragique au destin du couple royal sans pour autant oublier leur part de responsabilité.



J’ai beaucoup apprécié également l’histoire courte qui complète le volume. Cette histoire qui s’inspire de la diabolique Comtesse Bathory a une belle allure gothique.



J’ai passé de très bons moments avec ces deux tomes de « La rose de Versailles ». Je suis très déçue que ma bibliothèque ne dispose pas des tomes suivants.



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La rose de Versailles, tome 1

Si je ne suivais pas la série de façon assidue, j’avais vu quelques épisodes de « Lady Oscar » lorsque ça passait à la télévision, dans Récré A2 il me semble. Je trouvais cette femme vêtue comme un homme, avec un métier d’homme, à une époque où ça ne se faisait pas, absolument fascinante. Mais je voyais trop peu d’épisodes et de façon trop irrégulière pour suivre vraiment l’intrigue. Lorsque j’ai vu que ma bibliothèque proposait le manga à l’origine de la série d’animation, j’ai tout de suite été attirée, curieuse de découvrir ce qu’il en était.



Si « la rose de Versailles » est un shojo, l’amour est ici une préoccupation majeure, c’est aussi un manga historique. Il ne faut pas s’attendre à une véracité historique totale, le récit n’est pas factuel, c’est très romancé et les grandes figures sont ici représentées de façon sans doute un brin partisane. Je pense tout particulièrement à Marie-Antoinette dont la représentation est très différente de celle qu’on a en général en France. Dans le manga, les défauts et certains comportements de la reine sont excusés par une forme d’innocence, vision qui n’est pas vraiment celle de la France héritière de la Révolution. Pour autant, l’aspect historique romancé reste très plaisant.



Mais le gros point fort de « la rose de Versailles », c’est le personnage principal. Oscar est forte, indépendante, intelligente, elle a des convictions. Tout ça ne l’empêche pas d’avoir des sentiments mais elle étouffe ses émotions, les réprime, les cache, devenant ainsi une véritable héroïne de tragédie.

J’ai trouvé totalement réjouissant le fait de voir toutes ces femmes se pâmer, voire être véritablement amoureuses d’Oscar, parfois en sachant que cet amour est impossible, Oscar étant une femme.



Le dessin est agréable. Bien sûr, le côté kawaii est parfois un peu trop appuyé, certains personnages féminins ont des yeux immenses avec des étoiles qui brillent dedans, mais finalement ça participe au charme du manga. D’autant plus, que le récit n’est pas dénué d’humour et que l’auteure ose recourir parfois à des mimiques comiques exagérées, y compris pour des personnages au fort charisme. On est pas loin parfois du super deformed. Ce côté humoristique apporte un équilibre au récit, ainsi « La rose de Versailles », malgré son romantisme exacerbé, n’apparait jamais comme mièvre.





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La rose de Versailles, tome 1

Cité comme manga de référence par Patricia Lyfoung, je me suis penchée sur ce GROS manga de 960 pages avec curiosité.

J'étais complétement passée à côté de l'animé étant enfant (j'étais pourtant fan de Récré A2) et c'est sans idée préconçue que j'ai commencé ma lecture.

C'est une très bonne découverte! Il faut reconnaître d'emblée que ces dessins ont presque 50 ans alors il est évident que la technique et le style ont beaucoup évolué.

Malgré cela j'ai adoré suivre les aventures de Marie-Antoinette, Axel de Fersen et Oscar François de Jarjayes (attention, c'est une fille!!!)

On retrouve la partie historique connue de la vie à la cour mais vue de l'intérieur et l'ajout du personnage d'Oscar rend l'histoire encore plus intéressante.

J'ai beaucoup aimé la préface de l'autrice datée de 1987 dans laquelle elle explique l'impact de ce manga au Japon notamment sur l'apprentissage du français et l'augmentation du nombre de touristes vers Versailles.

Une très bonne lecture.
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La rose de Versailles, tome 1

Je suis contente d'être arrivée au bout de ce long manga (près de 1000 pages !) et mon avis sera mitigé.



C'est un manga shōjo, il est donc destiné à un public féminin, plutôt adolescente. Et je pense bien ! Avec toutes ces fleurs (à chaque page), ces robes de princesses et ces histoires d'amours ! Néanmoins, cela ne m'a pas dérangé. Je dois même dire que j'ai trouvé les planches sublimes, avec ces fleurs notamment ou grâce aux portraits des femmes. Les yeux de Marie-Antoinette notamment étaient très beaux. Vraiment, esthétiquement, j'ai trouvé cela magnifique.



Restant sur l'aspect graphique, le point avec lequel j'ai eu plus de difficulté était qu'il m'est arrivé, parfois, de mélanger certains personnages, aux dessins trop proches. J'étais alors obligée de faire des retours arrière, de me concentrer sur les vêtements et accessoires pour retrouver qui était qui. Plutôt embêtant et fatiguant à la longue.



Enfin, j'ai parfois été décontenancée parce que les changements de scènes, d'ambiance, de lieu et donc de personnage étaient sans transition, d'une cases à l'autre, en plein milieu de page. C'était parfois difficile à suivre.



Historiquement, c'était très intéressant car très fidèle à l'histoire réelle (et j'ai vérifié de nombreuses fois au cours de ma lecture, ). Seule, bien sûr, la présence d'Oscar était ajoutée. Ce personnage m'a d'ailleurs un peu perturbée (c'est ballot, c'est le personnage principal :/). Cela venait de son côté garçon-fille. Elle n'en est pas responsable évidemment puisque c'est son père qui l'a élevé en garçon (puisqu'il voulait un garçon) mais cela n'allait pas. Elle voulait être garçon et elle voulait être fille. Elle voulait être traitée en garçon et en même temps, elle voulait être traitée en fille. Cela apportait beaucoup de confusion et je dois dire que les personnalités à la cour étaient suffisamment complexes, les complots et duplicités suffisamment présents pour qu'il n'y ait pas besoin d'ajouter ce genre de personnage. J'ai même fini par lire en diagonale car j'ai trouvé, finalement, trop de pleurnicheries et de retournement de situation autour d'Oscar (la fille, oui, oui), ses sentiments, sa fonction. C'est dommage car, je le répète, historiquement c'était instructif. J'ai pu apprendre notamment le rôle de certaines nobles, connaître l'affaire du collier, comprendre Marie-Antoinette et son comportement, etc.



Pour conclure, je dirais : un très bon début, historiquement intéressant mais des défauts qui sont bien dommages...



~ pioché dans ma pal par Yanoune

~ Challenge Féminin 21 : deux perso sur couverture

~ Challenge ABC 2021-2022 : I
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La rose de Versailles, tome 1

Pas de la génération manga mais génération Alexandre Dumas ...

Je me disais chouette !je retrouve avec plaisir mes héros royaux favoris "repasteurisés.".!! .hélas ils n'ont guère l'épaisseur d'un roman de capes et d'épées et l'évocation historique est succincte...,

Cela foisonne de personnages et je me demande ce que l'adolescent qui lit ce manga retient de tout ça après avoir refermé le livre .... Les visages me font penser au dessin animé Culte "Candy"...à part les dessins romantico-noir et blanc......je m'arrêterai au volume 1.
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La rose de Versailles, tome 1

Pour la génération Récrée A2, la rose de Versailles évoque de nombreux souvenirs. Plus connu avec l'animé rebaptisé Lady Oscar, son générique des années, décennies même plus tard résonne encore dans ma tête.

Les mangas étaient à l'époque plutôt pour les garçons, cette mangaka a été un précurseur pour les shojos. Les adolescentes ont découvert un nouveau style et en même temps un pan de l'Histoire de France. Même s'il y a des erreurs, notamment dans les costumes d'Oscar dans le style empire, l'autrice a fait un énorme travail de recherche pour restituer une époque et un pays tellement différent de sa propre culture. Les événements sont relativement bien relatés même si les caractères des personnes historiques sont plus romancés, le personnage de Marie-Antoinette devient une jeune ingénue, une reine de tragédie.

Les dessins sont magnifiques, les personnages kawaii avec leurs yeux immenses, remplis d'étoiles. Contrairement à l'animé, on a quelques passages un peu plus cartoonesques dans le premier tome, quelques notes d'humour contre balançant avec L Histoire qui est en marche. le premier tome se passe dans la jeunesse de trois protagonistes Axel de Fersen, Marie-Antoinette les amants maudits et Oscar, une jeune fille, 6ème de sa famille, dont le père en a fait un garçon de par son éducation afin de perpétuer le nom. La jeunesse, les premiers amours, les rivalités à la cour avec la du Barry, les premiers pas en tant que reine, la folie des extravagances de la reine.
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La rose de Versailles, tome 1

J'ai grandi avec les aventures de Lady Oscar (adaptation anime) mais je n'avais jamais lu le manga. C'est un vrai bonheur de découvrir ce classique shojo, l'un des premiers du genre et avec un personnage féminin véritablement fort (et qui ne devient pas une petite chose fragile qui a besoin d'être sauvée toutes les 5 min des qu'un homme apparaît).



Autant que je puisse en juger, les événements historiques ont été conservés tout en laissant place à une héroïne féminine et un peu de romance. Les personnages grandissent tout au long de l'histoire et gagnent en maturité.



Le traitement du personnage travesti est excellent. J'aime beaucoup notamment le moment où la question de la féminité d'Oscar se pose: il y a de nombreux personnages travestis dans l'univers manga qui redeviennent des "femmes" au sens traditionnel dès que la romance commence. Or ici Oscar n'a aucune envie d'être femme mais est consciente qu'elle ne peut ni être un homme, ni épouser celui qu'elle aime tout en gardant son rôle.



Au niveau des dessins, le style reflète la période d'écriture (début des années 1970). Étant adepte de mangas plus récents, j'ai eu du mal à apprécier le dessins et j'ai parfois du relire plusieurs fois les planches pour comprendre le détail de ce qu'il se passait. Malgré tout, la narration est excellente et mérite de persévérer.
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La rose de Versailles, tome 3





Histoire phare de mon enfance, ce fut un vrai bonheur de découvrir la version originale de Lady Oscar sous le titre de La rose de Versailles, grâce aux pavés des éditions Kana. Ils représentent vraiment tout un pan des shojos mangas trop longtemps ignorés en France, ces publications des années 70 aux airs théâtraux grandiloquent qui furent le terreaux des Nana, Fruits Basket et autres succès qui ont suivi. C’est donc avec grand plaisir que j’y reviens avec ce volume bonus, paru 20 ans plus tard, et regroupant en mode « épisodes filers » les petites aventures de la nièce d’Oscar : Loulou.



Quand on a déjà lu les deux volumes principaux de l’histoire, cela a de quoi surprendre de retrouver encore de nouvelles aventures avec Oscar et André tant tout a été dit dans l’histoire principale. Pourtant Riyoko Ikeda y parvient, non sans humour, en nous proposant ici les savoureuses aventures truculentes de la jeune nièce d’Oscar, Loulou, venue chez eux pour apprendre les bonnes manières, mais qui va surtout n’en faire qu’à sa tête. Dans une ambiance un peu à la Nicolas le Floch, Oscar va se retrouver embarquée grâce à elle dans plusieurs petites enquêtes forts amusantes mais aussi révélatrices de la vie de l’époque, où elle va justifier sa place de Chef de la Garde royale au quotidien.



Après une introduction proposant une dizaine d’illustrations couleurs somptueuses de la série, l’autrice nous embarque dans 4 récits assez longs où l’on va suivre Loulou et les histoires assez rocambolesques dans lesquelles elle s’embarque avec ses contemporains souvent bien malhonnêtes. Le procédé est classique mais particulièrement efficace grâce à un humour parfaitement dosé et surtout se fondant à merveille dans cette retranscription du XVIIIe. L’autrice utilise parfaitement le décor de cette période pour nous offrir des histoires pleines de rebondissements amusants et parfois un brin farfelus mais crédibles à leur façon, comme le faisait un Alexandre Dumas avec ses Trois Mousquetaires. Riyoko Ikeda maîtrise le roman historique d’aventure (et d’enquête ici !) à la française.



On s’amuse ainsi à se mettre dans les pas de cette petite fille qui semble tellement détonner dans le décor sérieux et dramatique des Jarjayes et de la Cour de Versailles. L’autrice la fait même littéralement ressortir visuellement avec un design qui tranche franchement des autres et en fait direct un personnage burlesque qu’on remarque. Elle est adorablement amusante cette Loulou casse-cou et effrontée, qui saute des carrosses en route, escalade les fenêtres, monte sur les toits. Et ce pauvre Oscar n’a qu’une option : lui courir après pour rattraper ses bourdes ou la sauver des pièges dans lesquels elle est volontairement tombée, parce qu’elle a de la jugeote la petite ! C’est décalé, inattendu dans l’univers de La Rose de Versailles, mais hyper savoureux.



Je me suis beaucoup amusée à suivre cette petite et nos héros bien connus dans chacune de ces aventures. Celles-ci sont toutes bien rythmées et avec un joli équilibre entre histoire connue de cette saga, figures déjà vues et nouveautés propre à ce volume et à l’ambiance de celui-ci. J’ai autant pris de plaisir à suivre les déboires de Loulou et sa poupée perdue, que l’arrivée d’un garçon se disant fils du général de Jarjayes, père d’Oscar, que les secrets troubles d’un certain couvent ou les ravages de l’élixir d’un pseudo exorciste. L’autrice joue sur les affaires de l’époque : bijoux volés, enfants illégitimes, traite humaine, méconnaissance des sciences pour bien nous amuser avec des aventures qui sont presque comme des farces.



Visuellement, c’est bien sûr un régal. Riyoko Ikeda a conservé le même trait qu’à l’époque et cela a un charme fou, avec ses références au théâtre Takarazuka. J’ai adoré retrouvé les boucles d’Oscar et ses longues jambes, les magnifiques robes de Marie Antoinette et la pompe de l’époque. C’est grandiloquent, c’est baroque !



Petite incursion fort sympathique dans l’univers de la Rose de Versailles (Lady Oscar), ce tome bonus nous offre des aventures supplémentaires qui ont un joli goût de revenez-y. C’est drôle et plein de charme de suivre une fillette comme Loulou en goguette dans des aventures rocambolesques mais pas dénuées d’intérêt tant l’autrice maîtrise son sujet : la représentation de la France du XVIIIe. Un vrai petit bonbon !


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La rose de Versailles, tome 1

La Rose de Versailles...

Il n'est pas évident de parler de cette oeuvre lorsqu'elle vous a chamboulé comme elle m'a chamboulé. Elle a marqué ma vie. C'est peut être incroyable de dire ça d'un manga mais Versailles no bara est bien plus qu'un simple manga, c'est une incroyable leçon d'Histoire. J'ai vraiment vécu l'Histoire de France à travers ces personnages.

Riyoko Ikeda a su habilement et de manière si convaincante mêler la fiction à la réalité historique que l'on arrive plus à déceler l'un de l'autre.

On croit que Oscar et André ont réellement existé et on le souhaiterait si fort!

Marie Antoinette y est plus fascinante que jamais, derrière celle qui fut la dernière reine de France on y voit le destin d'une femme. On suit cette archiduchesse d'Autriche, de ses débuts en Autriche jusqu'à l'échafaud.

On y voit une fillette, puis une adolescente, une jeune femme et enfin une vraie femme.

Ce manga est vraiment exceptionnelle , je ne saurais pas trouver les mots pour vous convaincre de le lire mais s'il y a bien un livre que je conseillerais ce serait celui-ci!

Bonne lecture!



(PS:si vous avez la moindre question concernant l’œuvre, je serais ravie de vous faire une critique plus compète et axé par MP)
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La rose de Versailles, tome 2

Suite des aventures de Lady Oscar : après avoir lu le tome 3 qui se composait de nouvelles en marge de l'histoire principale, j'ai terminé le tome 2 de l'intégrale. Une légère déception car je n'ai pas toujours retrouvé le caractère de l'héroïne, normalement forte et sensible, ici elle s'avère très souvent sanglotante. Étonnant et déroutant.

Concernant la période historique, cette seconde partie entre dans le dur, la révolution est en marche. Bizarrement pour un manga, j'ai découvert de nombreux détails sur plusieurs faits historiques pourtant essentiels à notre histoire de France (peut-être les avais-je appris à l'école puis oubliés mais j'ai, en général, une bonne mémoire donc...) en tout cas, ça m'a fait plaisir de mieux comprendre le contexte et j'ai envie de lire une biographie de Marie-Antoinette.

Revenons à mon héroïne d'enfance favorite, la seule et unique Lady Oscar, dont j'attendais chaque semaine avec ferveur le nouvel épisode (oui, oui, un épisode par semaine, sans rediffusion ni visionnage à la demande, c'était ainsi dans mon enfance, oh jeune "millenial" soit conscient de ta chance !), elle est ici moins militaire, elle prend ses propres décisions, amoureuses comme professionnelles, l'obéissance de sa jeunesse n'est plus de mise. Elle reste néanmoins très attachée aux membres de la famille royale ce qui rend sa situation d'autant plus difficile. Je n'en dévoilerai pas davantage. J'ai beaucoup cherché ce manga car je souhaitais vraiment retrouver ce souvenir cher à mon coeur et j'en suis contente malgré de légers bémols.

Merci
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La rose de Versailles, tome 4

La Rose de Versailles ou plutôt son adaptation Lady Oscar fut l'un des animés cultes de mon enfance. J'ai vibré de longues heures devant les aventures d'Oscar de Jarjayes à la veille de la Révolution française, à tel point que c'est même devenu par la suite ma période historique préférée. Quel bonheur alors de retrouver cet univers dans ce tome bonus écrit par l'autrice 40 ans après les premières planches.



Ce quatrième tome que nous offre Kana, l'éditeur historique de la série, est à réserver aux fans de la série. En effet, il regroupe plusieurs histoires annexes imaginées et écrites par l'autrice après la fin de la série. C'est avec elles l'occasion de revenir sur le passé de certains personnages, sur des moments clés de l'histoire que l'on connait mais vus différemment, ou bien de connaitre le destin d'autres personnages pendant et après la Révolution qui les agite. Si par contre, vous pensez découvrir ainsi la série d'origine, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Si à l'inverse vous souhaitez raviver vos souvenirs de celle-ci, c'est parfait, car depuis que j'ai refermé ce tome, j'ai très envie de me replonger dedans.







Sur de près de 900 pages, nous avons donc droit, avec tout le sens du drame qu'on lui connait, à de nouvelles histoires tragiques autour de l'univers d'Oscar. Le découpage n'a pas de logique particulière, ce que je regrette un peu. Il n'y a pas non plus tout à fait la force de la série d'origine, mais c'est normal parce que ce n'est pas forcément le couple phare qui est au centre. On effet, on va plus croiser les personnages secondaires de la saga comme Girodelle, Fersen, Alain, Rosalie, Bernard ou le père d'Oscar, même si ce sera aussi l'occasion de croiser Oscar et André pour mon plus grand plaisir. Les histoires racontées sont à la fois personnelles et parties intégrantes de la grande Histoire. On croise ainsi des figures et des noms historiques, grands monarques ou intellectuels. Du coup, on apprend des choses, ce que j'ai toujours apprécié dans la série.



Les histoires ont des longueurs variables, si certaines sont assez brèves, d'autres au contraire prennent le temps de s'étaler dans le temps et l'espace, permettant ainsi vraiment de s'attacher aux personnages. C'est le cas tout d'abord avec Fersen, que l'on croise un peu en filigrane sur l'ensemble du tome. C'est LE personnage tragique par excellence qui aura traversé bien des époques troubles, avec lui on suit l'avant Révolution avec sa rencontre avec Marie-Antoinette, le coeur de la Révolution avec l'échec de la fuite à Varennes, et l'après Révolution avec les troubles en Europe. Il a su me toucher. L'autre personnage assez bien développé ici et que l'on retrouve tout du long, c'est le fidèle Girodelle, personnage que j'avais un peu oublié mais dont j'ai adoré la grande loyauté. Et en plus l'autrice a fait un petit clin d'oeil à Moto Hagio avec lui. Enfin, elle termine avec la belle et douce Rosalie dont le destin n'est pas moins tragique en cette période de heurts incessants. Elle a déjà traversé beaucoup de choses mais Riyoko Ikeda lui en rajoute encore une couche, la pauvre ! Avec elle, on suit à nouveau l'agitation en France lors de l'ascension phénoménale de Bonaparte, puis celle en Europe avec ces monarchies qui vacille. C'est passionnant.







Du côté des dessins, c'est la petite déception. Je sais que l'autrice dit ne pas avoir dessiné depuis un moment et avoir eu du mal au début, mais je n'ai pas retrouvé toute la fluidité et la fougue de la série d'origine. Je trouve le trait un peu figé et c'est dommage, parce que sinon les décors et les costumes sont au rendez-vous, de même que l'expressivité qu'on connait à ses personnages, pour donner des airs de mélodrames en jupons.



Dernier point, je suis contente de trouver un appareil critique au début et à la fin du tome aussi léger soit-il. Les paroles de l'autrice permettent de vraiment saisir la raison d'être de ce tome et c'était bienvenue.



En conclusion : Je suis ravie de la sortie de ce 4e et dernier tome. Il n'est pas fait pour découvrir la série mais plutôt pour donner envie aux anciens lecteurs de se replonger dedans et leur apporter également un complément aux destins des personnages croisés. C'était un vrai plaisir d'y replonger des années plus tard.
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La rose de Versailles, tome 1

C'est LE shôjo culte par excellence, celui qui a fait connaitre l'Histoire de France et le Château de Versailles aux japonais, La Rose de Versailles est un mastodonte du genre.

Sorti en 1972 dans le magazine Margaret (créée en 1963) de Shûeisha, LaRose de versailles (ベルサイユのばら, Versailles no bara), est un pionnier du shôjo. Il figure en effet parmi les premiers manga réalisés par une femme pour un public féminin. Jusqu'alors, le domaine était réservé exclusivement aux hommes.

Pendant un an (durée de publication de la série), les lectrices pourront découvrir les aventures d'Oscar, Marie-Antoinette, Fersen, Louis XVI et bien d'autres. Au total, la série comptera 10 tomes. Pas de doute, Riyoko Ikeda est productive.

En 1979, La rose de versailles est adaptée en anime par le studio TMS Entertainment. Pendant 42 épisodes, c'est une fresque épique que les téléspectateurs pourront savourer. Puis, en 1990, sort un film. Il s'agit en fait d'un recoupage de la série.



Fort de son succès, la série se voit également adaptée en film live(comprenez avec de vrais acteurs) en 1979. le film, réalisé par Jacques Demy (rien que ça), propose une réalisation mixte. Celui-ci ne sort qu'en 1997 en France et passe totalement inaperçu. Dernièrement, on peut même découvrir un drama ayant pour thème les fans d'Oscar, personnage principal de la série.

Au delà de son succès japonais, La Rose de Versailles est très bien accueilli par le public français avec la diffusion de l'anime rebaptisé Lady Oscar en 1986 dans l'emission RécréA2 d'Antenne 2. Il est rediffusé en 1989 toujours chez Antenne2 avant de migrer vers France 3 en 1998 chezles minikeums, emission culte de toute une génération.

Dans les années 2000, Lady Oscar est rediffusé deux fois. Une première fois en 2004 sur France 5 dans l'emission midi les zouzous (qui rediffuse de grands classiques comme Princesse Sarah ou Olive et Tom) et en 2005 sur la chaine Mangas.

La Rose de Versailles, comme le prouve ses nombreuses rediffusions est une série inter-générationnelle qui plaît toujours, malgré son âge. Par nostalgie ou par surprise de voir le mixte de deux cultures, les raisons d'aimer La Rose de Versailles sont nombreuses.

Pour les amateurs, il faudra attendre 2003 pour voir la série arriver en DVD mais surtout 2006 pour profiter de l'édition collector et de ses nombreux bonus (édition aujourd'hui bien plus courante que la version simple). Ainsi pendant 16 ans, c'est le dessin animé uniquement qui a fait le succès de Lady Oscar. le public français devra attendre 2002 pour que Kana publie les trois tomes (deux tomes plus un spin-off recueil de petites histoires) qui composent la série.

En 2011, l'éditeur réedite La Rose de Versailles dans une édition avec nouvelles jacquettes, plus actuelles, plus belles que les originales.



La Rose de Versailles est une oeuvre culte depuis les années 70.En trente ans, le succès du manga n'en démord pas, bien que ciblé avant tout pour un lectorat féminin il peut parfaitement plaire à un large public comme il le fait déjà depuis tant d'années.. J'ai connu ce titre toute petite par le biais de l'anime Lady Oscar et j'en suis devenue accro tout de suite. Loin de faire écho à l'anime, La Rose de Versailles en est un complément parfait car il permet de traiter plus en détail les moments de l'anime trop rapidement passés sous silence. Bien que ce soit un shojo, l'auteur ne s'attarde pas trois heures sur un élément pour faire durer la romance. On le sait,la fin ne sera pas des plus heureuses et les histoires d'amour tournent très vite à la tragédie (Ah André et Oscar! Mon couple fétiche!).



Diffusé à l'époque sur Récré A2 puis sur France 3 dans les minikeums, l'anime est bien plus célèbre que le manga. Appelé La Rose de Versailles (son titre original) il est édité par Kana depuis 2002. La série se compose de trois tomes, respectivement de 960, 920 et 335 pages. Des trois tomes, seuls les deux premiers « pavés » composent l'histoire telle que vue dans l'anime. le troisième se divise en 4 chapitres, racontant chacun une histoire différente se concentrant sur un personnage inconnu de la série télé: Loulou. Loulou est la nièce d'Oscar, petite fille turbulente qui n'a pas son pareil pour se fourrer dans les pires histoires possibles.



La chance de pouvoir lire des mangas sur l'Histoire de France, c'est assez rare et Riyoko Ikeda fait ça de manière exemplaire. Plus qu'un travail de création, La Rose de Versailles est avant tout un travail d'adaptation. Ikeda s'inspire beaucoup, voire un peu trop de la biographie de Marie-Antoinette de Stefan Zweig (Romancier autrichien né en 1881 et décédé en 1942). Zweig, qui avait une grande passion pour la reine de France, en avait aussi une vision légèrement déformée et romancée. Il lui excusait très facilement certaines erreurs et certains de ses défauts, la décrivant également comme une « reine de tragédie ». Ce que fait également Riyoko Ikeda.



La Rose de Versailles, comme chaque histoire à vocation historique comporte deséléments romancés et incorrects par rapport à la réalité, on a ainsi des erreurs, notamment sur les costumes qui ne sont pas de la bonne époque (comme ceux de la Garde. Oscar, par exemple, porte un costume napoléonien, rappelons que Napoléon devient empereur quelque temps après la révolution), mais l‘auteur s‘en excuse et reconnaît ses erreurs. Malgré ça, Ikeda s'en tire à merveille et offre une oeuvre très réaliste du dernier couple royal et de la révolution française. Lire La Rose de Versailles c'est comme prendre un cours d'Histoire de France en plus agréable mais attention tout de même!



Car si l'oeuvre est réaliste, certains personnages sont bien différents dans le manga par rapport à la réalité. Ainsi donc, Marie-Thérèse d'Autriche n'est pas aussi bienveillante et douce dans la réalité mais à plutôt un esprit rusée de mère, cherchant à s'immiscer dans les affaires de la France par le biais de sa fille poussée dans une destinée non voulue, Mercy, quant à lui, n'est pas aussi pacifique. Marie-Antoinette, bien que fidèlement décrite, n'a jamais choisi les ministres à la place du Roi qui était suffisamment intelligent pour ne pas mettre dans des mains frivoles les affaires de l'État. En parlant du Roi justement, il n'est pas si idiot et benné dans la réalité. Louis XVI était surtout timide mais il était intelligent, bien qu'il avait des plaisirs simples.



L'un des principaux défauts de l'oeuvre réside dans sa temporalité. Il est difficile de se rendre compte que plusieurs années passent, les personnages gardant leurs traits juvéniles.



Si l'empreinte de Zweig est très présente, on remarque surtout celle D Ikeda dans certains personnages comme Oscar, Rosalie, André, les soldats de la Garde française et le masque noir qui n'est pas sans rappelé Zorro ou encore Robin des Bois. Grâce à eux, on a une vision plus intimiste de l'Histoire et du récit dramatique aux nombreux rebondissements D Ikeda.



Le point fort de l'oeuvre, en dehors de son contexte, c'est son personnage principal: Oscar. Ah Oscar! On en rêve toute, elle incarne le prince charmant, l‘homme parfait et c‘est normal, car c‘est une femme! Oscar c'est notre chouchou, on ne peut s'empêcher de la voir comme un homme qu'on aimerait avoir, mais on pleure avec elle quand ses sentiments prennent le dessus et quand son coeur se brise. On craque toutes pour elle et c'est aussi le cas des jeunes filles du manga comme Marie-Antoinette elle-même et Rosalie qui est, sans aucun doute, amoureuse d‘Oscar. Alors oui, c'est ambiguë et pourtant, ça ne dérange pas. D'une parce que Oscar est considérée par tous comme un homme, de deux parce que les personnages savent faire la différence. Ils vivent avec leurs sentiments mais restent dans le politiquement correct. La Rose de Versailles est un monde avant-tout féminin où les hommes sont assez en retrait. Alors est-ce que l'on peut qualifier Lady Oscar d'oeuvre à tendance Yuri? Non. Car les sentiments ambiguës de la part des jeunes filles pour Oscar se traduisent avant tout par une forte admiration voire une adulation qui reste toujours saine.



L'auteur utilise beaucoup de références dans son manga. Ainsi, en plus des multiples références à la tragédie grecque dans le second tome, on peu s'amuser à voir un peu de Dumas dans le masque noir et Oscar, un peu de Zola dans le peuple et un peu d'Hugo dans l'histoire de Jeanne et Rosalie qui évoquent beaucoup les Misérables. C'est surprenant de voir une telle maîtrise de la culture française de la part d'un auteur étranger à celle-ci.



Mais là où l'oeuvre est la plus impressionnante c'est dans son graphisme plein de bons sentiments limite guimauve et de préjugés. Car oui! La Rose de Versailles est un manga pour filles, mais il est beaucoup plus que ça. Si l'on a vu l'anime en premier, le côté cartoon des sd qui rappellent le style de Tezuka peuvent déstabiliser quelque peu. Car au niveau visuel, l'anime est beaucoup plus sérieux et dramatique que le manga. Néanmoins, on s'y habitue vite. Grâce à son trait assuré et ses nombreuses recherches sur l‘architecture, l'auteur nous fait voyager dans une atmosphère romantique de la noblesse et enivrante de passion dans une France très fidèle à celle du XVIIIe. le plus impressionnant reste les yeux des personnages. On y retrouve la pâte des années 70 et c'est un émerveillement. Ikeda ne laisse aucun défaut à ce niveau, laissant son lecteur admirer son trait romantique et passionné sublimé par un découpage et une mise en page époustouflante.



Coté Edition, La Rose de Versailles pourra en rebuter plus d'un. C'est le cas des non-amateurs de gros pavés.Les deux premiers tomes de la série contiennent l'équivalent de quatre tomes chacun divisés en cinq chapitres soit mille pages par volume. le troisième, plus court est l'équivalent d'un seul tome. Ce choix rend l'édition plus fragile et forcément plus chère. Ainsi pour les deux premiers tomes, il vous faudra débourser 40 euros (20 € chaque) et 10 pour le troisième. Une somme assez justifiée vu le nombre de pages d'un tome. On pourra apprécier les pages couleurs en début de volume bien que cela reste un peu « cheap ».

En ce qui concerne l'impression et le rendu du papier, il n'y a rien à redire, le travail est bon.
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La rose de Versailles, tome 1

Un manga au graphisme clair et agréable. le colonel Oscar de Jargey est en fait une femme, la cinquième fille d'un homme qui désespérait de voir sa charge se perdre faute de garçon pour prendre la relève. Puisque c'est une femme, elle sera donc naturellement affectée au service de la future dauphine: Marie-Antoinette d'Autriche.

Dans ce manga, la future reine la plus détestée de France est présentée comme une jeune fille naïve, écervelée et surtout angoissée à l'idée de quitter son pays et sa famille pour épouser un futur roi qu'elle ne connait pas.

C'est un tour de force que d'avoir réussi à rendre sympathique cette reine à une personne élevée dans le culte de la révolution de 1789, et pourtant c'est assez réussi. Même si je n'adhère pas au personnage à 100% l'histoire est présentée sous un jour différent qui lui réussi bien.

L'auteur étant fan de Marie-Antoinette, elle a particulièrement bien documenté son histoire. C'est également une chanteuse d'opéra qui a été invitée à chanter au château de Versailles un répertoire présenté à l'origine à la reine.

une grande réussite.

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La rose de Versailles, tome 1

Je connaissais depuis l'enfance, j'en ai parlé hier, la série animée Lady Oscar. Mais mon inculture "mangaesque" fait que j'ignorai que ce dessin animé était tiré de La rose de Versailles. Je l'ai appris il y a quelques temps, et j'ai comblé mon ignorance : je viens de finir le premier pavé tome de cette réédition.



Il ne faut en effet pas avoir peur d'avoir des biceps de body builder à la fin de la lecture, car le premier volume de cette série compte près de mille pages (le second aussi d'ailleurs). Mais une fois lancé, qu'est-ce que c'est bien !



Le dessin, entièrement en noir et blanc, est très très agréable. Les personnages sont vraiment beaux, fins, assez caractérisés pour qu'on les différencie facilement. Je qualifierai le graphisme de "sérieux", même si il y a ici et là quelques cases typiques manga, avec les petits personnages aux expressions très très appuyées (mais ces cases sont assez rares et amplifient en général une idée précise de l'histoire).



L'histoire ensuite... Je l'ai trouvé très très intéressante. Bien sur, ce n'était pas une découverte complète pour moi. J'avais suivi avec beaucoup de plaisir la série animée, donc je voyais un peu de quoi on allait parler... Mais, bien qu'ayant fait 5 ans d'études d'histoire, je n'ai pas énormément de connaissances sur cette période. Je dois dire que ma période de prédilection est le Moyen Age, et que la révolution, la "pré révolution" et "l'après révolution" m'ont toujours profondément ennuyées... Ce manga (et un film dont je reparlerai très vite) m'ont donné envie de mieux connaître cette page de l'histoire, et en particulier, la vie de Marie Antoinette... J'ai repéré un ou deux livres sur lesquels je vais me pencher je pense...



Un très bon manga donc, et je vais me plonger très vite dans la suite ...
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La rose de Versailles, tome 1

La rose de Versailles est un incontournable dans l'univers du manga. A la fois épopée romantique, fresque historique, peinture sociale, il nous raconte en image l'histoire de la révolution française en s'intéressant aux destins tragiques de Marie-Antoinette et d'Oscar François de Jarjayes. Des dessins magnifiques, des personnages haut en couleur et une intrigue historico-romanesque qui séduiront les plus allergiques à l'histoire. Un must!
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La rose de Versailles, tome 2

Fin des aventures de Lady Oscar proprement dites, un troisième opus est disponible mais reprenant des petites histoires avec Loulou la nièce d'Oscar, Loulou qu'on retrouve dans le dernier chapitre de ce tome. Déconnecté de l'histoire principale, ce chapitre détonne avec son côté plutôt comique, on est dans une histoire de "vampires" inspirée d'une comtesse hongroise ayant tué plus de 600 jeunes filles. Loulou petite fille très débrouillarde apparaît plus comme le personnage principal,sauvant tout le monde.

Les quatre premiers chapitres concernent la chute de la monarchie, la prise de conscience et de position en faveur de la révolution d'Oscar. Une lettre anonyme avait dénoncé au roi l'amour entre Marie-Antoinette et Axel de Fersen, les calomnies vont bon train contre la reine. Les dépenses extravagantes de la cour conduisent à la réunion des états généraux, dès cet instant l'Histoire est en marche et rien ne pourra plus sauver la reine, malgré les plans d'évasion de Fersen. Le travail de recherche est toujours aussi poussé avec les différentes étapes de la révolution jusqu'à la mort de la reine.

A côté se poursuit l'histoire d'Oscar qui s'est détachée du couple royal en quittant la garde royale pour un corps moins prestigieux mais plus proche du peuple. André la suit comme son ombre malgré une cécité devenant de plus en plus permanente. L'amour tragique est à son apogée dans ce dernier tome tant avec Marie-Antoinette très digne dans la mort même si déconnectée de la réalité de son pays qu'avec Oscar qui découvre le véritable amour de sa vie. Femme soldat, élevée sans une once de féminité elle prend en compte ses sentiments à la toute fin. Couple impossible sous l'ancien régime, André et elle bravent les interdits. Épousant les idées d'égalité, elle prend part à la prise de la Bastille.

Une histoire magnifique, très documentée avec des personnages au destin tragique. Une histoire pour découvrir les mangas, un manga pour découvrir l'Histoire de France.
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