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Biographie :

Spécialiste de l'Italie de la Renaissance, Robert C. Davis est professeur d'histoire à l'université de Columbus (Ohio). Il poursuit actuellement ses recherches sur l'esclavage en Méditerranée.

Source : http://www.amazon.fr/Esclaves-chr%C3%A9tiens-ma%C3%AEtres-musulmans-M%C3%A9diterran%C3%A9e/dp/287711
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Les hommes qui distribuaient l'argent [du rachat des esclaves] au cas par cas à Naples ou Rome, voulaient obtenir l'assurance que la conduite de ces esclaves était restée louable durant toute leur captivité : qu'ils n'avaient pas sombré dans l'ivrognerie et l'impiété, et en particulier qu'ils ne s'étaient pas convertis à l'islam sous l'effet des coups ou des cajoleries de leurs maîtres, même par simulacre. Les fonds disponibles suffisant rarement à libérer tous les esclaves originaires d'un État donné, c'étaient aux prêtres de décider qui partirait et qui devrait attendre. Leur choix se fondait sur le mérite des esclaves, autant comme bons chrétiens que comme victimes. Vers la moitié du XVIIIe siècle, [l]es formulaires étaient pré-imprimés et réservaient de l'espace pour indiquer si l'esclave s'était comporté "comme un bon catholique et un fidèle disciple des prescriptions de notre Sainte Loi". Comme on peut s'en douter, les esclaves étaient amers lorsqu'ils découvraient que d'autres avaient la préférence.
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La très large diffusion des histoires [sur les pratiques homosexuelles en Barbarie] pourraient avoir eu une autre conséquence involontaire en portant la culture sexuelle des régences à l'attention des Européens ayant eux-mêmes des penchants pour l'inversion. D'ailleurs, en y regardant de plus près, on s'aperçoit que les histoires qui circulaient sur les activités homosexuelles en Barbarie impliquaient souvent des renégats. Peut-être n'est-il pas exagéré d'imaginer que ceux qui quittaient de leur propre chef la chrétienté, très restrictive sur la question de l'homosexualité, abjuraient et venaient en Maghreb autant pour ce qu'ils avaient entendu dire de la liberté sexuelle de la région que pour des considérations économiques ou religieuses.
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Bien conscients de l'intérêt que portaient les corsaires à leur situation et à leur richesse, la plupart des passagers faisaient de leur mieux pour dissimuler l'un et l'autre lorsqu'ils voyaient que leur bateau était sur le point d'être abordé. Il semble en effet que les voyageurs, prudents, aient pris grand soin de ne pas confier sur eux quoi que ce fût au capitaine ni à leurs compagnons de voyage afin d'éviter que quelqu'un, le cas échéant, soit pour s'attirer des faveurs soit pour éviter d'être battu, ne les décrouvrît à leurs ravisseurs comme des personnes riches et tenant une place importante dans la société chrétienne. Les traversées en Méditerranée ne devaient donc pas favoriser les rencontres.
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A la fin du XVIIIe siècle les visiteurs remarquaient que " les habitants d'Alger avaient une complexion assez claire, observation confirmée récemment par des chercheurs. parfait amalgame, à une époque, d'esclaves européens, de janissaires, de renégats, de Maures, de Berbères et de Juifs, Alger fut peut-être d'ailleurs le meilleur exemple de société métisse dans cette région au XVIIe et XVIIIe siècles. pp. 58,59

Si l'on met de côté les quelques pauvres voyageurs européens qui tombaient aux mains es musulmans après le naufrage de leur vaisseau sur les côtes nord-africaines, la grande majorité des chrétiens réduits en esclavage en Barbarie avaient été soit capturés par des corsaires en même temps que le bateau à bord duquel ils voyageaient ,soit enlevés lors des raids esclavagistes qui touchaient surtout les îles méditerranéennes ou les côtes espagnoles, italiennes et grecques. p.71

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Mascarenhas raconte qu'au début d'un voyage le capitaine de la galère sur laquelle il était embarqué avait chargé cinquante "gros bâtons" pour assurer la discipline des galériens, mais après à peine quinze jours "il ne restait plus un seul bâton : tous avaient été brisés sur le dos des captifs. On les frappait ensuite avec un câble goudronné". Même privés de leurs bâtons, les surveillants savaient comment maintenir une douleur constante : "Sous le moindre prétexte, ils font l'escurribanda, ce qui consiste à les jeter dans la coursie et à frapper dix à douze fois le dos nu de chacun avec un cordage goudronné, et les deux cent cinquante chrétiens d'une galère y passent l'un après l'autre, sans qu'aucun n'y échappe. "
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Un esclave écrit en 1735 : « Je me sens désormais dans un autre monde, celui des souffrances et des supplices de l’Enfer », et confesse n’avoir aucun espoir, sinon que le secours de Dieu et de bons Chrétiens me sortent de cet Enfer.
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On nous maltraite, on nous frappe à coups de bâtons, on nous affame et on nous qualifie de chiens sans foi, si bien que je quitterais volontiers cette vie et Dieu seul sait ce qui va nous arriver.
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Les plus vieux parlent encore d’une époque où les Turcs arrivaient en Sicile tous les jours. Ils descendaient des galères par milliers et vous imaginez ce qu’il se passait ? Ils s’emparaient des jeunes filles et des enfants, des objets de valeur et de l’agent, et, en l’espace d’un instant, remontaient à bord de leurs galères, mettaient à la voile et disparaissaient (…) Le lendemain, c’était la même chose et l’on n’entendait plus que les invocations et lamentations, triste chanson des mères dont les larmes formaient des rivières dans toutes les maisons.
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Emmanuel d'Aravida, un gentilhomme soldat flamand qui fut esclave à Alger dans les années 1640, qualifie cette ville de lieu en lequel les misères de l’esclavage ont consommé la vie de six cent mille Chrétiens, depuis l’an 1536 que Cheredin Barberossa l'a mis sous sa puissance.
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