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Citation de cardabelle


...à mes débuts en Amérique, on m'avait envoyé dans les déserts garder les moutons ....
C'est un pays très rude.
Pas comme les Pyrénées où les bêtes ont largement de quoi se nourrir...
Là-bas, il n'y avait que des sauges et des rochers à perte de vue, et les seuls arbres, c'étaient des genévriers nains.
Je n'aurais jamais imaginé qu 'on puisse faire pacager les bêtes dans des régions comme celles-là.

Il y avait si peu à brouter que les moutons se mettaient en branle avant le lever du jour et ne s'arrêtaient que lorsque l'obscurité était complète.
Je n'avais rien d'autre à faire que de les suivre.
Sans chien, je n'y serais jamais arrivé .
Et quels chiens ils avaient là-bas !
Ils étaient d'une résistance incroyable, avec des pattes musclées et la plante des pieds dure comme du cuir, même si quelquefois après deux jours passés au milieu des rochers, je devais la leur envelopper avec un pansement pour éviter qu'elle ne saigne.

Ces pentes rocailleuses ,c'était quelque chose, même pour un homme ! Il ne vous fallait pas plus de deux semaines pour user une paire de bottes.

J'avais mal au coeur en pensant à la vie et au pays que j'avais laissés, et plus d'une nuit j'ai pleuré, jusqu'à ce que le sommeil me gagne...
Je me levais avant même la fin de la nuit, dès que j'entendais les moutons s'agiter, je me préparais un café et je haïssais ce jour qui allait venir et pendant lequel je n'aurai sous les yeux qu'une terre rude et aride.
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