La littérature, voyez-vous, est composée de deux éléments essentiels : la mort et l’amour. En ce qui me concerne, je préfère laisser les femmes-écrivains traiter de l’amour. Je trouve la mort beaucoup plus passionnante. Somme toute, l’amour, c’est toujours un peu la même rengaine. Tandis que la mort est un événement qui ne se produit qu’une seule fois dans la vie d’un homme !
Avec un minimum de chance, il pouvait se débarrasser en toute sécurité de la maître chanteuse. S’il échouait : après tout, il était un grand malade et pouvait plaider la provocation. S’il réussissait : quel plaisir de voir le monde stupide s’évertuer en vain à résoudre le mystère qu’il avait créé de ses propres mains !
Les femmes sont toujours une source de difficultés ou d’ennuis. Même si on les aime au début, la monotonie de l’existence commune risque bien vite de transformer cet amour en haine.
Ma femme, Carol, est loin de manquer d’attraits. Je n’aurais pas pu l’épouser – argent ou pas – si elle avait été laide ou même quelconque. Parce qu’en somme, quand on se marie, on est amené à présenter sa femme à tous ses amis et c’est très gênant si on a honte d’elle.
Quand on veut devenir écrivain, il faut s’habituer à noter les faits d’une façon méthodique, en les accompagnant de dialogues comme dans les pièces de théâtre. Ne serait-ce que pour s’entraîner jusqu’à ce qu’on soit devenu riche et célèbre.
C’est le propre de l’argent, vous savez : plus on en a, plus on en désire.
Le monde a été créé en sept jours. Qui sait ce qui peut se passer en une semaine ?
Tout le monde s’intéresse à l’argent et certains en ont besoin plus que d’autres.
Secrètement elle prêtait foi à ce mythe énorme, à cette imposture universelle qui leurre tant de femmes : elle croyait à l'amour. Mais seul comptait à ses yeux l’Amour avec un grand A, l’amour chanté par des poètes comme Browning. Dédaigneuse des amours médiocres, elle aussi aurait pu résumer ses vœux profonds en un Aime-moi du Grand Amour à l’exclusion de tout autre. Un tel amour était l'unique chose au monde à laquelle elle aspirait, car lui seul pouvait faire son salut.
Le meurtre doit m’apporter deux choses : l’argent et la vengeance. Je me demande si je les obtiendrais aussi bien en écrivant une histoire criminelle. Qu’arriverait-il si, en utilisant les renseignements que je possède maintenant, j’écrivais un livre qui ait un immense succès ? Cela me rapporterait de l’argent, c’est certain. Mais cela me permettrait-il en même temps d’assurer ma vengeance ?