La robe allait à merveille à Moiraine, qui ne s’en étonna pas. La Tour Blanche, disait-on, en savait plus long sur une initiée que sa coiffeuse ou sa couturière. Depuis son arrivée, la jeune femme n’avait plus ni l’une ni l’autre, mais elle espérait bien que ça changerait. Au moins pour la couturière. Avec le temps, elle s’était habituée à porter les cheveux défaits. En revanche, avant de quitter Tar Valon, il lui faudrait plus que quatre robes, et dans un matériau plus noble que la laine. La soie coûtait peut-être les yeux de la tête, mais elle était extraordinairement seyante.