Ainsi, à la différence de Manet, Renoir recréait en peinture les relations aimantes, centrées sur l'homme qu'il souhaitait pour lui-même comme pour la société. Ses lettres, ses essais, ses aphorismes publiés par son fils révèlent ses craintes devant la société industrielle moderne, avec ses forces de désintégration, et traduisent sa détermination à exprimer les idéaux d'une harmonie sociale par le biais d'un artisanat placé au service de la beauté.
Admirable sur bien des points, cette vision des choses n'est pas aussi pénétrante que celle de Manet, pour qui le café était un microcosme des réalités urbaines qu'il s'agissait de considérer de front.
(in Chapitre 3 - Cafés et cafés-concerts)
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