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Citation de virtualbook


Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi endormi, cependant, quelques heures plus tard, je fus extrait de cette léthargie ambiante par un fort rayon de soleil qui vint s'écraser sur les persiennes encore fermées du salon-salle à manger. Encore tout engourdi, je ne compris pas vraiment en cet instant précis ce qui se passait et où je me trouvais à présent. A un moment même, je l'avoue, je crus me retrouver au paradis ; Oui, le paradis !! Notre paradis, celui des cahiers d'écoliers qui par je ne sais quel miracle ne finissent pas leur existence sous les flammes d'enfer d'une décharge publique. En effet, ce rayon de soleil qui transperçait ainsi les persiennes, dessinait devant moi, un large ballet de lignes parallèles et éclatantes, religieusement enserrées dans l'opacité de deux rectangles parfaits, qui en cet instant précis se transformaient pour moi, en un grand cahier d'ombres et de lumières qui faisait briller de milles feux chacune de ses lignes. Ayant partagé un temps, mon étagère dans la boutique d'Hassan avec une vieille bible récupérée, je ne sais où, javais eu le loisir de discuter avec elle et j'avais appris que les êtres humains, du moins les meilleurs d'entre eux pouvaient espérer se retrouver un jour au paradis. Un certain Saint Pierre serait là pour les accueillir. Serait-ce, mon St Pierre qui se dressait là, devant moi aujourdhui ? Et bien non !! Car à la minute même où jétais prêt à embrasser cette nouvelle destinée, mon beau cahier d'or et dombres disparu entre les deux mains de Maman qui vinrent ouvrir les persiennes pour effacer ainsi dun geste, la folle sensation mystique qui m'avait envahi. D'un trait, je retrouvais alors la conscience de ce monde dans lequel au hasard d'une rencontre mercantile j'avais investi cet appartement hier. Lentement, tout l'appartement se réveillait. J'entendis sur ma droite adossé au mur, les sept coups dun carillon en étain sur lequel il avait été finement gravé une fidèle reproduction de la basilique de « Notre Dame de Santa Cruz » située à une dizaine de kilomètres à vol doiseau de notre appartement. Plus loin, dans une pièce voisine, j'entendis la petite voix de Josy, puis celle de Jules et enfin celle de Papa. Chacun semblait vaquer à ses occupations. Dans la cuisine raisonnait le bruit sourd de petites cuillères à café que l'on dépose dans des tasses et des bols encore vides...
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