Il était plus de 8h du soir quand l'usine se mit à flamber, illuminant le ciel Migennois de reflets sanglants. Le temps était gris et froid. On était en février 1943.
La sirène d'alerte retentit et, faisant écho à quelque convoi s'ébranlant sur la voie ferrée, on entendit la voiture des pompiers, puis le claquement précipité des bottes allemandes sur le sol sec de la rue.