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Citations de Robert Paul Holdstock (49)


Tout cela ne mène nul part. Le destin de l'Homme a toujours été de vieillir et de mourir, et tout ce que nous démontrons en faisant cela, c'est que quelque soit la manière dont nous nous y prenons, quelle que soit la façon dont nous essayons de nous opposer aux forces qui nous oppressent, notre destin ne sera jamais autre chose que cela, un lent déclin. Ce sont nos rêves qui comptent, c'est avec eux que nous devons apprendre à vivre, pas avec la réalité. (Vieillir encore)
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Comment peux-tu savoir quelque chose qui se n'est pas encore produit? De plus, ne vois-tu pas qu'en différant la mort, si c'est ce que tu penses faire, tu axes ton existence sur la peur de mourir, plutôt que sur l'expérience de la vie ?
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Je suis le vent, le Chanteur-des-dieux des Kalokkis, qui étaient les premiers hommes, on m'appelle aussi Tag et Feng-Po, et Huaillapenyi, je suis le souffle et la vie, je suis la mort, la tempête et la fureur, la lumière et les ténèbres, je suis le tonnerre et la peur, je suis la succession des saisons, je suis celui qui déchaîne les flots et apaise les vents, ceux qui se souviendront de moi m'appelleront Taranis et Wothan, Thor, Zéphyr, Hino et mon tonnerre retentira jusqu'au jour du feu ultime. (La terre et la pierre)
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Elles l'appelaient l’Île de Celles qui sont parties. Pour les selkies, cette île là n'était pas comme les autres. C'était un endroit unique, magique. Un appel s'y faisait entendre, et parfois cet appel était irrésistible. Certaines de celles qui se rendaient alors sur l'île finissaient par en revenir. Mais pas toutes. Aucun selkie ne connaissait le destin réservé à Celles qui étaient parties. On supposait simplement qu'elles s'étaient attirées le mauvais sort. Chez les selkies, les superstitions de toutes sortes abondaient. Pour Peterson, ces légendes étaient révélatrices de leur peur du genre humain, de ces hommes qui, au cours des siècles passés, n'avaient cessé de les capturer sous leur forme de femmes après la mue, ou de les réduire en esclavage sous leur forme de mâle. (Les Selkies)
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On trouvait ici un tel méli-mélo d'étrangetés que Faulcon en avait le vertige à chaque fois qu'il tournait la tête . Il avait toujours du mal à exprimer l'impression que lui donnaient ces formes et ces lumières , structures douces et dentelées , gigantesques , tordues et voutées d'une autre race et d'un millier d'autres temps , toutes imbriquées et emmêlées les unes dans les autres en des arrangements pour lesquels elles n'avaient jamais été conçues .
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« Je suis la fille de la première heure du matin. Je suis la chasseresse qui dans la lueur de l'aube [...] lance le filet dans la clairière aux bécasses. Je suis le faucon qui de haut voit les bécasses s'envoler et se prendre dans le filet. Je suis le poisson [...] qui se débat dans l'eau, nageant vers la grande roche grise qui indique les eaux profondes. Je suis la fille du pêcheur qui transperce le poisson. Je suis l'ombre de la haute pierre blanche sous laquelle est couché mon père, l'ombre qui se déplace avec le jour vers la rivière où noagent les poissons, vers les bois où la clairière aux bécassines est bleue de fleurs. Je suis la pluie qui fait courir le lièvre, chasse la biche dans les fourrés, arrête le feu au milieu de la maison ronde. Mes ennemis sont le tonnerre et les bêtes de la terre qui rampent dans la nuit, mais je ne les crains pas. Je suis le cœur de mon père et de son père. Brillante comme le fer, vive comme la flèche, puissante comme le chêne. Je suis le pays. »
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- Sculpte-moi. Donne forme à mon visage. Il faut que je sois là avant les autres. Dépêche-toi !
[...] Les mains de Thomas se tendirent vers le visage de pierre dont il éprouva l'immobilité. C'était une sculpture, rien de plus. Elle n'était pas vivante. Cette voix qu'il entendait provenait de son imagination.
(dans "Thorn")
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Je me présente : Joseph Questel, assassin. Mon nom vous dit quelque chose? Je l'espère en tout cas. Non pas que je veuille à tout prix satisfaire mon amour propre (il n'est pas si hypertrophié qu'on veut bien le dire), mais dans le cas contraire vous êtes sans doute la seule personne dans toute notre grande et belle Galaxie à ne pas avoir entendu parler de moi. (Cendres)
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Tout l'art du véritable enchanteur consiste à savoir s'il convient de prédire juste, de ne rien prédire du tout (en prenant bien soin de paraître mortifié par l'échec, même si la vision qu'on vient d'avoir s'avère plutôt réjouissante), ou de conseiller, si l'on sent que celui à qui on s'adresse est en état d'accepter ces conseils. L'essentiel est de savoir se taire quand il le faut !
Je me tus.
(Dans "Enfantasme")
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Tu étais totalement heureux lorsque tu étais content et totalement malheureux lorsque tu étais triste ; tu as classé les moments de ta vie en bons et mauvais moments. Toi et les milliards de tes semblables, vous n'avez jamais compris que les bons et les mauvais moments, ça n'existe pas. Il n'y a que des moments pendants lesquels on est vivant, des moments pendant lesquels on fait l'expérience de la vie, d'être en vie, peu importe que l'on éprouve de la douleur, du plaisir, de la déprime ou de la solitude.
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Vous avez oublié comment on s'amuse avec des jouets. Un jouet n'a pas de vie, mais vous lui en donnez… Vous lui faites faire des choses qu'il ne ferait jamais tout seul.
-Nos vies ne sont pas des jouets ! s'exclama le prêtre.
Merlin riait.
-Bien sûr que si ! Et comme les jouets, vous pouvez choisir de les poser dans un coin et de les regarder, ou bien de les tordre, de les tourmenter, de leur donner une illusion de vie. Mais une chose est sûre, mon père, peu importe le soin avec lequel vous les traitez : tous les jouets finissent par s'user. Alors, faites les danser tant que vous le pouvez. C'est la seule chose à faire, avec des jouets.
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-J'ai tellement peur, Martin ! J'ai passé trois ans à espérer jour après jour que la vie s'allume dans cet enfant. Mais je n'avais jamais envisagé qu'il puisse puiser cette étincelle en moi ! Bien sûr, je la lui ai offerte de tout mon cœur ; mais maintenant que cela se produit, je suis terrifiée !

- Il n'est pas en train d'aspirer ta vie, Beck. Tous les enfants copient leurs parents ; c'est en immitant qu'ils apprennent !

Il regarda le petit garçon, si paisible, et pensa : oui, enfin, tous les enfants normaux. Comment Daniel pouvait-il absorber l'expérience de ses parents alors qu'il était si profondément coupé des expériences sensorielles normales ?
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Je me souviens des hommes comme d'une engeance résistant sans cesse à sa propre humanité : à ses faiblesses, ses défauts, ses échecs, ses imperfections. Ce type de résistance est le plus court chemin vers l'autodestruction. C'est le meilleur moyen de se faire piéger par les faiblesses mêmes que l'on cherche à éviter.
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On fait les choses, on ne laisse pas les choses nous faire ; il arrive qu'on ait faim, mais on ne laisse pas la faim nous avoir.
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À l'endroit où le chemin serpente entre les lacs et les forêts bleues du nord se trouve un lieu peuplé de cygnes gris, de loups au pelage fauve et de rennes. C'est ici que j'ai rencontré Viviane pour la toute première fois. Les insectes de ces forêts étaient une véritable épreuve pour les voyageurs. Les lacs étaient si froids que dans chacun d'eux l'on pouvait voir une centaine de corps humains flotter entre deux eaux, morts et pourtant vivants, comme suspendus dans leur processus vital par les eaux glaciales.
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La vie est dans la peau. Chaque peau garde le souvenir de la vie marine, c'est pour ça qu'elle est si précieuse. [...] Cette île est à nous. Cette plage a toujours existé, on y a toujours entendu l'appel de la Voix Merveilleuse. Nous sommes incapables de résister à cet appel.
"Les Selkies" de Robert Holdstock, première nouvelle du recueil.
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— Elle va où maman ?
— Mais au diable ce que fait maman ! Tu as entendu ce que je t'ai dit ? Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit, alors maintenant, sois un gentil petit garçon attentionné, tais-toi et attends tes œufs !
— Deux œufs. Et du pain grillé et des tomates frites. Et du bacon.
— Mais qu'est-ce que tu es, toi, anglais ? Ce sont les Anglais qui mangent ce genre de choses.
Il se souvint alors qu'un petit garçon anglais avait rejoint l'école locale depuis quelques semaines, et qu'il fascinait Daniel.
— Non, c'est très mauvais pour la santé. Tu devras te satisfaire de ce que je te donnerai.
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Tu connais les yeux de tes ancêtres, Loukas, les yeux représentés sur les vases et les plus anciennes statues, ces immenses yeux en amande, soulignés de noir, à la pupille noire aussi, et qui regardent fixement, qui débordent d'une vie autre que celle de ce monde. Tels étaient ses yeux, des yeux grecs que ne possédait aucun Grec ; des yeux blancs aux coins allongés avec de grands centres d'onyx.
"Missolonghi 1824" John Crowley
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Il me regarda quelques instants et m’adressa un sourire désespéré, presque fataliste. Il remit l’arme dans sa poche et se contenta de dire : « C’est probablement mieux ainsi. »
Alors, après le plus bref des adieux, Magidion prit la direction de la porte. Keeton le suivit, son havresac faisant une grosse bosse sur son dos. Ses peaux de bête lui donnaient une silhouette massive ; mais même ainsi, il paraissait minuscule à côté du géant couronné d’andouillers qui ouvrait la voie dans les premières lueurs du jour. À la porte, Keeton hésita, se retourna et leva la main pour me saluer.
« J’espère que vous la trouverez, lança-t-il.
Je la trouverai, Harry. Je la trouverai, et je la ramènerai. »
Une fois sur le qu’OL, il hésita encore un long moment, comme incertain, puis le lança : « Àu revoir, Steve. Vous avez été le meilleur des amis. »
L’émotion qui l’étreignait m’empêcha presque de répondre : « Au revoir, Harry. Faites attention à vous. »
Puis il y eut l’aboiement d’un ordre de Magidion. Le pilote se tourna et marcha rapidement vers la pénombre de la forêt.
Puissiez-vous trouver la paix de l’esprit, brave K. Puisse votre histoire avoir une fin heureuse.
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C'est peut-être une preuve de la richesse de la science-fiction, mais il faut constater qu'aucun de ceux qui l'écrivent ne sont capables de s'entendre sur sa définition. Quelles sont les frontières dans lesquelles elle s'inscrit, quelle ligne exacte la sépare du réalisme, du fantastique, du merveilleux?
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