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3.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Anvers , 1895
Mort(e) : 1976
Biographie :

Robert Guiette est un écrivain et poète flamand d'expression française.
Il naît dans une famille d'ascendance à la fois flamande et française, vouée à la vie maritime.
Sa vocation de médiéviste s'est confirmée lors de ses études, à Paris, avec les cours de Joseph Bédier et d'Abel Lefranc. D'autre part il entre en contact avec André Salmon et Pierre-Jean Jouve, mais surtout Blaise Cendrars et Max Jacob. Ces deux derniers exerceront sur lui, encore tout imprégné d'un symbolisme où trône Emile Verhaeren, une influence déterminante : ses poèmes intitulés « Masque » portent l'empreinte du premier, auquel il voue une admiration fervente et il consacrera au second une biographie intitulée "Vie de Max Jacob".
En 1927 il est reçu docteur par l'université de Louvain, avec une thèse sur la légende de la Sacristine. En 1930, à l'université de Gand, il obtient la chaire de littérature. Parmi ses travaux sur des textes français et néerlandais du Moyen Âge, il faut signaler ceux par lesquels il a révisé, traduit, commenté divers contes et légendes : Béatrix, Lancelot de Danemark, Grisélidis, etc. Il s'est également intéressé aux marionnettes.
Tout cela amène à rapprocher Guiette de son grand compatriote anversois Max Elskamp, auquel il a consacré un livre (1950).
Mais il ne s'est pas confiné dans le passé médiéval : sa curiosité l'a porté aussi à étudier l'art d'écrivains de son temps (Apollinaire, Claudel), ou à se pencher sur des problèmes d'esthétique générale comme ceux du poème en prose, du surréalisme, de la traduction.
Guiette était membre de l'Académie royale de langue et de littérature au titre de philologue.
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


V

La rue suit sa pente
Les hommes leur chemin
ou suivent les passantes
Moi seul je me souviens
Le soleil las poursuit sa route
Les fenêtres s’entrouvrent
au silence à la fraîcheur

Une grande roue tourne
et tourne grande roue
où les hommes s’usent

La terre mâche la terre
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Robert Guiette
Épines en ailerons…


Épines en ailerons
au ras des sables
le fond rose absorbe les pas
ruines de la route incertaine
restes des heures indécises
hiers engloutis
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UNE FEMME PARLE…


XXII

Le ciel était tombé

Haine contre haine
Il n'y avait plus de mystère

Nous allions follement nous piétiner l'un l'autre

décidés à mourir l'un pour l'autre

Il m'appelait son enfant
et je n'avais plus que des larmes
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ÉCRITURES


X

L'eau lave l'eau
L'image nous surprend
à travers les courants

Je guette un bruit
qui me sauve
d'attendre

La signature
d'un être
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XXIV



La route pointée vers la haute mer
mais si près des premières vagues
et si près des innocentes plages
où nos pas s'arrêtent

comme un mât dans le ciel inverse
qui s'effrange
      je me perds autour
      de moi-même
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


I

Chante, étranger sur le trottoir
Ta voix n’écarte aucun volet

Au soleil blanc reste en arrêt
Chante plus fort chante plus noir

Dos au mur aveuglant
Face au fronton des façades

La note frappera la seule vitre en flammes
Aux mille éclairs vois le sourire du temps

Comme
      un grand visage
                    qui se nomme
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


III

La parole est morte
Et le monde est venu
Et les rues sont pleines de monde

Personne ne passe la porte
Tout se nomme refus
Et les ruines s’enivrent de monde

L’attente folle
couleur de fuite
            un souvenir géant
qui efface tout
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UNE FEMME PARLE…


XXI

Perdue
      ô lendemains lendemains
dans ses bras
              dans ma détresse
Si nous pouvions comme un retour
nous perdre l'un l'autre soudain
trouver dans le vent
            la plage des origines
le désert du matin
            la petite ville
pù nous étions libres
               d'espérer
               un peu
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Robert Guiette
LA ROUE
À Camille GOEMANS


II

O doux éclatement
Le livre s’est ouvert
et j’ai vu du cœur qui ne ment
déborder les souvenirs de mon enfance

Comment
      dis-moi comment
ce passé s’est ouvert
que tu gardais si pieusement
pour habiter ce cœur d’abondance

La bouche de blessure
avait-elle mis son secret
dans la grenade mûre
Si longtemps
      si longtemps après

C’est bien ma solitude
comme une ancienne fleur
qui plus tard a germé dans ce feu
Où donc
      jadis perdue
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UNE FEMME PARLE…


XVII

Mon espoir dans ma main
petit oiseau dont le cœur bat
               sous les plumes fraîches
Je pourrais l'étrangler entre deux doigts

Duvet délicieux
                              je le flatte
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