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Citations de Robert Olen Butler (28)


C'est une chose que de subir une guerre; une autre que d'en parler.
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Robert considère son épouse. Elle a les yeux bleus comme un ciel de Monet. (p. 9)
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De son point de vue, on accorde bien trop d'importance aux liens du sang. Il faut vraiment être attaché à une sorte d'identité-celle que nous attribuent des parents, grands-parents, ou une fratrie- pour ne pas imaginer qu'un jour, une rupture puisse irrévocablement se produire. Pourtant, on s'éloigne de ses relations, même d'anciens amis proches. Pourquoi ? Parce que nos intérêts, nos goûts, nos idées, nos valeurs, notre personnalité et notre caractère- tout ce qui nous constitue réellement- changent, évoluent, et les liens se dénouent. De fait les amitiés se défont moins aisément: nous nous accordons au départ lorsque ces éléments sont compatibles. (p. 71)
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D'une façon ou d'une autre, tant d'hommes encore (...) ces vétérans, plus ou moins heureux, qui mènent semble-t-il une vie ordinaire, une vie respectueuse des valeurs (...) se sont dit que leurs meurtres constituaient des exceptions, des actes dissociés de ce qu'ils sont vraiment, puis ils ont réussi à poursuivre leur existence en tant qu'individus totalement étrangers à la moindre violence. (p. 82)
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Les vrais héros, dans tout ça, ce sont les hommes et les femmes qui disent non à leur pays. A cette guerre illégale, au sang versé, ils préfèrent la prison ou l'exil. Ce sont eux, les vrais héros. (p. 96)
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- Les hommes sont les hommes. Ils ont leur façon de communiquer entre eux, de créer des liens. Mon mari et le vôtre, par exemple. Une relation père-fils très intense. Bien sûr, ils ont été soldats , l'un et l'autre. Est-ce pour cette raison que les hommes font des guerres ? Pour partager ce genre d'expérience ? N'ont-ils que ce moyen-là pour vraiment se sentir proches ? (p. 211)
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Sans le droit de vote, sans moyens d'influence particuliers, mais avec le sentiment naissant de leur identité et la volonté de l'affirmer, ces femmes du XIXe siècle créèrent des clubs auxquels elles furent nombreuses à s'inscrire pour réfléchir et s'organiser. Des clubs d'histoire, de voyage, de lecture, pour s'instruire et évoluer. (p. 103)
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Sa mère, sur son portable. (...)
Elle a une insomnie. S'inquiète inutilement pour papa. S'irrite normalement contre lui. Bien qu'il soit constamment à la maison, elle souffre de la solitude. (p. 55)
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Leurs maris sont morts à la guerre. Même ceux qui ont survécu sont morts. (p. 109)
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[Dialogue entre les deux frères à l'enterrement du père ]
- Tu avais raison, à l'époque. Senior [le Père ] était à la base de tout ça. Je voulais son affection. Tu as eu l'intelligence d'y renoncer, je m'en aperçois maintenant. Je ne suis pas parti au Vietnam pour voir la mort de près. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'éviter, pour ne pas la voir du tout. et certainement pour ne pas la donner. je me suis engagé afin de choisir un poste qui me convienne, un poste de gestionnaire bidon, planqué. Mais en faisant ça, je me suis condamné à ses yeux. J'ai obtenu le contraire de ce que je désirais. Il aurait aimé que j'aille joyeusement tirer dans le tas, comme lui. Et donc il m'a méprisé jusqu'à la fin de ses jours. (p. 259)
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D'autres nuits, avec ou sans cigarette,il avait pensé que cet arbre incarnait son domaine d'études, sa vie de travail, même son esprit. Après tout, le chêne était déjà là au début du XXe siècle, à produire de l'oxygène pour les Américains de l'époque. (p. 31)
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Elle resterait là, dans ce pays en guerre. Il s'attarda plutôt sur le fait qu'elle était vietnamienne. Sur ce qui distinguait profondément les femmes de ce pays de celles qu'il connaissait chez lui, sur l'attrait apparemment universel qu'elles exerçaient: leurs façons, leur maintien, la sensation qu'il éprouvait dans sa poitrine, ses bras, ses reins, confronté à leur petite taille, à la douceur de leur corps, la force de leur volonté, leur élasticité.
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Tellement d'hommes, pourtant, ont dû assumer beaucoup plus, tant de meurtres, tant de sang versé là-bas, si loin, quand la seule alternative était de voir couler le leur. Des hommes projetés dans ce cauchemar par leur pays, au nom de tout de qu'eux-mêmes et leurs familles, depuis des générations, avaient chéri, au nom de ce qu'on leur demandait de protéger.
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(...) plus effrayé encore que si son père laissait éclater sa colère, car tout réside dans son silence, ces choses auxquelles sont confrontés les hommes. Bob a compris, devine que, derrière, se cachent la mort, le front, ceux qui tuent, se font tuer, mais ce n'est pas si simple et peut-être que, justement, c'est ce qu'on ne peut pas dire qui complique tout, ce qui doit rester secret, et l'on porte un trou noir au milieu de son corps qui avale les morts et les survivants, qui vous bouffe la vie. (p. 216)
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L'amour n'est pas une exception sur cette terre. Il y a profusion, au contraire. (...) Mais il a ses limites. Elles résident dans les régions qu'il affecte-l'esprit, le corps, le coeur- ou qu'il laisse indifférentes. Avec plus ou moins d'intensité et plus ou moins longtemps. (p. 139)
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Il y a des choses qui nous effraient un certain temps et puis, dans cet intense sentiment de crainte, nous découvrons un sentiment intense différent.
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[...] ... Kimitake Hiraoka (nom de plume : Yukio Mishima), écrivain japonais, décapité à sa demande par un collègue d'une formation paramilitaire quand, ayant échoué à convaincre les troupes d'autodéfense du Japon de renverser le gouvernement, il eut pratiqué l'éviscération rituelle, 1970.

Tôkyô bouillonnant de flammes telle la mer mon corps de jeune homme trop fluet pour connaître une mort patriotique je suis un observateur façonnant déjà des mots perché sur le toit de l'arsenal mes poignets graciles mes bras ceux d'une fille les bombardiers américains engloutis par la fumée écarlate du ciel nocturne, les flammes désormais dans mon corps, portées là par ma main, mon épée, mon bras de samouraï - non, disparus - plus de corps - mais des mots, toujours des mots, seulement des mots, mon épée de lâche - j'enjoins aux flammes de revenir, d'emplir le ciel de bombes, d'emporter les employés somnolant dans les trains de banlieue d'emporter les boutiques regorgeant de céréales de parfum français et d'aspirateurs d'emporter nos politiciens qui cèdent nos épées, transforment notre Empereur en reine anglaise, mon pays devenu délicat et efféminé, les flammes de Tôkyô et la honte de mon corps embrasent mon visage et puis dix mille confrontations devant un miroir de gymnase et mes bras forcissent mes cuisses musclées me portent vers une action, la puissance me coupe le souffle le soleil levant ceint autour de mon front je me dresse devant nos guerriers, notre passé, et ils rient d'un gamin efféminé la ville s'étale silencieuse sur fond de nuit l'horizon s'emplissant non de flammes mais de mots, de manuscrits, j'ai pris le nom de la neige j'ai eu froid tout du long je ne suis qu'un écrivain ... [...]
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[...] ... Marie-Jeanne Bécu (Comtesse du Barry) - Maîtresse du roi Louis XV, guillotinée sur ordre du Tribunal révolutionnaire, 1793.

la neige tombe la Seine charrie des glaçons et arrivant du froid le visage me cuit je gravis l'étroit escalier et monsieur Gluck qui descend en fredonnant quelques notes d'une musique triste me bouscule on me mène par le coude et me voilà à son chevet, monsieur Voltaire, il se saisit de ma main et la porte à son visage, le bout de son long nez frôle ma jointure tandis que ses lèvres baisent mes doigts sa respiration est difficile comme chez mon Roi je m'assois à côté de Louis et dans l'obscurité je ne vois pas sa petite vérole mais son souffle passe malaisément à travers son corps et je me penche vers lui pour murmurer MONSEIGNEUR L'ENFANT QUE VOUS AVEZ DERNIEREMENT MISE DANS VOTRE LIT EN EST LA CAUSE et ma main retombe sur son poignet et l'enserre solidement, monsieur Voltaire écarte son visage de ma main et il y a une tache de sang à peine visible au coin de ses lèvres, il me regarde en plissant les yeux NOUS SOMMES SIMPLEMENT AU THEATRE, MA CHERE, déclare-t-il et je demande EST-IL VRAI QU'IL N'Y A PAS D'AU-DELA OU LE ROI ME SERRERA A NOUVEAU DANS SES BRAS et il dit QU'IL Y AIT OU NON UN PARADIS ET UN ENFER JE CRAINS QUE CE NE SOIT FINI AVEC LOUIS et ce n'est qu'en le formulant que je comprends pourquoi je réponds ALORS TOUT EST POUR LE MIEUX ... [...]
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Évidemment, Eva croyait savoir ce que je ressentais. Je ne peux pas lui en vouloir. Nous avions passé le plus gros d’une quarantaine d’années à croire que nous savions ce que ressentait l’autre. (…) Peut-être que je ne sais rien sur personne. Eva me tenait la main et elle était incapable de reconnaître ce qui se passait véritablement en moi. (…) Alors quand Eva me tenait la main à côté du cercueil, je l’ai dévisagé et j’ai eu peur. A la fois d’avoir cet épouvantable sentiment de soulagement — c’est le seul mot qui me soit venu en tête pour qualifier ce que j’éprouvais face à la mort de l’homme avec lequel j’avais vécu pendant plus de quarante ans — et que cette tendre amie, mon alter ego, soit tellement aveugle à ce qui se passait en moi. Je voulais m’enfuir sur-le-champ.
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Les jeunes se croient immortels. Tant que ça ? Ils pensent surtout à baiser.
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