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Critiques de Robert Charles Wilson (567)
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Spin, tome 1

Lent mais passionnant.

Spin est le premier tome d'une trilogie poursuivie par Axis et Vortex. Il a obtenu le prix Hugo 2006 et le grand prix de l'imaginaire, catégorie roman étranger en 2008.





L'événement d'octobre, ou spin, va chambouler la vie de l'humanité entière et en particulier celles de Tyler Dupree et Jason et Diane Wilson, que nous allons suivre pendant 30 années de leur vie.

Qu'est-ce que le Spin ? Une mystérieuse membrane qui englobe la terre et y ralentit le temps à tel point qu'il ne reste plus que cinquante ans avant la fin de l'humanité. Cinquante ans représentant cinq milliards d'années à l'extérieur du spin et la fin du soleil.

A travers leur vie, consacrée au spin pour Jason, à la médecine pour Tyler, à la religion pour Diane, leurs interactions sociales, on va découvrir peu à peu les tenants et les aboutissants de ce BDO (Big Dump Object pour les intimes).





Un roman de science-fiction ? (certains critiques déçus estiment que la sf est quasi absente et prétexte du roman). Bon ce n'est pas du space opera intergalactique avec extraterrestres bizarroïdes mais l'idée de départ en fait indéniablement un roman de cette catégorie, sous-catégorisé légèrement hard science (bien que tout ne soit pas expliqué "scientifiquement").

Un roman trop long ? On pourrait le penser. Mais chaque détail compte, tout s'enchaîne, tout s'imbrique, tout à un sens et une signification. Moi qui suis habituellement tourné vers les oeuvres d'action, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.



A travers les périodes de la vie de nos héros, périodes mélangées, l'auteur effectuant des allers-retours incessants entre passé, présent et futur, on découvre une façon originale de terraformer Mars, on parle d'écologie, d'épuisement des ressources, de maladie génétique dégénérative, de religion, de secte, de politique, de lutte de pouvoir, de relations familiales et amoureuses... de la vie.





Un roman un brin cérébral, avec des personnages très attachants, particulièrement bien dessinés et développés dans lequel on rentre très rapidement pour en sortir avec une bonne partie des réponses que l'on y cherchait, tout en restant suffisamment ouvert pour le second tome.





Bien sympathique....
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La Cité du futur

Le dernier roman traduit de l'auteur de Spin nous présente un voyage dans le temps et une enquête qui pourrait prendre place dans une célèbre collection de poche consacrée aux grands détectives, si cette collection s'intéressait à la science-fiction.

L'action se passe en effet dans les années 1870 aux Etats-Unis, en Illinois. Une cité, Futurity, y a été construite par les hommes du futur. Les autochtones peuvent la visiter, et même y dormir, en échange de métaux précieux, tandis que les touristes venus du futur paient une somme rondelette pour visiter les USA de l'époque.

Evidemment, des trafics illégaux se développent, et notamment des trafics d'armes. Assisté d'une femme du XXIème siècle, Jesse Callum, un autochtone agent de sécurité de Futurity, mène une enquête approfondie pour en déterminer les responsables.

Le roman est d'ailleurs centré sur ce personnage énigmatique et attachant : nous découvrons progressivement son ressenti vis-à-vis de ses employeurs, son terrible passé, ses failles ...

Si le début de la Cité du futur est un peu statique (ceci dit, il faut bien donner les explications nécessaires), l'action devient nettement plus palpitante par la suite, et les scènes d'affrontement dans la dernière partie du livre sont particulièrement dramatiques.

Le roman met aussi en valeur le choc des cultures. La société américaine de la fin du XIXème siècle est une société rigide, incapable d'admettre l'émancipation des femmes, la présidence d'un homme de couleur ou le mariage entre individus de même sexe...

Et lorsque certains "touristes" viennent en aide aux travailleurs et aux Indiens opprimés et que les malversations des dirigeants de Futurity sont découvertes, les belles relations entre l'Etat fédéral américain et les hommes du futur se détériorent et cèdent la place à la violence.

Ce voyage dans le temps est aussi un thriller tout à fait réussi.
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Bios

Compact et prenant ! un peu court tout de même .

Bios est un roman très prenant à cause de ses thèmes dominants qui sont magistralement exploités : Deux thématiques que j'affectionne énormément : celle de la biosphère étrangère et celle d’un contexte social problématique et intéressant.

Dommage que l'auteur n'ai pas choisi de faire plus long. Mais le roman est aussi court que intense et implacable .

Le personnage du clone conçu pour explorer la planète Isis au biotope ultra-mortel , nous confronte à une biosphère totalement hostile dont l'étrangeté découle d'ailleurs plus de l'agressivité de cette biosphère que d'hypothèses exo biologiques argumentées ...

Mais l'idée d'une base scientifique qui endure un véritable siège biologique est illustrée de façons grandioses dans ce texte .

En parallèle des installations de la surface et de leurs personnels , il y a celui de la station en orbite qui porte un regard diffèrent sur la planète Isis . Un regard fortement connoté par l'utilitarisme et la phobie entre autres .

Cet aspect phobique est omniprésent , et je parlerais volontiers à ce propos d’un décorum phobique savoureux .

Au travers des préoccupations de ces gens, nous entrevoyons un monde ( le système solaire ) qui fait penser aux futurs cyberpunks et au roman dystopique ( anti-utopie ) , un mix de ces deux sous-genres de la SF.

Prenant donc ! ( à cause d'un rythme soutenu ) . Je regrette cependant la brièveté de ce texte , et le caractère , peu fouillé pour ce qui est des caractéristiques de cette biosphère très hostile .

Par ailleurs il y a un petit côté Solaris qui m'a dérangé mais c'est très personnel .

Heureusement pour moi tout cela intervient suffisamment tard dans le roman .

C’est un bon roman , émotionnel , prenant , dramatique , tragique et éloquent .

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YFL-500 - Le Mariage de la dryade

YFL-500.

Le savoureux monde de Bios revisité par l'auteur.

Un artiste du futur travaille entre autre avec les rêves comme matière première .

Lui-même ne fait pas de rêves. Pour lui c'est un fardeau. Il s'est procuré un rêve (don à la science) d'une jeune fille sans son accord. Avec, il a produit une oeuvre qui a eu un immense succès,un grand retentissement. Il lui faut un autre rêve de cette personne qui ignore donc que son rêve a été détourné de la recherche scientifique par l'artiste

L'auteur a un talent certain pour poser des problématique profondément humaines dans des personnages ultra-futuristes et mesurer l'impact des technologies sur le ressentit psychique de ces êtres futuristes, souvent post-humains.

La distance civilisationelle est aussi examinée systématiquement avec un contexte soigné.

La distance avec ces mondes et ces gens donne une tonalité assez froide aux deux nouvelles.

Le mariage de la dryade pose aussi un contexte scientifique et un environnement technologique affolant. Une personne reconstituée va réépouser son ex mari alors qu'elle n'est pas tout à fait la même personne du fait de sa reconstitution et du fait de Bios ,son monde.

C'est grisant d'examiner les problématiques de ces habitants du futurs .

Le processus actionné par l'auteur est clinique et froid,mais ceci est tempéré par une certaine poésie et par le fait que ces habitants du futur restent en profondeur des gens ,malgré cette éthologie scientifique époustouflante qui les faconnent.
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Les Affinités

Robert-Charles Wilson confirme une fois de plus à quel point il est un écrivain fasciné par l'être humain. Et quel meilleur sujet pour traiter à la fois d'actualité et du comportement humain, que celui du développement d'un réseau social poussé à son extrême et transposé uniquement dans le monde réel et non plus uniquement dans le monde virtuel ?



L'auteur s'attaque donc à différentes thématiques, mais l'objet central demeure son observation de la société. Le schéma est le même que pour Spin, à savoir qu'il fait intervenir un phénomène, ici il s'agit d'une intervention purement humaine et expliquée résidant dans la création d'un programme amenant des personnes répondant aux même critères secrets à se rencontrer et se créer une communauté. Puis après invention et présentation de ce phénomène, il laisse dérouler les événements, il observe et narre les conséquences sur les différents protagonistes. Et bien évidemment, au début seuls les avantages sautent aux yeux et donnent envie, puis se pose le problème du communautarisme, du rejet des autres, du sectarisme, de la discrimination, de la quête de pouvoir, et tout ce qui en découle.



C'est raconté de belle façon avec une narration à la première personne. Un personnage principal qui n'est jamais parvenu à trouver sa place et à s'identifier complètement à sa famille qui se compose de personnages extrêmement singuliers. Cette famille est marquée par l'absence totale de la mère du héros, absence de l'histoire même. Cette figure maternelle a été remplacée dans le coeur du narrateur par sa grand-mère, mais celle-ci se trouve être en fin de vie dès le début du livre. Et finalement, il se sent beaucoup plus proche de sa belle-mère, mais surtout de son demi-frère par alliance, lui aussi enfant solitaire, marginal et incompris.



Wilson nous montre à quel point le narrateur se retrouve alors dans la configuration parfaite d'un jeune homme ayant un besoin vital de se trouver une vraie famille, basée non pas sur des liens de sang, mais sur un amour et une confiance mutuelle. L'homme n'est pas fait pour vivre seul, il a besoin des autres, surtout si ceux-ci lui correspondent par un certain degré d'affinités.



Voilà, je ne vais pas tenter de faire un exposé de science sociale et sociétale, mais vous aurez, je l'espère, compris tout l'enjeu et le questionnement de ce roman captivant.

L'auteur met donc en balance la communauté dans laquelle on nait, que l'on ne choisit pas, avec celle que l'on trouve soi-même ou que l'on nous propose. Est-il possible de conjuguer les deux ? Peut-on oublier d'où on vient, et tirer un trait sur nos obligations et nos responsabités par rapport à notre origine familiale et sociale ? Est-ce que l'on se renie soi-même au final ?



Et encore, il y a bon nombre de questions supplémentaires qui se posent au fil de cette lecture.



Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas il est traité avec brio par un écrivain possédant une plume formidable.

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À travers temps

A travers temps est un roman écrit en 1991, avant que Wilson n'écrive Spin et le publie avec le succès que l'on sait. Un énième roman sur le voyage dans le temps, me direz-vous ? Oui, mais un roman de Wilson, autrement dit un roman qui présente quelques caractéristiques bien particulières.



Les premières pages sont excellentes : un voyageur temporel qui réside dans une maison à l'écart (la scène se passe en 1979 aux Etats-Unis, non loin de Seattle) est assassiné par un « maraudeur » doté d'une « armure » de combat d'une grande technologie. Ce début suscite évidemment la curiosité du lecteur : qui est ce voyageur temporel ? Qui est ce maraudeur ? Pourquoi cet assassinat ?

La première partie (qui comporte des longueurs) met en scène un personnage, Tom Winter, dont Wilson détaille le passé et la psychologie. Licencié, largué par sa compagne, il a sombré dans l'alcoolisme ; il revient dans sa ville natale pour prendre un nouveau départ et il s'installe dans la maison où résidait le voyageur temporel. D'étranges phénomènes se produisent (on peut d'ailleurs considérer la maison comme un personnage à part entière du livre) et il fait d'incroyables découvertes...

La deuxième partie met en scène le maraudeur qui s'est installé dans le passé, à New York en 1962.

Il s'appelle Billy et prend soin son armure : « D'une certaine manière, Billy était l'armure. Celle-ci n'était pas totalement Billy pour autant : elle avait ses propres mobiles ». je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Stormbringer, l'épée maléfique d'Elric le Nécromancien. Billy l'endosse régulièrement et commet de nombreux crimes.

Evidemment, les différents personnages du livre vont se rencontrer et ces rencontres vont donner lieu à un beau suspense à la fin du livre…

Mais, comme d'habitude chez Wilson, le thriller est associé à la critique sociale, critique qui concerne les différentes époques présentées : le passé n'est pas idéalisé (menace d'une guerre nucléaire entre les Etats-Unis et l'URSS, racisme…), le présent de de Tom Winter (1989) est dominé par une « machine militaro-industrielle qui transforme la terre en immense désert en la privant de ses forêts et de ses minéraux » (rien n'a changé depuis, au contraire…), tandis que le futur est livré à la guerre...



Pour conclure, certes, la maîtrise narrative n'est pas parfaite (l'action aurait gagné à être plus resserrée dans la première partie) et le récit manque d'ampleur (on aurait aimé en savoir bien davantage sur le voyageur temporel ou sur le futur terrifiant qui attend l'humanité), mais le roman présente de nombreux points forts (des rebondissements dans l'action, des personnages bien caractérisés, des "touches" originales comme la maison ou l'armure...) qui justifient sa lecture.





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Spin, tome 1

Wilson est un magicien en son genre et Spin est une sorte d'aboutissement de son Art.

Un chef-d'oeuvre à la fois profondément ambitieux et foncièrement attachant. Un synthèse de ses précédents écrits, puissance 10.

Wilson est un humaniste et son roman transpire de cette humanité. Quel autre auteur peut si simplement parler de sentiments humains et tout autant de sciences du futur ?

Ce roman, merveilleusement bien écrit, est tout à la fois : moderne et nostalgique, mêlant Grand Histoire et histoires familiales, croyances et sciences, amour et rationalité.

Wilson a un profond respect de la planète et de ses habitants dans leur diversité et il utilise cet amour pour construire une trame de haute volée, profondément originale et touchante.

Une vraie réflexion sur la valeur d'une vie humaine face à l'immensité du cosmos. Mais une réflexion accessible qui permet de penser que ce roman peut être mis entre toutes les mains (spécialistes de SF ou non).

Incontournable, indispensable, inoubliable.
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Blind Lake

Blind Lake , c'est en toute sincérité un bon moment garantis .



Un bon moment à cause de la qualité du style et de la qualité dans le traitement de ses thématiques .

Un traitement selon des modes : en effets miroirs , en redondances ou bien en correspondances surprenantes . Les thémes sont mis en réseau en irrigants des personnages aux contours très nets . Le style est vraiment très correct .



Alors donc , le « Homard « n’est pas le seul sujet d’étude de ce laboratoire , et cette technologie mal maitrisée va révéler de véritables surprises étonnantes , dévastatrices et assez spectaculaires , mais longtemps mystérieuses .



C’est le vieux thème de SF , de l’observateur lointain et à distance qui est recyclé agréablement ici . Les scientifiques d’un labo observent à distance des mondes lointains , et un en particulier , où ils suivent un extraterrestre qui marche , sans comprendre le fondement de la plupart de ses raisons à agir . Il a principalement l’air de marcher sans but .



On est absolument pas lassé par cette observation qui pourrait pourtant être lassante parce que l’équipe et l’observateur principal aussi , sont subtilement construits et leurs réflexions sont variées et complexes .



L'auteur mobilise par exemple de nombreuses correspondances pour dégager indirectement du sens . Il tisse ainsi des liens entre les paysages et les ambiances , entre les atmosphères et la psychologique des personnages . Il mobilise encore , pour poser le contexte et ancrer le récit dans des lieux familiers , des descriptions bien insérées dans le texte qui sont aussi brèves que pointues , que bien insérées dans le récit .



Enfin soulignons le fait que c’est un roman assez court finalement .



La vie dans ce pôle de recherche est palpable et le suspense qui va s’installer assez rapidement sera bien amené.



L'auteur développe principalement et à mon humble avis , trois thèmes principaux :



°Les chercheurs dépassés par leurs "outils de recherche" .

°La vie dans l'univers et l’hypothèse de l’existence d’autres espèces intelligentes .

°L'intelligence artificielle .



Cependant malgré un soin extrême à tout point de vue . Malgré un soin minutieux dans les détails . Il y a de façon patente un rien qui fait , que ce roman peine à dépasser : « le bon moment de distraction sans plus " ...



On ne peut néanmoins mettre moins de quatre étoiles à cause du style et de l’agencement qui est très soigné , et c’est crucial pour un court roman ...

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Spin, tome 1

Ce que j’ai ressenti: …Incontestablement, une lecture fascinante!



Imaginez vous ne plus pouvoir tourner la tête vers le ciel, ne plus être ébloui par la beauté d’une nuit étoilée. Etre privé de la chaleur du soleil, de la douce lumière lunaire, de la multitude d’étoiles éclatantes…



Nous avions toutefois perdu quelque chose de plus subtil que quelques lumières dans le ciel. Nous avions perdu l’impression de connaître avec certitude notre place dans l’univers. La Terre est ronde, la lune tourne autour, la Terre elle même orbite autour du Soleil: les gens n’en savaient en général pas davantage sur le plan cosmologique, et je doute que lus d’une personne sur cent y repensait après le lycée. Mais cela les a déconcertés qu’on les en ait privés.



C’est ainsi que commence le roman de Robert Charles Wilson, et avec lequel il génère une escalade d’éléments scientifiques, biologiques et même psychologiques pour nous faire monter en pression vers l’extinction de la planète Terre. Cet auteur nous offre non seulement un livre de science fiction remarquable, mais une histoire pleine d’humanisme. C’est ce double effet qui me donne envie de dire que c’est peut être le livre le plus merveilleux que j’ai lu.



Si dans Julian, j’avais déploré le manque de SF, là, on peut dire qu’il y en avait bien au delà de mes attentes. Entre le Spin et son mystère, la terraformation de la planète Mars et cet univers comme terrain de jeux des machines autoréplicantes, je me suis bien régalée! Totalement dépaysée, c’est vraiment l’effet que j’en attendais, tout ce que j’espérais en ouvrant ce genre! J’ai trouvé que l’auteur allait loin dans ses raisonnements, qu’il ne se contentait pas de cacher les étoiles, mais de faire jouer tout l’aspect politique en y incluant une interaction avec le Temps, et faire du néant un nouvel espace à conquérir.



« L’étoile mortelle mère de toute vie était passée dans une sénescence sanglante et nous tuerait sans conscience. »



Ce livre est d’une rare beauté, un brin poétique, un soupçon philosophique… J’adore cet auteur, sa façon de nous emmener à penser différemment, à s’élever vers des réflexions profondes, à voir plus haut que le bout de son nez. On se sent minuscule face à l’immensité de l’univers, mais avec ce livre on approche d’un peu plus près les secrets du cosmos.Et quelle sensation euphorisante, mais aussi apaisante…Qu’importe nos agissements, nous ne restons que poussières face à l’Infini, il sera encore là que nous, humains avec son petit système solaire, auront disparu. Il reste l’acteur principal, l’Hypothétique souverain éternel, et c’est pour cela qu’il est aussi bon de regarder une nuit étoilée, juste parce que, en tant d’années humaines, il est toujours là, immuable, tour à tour effrayant ou rassurant, au dessus de nous, nous fixant de ses milliards yeux étincelants.



« Nous sommes aussi éphémères que des gouttes de pluie. Nous tombons tous, et nous atterrissons tous quelque part. »



Suivre donc ce trio de personnages, c’est se plonger dans l’humain, ses peurs, ses failles ,ses croyances. C’est approcher au plus près nos propres sensations si jamais la fin du monde était là à quelques poignées d’heures. Je me suis retrouvée en Jason pour cette soif de connaissance (bien que je sois très loin d’être aussi intelligente ou influente que lui), en Diane aussi pour cette recherche de Foi et l’amour sans faille qu’elle voue à son mari ,et en Tyler pour son amitié indéfectible. C’est dire la force de ses personnages, le talent de l’auteur à nous faire ressentir les émotions humaines.



« J’imagine qu’on a tous quelque chose qu’on craint de laisser filer. »



En bref, une histoire hors du commun, hors norme, hors du temps, mais ô combien passionnante, enivrante, fascinante! Un plaisir de lecture exquis et grandiose! J’ai adoooooooooooooré et je compte vite me replonger dans cet univers, puisque la trilogie est posée sur ma table de chevet!!!!!



« Un bon bouquin vaut presque un ami. »


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Les Perséides et autres nouvelles

Après Peter Watts et Guy Gavriel Kay, je me devais de compléter ma lecture de ceux qu'Apophis a joliment nommé « la dream team de la SFFF canadienne ». Et Lutin82 est venu en rajouter une couche en me donnant fortement envie de lire du Robert Charles Wilson.



Me voilà donc embarqué dans la lecture du petit dernier publié chez Folio. Les Perséides est un recueil de 9 nouvelles liées les unes aux autres par des liens plus ou moins forts. Certaines ont été écrites dans les années 1990. D'autres sortaient du four au moment de la publication du recueil, augmentant fortement le liant de l'ensemble.



Il y a des points communs évidents. Par exemple la ville de Toronto qui constitue le lieu essentiel de l'action. On sent que RC Wilson aime cette ville qu'il connaît bien, et il nous donne bien envie d'aller la visiter à notre tour (malgré les frissons, j'y reviendrai). Ça nous change agréablement des villes américaines. Un autre : la bizarre librairie Finders, située bien entendu à Toronto, qui ne paie pas de mine mais réserve certaines surprises. Elle n'apparaît pas dans toutes les nouvelles mais ‒ RC Wilson le déclare lui-même dans sa postface ‒ un héros de chaque nouvelle au moins y est passé (parce qu'il nous le dit épicétou).



Les nouvelles sont aussi unies par le rythme. Wilson commence toujours par nous présenter une situation ordinaire assez longue ; des tranches de vie qui ne ressortent d'aucune SFFF, toujours réjouissantes à lire, introduisant des personnages qui ont souvent une philosophie de la vie originale et bien tranchée. La plupart du temps le narrateur s'adresse à nous à la première personne et nous fait des confidences qu'il n'avouerait à personne. C'est dans cette partie que j'ai apprécié à plein les qualités d'écriture de l'auteur. Il m'a souvent fait saliver avec des figures de style du genre « sa peau avait la couleur d'un vieux Tupperware ».

Puis, parfois en lente glissade, parfois de manière aussi abrupte qu'une falaise, on franchit une frontière et on se pose sur un lit mordant de fantastique, effrayant d'horreur ou de pure science-fiction. le narrateur, qui a compris trop tard, est presque toujours désemparé, piégé, roulé dans la farine. Si ces nouvelles peuvent se rapprocher de ce que propose une Mélanie Fazi, elles s'en éloignent par la plongée franche dans l'inconnu. En les lisant, je me suis rappelé l'ambiance de ces vieilles séries américaines The Twilight Zone et Au-Delà du Réel. Certaines sont réellement effrayantes; je pense en particulier à « Protocole d'usage ».



Un autre point commun ? Allez, celui-là je me demande s'il ne l'intègre pas dans tous ces écrits (avec ce recueil, je n'ai lu que les Chronolithes et c'était dedans aussi) et, si j'osais faire de la psychologie de bazar, si on ne devine pas là un traumatisme de l'auteur. Tous ses héros galèrent avec les femmes. Soit ils divorcent, soit ils se séparent. Soit ils les traitent comme des moins que rien, soit ce sont elles qui craquent par ennui dans le couple. L'amour, en fait, n'existe pas. Au mieux peut-on compter sur une biochimie générant un désir temporaire. Pas très romantique.



Que dire d'autre ? Quelle est ma nouvelle préférée?

Certainement "L'Observatrice" pour la présence d'Edwinn Hubble et des ET. Vous conseiller de le lire d'une seule traite ? Il y a des arguments pour et contre. Pour : la liaison feutrée mais réelle entre les nouvelles. Contre : les nouvelles se ressemblent beaucoup par le rythme et peuvent donner une impression de répétition.

D'une manière ou d'une autre, je vous recommande en la lecture.

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Spin, tome 1

Quel bonheur ce Spin!

Contemplatif, intimiste, et en même temps titanesque et grandiose.

à mes yeux c'est la définition même du "sense of wonder" : évoquer beaucoup de choses sans en faire trop. Offrir des visions marquantes à l'aide de petites touches subtiles.

J'ai lu les critiques ci-dessous et je ne peux que comprendre qu'on le trouve un peu long, un peu lent. Mais c'est tellement rare dans ce registre parfois un hystérique de la SF. Wilson prend le temps de dépeindre ses personnages comme l'auraient fait des écrivains du XIXe siècle. Les ambiances sont très travaillées, par de petits détails évocateurs.

Et tout ceci sert un scénario puissant, que Wilson affronte jusqu'au bout, sans renoncer à nous livrer des réponses, qui dépassent l'entendement.

Un monument de la science-fiction selon moi, le genre d'ouvrage qui lui donne ses lettres de noblesse.
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Les Perséides et autres nouvelles

Ce que j’ai ressenti:…Elargir son horizon étoilé des possibles…

« L’univers mesure-t-il l’intention? »



Neufs nouvelles pour mieux appréhender la science-fiction, et le chemin des étoiles pour aller s’y perdre, avec la jolie plume de Robert Charles Wilson…Inutile de dire que ce livre, j’étais très impatiente de le commencer, car depuis que j’ai découvert cet auteur, je me régale de son imagination foisonnante, je suis admirative des mondes qu’il ouvre à ses lecteurs, et de la portée de ses écrits pour notre perception de la vie. Même le livre refermé, il me reste encore une impression très forte d’avoir confronté mon imaginaire au néant, de lui avoir laissé une chance de rentrer dans un quotidien toujours plus prenant…Étourdissant comme sensation…



« Est-ce que c’est l’univers qui se dilate ou l’observateur qui rétrécit? »



Lire des nouvelles est assez exceptionnel chez moi, mais quand c’est un auteur chouchou tel que RC Wilson, je fonce les yeux fermés, et bien sûr, la magie a encore opérée…Il arrive à me transporter à chaque fois, dans un espace parallèle de pure science-fiction avec une pointe de fantastique qui fait de ce moment, une boucle de plaisir de lecture…J’aime sa façon d’exploiter l’étrange, de décrire l’humain dans ses incroyables contradictions, de passer toutes les frontières pour mieux apprendre de notre monde…De l’infiniment grand à l’infiniment petit, des paradoxes possibles et impossibles, avec une finesse d’écriture, il nous réinvente Les Perséides, dans une pluie de mots étincelantes…



« Au bout d’un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n’y a rien dont avoir peur. Nous n’intéressons pas les étoiles. »



Une ville et une librairie comme point d’ancrage de cette série d’histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres, car elle ouvre sur les champs des possibles intangibles, des probabilités anticipées dérangeante, voir même effrayantes. Un envol direct pour l’infini et au delà, avec des théories opaques qui prennent vie dans ses pages. Ce recueil de nouvelles est une plongée vertigineuse dans les rues de Toronto et ses recoins sombres et des portes de mots qui s’ouvrent sur des mondes insoupçonnés qui laisse des traces de vaporeuses angoisses dans nos nuits blanches. On en ressort forcément troublé, car derrière ses petits textes, se cachent les grandes questions existentielles, quand nous tournons notre regard vers le ciel étoilé…



« Les gens de la ville ne comprennent pas. En agglomération, le ciel est gris, vierge comme une ardoise et légèrement lumineux : on dirait un feu d’ordures qui couve. Les quelques corps célestes qu’on parvient à voir briller malgré la pollution sont à peu près aussi excitant qu’un poisson échoué sur la plage. Mais en s’éloignant suffisamment de la ville, on voit encore le ciel de la même manière que nos ancêtres, comme un abîme au-delà du bout du monde dans lequel les étoiles évoluent, aussi implacables et inabordables que les âmes des morts d’antan. »



J’ai bien entendu mes préférences en termes de textes qui m’ont plus touchée que d’autres, (comme La ville dans la ville et L’observatrice) , mais j’ai été agréablement surprise de la cohérence de ce recueil qui propose toujours une ligne conductrice entres ses nouvelles, même infime, dont l’incroyable fascination pour la librairie Finders…Robert Charles Wilson se plaît à prendre carrément l’univers comme espace de jeu, avec toutes les propositions originales ou frissonnantes qui peuvent nous atteindre, pour nous donner quelques matières à penser, lors de nos ballades nocturnes, au clair de lune.



« Au bout d’un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n’y a rien dont avoir peur. Nous n’intéressons pas les étoiles. »



Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Spin, Tome 2 : Axis

Une difficile lecture pour un livre qui manque cruellement d'enjeu dans sa première moitié. Résultat, on s'ennuie et on s'enlise dans les répétions continuelles de l'auteur qui n'a rien à raconter pour cette mise en place laborieuse et sans grand intérêt de 200 pages.



Lise est à la recherche de son père qui a disparu. C'est alors qu'elle part à la rencontre d'un ex petit-ami qui pourrait l'aider dans sa quête. Durant les jours qui suivent ils vont surtout manger, faire l'amour, dormir et parler. Des moments d'aventures intenses et d'action à vous couper le souffle ! Ça aurait pu être profond ou merveilleusement écrit mais ce ne sera pas le cas.



Finalement l'histoire s'oriente enfin vers les Hypothethiques, ces êtres extraterrestres responsables du Spin, avec qui les humains essayent de communiquer mais à nouveau les enjeux ne sont pas mis en avant et l'histoire évolue à un rythme très lent sans jamais réussir à me captiver.



Dommage car l'aventure aurait pu être exceptionnelle, la matière est présente pour en faire un chef d'œuvre mais définitivement je pense avoir un problème avec cet auteur et son écriture.



Note 3/6

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Spin, tome 1

Ouf, enfin arrivé au bout de cet interminable petit chef-d’œuvre de science fiction !



Oui, je vous l’accorde c’est un peu bizarre de dire les choses ainsi mais pourtant c’est bien mon opinion et comme vous l’avez compris, elle est pour le moins très contrastée.



Ouf, et de plus une note « seulement » de 4 étoiles, car ce livre est interminablement longuet. 200 pages en trop sur les 610 à mon goût. L’histoire est constamment ralentie et entrecoupée, tout est prétexte à écrire une page entière de détails ou d’informations sur un sujet sans grand intérêt, souvent pour « meubler » dirait-on et qui n’apporte rien à l’histoire de mon point de vue.



En revanche, en dehors de ce défaut, ce bouquin est un véritable chef-d’œuvre de science fiction.



Alors qu’un soir, la terre se voit entourée du Spin, une « barrière » autour de la planète qui empêche de voir les étoiles, le gouvernant découvre rapidement qu’au delà de cette barrière, le temps s’écoule beaucoup plus rapidement que sur terre. Dans ces conditions la terre n’aurait plus que quelques années d’existence devant elle.



S’en suit le plus grand projet de l’histoire de l’humanité visant à profiter de cette importante différence temporelle pour tenter de terraformer la planète Mars afin de permettre à l’espèce humaine de survivre en y envoyant des vaisseaux spatiaux, tout d’abord porteur de cellules vivantes puis, lorsque la vie sera possible sur Mars, d’humains.



On suit 3 enfants sur terre, qui partageront cette aventure épique tout au long de leur vie et joueront un rôle important sur les événements. Principes de terraformation d’une planète, développement de la vie martienne, problèmes politiques, militaires, religieux, recherche de compréhension de l’univers et des êtres « hypothétiques » qui ont mis en place le Spin….bref, tout y est pour passer un très bon moment, une histoire riche, passionnante, une conclusion solide, une fin sympathique… en bref une belle aventure extraordinaire. Sur ces points une note de 5 +++ :-)

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Bios

BIOS est un roman de Hard SF. Une équipe est en mission d’exploration sur Isis, une planète à priori habitable, mais qui recèle des dangers terribles, dans le genre de bactéries hyper agressives. Zoé Fischer est une jeune femme au système génétique amélioré, programmée dès sa naissance pour ce genre de mission. Robert Charles Wilson nous propose plusieurs thèmes dans son récit, celui de l’humain augmenté, celui du contact, avec une structure socio-politique intéressante qui de plus se joue à distance, hors de portée de la mission, mais avec des conséquences importantes, le tout dans une ambiance angoissante de thriller bactériologique. Les idées avancées et les propos scientifiques sont élaborés avec soin, apportant de la solidité et crédibilité. Les émotions, la psychologie des personnages ne sont pas en reste. C’est un roman vraiment bien fichu, évidemment, il faut aimer le genre, et personnellement, j’ai passé un bon moment de lecture.
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Les Perséides et autres nouvelles

« Je travaillais en journée dans une librairie d’occasion appelée Finders. J’y triais et mettais en rayons le stock, ou bien manipulais l’antique caisse enregistreuse, quand je ne préparais pas des tasses de maté pour le propriétaire, un très vieil esthète myope qui vivait du peu d’argent qu’il parvenait à tirer de son commerce, dont j’étais l’unique employé. Je n’avais jamais imaginé faire ce genre de travail un jour, mais ainsi va la vie pour un joyeux trentenaire qui se retrouve en pleine récession avec une licence de lettres et de très minces compétences informatiques ».



La ville de Toronto et cette librairie étrange sont les points communs entre les nouvelles qui composent ce recueil. D’autres vendeurs ou vendeuses y travailleront, pour des durées variables. L’ambiance de ces nouvelles, qui allient fantastique, SF et horreur, est nostalgique. Je suppose que l’auteur a décrit une ville qu’il connaît bien.

Le stock de Finders, accumulé par un certain M. Ziegler, recèle bien des surprises. On n’est pas à l’abri d’y dénicher des titres inconnus d’auteurs connus, en édition de poche un peu fanée. Une absurdité : qui se donnerait tant de mal pour forger ces exemplaires de faible valeur marchande ?



Les thèmes de ces nouvelles, parfois longues, ont à voir avec la science, mais aussi l’ésotérisme, les mondes parallèles, les créatures animales connues (voire familières) mais aussi inconnues. Les zones d’ombre restent nombreuses, les ambigüités fréquentes. Sans clore abruptement (on sent venir la fin de chaque texte), Robert Charles Wilson aime visiblement laisser son lecteur dans l’interrogation.



Ce livre m’a fait forte impression. Du même auteur, j’ai déjà lu « Darwinia », mais qui ne m’avait pas autant séduit. Encore un auteur à suivre !

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Spin, tome 1

Spin est un très bon livre de science-fiction. le premier que j'ai lu de ce genre.

L'histoire tourne autour de trois personnages, Tyler Dupree, et ses deux amis, Jason et Diane Lawton.

Les Trois adolescents se retrouvent par une nuit d'Octobre et observe les astres, ils assistent à la disparition soudaine de toutes les étoiles du ciel.

En effet la terre se voit entourée du Spin, une « barrière » placée tout autour de la planète qui empêche de voir les étoiles. le gouvernement découvre rapidement qu'au-delà de cette barrière, le temps s'écoule beaucoup plus rapidement que sur terre.

La terre n'a plus que quelques années d'existence devant elle.

L'histoire nous est contée par Tyler, au fur et à mesure du livre on voit grandir les trois personnages principaux. Ils veulent trouver la solution au problème, la vie fait qu'ils empruntent des chemins différents pour y parvenir.

Jason essaie de trouver l'explication à ce phénomène par la science en étant chercheur. Diane va se réfugier dans la religion. Tyler quant à lui va suivre le chemin de la médecine.

Ce livre fait réfléchir sur l'avenir de notre planète et de l'humanité, c'est une réflexion sur la valeur d'une vie humaine face à l'immensité du cosmos.

Il a obtenu le grand prix de l'imaginaire ainsi que le prix Hugo en 2006

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Les Perséides et autres nouvelles

Avant toute chose, je remercie Babélio et les éditions Le Bélial pour cet envoi qui fut une excellente découverte.

Je n'avais jamais rien lu de cet auteur alors que j'ai régulièrement aperçu des romans de lui à la bibliothèque, mais cela ne m'avait encore jamais tenté.



Ce recueil contient 9 nouvelles qui se déroulent pour la plupart à Toronto et dont le point commun réside dans une librairie d'occasion "Finders" que l'on retrouve plus ou moins dans chaque histoire. Elle n'a pas forcément un rôle majeur, parfois, elle n'apparait d'ailleurs que le temps de la mentionner.



Les nouvelles sont de qualités égales et aucune ne m'a ennuyée.

Certaines sont de vraies histoires fantastiques avec de la magie, des pouvoirs surnaturels, d'autres sont davantage ancrées dans la science-fiction avec des théories physiques, théologiques, philosophiques etc...



D'ailleurs je n'ai pas tout compris lorsque l'auteur avance diverses théories physiques, je ne suis pas très douée dans ce domaine certes, mais je pense qu'une partie des théories étaient quand même "du grand n'importe quoi", mais cela n'a pas gêné ma lecture du tout.

Certaines nouvelles m'ont beaucoup plus touchées que d'autres, notamment la nouvelle "Les Perséides" où le personnage principal est vraiment intelligent, simple et attachant.



J'ai passé un excellent moment de lecture et je ressors ravie de cette découverte. Je vais peut-être bien me laisser tenter par un roman de cet auteur...
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Bios

Ce que j’ai ressenti:



Bios aborde le thème d’une menace bactériologique très virulente sur une autre planète dans le futur lointain. La science-fiction me manquait de trop et quel plaisir de retrouver la plume de Robert Charles Wilson! Même si c’est un contexte très anxiogène, j’étais certaine que ce voyage vers Isis, serait interessant. Avec une héroïne génétiquement modifiée, conditionnée pour aller explorer cette planète hostile, on plonge dans un ailleurs totalement inconnu, avec des paramètres qu’on ne maîtrise pas. C’est aussi angoissant que perturbant. La curiosité est au maximum, le baromètre de nos angoisses aussi.



"Était-ce donc entièrement de sa faute s’il était tombé amoureux des étoiles?"



J’ai aimé cette sensation de se confronter à cette peur insidieuse, invisible. Cette lecture prend bien sûr, une dimension plus forte en ces temps étranges…Robert Charles Wilson réussi à inverser la tendance avec cette histoire au-delà des étoiles: ce n’est pas les terriens (même modifiés), qui ont le contrôle, c’est la nature. L’environnement se défend de toute sa pleine puissance, ne laissant que peu de chance à l’arrogance de ces hommes aux envies de conquêtes. L’auteur nous sensibilise sur la fragilité des êtres humains, sur l’importance de respecter la vie sous toutes ses formes…La vie, d’ici ou d’ailleurs, dans la faune et la flore, dans les étoiles ou au fin fond des mers, est fondamentale, et ça serait bien qu’on cesse de l’oublier, avant de le regretter amèrement…



"L’humanité avait trop longtemps connu une Terre sauvage. Elle en avait subi les conséquences: croissance démographique effrénée, dégénérescence du climat, maladies."



Avec une histoire d’amour toute en pudeur, une crise sanitaire en milieu clos et l’univers entier pour terrain d’exploration, Robert Charles Wilson nous offre un roman intéressant. J’aurai aimé plus d’approfondissement dans les sensations et émotions de Zoé, mieux voir les conséquences du geste de ce médecin qui lui laisse l’opportunité d’être plus humaine que clone…C’est tout de même un page-turner efficace avec une pointe thriller bien flippante, et une évasion vers l’infini qui nous donne de belles pistes de réflexions…



"Fais quelque chose, Zoé, pensa Anna. Quelque chose d’insensé, de tapageur, de grand. Pleure, tombe amoureuse, écris des poèmes. Ouvre grands les yeux sur ton nouveau monde."





Ma note Plaisir de Lecture 8/10
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La Cité du futur

Ce que j’ai ressenti:…Quand la ligne du temps se brouille…







Retour dans le passé ou Retour vers le futur…On ne saisit plus bien la frontière avec ce nouveau livre de Robert Charles Wilson…Passé,Futur comme des personnages de théâtre où joue le Présent réinventé par un auteur, conteur funambule, qui désire que l’on pose un regard plus vif sur nos acquis, autant matériel que spirituel. Deux tours plantées, là, défrayant ainsi dans le panorama de l’Illinois de 1876. Une cité futuriste du XXIe siècle dans le passé du XIXe…Un Miroir mystérieux, passage entre deux espace-temps…



« Il s’endormit, comme souvent, en réfléchissant à la complexité du voyage dans le temps. C’était un soporifique bien plus efficace que le comptage de moutons. »



Jesse et Elizabeth, agissent main dans la main, agents du passé et du futur dans une mission périlleuse, où le danger vient, bien sur, de cette frontière plus tellement imperméable, au crime et à l’attraction du profit…Fuyant un quotidien qui leur pèse plus que de raison, ce duo improbable va donc se lancer à l’encontre de cette nouvelle forme de recels avec un tel engouement qu’il déboussole leur passé personnel, autant que celui historique…C’est dans cette bulle de Présent qu’ils vont agir et réconcilier le double effet de Futurity, dans un temps très compté…



« Des hommes bien meilleurs que moi ont vécu et sont morts sans laisser de trace. Je ne suis pas en mauvaise compagnie. »



Robert Charles Wilson revient avec une histoire qui joue avec les voyages dans le temps, nous livrant un récit d’aventures futuristes, mais aux questionnements étiques contemporains, tout en gardant à l’œil cette Histoire qui s’est déroulée…Je suis toujours admirative de voir les pistes de pensées qu’il nous ouvre, ces courants de réflexions qu’il peut insuffler à nous, lecteurs. A se balader sur cette ligne du temps, on prend toute la mesure du terme Progrès: Le passé serait-il la nouvelle ruée vers l’Or? Le présent actuel, l’Utopie de nos ancêtres? Le Futur, le guérisseur du Passé? C’est tout l’intérêt de la Science-Fiction, et dans ce royaume très fermé de ce genre si particulier, Robert Charles Wilson est un Roi, humaniste et bienveillant avec ses sujets…



« -Le problème, c’est la dérive historique. »



Je ne peux que vous conseiller de vous enfermer dans un cocon du présent,pour apprécier La cité du Futur.



Ma note Plaisir de Lecture 9/10


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