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Critiques de Robert Frost (3)
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Selected Poems: Robert Frost

Mais j'ai une promesse à tenir ...Et des kilomètres à faire avant de dormir ... Et des kilomètres à faire ...avant de dormir ...
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The Road Not Taken and Other Poems

Je ne sais pas s'il vous est déjà arrivé de relire avec 30 ans d'écart un poème marquant de votre jeunesse et de réaliser que l'interprétation que vous pouvez en faire évolue avec votre âge.



« The Road Not Taken » (1915 publication 1916) de Robert Frost est un poème que nous étudions vers l'âge de 17 ans souvent en préparation des examens de fin de lycée. Bien plus que le « O Captain, My Captain » de Walt Whitman, popularisé par le « Cercle des poètes disparus » (Peter Weir 1989), « The Road Not Taken » est le poème emblématique du passage à l'âge adulte pour bon nombre de jeunes étudiants anglo-saxons.



En l'étudiant à l'époque, je me sentais intimement concerné par cette métaphore du voyageur qui doit effectuer un choix et qui décide de ne pas se conformer ou de ne pas se laisser aller à la facilité. Pour moi, c'était, mais comme pour beaucoup, une ode au choix individuel, au libre arbitre.



Two roads diverged in a wood, and I

I took the one less traveled by

And that has made all the difference



C'était tellement clair…



30 ans plus tard, je le relis et j'ai la surprise de constater que mon impression n'est plus vraiment la même. Là, où à 17 ans je ne voyais que la lumière, le phare qui va guider mes pas ; à 45 ans je le trouve plus sombre voire un peu désabusé. Ce ne sont plus les mêmes vers qui ressortent, je lis notamment :



Though as for the passing there

Had worn them really about the same

And both that morning equally lay



Là où à 17 ans, je n'y interprétais qu'une difficulté à faire un choix, à trancher. Je lis à 45 ans que l'on peut aussi s'aveugler à croire que l'on fait des choix car en vrai, les chemins, ils se ressemblent.



Le plus passionnant mais aussi le plus rassurant est, qu'à la toute fin, les deux interprétations se valent et qu'aucun des deux « moi » à 30 ans de distance n'a tort.



Ce poème n'est pas un poème « compliqué » dans les termes utilisés ou dans sa manière de « verser » mais au final, il est loin d'être aussi simple ou simpliste qu'il n'y parait de prime abord. Raison probable pour laquelle il est toujours lu, étudié et apprécié.

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The Road Not Taken and Other Poems

D'abord le texte anglais de ce très célèbre poème,



Two roads diverged in a yellow wood,



And sorry I could not travel both



And be one traveler, long I stood



And looked down one as far as I could



To where it bent in the undergrowth;







Then took the other, as just as fair,



And having perhaps the better claim,



Because it was grassy and wanted wear;



Though as for that the passing there



Had worn them really about the same,







And both that morning equally lay



In leaves no step had trodden black.



Oh, I kept the first for another day!



Yet knowing how way leads on to way,



I doubted if I should ever come back.







I shall be telling this with a sigh



Somewhere ages and ages hence:



Two roads diverged in a wood, and I—



I took the one less traveled by,



And that has made all the difference.





Puis la traduction que je propose,





Dans un bois jaune, deux chemins se séparaient,



Désolé de ne pouvoir les emprunter tous deux,



Marcheur solitaire, longtemps j'ai scruté



un des chemins aussi loin que portaient mes yeux,



là, où il se perdait dans le broussailleux;





 

Alors j’ai pris l’autre, il était tout aussi approprié,



Et peut-être était-il une meilleure invitation,



Parce que couvert d'herbe, peu fréquenté,



Comme si ceux qui y étaient passé



L'avaient foulé à peu près de la même façon,





 

Les deux étaient pareils, ce matin,



Sous des feuilles jamais foulées.



Plus tard, je prendrais l'autre chemin,



Car je savais que tous se croisent; néanmoins,



Je doutais ne jamais revenir y marcher.







 

Je raconterai ça en soupirant



Quelque jour dans le futur.



Dans un bois jaune, deux chemins se séparaient,



J’ai pris le moins fréquenté,



C’est ce qui a fait toute la différence.







Et quelques mots de commentaire...

Beaucoup de jeunes – et moins jeunes – gens

ont compris ce poème comme un hymne à l'individualisme,



J’ai pris le moins fréquenté,

C’est ce qui a fait toute la différence.



De fait ce poème, malgré ce dernier vers moins réussi –

je peux me permettre, car je trouve les 19 autres vers parfaits –

est un hymne au chemin que l'on a pas pris,



c'est la mélancolie de toute vie...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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