Citations de Robert K. Wittman (47)
En utilisant mon vrai prénom, je suivais une règle primordiale dans les missions d'infiltration : mentir le moins possible. Plus on ment, plus il est difficile de se souvenir de tous ses mensonges.
Ils discutèrent des conséquences du plan allemand jusqu'aux détails les plus sévères ; si l'armée prenait ce dont elle avait besoin dans les territoires envahis, " à n'en pas douter, X millions de gens mourraient de faim. Parmi eux, les soldats soviétiques qu'on ferait prisonniers, puisqu'on ne prévoyait pour eux aucune provisions ".
Les évêques n’avaient aucun objection aux attaques cinglantes du nouveau régime contre les communistes, mais ils dénonçaient cependant l'idée nazie d'élever une race au-dessus de toutes...
Et ils protestèrent expressément contre la persécution des juifs qui s'étaient convertis au christianisme. Mais ils ne dirent rien des conséquences plus étendues de l’antisémitisme nazi sur la communauté juive allemande dans son ensemble.
" Avez-vous honte aujourd'hui des idées que vous avez exprimées pendant toutes ses années ou vous étiez au pouvoir ? demanda Dodd. Répondez par oui ou pas non.
- Non, répondit Rosenberg.
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- Depuis ce dernier mois, je me suis souvent demandé si j'aurais pu mieux faire, dit Rosenberg.
On exigea qu'ils portent une prénom juif "reconnaissable". Si ce n'était pas le cas, ils devaient ajouter à leurs prénoms officiels "Sara" pour les femmes et "Israel" pour les hommes.
Quand on interrogea Kempner, des années plus tard, sur le fait de gagner de l'argent sur le dos des juifs qui s'enfuyaient pour sauver leur vie, il se contenta de hausser les épaules. On vivait sous une dictature. La loi n'avait plus aucune valeur. Si vous saviez comment contourner les règles, il y avait beaucoup d'argent à se faire.
les sionistes qui encourageaient l'émigration vers la Terre sainte avaient, eux, cependant, passé un accord avec les nazis en 1933 pour que les juifs qui émigraient en Palestine puissent conserver une plus grande partie de leurs bien.
Quand Rosenberg, vêtu de queue-de-pie, entra dans la pièce, Karl Ernst, dirigeant berlinois des SA, était assis sur un canapé rose et faisait sauter l'un de ses hommes sur ses genoux.
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Ses officiers avaient tous des mignons.
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Pour Rosenberg, les hommes de Röhm n'étaient rien d'autre qu'une bande arrogante de "gigolos berlinois en chemise brune".
" Même le plus clairvoyant des juifs n'aurait pu prévoir que le continent entier allait tomber sous la coupe des nazis ", écrivit Kempner des années plus tard.
L'idée était de faire tout ce qu'il était possible pour inciter les juifs à émigrer. Les nazis approuvaient le projet sioniste qui encourageaient les juifs à partir pour la Palestine.
Au début du XIXe, des philosophes nationalistes se servirent de cette notion pseudoscientifique hautement discutable pour soutenir l'existence d'une exception allemande. Les générations suivantes perdront hélas de vue que le point commun de ces Aryens était la langue, et non la race.
Quand Wittman songeait au déplacement et à l'internement de plus de cent dix mille citoyens des États-Unis d'origine japonaise, après l'attaque de Pearl Harbor, il n'avait aucun mal a comprendre comment le nazisme avait pu se répandre en Allemagne. Combien il était facile pour le patriotisme de se transformer en un racisme consacré par la loi.
Seul parmi les condamnés, l'écrivain le plus prolifique de l'histoire du Troisième Reich n'eut aucun dernier mot.
On lui passa la capuche sur la tête. La trappe s'ouvrit. Rosenberg tomba.
Quelques heures plus tard on emporta son cadavre avec ceux des autres vers Munich, où il fut incinéré. Ces cendres furent jetées dans une rivière.
(…) Nuremberg avait également une autre symbolique. C'était là que les nazis avaient pris l'habitude d'organiser leur congrès à la gloire du renouveau de l'Allemagne. C'était là que les nazis avaient déchu les juifs de leur citoyenneté en 1935. Et désormais, c'était à Nuremberg que les responsables allaient devoir rendre compte de leurs crimes.
« C'est incroyable, le nombre de biens provenant de toute l'Europe qui ont été préservés ici, écrivit Rosenberg un jour de 1943 après avoir visité l'un des entrepôts de spoliation en Estonie. Les œuvres littéraires les plus précieuses, des manuscrits de Diderot, des lettres de Verdi, Rossini, Napoléon III, etc. Et, bien sûr, toute cette littérature incendiaire juive et jésuitique à notre encontre. » Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la satisfaction. Son unité si « ridiculement petite » avait tant accompli en si peu d'années !
Ils pillèrent la maison du poète Alexandre Pouchkine. Ils garèrent leurs motos dans l'ancienne résidence de Tchaïkovski et utilisèrent les partitions du compositeur ainsi que des manuscrits rares de Tolstoï, trouvés dans sa maison Yasnaya Polyana, pour faire du feu.
Mais à l'automne 1941, les fonctionnaires sous la direction de Lohse commencèrent à soulever des objections contre les massacres opérés par les forces de sécurité déchaînées de Himmler.
Le principal point de discorde ne concernait pas l'assassinat des juifs en tant que tel. Aucun nazi n'aurait voulu paraître clément envers les juifs. Mais les fonctionnaires se plaignaient de ne pas avoir été consultés en amont ; ou du fait que, les massacres étant conduits en plein jour, cela perturbait l'ordre public de leurs villes, ou parce qu'ils voulaient que certains juifs fussent exemptés afin d'être employés au travail forcé.
Des fourgons noirs aux vitre teintées se mirent à patrouiller dans les rues à la nuit tombée, arrêtant des juifs, des partisans, des enfants perdus. Les habitants du ghetto découvrirent avec horreur que ces véhicules expérimentaient en fait le gazage des victimes : ils étaient conçus de façon que les gaz d'échappement du moteur soit rejetés dans la partie arrière fermée du fourgon, afin d'en asphyxier les passagers. Les juifs surnommèrent ces fourgons les « destructeurs d'âmes ».
Au poste de contrôle, ils durent remettre leurs biens, jusqu'à leurs alliances et leurs vêtements. On les emmenait en les frappant par groupes de dix jusqu'à un ravin connu sous le nom de Babi Yar. En tout, trente-trois mille sept cent soixante et une personnes furent fusillées en quelques jours à peine. « Puisque les corps furent ensuite exhumés et brûlés sur des bûchers et que les os qui résistèrent au feu furent écrasés jusqu'à se mélanger à la terre, écrivit plus tard l'historien Timothy Snyder, ce compte n'inclut que les autres restes. »
Babi Yar ne fut qu'un des nombreux massacres de masse de la seconde moitié de 1941.
Auschwitz-Birkenau... Les Allemands y avaient construit un système d'extermination si efficace que son créateur le breveta.